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Critiques de Leigh Bardugo (2284)
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Grisha, tome 1 : Les Orphelins du Royaume

Alina et Malyen sont orphelins mais inséparables. Lors d'un voyage au travers de la terrible "Non-mer" peuplée de créatures maléfiques, leur vie va basculer...

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Voilà avec quel pitch je me suis laissé avoir.

On nous promettait de la fantasy dans un royaume "envahi par les ténèbres" et une jeune orpheline "que chacun attendait", je m'étais dit "cool, c'est peut-être très classique mais avec une auteur aux manettes et une héroïne atypique ça promet un peu de renouveau".

Mal m'en a pris...



Et oui, car si le début est prenant et plutôt prometteur (même si je ne comprends pas l'intérêt de tous ces termes en russe qui, mis en italique, cassent l'immersion ; sans parler de cette similitude désagréable entre notre univers et celui décrit ici), j'ai vite déchanté face à un flot de mièvrerie-guimauve-rose-bonbon-licornes-pailletées-et-mots-doux-écrits-à-l'encre-de-tes yeux-dans-mon-journal-intime-hello-kitty-parceque-la-vie-c'est-trop-pas-beau-quand-on-est-loin-de-son-amoureux-trop-choupi-musclé...



Kévina, sors de ce corps !



Hum, donc, oui, plus clairement : l'histoire noire et épique promise laisse la place à une vulgaire romance sur fond de complot ourdi par un grand méchant du twist de la mort (visible à des kilomètres pour qui aurait déjà entendu parler de Zerglings ou de Nurglings... d'ailleurs faut arrêter avec les termes angliches et les références à l'Église où à la Russie, ça donne un sentiment de gloubiboulga et une nausée de tous les diables).



Sans parler des 200 premières pages où je me suis fait suer comme un rat mort (et incontinent !) face à "l'apprentissage" d'Alina, caricature d'ado, cyclothymique et schizophrène, qui pense davantage à sa garde robe et son petit minois qu'à faire la lumière sur sa situation.

Bref, comme je l'ai dit à certaines, j'ai cru lire un fan-fic d'Harry Potter écrit par Meg Cabot, les gâteaux en moins (enfin, ici on a une superbe scène de brioche, c'est pas mieux). Je n'aime pas les Poudlard-like, encore moins quand ils sont saupoudrés de cœurs en pâte à sucre rose...



Exemple ?

- Est-ce que je t'ai manqué, Alina ? [...]

- Oui, tous les jours, répondis-je sincèrement.

- Toi, tu m'as manqué toutes les heures.



un autre ?

- J'ai vu comment il te regardait, reprit-il.

- J'aime comment il me regarde ! criai-je presque.



un dernier ?

- Merci de m'avoir retrouvée.

Peut-être rêvais-je déjà, mais, quelque part dans les ténèbres, je l'entendis chuchoter:

- Je te retrouverai toujours.



Je ne jette pas la pierre à tous les lectures qui ont aimé ce récit, je comprends qu'on puisse apprécier, et que les romances brisées, impossibles, pleines d'attente et d'espoir puissent être un thème auquel on adhère ; ce qui me chagrine, c'est que ça n'était pas prévu par le contrat... nulle part je n'ai lu les mots "amour" "gloire" ou "beauté"... ni même le simple "romance"...



Bref, si je devais retenir un truc bien de ce roman ce serait l'idée du royaume coupé en deux par une force maléfique inconnue et mystérieuse. Le reste n'a rien à voir avec de la fantasy pour amateurs de fantasy "classique", et sera davantage à recommander aux adeptes des romans d'amour version fantasy (sans vampires, toutefois ; mais on a un Darkling, alors ça passe).



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Merci tout de même à Babelio et aux éditions Milan pour cet envoi. Car même si ce ne fut pas le succès espéré, je suis heureux d'avoir été sélectionné pour donner mon avis sur ce roman.

Et je vais aller lire le tome 2, en espérant qu'Adam et Eve s'étouffent avec un morceau de pomme :)
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Six of Crows, tome 1

Je découvre ce titre grâce à l'enthousiasme des lecteurs de Babelio et en refermant le premier tome de cette "duologie" je ne peux que me joindre au concert de louanges.

Décidément le genre "fantasy" a cette capacité à me surprendre encore et toujours, on pense en avoir fait le tour et pourtant on trouve régulièrement un auteur pour nous "scotcher" et renouveler notre intérêt, aujourd'hui il s'agit de Leigh Bardugo.

Pourtant le scénario proposé est tout ce qu'il y a de plus classique avec son thème à la "Océan's eleven" et son équipe d'escrocs surdoués et spécialement sélectionnés pour une mission impossible et très bien rémunérée.

Seulement voilà, même si la recette est connue de tous, quand elle est revisitée par un chef étoilé (une cheftaine en fait), cela fait toute la différence, et ici c'est quasi parfait.

Sur mon ressenti, l'attrait de cette histoire tient à des ingrédients de qualité utilisés avec le parfait dosage, pour commencer il y a une progression habile pour nous familiariser avec le quartier du Barrel et ses rivalités entre gangs dans un contexte fantasy/steampunk.

Ensuite il y a ce parti pris narratif de nous présenter les six membres du groupe en nous faisant entrer dans leur tête à la façon d'un roman chorale en leur donnant la parole à chaque chapitre, une façon subtile et progressive de nous révéler des bribes de leurs histoires intimes.

La densité psychologique et les interactions entre les personnages est un aspect que l'auteure a parfaitement soigné et qui va être pour beaucoup pour rendre le récit captivant en nous attachant à nos protagonistes.

Il y a ce rythme, élevé et sans temps mort qui ne nous laisse aucun répit, une intrigue tordue comme je les aime et où la méfiance est omniprésente. Les dialogues sont d'un très bon niveau, pertinents et pleins d'humour, avec ce qu'il faut de méchanceté pour rappeler en permanence que nous sommes en mauvaise compagnie.

Je pense que l'essentiel est là et je ne vais pas en dire beaucoup plus, le mieux est de franchir le pas, vous ne verrez pas le temps passer.

Je vais quand même m'étonner du classement "jeunesse" car si les personnages sont jeunes, le contenu flirte assez souvent avec la "dark fantasy", certaines scènes étant assez trash, il y a aussi disons le, quelques petites facilités dans le scénario que l'on va pardonner car sans outrances vu le contexte.

Il me reste à dire que ce tome un se termine sur un "cliffhanger" de folie et nous promet une suite passionnante.
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Six of Crows, tome 2 : La cité corrompue

Un deuxième tome à la hauteur du premier, excellent d'un bout à l'autre.

Il faut dire qu'avec 4.51/5 sur 850 votes, je ne me faisais pas trop de soucis, d'autant que je savais à quoi m'attendre.

On retrouve avec plaisir et jubilation ce contexte fantasy/steampunk désormais bien campé, on retrouve également ce parti pris narratif dit "chorale" avec des personnages que l'on connait bien et que l'on va découvrir de façon plus intime encore.

