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Critiques de Léo Malet (365)
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Oeuvres complètes - Tome 1 : Les nouveaux mys..

* 120, rue de la Gare * (1943)

L'histoire commence en 1941, pendant la guerre dans un stalag où un type amnésique glisse, juste avant de mourir, une phrase énigmatique à l'oreille de Nestor Burma : "dites à Hélène... 120, rue de la Gare...". Libéré quelques mois plus tard, Burma rencontre à la gare de Perrache un ancien collaborateur, Robert Colomer, qui a juste le temps de lui dire "120, rue de la Gare" avant d'être abattu. D'abord dans la cité rhodanienne puis à Paris, Burma va mener l'enquête pour trouver qui ou quoi se cache derrière cette adresse mystérieuse. A Lyon, il essaiera de retracer le parcours de Colomer et de découvrir l'identité d'une jeune femme sosie d'une célèbre actrice de cinéma. Aidé par un ami journaliste au Crépuscule, Marc Covet, et même par un détective du cru, il sera victime d'une tentative d'assassinat dont il sortira indemne, ce qui le mettra sur la piste d'un truand nommé Georges Parry dit Jo Tour Eiffel, un voleur de perles aujourd'hui décédé alors qu'il s'éloigne du 120, rue de la Gare, adresse inconnue à Paris comme l'en informe son ami du 36 quai des Orfèvres, l'inspecteur Florimond Faroux que Burma retrouve dans la capitale occupée. Avec l'appui du policier il va identifier l'amnésique du Stalag qui se trouve être le fameux Jo Tour Eiffel que tout le monde croyait mort et finir par découvrir que le 120, rue de la Gare est une adresse à Chatillon où il découvrira les indices qui lui permettront de résoudre l'affaire et de désigner les coupables du meurtre de Colomer lors d'un raout qui réunit l'ensemble des protagonistes, à la façon d'Hercule Poirot.



* Nestor Burma contre CQFD * (1945)

En mars 1942, Nestor Burma se retrouve au fond d'un abri pendant une alerte aux bombardements. A la fin de l'alerte, il décide de suivre par désœuvrement une jeune femme qui était avec lui dans la cave. Mais, plus rusée que lui, elle le sème dans le métro. Flairant une aventure il retourne à l'immeuble d'où il l'a vue sortir juste avant l'alerte pour se cacher dans l'abri à proximité. Il y trouve son ami Florimond Faroux, l'inspecteur de la PJ qui enquête sur la découverte d'un cadavre dans un appartement. Quand par le plus grand des hasards et une erreur d'adresse, il tombe sur deux hommes en train de molester la jeune femme suivie le matin même, il se pose la question de savoir s'il existe un lien entre elle et le mort dans l'appartement. Grâce à Faroux, Burma apprend que le cadavre est un des suspects de l'attaque du train d'or en gare du Havre en janvier 1938. Le détective se lance alors à la recherche de la jeune femme, tandis que le directeur d'un journal d'indiscrétions cherche à lui mettre des bâtons dans les roues jusqu'à ce qu'il soit assassiné. Lorsqu'il retrouve la jeune femme grâce à Hélène sa fidèle secrétaire, Burma se rend compte qu'il est en train de tomber amoureux alors qu'elle est vraisemblablement une meurtrière même si de nouveaux protagonistes apparaissent qui pourraient faire aussi des coupables parfaits comme la femme du propriétaire d'une voiture volée ou les nouveaux employés apprentis détectives embauchés par Burma, débordé de travail. S'il retrouve l'or caché, le privé ne réussira pas à être vraiment sûr de l'innocence de la jeune femme avec qui il décidera pourtant de tout plaquer pour refaire sa vie à l'étranger mais le destin en décidera autrement.



* Solution au cimetière * (1946)

Nestor Burma est appelé par Betty Brown qui l'avait déjà engagé deux ans plus tôt pour qu'il la débarrasse de Paul Servières, un gigolo dont elle s'était amourachée avant de s'en lasser. Le détective est attendu à Vicques, une petite ville de l'Hérault. Au moment où il arrive dans la bourgade baignée de soleil, les gendarmes lui tombent dessus : le matin même, Paul Servières a été repêché dans un étang et comme le nom de Burma figurait dans l'agenda du défunt, le privé passe quelques heures au poste. Entre l'idiot du village, le père Servières, la pupille du vieil homme dont sont amoureux Paul et un journalier espagnol, Betty et sa femme de chambre, les suspects sont nombreux. Burma va observer tout ce beau monde et réfléchir pour découvrir qui a tué Paul Servières et pour quel motif.



* Le cinquième procédé * (1948)

Après avoir accompli une mission à Marseille en 1942 pour le compte de Robert Beaucher à qui il remet les lettres compromettantes qu'il a dérobé à la belle danseuse Jackie Lamour, Burma prend le train pour revenir à Paris. Arrivé gare de Lyon, le détective se rend compte qu'un homme de sa corpulence, portant les mêmes vêtements et le même chapeau que lui, arborant la même moustache (avant qu'il ne la rase dans les toilettes du train pour séduire une passagère), a été assassiné. Le commissaire Faroux, nouvellement promu, n'y voit pas qu'une coïncidence. Comme le mort est un agent nazi recherché par la Gestapo, cette dernière demande à la police française de persuader Burma d'accepter de faire croire que c'est lui qui a été tué. Burma retourne à Marseille pour faire la lumière sur ce meurtre certainement en lien avec l'affaire Beaucher Lamour. Lors de son passage en zone libre Burma fait la connaissance de Victor Farnèse un fou interné dans un hôpital psychiatrique qui sert aussi de lieu de passage vers la zone libre. Une nuit en attendant son transfert, Burma est témoin de l'enlèvement de Farnèse par deux hommes et Jackie Lamour. A Marseille, il se met à la recherche de Beaucher mais ce dernier ne lui donnera aucun renseignement car il est mort. Comme d'autres individus qui vont passer de vie à trépas dans cette histoire d'espionnage industriel. Quand l'agent de la Gestapo à l'origine de la "mort" de Burma débarque sur le vieux port, le patron de l'agence Fiat Lux peut vraiment craindre pour sa vie ou celle de ces amis, le journaliste Covet ou le commissaire Faroux, face à une bande d'espions prêts à tout pour s'emparer d'un secret pétrolier, motivés plus par l'argent que par des convictions morales ou politiques profondes. A moins que le détective ne se découvre des alliés là où il ne les attendait pas.



* Faux-frère * (1955)

De passage à la PJ pour saluer le commissaire Faroux un premier avril, Nestor Burma est sollicité par le flic bougon au sujet d'une lettre anonyme dont il est persuadé qu'elle émane du détective pour faire un canular. Mais lorsqu'on découvre un mort à l'endroit précisé dans la lettre, le commissaire est bien obligé de reconnaitre qu'il s'est fourvoyé. Les deux hommes se rendent alors sur place où les deux meurtriers, suspects dans l'affaire du hold-up du Crédit Italien, ont été arrêtés en flagrant délit. S'agit -il d'un règlement de comptes entre gangsters ? Et qui a écrit la lettre anonyme ? La seule piste dont dispose le privé pour démarrer son enquête est la ressemblance frappante du mort avec un célèbre acteur.



* Pas de veine avec le pendu * (1952)

André Pellerin, directeur d'une entreprise de transports, homme tatillon et maniaque à l'excès, convoque Burma dans sa résidence de Fontenay aux Roses mais quand le détective arrive, Pellerin s'est suicidé, du moins c'est la conclusion qu'en tire la rapide enquête de police. Ce n'est pas l'avis de Burma qui va être engagé par la sœur et le fils du défunt pour prouver que l'industriel ne s'est pas suicidé et ainsi toucher la prime de l'assurance qu'il avait souscrite. Pourtant le mobile du suicide parait évident : pour entretenir une coûteuse maitresse, Pellerin à largement puisé dans les caisses de la société, la conduisant au bord de la faillite ce que son associé n'allait pas tarder à découvrir. Mais la présence parmi les employés de l'entreprise de transport d'un ancien garde du corps d'un truand corse spécialisé dans le trafic d'armes oriente les recherches de Burma dans une autre direction.



* Poste restante * (1983)

Burma est chargé de surveiller les agissements d'une marquise. Après la réception d'un courrier en poste restante par la noble dame, les évènements dramatiques auxquels Burma va assister, impuissant, vont s'enchainer.



* Le soleil nait derrière le Louvre * (1954)

Comme chaque année au printemps, depuis deux ans, la provinciale madame Lheureux charge Burma de surveiller son mari qui monte à la capitale pour se "détendre" un peu avant de le remettre dans le train. Mais en cette année 1954, Lheureux est à Paris dès janvier et lui qui s'accommodait de la présence du privé, cette fois-ci le sème. En le recherchant dans le quartier, Burma tombe sur Florimond Faroux qui enquête sur la découverte d'un corps au visage criblé de balles. Il s'agit d'un dénommé Etienne Larpent, soupçonné du vol d'un tableau de Raphaël au Louvre il y a quelques mois. Burma retrouve Louis Lheureux à son hôtel alors qu'il s'apprête à reprendre le train pour rentrer chez lui. Saisi d'une subite impulsion, le détective vole une camionnette, renverse et envoie le provincial à l'hôpital. Il va alors se lancer dans l'enquête sur le tableau volé et croisera la route de louches personnages, habiles à manier la matraque ou à pratiquer l'enlèvement quand ils ne sèment pas sur leur passage des cadavres qui viennent s'ajouter à celui de Larpent. Entre la maitresse de Larpent, un armateur amateur d'art, un antiquaire, un concierge d'hôtel, un gigolo maitre-chanteur, et un voleur grec, Burma aura fort à faire mais pourra compter sur sa charmante secrétaire Hélène et ses employés Zavatter et Reboul pour retrouver le tableau de Raphaël qui aura finalement fait couler beaucoup de sang.