C'est selon moi cet aspect qui est l'atout majeur de cette duologie, car si l'intrigue est palpitante et le rythme sans temps mort, ce sont avant tout les personnages qui vont nous passionner, Leigh Bardugo va nous attacher et nous lier de façon magistrale au destin de cette bande d'escrocs, la magie opère et l'intrigue, pourtant retorse et sophistiquée, passe presque au second plan.

Je suis admiratif pour le soin et la complexité apportés à la psychologie des acteurs de cette histoire, si on ajoute la qualité des dialogues, on obtient ce très beau moment de lecture addictive, cela faisait longtemps que je n'avais plus été en danger de manquer mon arrêt de station dans le RER ;)

Nous étions restés sur un cliffhanger à la fin du dernier opus, la suite est donc telle que nous l'attendions, préparez vous à beaucoup d'action et de rebondissements, mais aussi à pas mal de réflexions sur une gamme de sentiments assez larges allant du meilleur au pire.
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Grisha, tome 1 : Les Orphelins du Royaume

Well, well, well... j'ai enfin commencé la trilogie Grisha !

Pour être honnête, j'ai voulu lire ce livre car je souhaitai voir la série Shadow and Bone sur Netflix. Et je préfère découvrir un nouvel univers en lisant qu'en regardant une série ou un film, si cela est possible.

Bref, me voilà lancée dans l'aventure – aventure, que j'ai beaucoup appréciée.



Pour faire un résumé rapide  : nous suivons l'histoire d'Alina, orpheline, ayant pour seul ami Malyen (qu'on appellera « Mal » durant tout le livre) orphelin lui aussi. Ils vivront une enfance et adolescence ensemble tissant une forte amitié. A l'âge adulte, Mal deviendra traqueur et Alina carthograhe.

Dans ce monde existe des Grishas ; c'est à dire des personnes ayant des pouvoirs. Il existe une certaine hiérarchie selon les différents pouvoirs que je n'ai pas encore bien comprise... Et au dessus de tous subsiste le Darkling (le plus puissant).

Nous découvrons donc que le royaume, gouverné par un roi inefficace semble-t-il, est en guerre. En effet, une partie du royaume est envahi par des ténèbres nommées « Shadow Fold ».

Lors d'une traversée du Shadow fold afin de rejoindre l'autre rive par nos protagonistes et leur groupe, le bateau (si c'est vraiment ça) est attaqué par des volcras (créatures volantes qui mangent les humains et ont peur du soleil). Alina, afin de protéger Mal ainsi qu'elle-même (mais surtout dans un instinct de survie), laisse ses pouvoirs dont elle ignorait l'existence prendre le dessus et sauve tout le monde.

A partir de ce moment là, l'histoire commence. Alina devient officiellement une Grisha. Elle est une invocatrice de lumière. La seule pouvant mettre fin au Shadow Fold et sauver le royaume. Par son nouveau statut, elle sera séparée de Mal.



Alors, comme vous l'avez peut-être deviné, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre l'univers (d'où ma note 4/5). J'ai eu un temps d'adaptation, d'assimilation assez long. Il y a beaucoup beaucoup de vocabulaire important qui a (ou est) une consonance russe. Je revenais souvent en arrière pour me rappeler ce qu'était tel ou tel mot. Évidemment on s'y fait, mais je n'ai pas trouvé ça aisé. Il est écrit que ce livre peut être lu à partir de 12 ans... sur ce point là, je ne sais pas.



Pour le reste, j'ai beaucoup aimé ma lecture ! On est très rapidement mis dans le bain par la découverte des pouvoirs d'Alina. J'ai trouvé que la lecture était fluide, les événements s'enchaînent bien. Je ne me suis pas du tout ennuyée.



Pour la romance : techniquement, il n'y a pas de triangle amoureux mais je l'ai ressenti comme tel.



J'ai lu une critique (qui m'a fait beaucoup rire d'ailleurs, celle de RosenDero) indiquant que ce livre était de la guimauve parsemée de paillettes sur une licorne rose, je répondrai que non. Pour moi, la romance ne prend pas toute la place dans cette histoire. Lisez la saga Insaisissable (Shatter Me), et là je serai d'accord.



Aussi, j'ai commencé ce livre sans aucune idée de l'univers dans lequel je m'embarquais, je n'avais pas lu les résumés, ni vu la bande-annonce de la série. Je savais seulement que Grisha est devenu presque un classique. Et je ne regrette pas ! Je vais me plonger tout de suite dans le tome 2...
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Wonder Woman : Warbringer

Mignon tout plein.



Diana, jeune amazone sur son île. Elle n’est pas encore ce qu’elle deviendra. Son aventure? Sauver la Warbringer. Une autre jeune ado, du monde réel dont le destin est de catalyser la guerre sur Terre. Elle doit être sauvée ou elle doit mourir.



Dès le départ, on prend quelques libertés, puisque, malgré sa jeunesse, cela se passe à notre époque. C’est de la littérature jeunesse (mais pour une fois pas de YA dystopique). Tous les codes sont là. De l’humour un peu facile, même aux portes de la mort, the show must go on. On est féministe (ce serait dommage de voir le contraire dans ce contexte précis non ? ), on critique le racisme, le harcèlement de rue. Il faut bien éduquer nos chères têtes blondes non ?

Le geek, la petite boulotte rigolote, le beau gosse (et riche hein), une petite amourette et une bonne dose d’action.

Je suis une ado, et je suis unique, personne ne me comprend, je n’écoute personne, et surtout pas les gens raisonnables, car j’ai un grand destin devant moi et je dois me construire toute seule.



Cela étant, C’est bien rythmé, très plaisant à lire (si si sincèrement). Bon je retourne me faire un petit Warhammer 40k histoire de me laver le cerveau, mais je mets une option sur les autres titres de la licence (catwoman, superman, batman).
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Demon in the wood

Voilà un moment que je ne m'étais pas plongée dans le Grishaverse, un univers particulièrement bien imaginé avec des personnages ambigus qu'on aime à suivre. J'ai lu les Grisha, puis les Six of Crows. Il me reste encore les King of Scars que je compte bien lire un de ces jours. Mais en attendant que je me décide enfin, je découvre le roman graphique, "Demon in the wood", qui revient sur les origines du Darkling, ou Aleksander pour les intimes, et Eryk pour tous les autres.



Nous faisons la connaissance d'un ado, toujours en fuite, avec sa mère, condamné à se cacher et à cacher ses pouvoirs (comme tous les grishas) des chasseurs de sorciers et sorcières. L'histoire débute dans les bois, tout comme elle y prend fin d'ailleurs. Eryk et sa mère ont trouvé refuge dans un camp de grishas, qui ne voient pourtant pas d'un bon œil leurs pouvoirs particuliers. Eryk va se lier d'amitié avec Annika et sa petite sœur et réussira en un rien de temps à se mettre à dos le fils du chef...