* Des kilomètres de linceul * (1955)

Alors qu'il se trouve dans un bistrot du 2ème arrondissement, enquêtant sur une fugueuse, Nestor Burma est pris dans une fusillade entre gangsters qui laisse sur le carreau Dante Paolizi et trois autres bandits. Deux d'entre eux appartiennent à la bande dirigée par Henri Peronnet, activement recherché pour divers crimes et délits. Mais ce n'est là qu'un fait divers et la présence de Burma sur les lieux de la fusillade que pure coïncidence. Pourtant c'est bien sur la piste de ce dangereux criminel qu'une enquête, menée pour le compte d'une vieille connaissance des années 30, Esther Levyberg qui demande à Burma de la protéger du retour d'un ex amant de l'époque, va conduire le patron de l'agence Fiat Lux. Mais ne serait-ce pas plutôt la tentative de chantage dont est victime son frère René, patron d'une entreprise de textile et d'une imprimerie qui intéresse vraiment la jeune femme. Burma n'hésitera pas à se faire passer pour le maitre-chanteau mais cela lui vaudra de sérieux déboires et quelques bosses, ce qui, à tout prendre, vaut mieux que les coups de couteau ou les balles de pistolet dont écoperont certains protagonistes qui y laisseront leur vie dans cette affaire de fausse monnaie et de chantage pour prendre le contrôle d'un journal. Heureusement que le privé pourra compter sur sa secrétaire Hélène pour le tirer du pétrin et même lui sauver pratiquement la vie.



* Fièvre au Marais * (1955)

Nestor Burma, gêné aux entournures, se rend chez Samuel Cabirol, un prêteur sur gages pour mettre au clou quelques bijoux reçus d'une vieille tante. Quand il arrive chez l'usurier, il trouve le cadavre de Cabirol qui vient d'être assassiné avant d'être lui-même promptement assommé. Quand il revient à lui, Burma repense immédiatement à la jeune femme qu'il a croisé dans l'escalier alors qu'il montait chez Cabirol tandis qu'elle en descendait précipitamment. Il a tôt fait de se faire une idée du coupable. A moins que ce soit un repris de justice récemment évadé ou un jeune étudiant à la recherche d'un trésor caché dans cet historique quartier du Marais. Le premier a laissé ses empreintes dans l'officine, le second, fils de bonne famille, est celui qui a déclaré la découverte du corps à la police. Retrouvant par le plus improbable des hasards la jeune fille, héritière d'une fonderie et fiancée à un très gros fabricant de farces et attrapes, il va être engagé par la mère de celle-ci pour retrouver son mari, homme volage qui s'est amouraché d'une trapéziste avant de disparaitre en suivant sa dulcinée sur ces dates de tournée à travers l'Europe. Les deux affaires seraient-elles liées ? Quoi qu'il en soit, les morts vont se multiplier avant que Burma ne mette le mystère KO.



* La nuit de Saint Germain des Prés * (1955)

Engagé par le fondé de pouvoir d'une importante compagnie qui assure pour 150 millions les bijoux d'une marquise qui ont été dérobés au château de Miramas, Nestor Burma se retrouve dans un bar de Saint Germain des Prés. Il y rencontre Martin Burnet, un vieux copain, au 36ème dessous depuis sa rupture avec une star de cinéma et Germain Saint Germain, un auteur à succès qui entretient une cour de parasites parmi lesquels un jeune poète Rémy Brandwell. Burma a rendez-vous dans un hôtel proche avec un batteur de jazz nommé Charlie MacGee, soupçonné d'être en possession des bijoux volés qu'il est prêt à négocier avec le détective mais Burma tombe dans la chambre du batteur sur son cadavre et les bijoux ont disparu. Le privé ne s'attarde pas et se retrouve dans une cave pour assister à l'élection de miss Poubelle puis chez Saint Germain où la soirée dégénère en engueulade. Le lendemain, la presse relate le meurtre du musicien noir et la disparition soudaine d'un type nommé Roland Gilles qui habitait le même hôtel. La piste des bijoux semble bien froide. Burma essaie de la remonter en interrogeant le veilleur de nuit qui a été licencié mais celui-ci prétend n'avoir rien vu ni rien entendu le soir du meurtre. Comme il est assassiné quelques jours plus tard vraisemblablement par un homme que Burma suit discrètement jusqu'au 36 quai des Orfèvres car l'homme est un flic, le détective ne sait plus que penser. D'autant qu'il trouve sur son paillasson un paquet contenant les bijoux ! L'affaire semble donc être close mais les cadavres continuent de s'accumuler comme les questions : qui a déposé les bijoux ? qui est le tueur ? Burma finira par y répondre mais pourra-t-il livrer le ou les assassins à la justice ?