Comment ce jeune homme frustré, contraint de vivre dans l'ombre, a pu devenir le Darkling que l'on connaît ? Cet ouvrage répond à la question, même si j'ai globalement trouvé l'intrigue un tantinet trop facile, trop lisse.



J'ai tout de même passé un très bon moment. L'univers n'est pas rendu aussi riche et élaboré tel que je le connais, le format graphique en est principalement la cause à mon sens. En effet, l'histoire et ses personnages ne peuvent pas être aussi approfondis que dans un roman. Pourtant, j'ai aimé ma lecture et suis ravie d'avoir retrouvé pour un petit temps cet univers qui me plaît tant.



Les pages se tournent très rapidement, du fait du peu de texte (et uniquement des dialogues). Les illustrations aérées et peu fournies n'y sont pas pour rien également mais restent très plaisantes : des traits fins, des couleurs chaleureuses qui jouent essentiellement avec des tons orangés et violets, des physionomies et expressions particulièrement réussies.



Alors effectivement, ce roman graphique est bien trop vite lu et l'intrigue est un peu trop simple, mais il donne un avant-goût de ce que les trilogie et duologies nous réservent par la suite. Il n'est pas indispensable, mais pour les amoureux du Grishaverse, il permet de découvrir une autre facette du Darkling, de l'adolescent qu'il a pu être et de ce qui l'a motivé à créer un endroit sûr pour les grishas. Et puis, c'est plein de magie et de secrets, d'amitié et de trahison. On n'a clairement pas le temps de s'ennuyer.



Je n'ai donc aucun regret, bien au contraire, d'autant que j'ai maintenant très envie de revenir pour de bon dans l'univers (il me faudra pourtant attendre puisque je n'ai pas en ma possession la dernière duologie).

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Grisha, tome 1 : Les Orphelins du Royaume

Grisha est une véritable pépite que je me suis empressée de lire dès que j avais une minute de libre ( ou pas ) et qui m a fait lutter contre le sommeil alors que mes paupières voulaient se fermer.



C est dire tout mon enthousiasme et mon engouement pour ce livre.

Nous sommes dans un univers fantasy accessible aux non amateurs du genre. Ambiance à la Russe : pour le choix des noms, des vêtements...

Nous suivons deux orphelins Alina et Mal qui ont grandi ensemble et se sont engagés dans l armée comme cartographe et comme traqueur. Alors qu ils embarquent sur un bateau ils sont attaqués par des créatures horribles. Aline sauvé la vie de Mal alors que le pouvoir dont elle ignorait l existence, se libére. Il semblerait qu Alina soit capable de sauver le monde. Elle est emmenee au palais du roi pour suivre une formation auprès d autres grisha. Mais Alina devra se méfier des apparences.

L histoire est palpitante. J ai adoré l'univers décrit et je me suis vite prise d affection pour Alina. J avoue que je serai tombée à pieds joints dans les pièges. J ai adoré également l intrigue amoureuse.

J ai tremblé jusqu à la fin et j ai une furieuse envie de me jeter sur la suite.
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Grisha - Intégrale

L’année dernière j’avais totalement craqué en achetant cet intégral à cause de sa couverture, il faut bien reconnaître que celle-ci est vraiment jolie et j’avais déjà lu plusieurs avis assez enthousiastes sur la cette trilogie de fantasy jeune adulte. Je m’étais sans trop tarder lancé dedans pour m'arrêter net après la fin du premier tome assez mitigé par ma lecture. Ce n’était pas vraiment ce que j’en attendais et j’avoue que le succès de la trilogie me laissait assez sceptique. Une lecture passable mais vraiment sans plus pour moi, un sentiment qui s'est d’ailleurs renforcé au fil du temps. A tel point d’ailleurs que je me demandais si je lirai la suite.



Mais la trilogie a du succès, j’ai de nouveau vu passé des avis très enthousiastes cette année, la série sortie en avril sur Netflix semble avoir bien fonctionné et les échos que j’ai entendus sur celle-ci étaient dans l’ensemble la encore très positif, de quoi me donner envie de continuer la trilogie pour voir si vraiment je passais à côté de quelque chose ou si pour moi Grisha s’était disons l’eux tout de même un peu de la daube.



Alors jeudi un peu sur un coup de tête après avoir lu plus tôt dans la semaine une critique sur la duologie six de Crow de la même auteure, je me suis tout de même lancé dans la suite de cette histoire. J’ai fini la trilogie hier en début d’après-midi et je suis navré pour ceux qui ont aimé mais personnellement j’ai toujours autant de mal à comprendre le succès de cette trilogie qui n’est finalement qu’une romance plutôt mièvre sans grand intérêt dans un univers de fantasy qui sert plus de décor qu’autre chose.



Quand je lis dans certaines critiques que l’univers est riche, j’avoue que je ne suis absolument pas d’accord. Alors certes, l'univers est là, il y a franchement de bonnes idées mais pour moi cela ne va guère plus loin, rien n’est vraiment creusé, le tout reste trop en surface à mon goût. Un beau décor en somme mais seulement un décor. Si vous aimez les univers de fantasy travaillé ne vous attendez pas à en trouver un dans cette trilogie, c’est d’ailleurs assez frustrant car je me répète mais il y a vraiment de bonne idée qui malheureusement ne sont jamais vraiment exploitée au profit d’une romance qui prend beaucoup de place dans l’histoire et qui m’a franchement gonflé dans le tome 2.



On se retrouve avec une héroïne, Alina qui se sent seule et incomprise de tous dont le cœur balance entre plusieurs jeunes hommes tous beaux bien entendu sinon ce n’est pas drôle mais tous très différents. Le premier prétendant est son ami et confident de toujours Mal, un personnage qui a cependant le charisme d’un petit pois et encore. Le second s'avère guère sympathique, mais elle éprouve pour ce dernier une attirance passionnelle, et enfin le dernier est un corsaire qui ne manque lui aussi pas d’atout pour séduire cette dernière. Cela fait beaucoup et cela prend beaucoup de place dans l’histoire d’autant qu’Alina hésite, lequel choisir ? Son amour de toujours ? un autre ? Une bonne partie de l’histoire consiste en du : je veux être avec toi mais en fait non donc je vais en voir un autre, puis je regrette, j’hésite beaucoup et me sens seule donc je reviens vers mon premier amour, ect… c’est exaspérant ! D’autant plus que le personnage de Mal n’est contrairement à ses deux concurrents vraiment pas passionnant à suivre tant il m’a semblé terne à côté de ces derniers qui ne sont malheureusement pas assez travaillés et c’est franchement dommage.