* Les Rats de Montsouris * (1955)

Nestor Burma reçoit un coup de fil d'un ancien camarade de stalag nommé Ferrand qui veut le rencontrer. Le privé n'a pas très envie de revoir ce repris de justice mais il accepte le rendez-vous tout en pensant qu'il n'ira pas quand un ancien avocat général le convoque pour lui parler d'un maître-chanteur qui le menace. Ce maître-chanteur, le magistrat le connait : il s'appelle Ferrand. L'affaire devient tout de suite plus intéressante et Burma rencontre Ferrand qui lui dit faire partie d'une bande de cambrioleurs surnommée les Rats de Montsouris par le journaliste Marc Covet. Ferrand souhaite surtout lui parler d'une affaire qu'il prétend honnête et qui rapporterait plusieurs millions mais il ne lui en dit pas davantage pour l'instant. Burma s'en va mais revient sur ses pas, intéressé par une rousse aperçue presaue nue sur le palier de Ferrand. Dans l'escalier obscur, il est bousculé et renversé par une silhouette qui s'enfuit et dans la chambre, il trouve Ferrand proprement égorgé. Comme le lendemain aucun journal ne parle de la mort du repris de justice, Burma va pouvoir faire semblant de poursuivre son enquête au profit de l'avocat général et se lancer sur la piste de la rousse, la pensant coupable du meurtre puis sur celle de son assassin tout en enquêtant sur ce que cherche vraiment les Rats de Montsouris et trouver qui est à la tête de l'organisation criminelle même si cela pourrait ne rien lui rapporter et même lui valoir de sérieux déboires avec la police.



* M'as-tu vu en cadavre ?* (1956)

Auguste Colin, dit Nicolss, un acteur qui a fait son temps, vient voir à l'agence Fiat Lux Hélène Chatelain, la secrétaire de Nestor Burma. Ancien ami de son père, il vient lui demander de l'argent pour honorer un engagement sur une tournée. Mais il ne vient pas au rendez-vous fixé par la jeune femme et Burma. Craignant pour sa vie, le détective et sa secrétaire se rendent chez l'acteur. Ils ne trouvent personne sauf la preuve que Nicolss leur a menti au sujet de l'engagement, malgré les affirmations de sa concierge et une lettre envoyée par Nicolss à Hélène. Quelques jours plus tard, Nestor Burma est engagé par l'imprésario Madeleine Souldre qui s'inquiète pour son poulain Gil Andréa un chanteur à la mode dont le comportement a changé depuis quelques jours et qui parait très tracassé. Aidé par sa secrétaire qui investit le club des admiratrices du chanteur, Burma va progresser dans son enquête car plusieurs faits pour expliquer le comportement bizarre de l'artiste : le suicide d'une jeune fan amoureuse de lui, la traite des blanches dans laquelle trempe les club des admiratrices, une ex maitresse aujourd'hui abandonnée au profit d'une plus jeune... Mais il faut que Burma soit prudent et se méfie d'autant que l'agression dont il est victime montre la détermination de ses adversaires qui sont certainement aussi à l'origine de la disparition de Nicolss dont on n'a plus entendu parler. A moins que dans ce monde du spectacle tout ne soit que poudre aux yeux et travestissement.



1100 et quelques pages, 9 romans, 4 nouvelles dont les publications s'étalent entre 1943 et 1956 si l'on omet la très courte nouvelle intitulée "Poste restante" publiée en 1983, des documents, une chronologie et une bibliographie détaillées, voilà ce que propose ce beau recueil de la collection Bouquins des Editions Robert Laffont pour découvrir les premières aventures du détective parisien Nestor Burma. Tout commence avec le roman "120, rue de la Gare" et se termine par "M'as-tu vu en cadavre ?", le 6ème tome de la collection "Les Nouveaux Mystères de Paris" dont les cinq premiers opus nous sont aussi présentés ici. Le lecteur découvre le privé, son entourage, Florimond Faroux inspecteur puis commissaire de police bougon, Marc Covet, journaliste "imbibé" du Crépuscule, et ses employés, la charmante et efficace secrétaire Hélène Chatelain, et les agents de surveillance Zavatter et le manchot Reboul. Celui qui met le mystère KO et qui est surnommé Dynamite Burma traverse les aventures et résous les affaires sans triomphe et en prenant régulièrement des coups de matraque dans ces romans noirs à la française et dans lesquels l'auteur n'hésite pas à entasser les cadavres et les références culturelles. Malet crée un détective à son image et donne à son héros de nombreux traits autobiographiques. Avec humour, un style parfois empreint de poésie et ne négligeant pas l'aspect surréaliste de certaines scènes et descriptions, l'auteur développe des intrigues complexes, des personnages aux psychologies et aux caractères largement explicités pour permettre une certaine profondeur des rapports humains qui fournissent une atmosphère spécifique tout à fait caractéristique, une sorte de subtil mélange entre Simenon et Chandler ce dont il se défend élégamment par cette magnifique devise empruntée aux Rohan : "Lupin ne puis, Maigret ne daigne, Burma suis". Bref, des jours et des jours de lecture passionnante !