C’est là aussi un autre regret que j’aurais à formuler sur cette trilogie, l’auteure a créé ce qui semble être de superbe personnage, le grand méchant de l’histoire, la mère du grand méchant, Nicolaï le corsaire, certains Grisha tel que Genya, ou encore le personnage de l’apôtre mais la encore je trouve que cela n’est pas assez exploité et je me retrouve à la fin de la trilogie assez frustré en me disant qu’il y avait franchement la matière pour faire une histoire qui aurait vraiment pu me plaire si l’univers et les personnages secondaires avaient été plus creusé à la place de consacrer au moins 50% de l’histoire à de la romance sans intérêt entre une héroïne qui a franchement fini par m’agacer par ses indécisions constantes. J’ai trouvé cela d’autant plus dommage que cette histoire se laisse lire vite, le style de Leigh Bardugo est en effet loin d’être désagréable.



Si je fais abstraction de la romance qui, vous l’aurez compris, ne m'a pas plu, je ne peux pas nier que le reste est tout de même sympa à découvrir même si ce n’est pas assez creusé. J’ai aimé certains passages, et trouvé quelques rebondissements bien trouvés. La fin n’est pas extraordinaire mais correcte et satisfera j’imagine le lectorat dans sa majorité.



Je n’ai sans doute pas été très sympa dans cette chronique pour une trilogie qui m’a dans l’ensemble plutôt déçu. J’en attendais vraiment plus vu les avis très positifs d’une majorité de lecteurs. Je pense que celle-ci ne correspond tout simplement pas à ce que je voulais et à ce que j’aime lire en fantasy. Si vous aimez les romances dans un univers de fantasy je pense que Grisha a probablement tout pour vous plaire.





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Grisha, tome 2 : Le dragon de glace

Après avoir beaucoup apprécié ma lecture du tome 1, celui-ci m'a laissé un petit peu plus dubitative. Cela s'est ressenti à ma vitesse de lecture... Il m'a fallu le double de temps pour mettre fin à ce livre.



Après leur petite cavale, Mal et Alina ont été capturés par le Darkling. Tout ce petit monde part à la recherche du Dragon de glace afin de décupler les pouvoirs d'Alina sur un bateau dont le capitaine est un mystérieux corsaire nommé Sturmhond. Ce dernier n'étant pas aussi fiable que ce que pensait le Darkling, il va à son tour capturer Mal et Alina pour les livrer à un autre client. Voilà pour le speech sans rien vous spoiler.



Pour les points négatifs :

- Le deuxième tiers du livre a été long. J'ai d'ailleurs mis le livre de côté pendant 2/3 jours... Les « je t'aime/moi non plus » de Mal et Alina m'ont quelque peu blasés. Je trouve leur couple totalement incohérent. Ils ne vont pas ensemble et, dans le livre, tout le monde est d'accord avec moi ! Ils sont malheureux tout les deux ; il faut qu'ils passent à autre chose, ce n'est pas possible.

- Le grand absent de ce livre était le Darkling : personnage le plus intéressant, le plus charismatique du livre que l'on a vu au début, à la fin et 2/3 apparitions au milieu sans vraiment savoir si c'était lui ou non. Bref, je l'ai attendu longtemps et il a réellement manqué à ma lecture. A la moindre « action » je me préparais à le découvrir mais.. non. J'ai dû attendre la fin du livre.

- Concernant le dragon de glace... qui n'est autre que le titre du livre tout de même ! Il n'est apparu qu'une fois, pour finir en bracelet ?? Sérieusement ? Il n'y a eu aucune vraie traque ou aucun affrontement. On lui a servi sur un plateau d'argent sans qu'elle lève le petit doigt. Je ne m'attendais pas à ça.



Le positif :

- Sturmhond. Nouveau personnage mais pas des moindres ! Il est réellement le personnage dont l'histoire avait besoin pour apporter un peu de fraîcheur à tout cela. Je l'ai apprécié tout de suite. Et surtout, qu'est-ce qu'il est drôle ! J'ai ri plusieurs fois suite à ses répliques.

- Alina est un personnage qui doute, et j'ai trouvé ça plutôt réaliste. En effet, elle n'a conscience de ses pouvoirs que depuis peu, pouvoirs décuplés très rapidement ! Elle ne réussit pas toujours. Elle est confuse dans sa manière d'être leader auprès des Grishas car effectivement, ça ne s'apprend pas comme ça!

- La fin était riche en rebondissements et a rattrapé le reste ! Elle me donne l'envie de poursuivre avec le dernier tome, qui je l'espère, sera meilleur que celui-ci...



Pour ce qui était de mon souhait de voir Alina et le Darkling ensemble, on repassera... Ma prévision du premier tome s'est avérée fausse. Quel dommage, vraiment !



Je lirai le tome 3 ; mais je pense avoir besoin de faire une pause dans ma lecture Grisha. Je me tenterai quand même la série Netflix en espérant ne pas être spoilée... Je vous dirai ça dans ma critique du dernier tome, en son temps.
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Six of crows - Intégrale

Parmi les sagas de l'imaginaire young adulte des 10 dernières années, je pense qu'on peut dire que Six of Crows fait partie de celles qui ont le mieux marché, un vrai succès commercial. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'univers du Grishaverse à sa fan base et l'engouement à la sortie l'année dernière de la série Shadow and Bone m'a enfin motivé à découvrir la trilogie Grisha. Ce fut pour moi un flop, il y avait de bonnes idées mais l'univers et les personnages étaient à mon goût trop peu développés au profit d'une romance auquel je n'ai pas adhéré.



Comme je suis faible, je n'ai quand même pas pu résister à l'achat de l'intégrale de la duologie Six of Crows et je ne regrette vraiment pas cet achat car j'ai passé un bien meilleur moment de lecture qu'avec la trilogie Grisha. J'ai retrouvé le style fluide et agréable de Leigh Bardugo, cela se laisse vraiment lire tout seul. Les chapitres sont assez courts dans l'ensemble et l'auteure gère très bien le rythme et le suspense de son histoire, on a juste envie de tourner les pages sans s'arrêter et d'enchainer les chapitres.



Au niveau de l'intrigue, j'ai trouvé qu'on avait ici un récit plus abouti, avec beaucoup moins de romance et des personnages mieux exploités, bien caractérisés et travaillés. Ils sont tous attachants à leur manière et l'auteure aborde à travers d'eux des sujets que je ne m'attendais pas à retrouver tels que l'addiction (au jeu, à une drogue), la dyslexie dysorthographie ou encore des traumatismes psychologiques. J'ai trouvé cela assez bien fait et assez plaisant. Il y a également de la diversité avec une romance LGBT que j'ai trouvé assez touchante.



Au niveau de l'intrigue on est sinon sur quelque chose d'assez classique mais qui fonctionne vraiment bien. On est sur le plot d'une bande de voleurs qui par la force des choses va collaborer ensemble pour réaliser une mission impossible dans le tome 1. J'ai cependant trouvé le tome 2 un peu plus fouillis poursuivant la trame du tome 1 en y mêlant plusieurs ficelles déposées ici-et-là dans le premier tome.