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Le Cinquième procédé

Lire Léo Malet c'est avant tout s'immerger dans une écriture qui fait la part belle à un argot stylisé, qui met à l'honneur la langue française par l'emploi de temps, de mots, de figures, de syntaxes qu'on pourrait trop rapidement qualifier de désuets alors qu'ils sont avant tout fleuris, riches, et naturellement entraînants.



Quant à l'histoire du Cinquième procédé, elle nous plonge à la fin de l'année 1942 dans l'ambiance d'une France occupée et scindée en deux.



Comme souvent avec Burma l'intrigue est complexe et les coïncidences dépassent les limites du bon goût. On surmonte néanmoins cette petite amertume et on se laisse porter par l'atmosphère et la volonté du détective de faire la lumière sur cette histoire qui tend progressivement à l'affaire d'espionnage.



Et si ce n'est pas le meilleur des cinq premiers volets de la série, ce titre offre néanmoins un bon moment de lecture.











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Nestor Burma court la poupée (ou) Coliques de..

Suite à un avortement clandestin, une jeune femme meurt. Ses grands-parents qui l’ont élevée font appel à Nestor Burma pour retrouver le médecin qui l’a charcutée dans l’espoir de se venger. Nestor enquête et découvre que ce médecin ne se limitait pas aux avortements. Les cadavres s’accumulent … Une bonne histoire qui nous rappelle les drames du temps de l’interdiction des avortements.
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Drôle d'épreuve pour Nestor Burma

Nestor Burma est engagé pour retrouver une fugueuse qui veut réussir dans le cinéma. Il la retrouve droguée et une arme à la main, chez un chef opérateur tué par cette arme. Il nettoie la scène et emmène la jeune fille chez son père. Il enquête pour l’innocenter. Enquête qui le mène dans le milieu des trafiquants…de photos et de films pornos! A l’heure d’internet et de la surabondance du porno, cette plongée dans le milieu des revendeurs de photos sous le manteau des années 60 fait sourire. Une autre époque…
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La Trilogie noire, tome 1 : Il fait toujour..

De Léo Malet, je ne connaissais que le nom et celui de son célèbre personnage Nestor Burma. Et encore, de Nestor Bruma je n’avais que l’image de Guy Marchand. Alors en voyant ce petit opus avec cette jolie couverture en librairie, je me suis dit que c’était le moment d’essayer.



Dans les films et certains livres on parle souvent du code d’honneur des gangsters, point de cela ici. Léo Malet fonce tête baissée dans la sauvagerie et le goût du sang avec ses personnages et notamment le personnage principal Jean Fraiger. Le ton est très vite donné, un braquage à la mode bande à Bonnot et une fin identique à celle des affaires des célèbres hors-la-loi, un bain de sang.

Le décor est planté, tout le livre sera dans cette veine-là.



Mais au-delà de cette violence ambiante, c’est une époque et une plongée dans l’âme humaine qui nous est proposé ici. Malet tel un sociologue ou un psychiatre observe, décortique, analyse les pensées et le comportement de son héros désenchanté.

Une tension est ainsi créée au fil des pages et l’on se doute de la fin. C’est plus le chemin qui est intéressant que l’arrivée.



Tout cela est assaisonné à la sauce Malet avec un parler que j’imagine argot titi parisien à la Audiard, donc assez fleuri. Je ne connaissais pas tous les mots employés mais le sens était là et ce phrasé rajoute encore une coloration à l’atmosphère générale. On est chez les anarchistes, les prolétaires, ceux qui triment à la mine et à l’usine dès le plus jeune âge, pas dans les salons de l’Académie française.



Cette première rencontre avec Léo Malet m’a plu et je lierai à coup sûr d’autres de ses ouvrages, peut-être un Nestor Burma la prochaine fois, ou les autres volumes initialement réunis dans le recueil « La trilogie noire ».

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Micmac moche au Boul'Mich

Je ne m’attendais pas à retrouver le grand enquêteur Nestor Burma. Ce fût une plongée dans mes souvenirs lorsque je regardais cette série à la télévision.

Je me suis donc rappelé son humour, ses intonations inédites et son côté sexiste. Disons que les dialogues envers les demoiselles et les gens de couleur sont disons… assez particulière…

L’enquête est intéressante mais sans réelle surprise… la raison principal, je lis trop de polars pour être étonné…

une lecture agréable, si je croise un autre roman de cet auteur et bien je pense que je le lirais… Rien que pour le plaisir de replonger dans les vestiges de mon enfance…



bonne lecture !
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Des kilomètres de linceuls

Dans ce roman, Nestor Burma va frôler la mort en tentant de résoudre une nouvelle énigme et Hélène, sa précieuse et jolie secrétaire-collaboratrice, lui sauvera la mise à plusieurs reprises. On retient son souffle à chaque déplacement de notre fin limier et le suspense est à son comble lorsqu’un onzième macchabée est découvert…



L’hémoglobine coule à flots et la tension est palpable au fil des pages, tous les ingrédients d’un bon polar sont réunis et le scénario est bien ficelé.