Au niveau de l'univers je reste cependant un peu sur ma faim. On a quelque chose de vraiment sympa mais qui pourrait être je pense encore plus développé. Il n'en demeure pas moins que j'ai vraiment passé de très chouette heure de lecture avec cette duologie que je ne regrette pas d'avoir découvert.

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Grisha, tome 1 : Les Orphelins du Royaume

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Milan pour cette Masse critique privilégiée.



Je vous le dis tout de suite, j'ai plus envie d'aller lire la suite que d'écrire cet avis… mais chaque chose en son temps ^_^



J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, mais je me suis vite laissée embarquer dans cette aventure palpitante dans une Russie imaginaire.



Les Grishas sont des personnes qui ont certains pouvoirs. Il y a l'Ordre des vivants et des morts (Caporalki), l'Ordre des invocateurs (Etherealki) et l'Ordre des fabrikators (Materialki).



Alina Starkov et Malyeb Oretsev sont enfants quand des Grishas viennent dans leur orphelinat pour les tester. Mais ils ne semblent pas être des leurs. Ils sont donc incorporés à l'adolescence à l'armée. Alina y est cartographe et Mal est un traqueur.



Alors qu'ils traversent le Shadow Fold (la non-mer) ils sont attaqués par des volcras. Ce sont des créatures qui vivent dans le Shadow Fold et se nourrissent de chair humaine. Alina sauve la vie de Mal d'une manière étonnante et elle est amenée devant le Darkling.



Le Darkling est le leader des Grishas. Grâce à son pouvoir d'amplificateur, il découvre qu'Alina est une Grisha d'un genre tout à fait particulier : c'est une invocatrice de lumière.



Alina et Mal sont séparés et… l'aventure commence !



Une écriture agréable, une progression de l'intrigue bien menée, des personnages attachants, du suspense, de la magie, et une furieuse envie de lire la suite. Cela tombe bien, vu que cette Masse critique privilégiée incluait le deuxième tome (le 3ème tome de cette trilogie n'est pas encore sorti mais il est déjà dans mon pense-bête virtuel).



Merci pour ce bon moment de lecture!









Challenge multi-défis 2018 (70)

Challenge Plumes féminines 2018 (Un roman d'une auteure jeunesse)

Challenge défi de l'imaginaire (SFFF) (102)
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La neuvième maison, tome 1

Ayant aimé tous les romans du Grishaverse de Leigh Bardugo, j'avais hâte de voir ce que l'auteur pouvait créer en sortant de son univers de prédilection. A la sortie de La neuvième maison, les critiques étaient déjà très bonnes et grâce aux Editions de Saxus (qui nous ont offert une version reliée qui plus est), nous avons pu découvrir cette nouvelle histoire assez rapidement. Vu ma note, vous vous doutez que j'ai aimé. Mais, car il y a un mais, il faut s'accrocher. Et j'entends par là que le début n'a pas été si accrocheur que cela pour moi. La violence ambiante, par contre, ne m'a pas gênée. Peut-être en partie parce que j'étais prévenue et que je lis aussi pas mal de thriller. Elle est dérangeante, j'entends bien, mais elle est cohérente vis-à-vis de l'histoire, et elle donne du poids avec ce qui va se dérouler. Maintenant que vous êtes prévenus, lancez-vous dans ce premier tome fascinant qui va vous plonger dans les sociétés secrètes de la très prestigieuse université de Yale.



Je ne vais pas m'étaler très longtemps sur la première partie du roman. Vous l'avez compris, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Il y a toute la genèse de la Léthé, des huit maisons, la présentation des personnages, le rôle de Dante d'Alex, les rituels... Un passage obligatoire, mais qui m'a donné du fil à retordre. Parce que je voulais aimer ce roman et que je n'y parvenais pas. Et puis, il y a le déclic. Alex décide de prendre sa vie en main, de ne plus subir, d'être dans l'action. Et à partir de ce moment-là, tout bascule. Impossible de lâcher La neuvième maison quitte à avoir des nuits très courtes. Et ce fut un soulagement.



Passer du rôle de la victime à celui de l'héroïne qui se trouve un but dans la vie était libérateur autant pour Alex que pour moi. Déterminée à rendre justice d'abord à son amie Mercy, puis à Tara, victime d'un meurtre violent, Alex se voit pousser des ailes. Téméraire, surtout que ses actions vont souvent lui coûter beaucoup, elle parvient tout de même à avancer. Elle patauge. Je sais que l'image n'est pas très flatteuse, mais c'est l'impression que j'ai eu. Elle voit les fantômes depuis qu'elle est enfant, et a donc connu le surnaturel très tôt, mais elle était loin de se douter du reste. Elle s'adapte donc à son nouvel environnement, à tâtons, faisant des erreurs mais sans jamais abandonner. Il y a une renaissance également pour moi. La métaphore du serpent est souvent utilisée pour la caractériser, et c'est un choix judicieux. Alex doit aller de l'avant, laisser son ancienne vie, les malheurs, les échecs. Elle n'est pas l'étudiante modèle et bourgeoise traditionnelle de Yale, mais elle veut s'y faire sa place, et on l'en croit capable.



Loin d'être la parfaite héroïne, Alex gagne en charisme au fur et à mesure. Ses relations avec Darlington et Pamela font aussi ressortir la jeune femme sous un jour plus abordable. Les deux connexions sont différentes, mais elles apportent beaucoup à l'histoire. Si Alex s'ouvre, Darlington et Pamela deviennent moins froids, plus réceptifs à cette inconnue qui chamboule tout leur environnement. On s'attache vraiment beaucoup à ces deux personnages. S'ils paraissent distants au début, en apprenant à les connaître petit à petit, on ne se voit pas continuer l'aventure sans eux. Le "trio" est une vraie réussite pour moi, surtout que Leigh Bardugo ne les épargne pas. Ils sont loin d'être parfaits et j'adore ça.



Côté histoire maintenant. Difficile de s'ennuyer. Il y a déjà beaucoup d'informations à intégrer, et ensuite l'histoire se complexifie avec des ramifications et des imbrications vraiment bien menées. Les apparences sont très trompeuses, et la magie s'ajoutant à tout cela, il est parfois difficile de tirer le vrai du faux. Mais on s'y plonge et la curiosité prend le pas. On veut résoudre ces mystères coûte que coûte. Même si l'ambiance est lugubre et qu'il n'y a pas vraiment de moments sereins, c'est ça l'ambiance de La neuvième maison. Son réalisme. Et j'avoue que même si parfois j'avais des doutes sur certains personnages, je ne m'attendais pas à ces dénouements.