Le style d’écriture de Léo Malet est incisif et très imagé, un mélange d’argot et de gouaille de titi parisien qui se rapproche des célèbres dialogues de certains films, écrits et scénarisés par Michel Audiard. Popularisée grâce à la talentueuse prestation de Guy Marchand dans le rôle du détective privé, l’adaptation de cette série policière pour la télévision donne à la lecture des ouvrages encore plus de relief et de réalisme.
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Recherché pour meurtre

Pendant que le détective privé Mike Rowland passe quelques jours en prison pour ivresse et tapage sur la voie publique, Jimmy Adams, son principal enquêteur et accessoirement secrétaire, est abattu à coups de revolver. Alors que la police révèle qu'Adams était en réalité un dénommé George Abbott, un ex-taulard condamné pour trafic de drogues, la presse s'empare de l'affaire et un journaliste publie un papier qui laisse entendre que Rowland bénéficierait de protections au sein de certains milieux. Désireux d'obtenir des explications à ce sujet, le détective se rend chez le reporter pour découvrir le corps de l'homme criblé de balles. Les deux affaires sont-elles liées ? Rowland le pense.

Il découvre alors qu'Adams se livrait au chantage sur des clients de l'agence et il doit fuir la police qui a fait de lui son suspect n° 1 dans le meurtre du chroniqueur.

Pour changer d'apparence, il prend rendez-vous dans un institut de beauté mais trahi par le patron, il tombe dans une souricière tendue par les "cops" qui n'hésitent pas à faire feu sur lui mais en réchappe grâce à l'intervention d'une jolie blonde délurée. Dans sa fuite et par le plus grand des hasards, il prend en otage une chanteuse de cabaret, maîtresse d'un truand en grimpant dans sa Cadillac conduite par un chauffeur au faciès patibulaire.

Il ne se doute pas qu'il vient de se jeter dans la gueule du loup car la chanteuse s'avère être aussi la maîtresse du journaliste assassiné et le truand propriétaire du cabaret pourrait être mêlé avec d'autres complices à un fabuleux vol de bijoux. L'un d'eux, qui vient de s'évader de prison, suspecté par la police du meurtre d'Adams car on a retrouvé ses empreintes sur les lieux du crime, cherche à entrer en contact avec Rowland. C'est peut être l'occasion pour lui de résoudre à la fois les meurtres et le vol de bijoux.



Publié en 1948 sous le pseudonyme de Frank Harding, "Recherché pour meurtre" permet à Léo Malet de présenter un nouveau personnage après le journaliste Johnny Metal apparu déjà à cinq reprises. Comme son homologue français Nestor Burma, Mike Rowland est un détective. C'est un dur à cuire, flirtant parfois avec la loi, cynique, macho, fumeur et buveur. Bref un type qui se serait bien entendu avec Sam Spade ou Philippe Marlowe. On sent d'ailleurs dans les thèmes abordés par Harding/Malet une parfaite connaissance du roman noir américain : sont donc présents des truands, un flic corrompu, une femme fatale, qui évoluent dans une société où l'alcool coule à flot et où la fumée des cigarettes se mélangent au brouillard des docks et autres lieux sombres et sordides. L'auteur fait un clin d'œil appuyé à plusieurs grands maîtres du genre parmi lesquels Hammett avec le meurtre de l'associé et Chandler avec la voiture truquée figurent en bonne place. Mais l'auteur des Nouveaux Mystères de Paris va au delà du simple hommage, il apporte par son style précis et concis qui emprunte à l'univers poétique du surréalisme sa touche de frondeur rétif le même talent dont il a fait et fera encore montre dans les romans "burmesques" qui ont contribué à sa renommée.
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Drôle d'épreuve pour Nestor Burma

Malet/ Burma nous dit que «le lundi c’est le jour des bouchers» sous entendu pour les parigots et c’est amusant car pour Scerbanenco/Lamberti c’est le samedi mais pour les milanais . C’est vrai que Milan n’est pas Paris et que «vérité en deçà des Alpes, erreur au delà» mais c’est une bonne littérature policière de la même époque.

Burma est un «homme à femmes» et dans cet épisode il en voit de toutes les couleurs: des jeunes , des vioques, des à cheveux bleu, des «à perruques», des filles à papa, des peintresses, des stars sans parler de l’indéracinable Hélène Chatelain qui se fait les ongles quand le boss est au turbin.

Dans cette 11ième enquête, Burma a 25 ans d ‘existence et il est dans une période faste

On lui confie la recherche d’une jeune fille à papa qui a découché et qui débouche sur une autre proposition de travail une recherche encore mais de chinoiseries. Le tout très bien payé ce qui permettra de payer Hélène. Bref la période de vaches maigres est passée et il y aurait même excès de boulot surtout quand ses recherches croisent les chemins du grand banditisme. Des chinoiseries en jade à la maroquineries en beuh, sans parler des photos cochonnes, tout cela mène droit au milieu et là ça ne rigole pas et donc le taf n’est pas si bien payé que ça mais Burma est un «hard boiled» détective et puis il y a toujours après le repos du guerrier.