Concernant la violence générale du roman, ainsi que les sujets plutôt durs qui y sont abordés. Il en faut beaucoup pour me choquer ou me gêner. Je lis pas mal de romans policiers ou de thriller, et les lecteurs sont rarement épargnés avec ces genres. Je ne dis pas que cela ne me touche pas, bien au contraire, mais j'arrive très facilement à prendre du recul. Cependant, comme j'ai pu le voir et le lire très souvent, La neuvième maison est souvent placé dans les rayons jeunesses ou young adult, car l'auteur a précédemment écrit pour cette cible, et que donc CQFD, elle ne peut pas écrire pour les adultes... J'ironise bien sûr. Donc attention si vous vous lancez dans l'aventure. Elle en vaut le coup, mais il faut s'attendre à des scènes parfois dures. Encore une fois, j'ai trouvé que cela servait l'histoire et que ce n'était pas gratuit. Il y a pour moi un désir de prise de conscience et aussi une expression de la réalité. La neuvième maison est une fiction, mais si vous lui enlevez le côté surnaturel, le roman dépeint notre société avec justesse. Ou du moins, cette noirceur que souvent on veut occulter.



Un premier tome que j'ai refermé avec une seule pensée : à quand la suite ? C'est un très bon signe, n'est-ce pas ? Si l'enquête est bouclée et que nous avons une conclusion parfaite à ce premier tome, la suite s'annonce tout aussi épique. Le destin d'un personnage est en jeu, et il va aussi amener une autre dimension du surnaturel, jusque là à peine effleurée. Alex et ses compagnons sont loin d'atteindre une petite vie calme et sans vague... mais l'ambiance toute particulière de La neuvième maison ne s'y prête définitivement pas. Et l'histoire y perdrait tout son mordant donc il faudra une nouvelle fois barricader nos petits coeurs et se délecter de la plume de Leigh Bardugo en toute connaissance de cause.

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Six of Crows, tome 2 : La cité corrompue

A force de voir des trilogies fleurirent un peu partout, j’étais certaine que Six of crows compterait trois tomes. Eh bien non ! L’auteur a choisi de faire une duologie, même avec le large potentiel de sa série et je me dis que c’était au final un bon choix. Déjà parce que Leigh Bardugo a très bien su terminer son histoire mais aussi parce qu’elle a su s’arrêter là où d’autres auraient peut-être prolongé un peu plus quitte à faire chuter la qualité du récit. Vous l’aurez compris, sans surprise, j’ai adoré La cité corrompue.



La fin du premier tome nous avait laissé nous, les lecteurs, comme nos héros, dans une position de détresse. Après avoir survécu au Palais de Glace, après tant d’épreuves, l’auteur décide de taillader nos petits cœurs, nous laissant dans l’expectative. Dur… Mais tellement en accord avec son univers qu’on lui pardonne aisément. D’autant plus que Kaz, lui, n’est pas du tout comme nous. Notre héros est loin de se laisser abattre et il a déjà fomenter plusieurs plans pour que sa bande soit de nouveau réunie. Nous étions partis vers des contrées glaciales pour le tome un, cette fois-ci, Ketterdam nous accueille à bras ouverts.



Pas une minute de répit. Déjà grâce à l’alternance des chapitres et donc de point de vue. Personnellement, j’adore cela surtout quand c’est un groupe qui se trouve être les héros de l’histoire. On est beaucoup plus proche d’eux comme cela, et le récit prend une envergure bien plus importante et intéressante. Je l’avoue aussi sans mal, chaque page était une torture. Nous sommes dans un univers de voyous, d’hommes et de femmes prêts à tout, si bien que j’ai tremblé pour chacun des personnages. Une sorte de lecture en apnée qui avait son charme mais qui émotionnellement était aussi épuisante.



Cependant, et fort heureusement, ce n’est pas non plus ce qui a dominé ma lecture. Je crois que tout se résume en deux points : l’intelligence et la facilité de Kaz à être un maître de la stratégie ainsi que les relations entre les personnages. Deux points très forts et que j’ai adoré. Nous assistons à une partie de jeu d’échec du début à la fin. Intrigue après intrigue, La cité corrompue est une succession de feintes, de ruses, de pieds de nez et d’anticipation. Kaz, et par prolongation Leigh Bardugo, nous prouve combien une guerre se gagne par la psychologie. Connaître son ennemi et jouer de ses faiblesses. C’est épatant. Il y a une intelligence, autant dans le personnage que dans le récit qui est parfaite. Nos héros ne gagne pas toujours, loin de là, mais ils se relèvent avec toujours une nouvelle carte de Kaz.



Les personnages eux-mêmes sont d’ailleurs un élément crucial pour la saga. Chacun d’eux a su me toucher à leur manière. La bande est hétéroclite mais en même temps, ce sont tous des enfants perdus qui se démènent dans la tempête qui est la vie. Je les adore et c’est pour cela que j’ai tremblé pour eux. Ils ont beau être des voyous, cela ne change rien. Nous en apprenons d’ailleurs encore d’avantage sur eux, complexifiant leur essence à mon grand plaisir. Leurs doutes, leurs relations sont d’autant plus de petits trésors. Matthias continue d’évoluer auprès de Nina et de réfléchir par lui-même. La jeune femme doit combattre son manque de Parem, cette drogue qui l’a affecté bien plus qu’on le croyait. Wylan affronte son père où plutôt son influence néfaste, ce poison qu’il a instillé dans son fils. Jesper doit faire face à ses démons. Inej réapprendre à vivre libre. Kaz dépasser sa peur. Des défis immenses et touchants. Surtout qu’ils peuvent faire écho vis-à-vis des lecteurs.



Les relations aussi entre eux sont plus fortes. Nous étions partis avec des membres d’une bande, des « collègues » pour finir avec de vrais amis. Les marques d’affection entre Nina et Inej étaient des petits rayons de soleil, par exemple. La relation entre Wylan et Jesper grandit de plus en plus. Et j’ai adoré voir que leur couple était naturel. Aucun rejet, une situation normale entre deux êtres qui s’aiment. Inej et Kaz… Ils me faisaient mal tous les deux. Impossible pour eux de se dire ce qu’ils ressentaient alors que, bon sang, cela crève les yeux. Personne n’est dupe d’ailleurs, surtout pas leurs amis… mais il y a leur passé à tous les deux… Là encore, très bien tourné malgré ma frustration.



Un petit mot aussi sur le texte en lui-même. J’adore la façon d’écrire de Leigh Bardugo. Son humour et les répliques des personnages sont parfaits. Je le comprends, j’en ris et cela m’a fait un bien fou. Cela n’arrive pas souvent que la plume d’un auteur soit autant en accord avec moi, si vous voyez ce que je veux dire. Fluide et pertinent, elle allie aussi les scènes de combats, de descriptions et de stratégie avec brio.



La fin est très bien menée également. Un pincement au cœur, certes, mais de l’espoir aussi. Nous plongeons dans le Ketterdam véreux et sordide, allant de manigances en manigances, pour aboutir à un point final très bien orchestré. Une duologie que je ne peux que vous conseiller.