Le petit quart d‘heure de mise au point de la fin à la Hercule Poirot aura bien lieu non pas avec Hélène ni Faroux qu’on voit très peu mais qui arrive au bon moment mais avec le malfaiteur, une malfaisante celle-là

Un épisode acceptable où Malet a mis tout le monde à contribution H. Chatelain, Zavatter, Reboul, Faroux, les petites gouapes, les caïds, les pervers et pleins de femmes
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L'Ombre du grand mur

Le docteur Lewis Ted Crawford a été condamné pour un meurtre dont il est innocent mais les charges qui pesaient sur lui étaient lourdes. Pas d'alibi, un de ses boutons de manchette retrouvé chez la victime et des témoins qui affirment l'avoir vu sur les lieux au moment du crime suffisent à l'envoyer en prison lors d'un procès où son avocat se révèle maladroit et durant lequel il préfère plaider finalement coupable plutôt que de compromettre l'épouse d'un politicien dont il est l'amant.

Après avoir passé trois années à Ossining qui l'ont physiquement transformé, Crawford est libéré mais sans argent et abandonné de tous ceux qui furent ses amis, il change de nom, quitte New-York pour Buffalo et rencontre l'ex-compagne d'un codétenu devenant par le jeu d'une fatalité implacable le médecin d'un gangster, Ralph Big Stryke qu'il sauve de la mort et l'ami de Dick Mahonney, l'ex-docteur de la bande que Stryke voulait éliminer et dont il obtient la grâce. Il apprendra plus tard de la bouche même de Mahonney qui veut soulager sa conscience que celui-ci a été à l'origine de sa condamnation dans une machination ourdie par le politicien trompé au courant de son infortune conjugale.

Dick Mahonney fera en sorte de perdre le politicien et d'offrir à Crawley une vengeance qui le conduira à se retrouver, comme l'avait prédit le gardien-chef d'Ossining, à nouveau à l'ombre du grand mur.



Ecrit en 1942 et refusé par les Publications Ventillard qui jugent l'œuvre trop littéraire, "L'ombre du grand mur" est publié en 1944 à la S.E.P.E. Francis Lacassin, directeur de la série "Bouquins" aux Editions Robert Laffont le qualifie de "roman doux" peut-être à cause de cet aspect littéraire dont il se pare. Pourtant il s'agit d'un vrai roman noir qui respecte les codes du genre, notamment celui de la vision dramatique, sombre et funeste d'un destin qui s'acharne et contre lequel il semble inutile de lutter ou encore la collusion entre le pouvoir politique et la pègre et, s'il fait l'impasse sur l'argot généralement utilisé, "L'ombre du grand mur" s'ancre dans une américanité légitime à l'origine même du roman noir avec des auteurs comme Dashiell Hammett ou W. R. Burnett, en reprenant des thèmes et des protagonistes américains, situant son histoire comme il se doit aux Etats-Unis comme Léo Malet le faisait à l'époque en signant sous le pseudonyme de Frank Harding les aventures du journaliste Johnny Metal chez Ventillard avant de créer le détective Nestor Burma qui allait assurer sa notoriété internationale et de ramener sur notre sol l'école du roman "dur à cuir" dont il est sans conteste l'inventeur en France.
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M'as tu vu en cadavre

Pour moi, Nestor Burma c'était Guy Marchand ! Le découvrir dans cette bande-dessinée noir et blanc dans une enquête un peu vieillotte dans le 10e arrondissement de Paris se révèle pourtant plutôt une bonne surprise.

L'histoire, adaptée du roman du même nom, nous plonge dans le milieu du music-hall.

L'enquête est soignée, ainsi que les personnages et les dialogues. C'est dense et captivant.

Mais ce que j'ai préféré c'est la réalité d'une vie de quartier qui émane de cette histoire. On voit que l'auteur s'est bien documenté pour nous plonger dans le Paris de cette époque, entre la gare du Nord et la rue de Paradis.

Bien agréable !
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Nestor Burma, tome 3 : Casse-pipe à la Nation..

Très bel album, parmi ceux où Jacques Tardi est au sommet; son Paris est éclatant de réalité et d humanité, son trait toujours aussi juste, l’atmosphère des romans de Léo Malet colle à merveille à son tempérament.

Une adaptation très réussie, dont la relecture près de 30 ans après la parution ne fait que renforcer la réputation de son auteur.
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Nestor Burma, tome 1 : Brouillard au pont d..

Il y a comme un parfum de nostalgie à lire un tel album je trouve... Peut-être parce que le dessin de Tardi me rappelle les Adèle Blanc-Sec lus quand j'étais ado... ou alors l'ambiance brumeuse en noir et blanc de cette enquête de Nestor Burma.