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Grisha, tome 2 : Le dragon de glace

Un tome 2 bien réussi malgré une lecture chaotique pour moi suite au décès de ma liseuse. J'ai donc repris ma lecture quelques mois plus tard.

J'ai cependant vite retrouvé le fil et j'attendrai moins pour lire le tome 3.

Dans ce tome, le méchant de l'histoire, le Darkling est moins présent (au début et à la fin du roman seulement) mais l'arrivée d'un personnage haut en couleurs vient contrebalancer ce manque. Sturmhond est un personnage incroyable avec qui j'ai vraiment adhéré.

L'histoire d'amour est malmenée pour différentes raisons: la jalousie, le manque de communication, Ravka à sauver... J'aurais bien aimé que le traqueur se secoue un peu. J'ai trouvé dommage qu'il se mette autant en retrait. Quant à l'héroïne, Alina, elle ne sait plus trop où elle en est. Comme Basileusa j'ai trouvé que ses hésitations, ses défaites la rendaient plus crédibles que toutes ces héroïnes qui se réveillent un jour avec des pouvoirs et se conduisent le lendemain comme si elles avaient eu ces pouvoirs toutes leurs vies.

Le tome 3 laisse présager de bonnes choses car le 2 se termine en apothéose et on sent que la confrontation avec le Darkling devient inévitable.
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Six of Crows, tome 1

Première lecture d’un roman en anglais ! Je voulais me lancer depuis un petit moment et comme le roman me faisait de l’œil depuis des mois, j’ai sauté le pas. Et je dois dire que je suis assez fière de moi ;) Il me manque bien entendu un peu de vocabulaire mais ce fut une lecture que j’ai réellement appréciée, et j’ai hâte de pouvoir lire la suite en septembre prochain.



Six of crows est une suite, en quelque sorte, de The Grisha Trilogy. Pas de panique, si comme moi vous n’avez pas lu cette trilogie, nous n’y perdons rien car l’auteur fait en sorte de nous expliquer les spécificités de son monde. Les personnages sont différents mais nous restons dans le même univers. Et c’est un sacré univers que nous avons là. Très riche, avec sa propre mythologie et ses spécificités, de nombreux peuples différents avec les relations intrinsèques qu’ils peuvent avoir ensemble, un passé douloureux et complexe… Bref, dès le départ, on peut voir que Leigh Bardugo a fait un énorme travail sur son univers, et je ne peux qu’approuver.



Et on ne perd absolument pas cette qualité dans la narration. Six criminels doivent partir en mission dans la capitale des plus féroces guerriers de ce monde, des chasseurs de sorcières (les Grishas). Une mission suicide, des personnages qui sont à des années lumières des héros traditionnels, une aventure de tous les dangers du début à la fin. Vous l’avez compris, on ne s’ennuie pas une seconde. De la mise en place de la mission à son « accomplissement », c’est une suite d’événements périlleux qui s’enchainent et à aucun moment du roman nous ne sommes rassurés quant-à l’avenir de nos héros. Palpitant, addictif, on retient sa respiration jusqu’au dernier moment tout en s’émerveillant de voir combien l’intrigue est bien ficelée et que chaque détail compte.



Malgré le côté fantaisie et l’époque où se déroule l’histoire, l’auteur a aussi choisi de traiter des sujets qui sont toujours d’actualité. Les drogues, le racisme, la religion aveugle, la maltraitance, le rejet, une société à la recherche du profit envers et contre tout, l’exploitation humaine… C’est une aventure, certes, mais il n’en reste pas moins qu’il y a aussi une grande part de réflexion. Nos héros sont des criminels, certes, mais il y a aussi toujours cet équilibre précaire entre le bien et le mal. Un acte répréhensible peut-il se justifier ? Peut-on faire changer d’avis à une personne endoctrinée depuis son plus jeune âge ? Là où nous voyons un échec n’y a-t-il pas aussi quelques chose d’autre ? Alors, non, bien entendu, le roman n’est pas non plus prise de tête, il y a beaucoup d’humour aussi, mais il laisse à réfléchir, et c’est toujours quelque chose que j’apprécie.



L’auteur est aussi loin d’avoir négligé ses personnages. Nos six héros sont à la hauteur de l’intrigue. Leigh Bardugo prend le temps de détailler la psychologie de chacun, de nous plonger petit à petit dans leur passé, de comprendre qui ils sont et pourquoi sont-ils ainsi aujourd’hui. Et j’adore. Les six renégats sont attachants, chacun à leur manière, et le groupe qu’ils forment a une dynamique fort sympathique. Kaz, tout d’abord, le chef de bande. Il est LA tête pensante, toujours dix wagons d’avance sur les autres, une intelligence acérée, observateur du moindre détail. Il est aussi assez froid mais quand on apprend ce qu’il a vécu et enduré, on ne peut que le comprendre. Fort heureusement, Inej est là pour fissurer sa carapace. L’ombre de Kaz est un personnage féminin qu’il est d’abord difficile à cerner. Mais plus on avance dans le roman, plus elle devient humaine et non plus « l’outil » de Kaz. Elle se révèle fragile et épris de liberté. Jesper, le second de Kaz et ce qu’on pourrait le plus approcher d’un meilleur ami. Il est l’élément le plus « détendu » de la bande, plein d’humour, jovial, hyperactif. Son duo avec Wylan, la jeune recrue de la bande, est aussi parfaite. Le jeune homme est timide et assez néophyte dans le monde des criminels, mais il parvient à prendre une place vraiment importante et son côté naïf mais entier est adorable. Et puis nous avons Nina et Matthias. Ah c’est deux-là… Leur histoire est complexe et elle est aussi un fil conducteur tout au long du roman. J’ai trouvé cette idée intéressante, surtout dans le fait que les deux personnages évoluent ainsi énormément durant ce premier tome.



La bande est, aux premiers abords, très hétéroclite, mais au final, nous avons surtout en face de nous six adolescents (on oublie d’ailleurs très facilement qu’ils ont entre seize et dix-huit ans) que la vie a malmené. Ils sont brisés, chacun à leur façon, complémentaires aussi, des soutiens les uns pour les autres. Ils sont des criminels, on ne l’oublie pas, et on y retrouve ainsi beaucoup de froideur, un sens de l’éthique pas très catholique, mais on s’attache indéniablement. On leur souhaite de réussir et de parvenir à quitter ce monde qui continue à les détruire. Si l’intrigue est passionnante, les personnages ne sont pas en reste non plus.



Un premier tome donc très réussi. Il n’est pas seulement là pour poser le décor, nous vivons tout de suite une « vraie » aventure passionnante dans un monde riche et intriguant. Des personnages haut en couleur, un style narratif prenant. En clair, rien à dire. J’ai adoré.



Un petit mot sur la version brochée américaine qui est magnifique. La couverture déjà, splendide, mais aussi la finition du livre. La tranche est teintée en noire, l’intérieur est rouge sang, la typographie, les illustrations des cartes, les inter chapitres… Bref, je ne suis absolument pas déçue de l’objet en lui-même. On peut voir qu’il y a eu une recherche et un désir de faire ressentir l’atmosphère de l’histoire rien qu’en tenant le livre. Et je n’aurais qu’une chose à dire : que nos éditeurs français en prennent de la graine !
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Grisha, tome 3 : L'oiseau de feu

Voilà c'est fini je referme mon livre un peu triste de quitter Alina, Mal, Zoya, Tamar, Nikolai , et même le Darkling.

Un dernier tome réussi avec des personnages comme je les aime: pas parfaits, pas lisses, avec une part d'ombre pour chacun, qui piétinent, se trompent, hésitent, doutent mais continuent de lutter malgré le prix parfois bien lourd à payer.



On approche de la grande bataille finale. Nos héros font des plans ... et se plantent. Rien ne se passe comme prévu. Il reste le troisième amplificateur à trouver (l'oiseau de feu) mais Alina pourra t-elle faire le sacrifice qu'il exige?

J'ai eu le cœur serré de nombreuses fois, tant de pertes, tant de souffrance, même le Darkling est touchant à sa manière. Mais j'ai aussi souri de nombreuses fois car les héros sont souvent très drôles alors qu'ils pourraient facilement sombrer dans le désespoir. On assiste parfois à de bons gros lâchers de vannes même entre Mal et Alina et ça fait du bien.



La fin est parfaite je trouve même si je ne l'avais pas forcément imaginée comme cela (je suis comme Alina je me plante à chaque fois !). J'ai apprécié que l'auteur prenne le temps de parler de l'après combat et du devenir des personnages.



Une chouette trilogie.





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Six of Crows, tome 1

Top top top!



J'ai découvert l'univers de Leigh Bardugo par Grisha, comme beaucoup. On m'a vivement recommandé ce diptyque et je comprends aisément pourquoi.

Bien meilleur que Grisha à mes yeux. Si il n'est pas nécessaire d'avoir lu ce premier cycle, je trouve que l'on passe à côté de certaines choses pour autant.



En gardant une plume très fluide, Leigh Bardugo nous emmène dans un univers beaucoup plus sombre, avec des anti-héros adolescents qu'on se prend à apprécier. Certes, certains beaucoup plus que d'autres. Kaz surtout. Aussi amoral soit-il. Ils forment tous des adolescents fracassés et hors-la-loi qui se lancent dans une mission suicide.

Les chapitres sont courts et se succèdent aisément. La multiple narration nous permet d'entrer dans l'esprit de ces protagonistes, de les apprécier d'autant plus et donne également l'occasion d'en apprendre plus sur leur passé, façonnant leurs relations. L'action est toujours très présente si bien que ce livre est un véritable page-turner, malgré ces quelques 500 p. C'est simple, on a du mal à décrocher, un chapitre appelant l'autre et l'effet pavé s'estompe tellement on est dedans. L'intrigue nous surprend, n'étant nous-mêmes pas dans tous les plans du protagoniste principal et c'est très agréable de se laisser porter et surprendre. On se demande toujours ce que sera la fin et elle répond à nos attentes tout en nous procurant l'envie pressante de nous jeter sur le tome 2.



Je finis donc en remerciant @Basileusa de me l'avoir prêté et chaudement recommandé (il me faut le Tome 2 stpppppppppppp) et @Chabe37 qui me l'a sorti si vite de ma PAL.



Pioche dans ma PAL mars 2021

Challenge Pavés 2021

Challenge Trivial Reading X

Challenge multi-auteures SFFF 2021

Challenge Multi-défis 2021

Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge Séries 2021







Pioche dans ma PAL mars 2021
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Six of Crows, tome 1

Première chose que je remarque, c'est qu'il est préférable de lire la saga Grisha avant cette duologie. Il y a parfois des références et l'univers est décrit de manière plus détaillée.



Sinon ce premier tome est plutôt correct.

J'ai trouvé que l'histoire a pris du temps à se mettre en place avec un début assez lent.

Les nombreux personnages ont rendu la lecture parfois confus mais on commence rapidement à les distinguer car ils ont tous une personnalité assez distinct.



D'ailleurs c'est quelque chose que j'ai énormément apprécié. Les personnages sont assez différents les uns des autres et viennent de différents pays mais tous se complète bien. Ils forment un bon groupe et c'est agréable de suivre leurs aventures.



L'intrigue est plutôt sympa et original. La fin avec le dénouement final rattrape un peu le début un peu décevant.

C'était une bonne lecture mais sans plus.
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King of Scars, tome 1

Après avoir lu Grisha puis Six of crows, il me manquait plus que King of scars pour compléter l'univers Grishaverse.



J'ai été très contente de pouvoir retrouver les personnes des autres livres, surtout Nikolaï que j'avais particulièrement apprécié.

Après ce qu'il lui est arrivé avec le Darkling, cela méritait clairement une suite.



Autre chose de très appréciable, puisqu'on connaît déjà les personnages et leur vécu, l'histoire démarre très rapidement et on n'est pas plongé dans de longues descriptions et détails.

Cependant j'ai tout de même eu du mal à rentrer directement dans l'histoire. Je pense que c'est probablement dû au fait que le livre est séparé en deux intrigues assez distinctes. Nous avons d'un côté le point de vue de Nicolaï et de Zoya et de l'autre celui de Nina. Il m'a fallu quelques pages avant de m'y habituer. J'ai d'abord douté de ce choix mais finalement on s'y fait et on commence à se laisser emporter par l'histoire.



Concernant l'intrigue je l'ai trouvé assez prévisible à mon goût mais j'ai tout de même aimé ma lecture. Leigh Bardugo a ce petit style qui rend ses romans toujours très passionnants.



Pour conclure, c'est une très bonne lecture, agréable et simple à lire.



Merci à Babelio et à la maison d'édition pour le livre.
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Six of Crows, tome 2 : La cité corrompue

J'ai d'abord hésité à lire ce second tome. En effet, j'avais un avis assez mitigé sur le premier tome, mais avec un cliffhanger pareil difficile de résister. Et franchement je ne regrette pas, j'ai largement préféré ce tome au précédent.



Après que Van Eck leur ai tendu un piège, leur mission maintenant est de libérer Inej et récupérer leur gain. Mais ils vont vite se rendre compte que ce n'est pas aussi facile que prévu et que Ketterdam leur réserve encore bien des surprises.



Puisqu'on est dans la continuité du tome un, l'histoire est déjà bien lancée. On ne se retrouve donc pas avec des petits détails mais avec des scènes d'actions très prenantes tout au long du livre.

L'histoire était beaucoup plus fluide c'était donc plus facile d'accrocher au livre.



Pour conclure, c'est une belle duologie avec un univers sombre et original et des personnages complexes mais ce n'est malheureusement pas un coup de cœur.
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