En tout cas, une lecture sympathique, une histoire de vengeance sur fond de vieille magouille.
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L'envahissant cadavre de la plaine Monceau

Voilà une lecture en hommage à Guy Marchand qui vient de disparaître mais qui nous laisse son image sur les écrans de télé. le chanteur de charme y a incarné Nestor Burma, le célèbre détective privé, dans les années 1990 adapté des polars de Léo Malet. Il nous invite à suivre un nouvel épisode des Nouveaux mystères de Paris, qui date de 1959, et comme son titre le suggère c'est dans le 17ème arrondissement que se trouve "L'envahissant cadavre de la plaine Monceau".



Nestor Burma se rend au domicile de Madame Désiris, sa nouvelle cliente qui l'a contacté par téléphone la veille. Arrivée devant la porte de l'hôtel particulier près de l'avenue de Wagram, il sonne mais personne ne lui répond. Alors qu'il décide d'entrer, intrigué, il découvre une jeune femme étendue sur le sol sans connaissance. C'est la bonne qui a été droguée alors que ses patrons sont retrouvés morts à l'étage. Il ne fait aucun doute que Monsieur Désiris a tué sa femme et s'est suicidé ensuite.

Alors que le commissaire Faroux va vite classer l'affaire de l'ingénieur automobile qui semblait travailler sur une invention, elle ressort quelques mois plus tard par un concours de circonstances qui mène Nestor à arpenter de nouveau les rues du quartier.

Agressions, disparitions et cadavres vont se succéder mais heureusement, Hélène, sa secrétaire amoureuse, va avoir de l'intuition pour l'aider à résoudre le mystère.



En lisant, on voit Guy Marchand dans la peau de Nestor Burma avec le sourire aux lèvres, ses cheveux rares, sa silhouette svelte, ses longues pattes et son teint hâlé, promenant sa gouaille dans les rues de la capitale.

Une aventure de ce héros charmeur et rétif à l'autorité plaisante à lire.





Challenge Gourmand 2023-2024

Challenge XXème siècle 2023

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Erreur de destinataire :  Par Omer Refreger

j'ai envie de dire "un gentil polar", taillé sur mesure pour la période sombre où il fut édité???

un tout petit livret, je n'ose pas dire livre de trente-deux pages, trouvé dans un boîte à livres; j'imagine derrière ce dépôt toute une histoire...

mais l'histoire du "roman" c'est celle d'un jeune journaliste qui, comme par hasard, va se retrouver au centre d'une intrigue dont on n'aurait pas imaginé que les fils puissent se rejoindre autour de lui. et pourtant... nul autre que lui ne pouvait triompher de cet ennemi , Triplezéro.

je suis intriguée par la présentation du livre sur babelio; si quelqu'un peut me renseigner, je lui en serais très reconnaissante :)
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120, rue de la Gare

Incroyable mais vrai je n'avais jamais lu de roman de Léo Malet! Au temps pour moi ce crime de lèse-Burma est à moitié pardonné.

Bien sûr je connaissais les adaptations pour le petit ou le grand écran. Comment ne pas penser à Guy Marchand dans le rôle emblématique de Burma?



Ceci dit j'ai fait une belle découverte. Il nous est dit dans la préface de Francis Lacassin que ce roman est le premier roman noir publié en France. Nous sommes en 1943, les romans américains sont introuvables dans la France occupée.

Nestor Burma rentre de captivité. Il a passé plusieurs mois dans un stalag et y a fait quelques rencontres. Sur le quai de la gare de Perrache il reconnait son collaborateur et ami Colomer. Celui-ci est abattu sous ses yeux il n'a eu que le temps de crier 120 rue de la gare...



Détective privé un jour, détective privé toujours. Nestor Burma retrouve ses réflexes de privé pour notre plus grand plaisir.

Léo Malet décrit à merveille l'ambiance pesante qui règne aussi bien en zone libre qu'occupée, les conditions de pénurie, la peur au fond des yeux. Chacun se débrouille comme il peut , les combines , les intermédiaires pullulent .

La plume de Léo Malet est souvent corrosive voir cynique, la gouaille de Burma, son coup de poing facile, sa faconde rendent le personnage sympathique.

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120, rue de la Gare

Un petit polar sympa d'une autre époque mais très agréable à lire.

Je l'ai lu pour une lecture commune et un challenge.

Un livre facile à lire qui nous fait visiter Paris

En le lisant il est facile d'imaginer le Nestor Burma de nos séries téle.

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Nestor Burma contre C.Q.F.D.

Une histoire fort alambiquée qui m'a un peu perdu en chemin, des coïncidences et des facilités de déductions à doses non homéopathiques, tout cela a altéré mon plaisir de lecture.



Et cependant, par dessus l'histoire et la logique déductive il y l'écriture de Malet, son style, ses mots (parcimonieusement désuets), ses envolées gouailleuses.

Alors Léo Malet emporte quand même le morceau, et l'on suit Burma dans son explosivité, à défaut de toujours le suivre dans ses raisonnements.









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Boulevard... ossements

Une fois n'est pas coutume, Burma n'est pas en proie à des problèmes financiers. Un diamantaire louche, Omer Goldy, le branche sur un chinois qui traficote avec des Russes. Et voilà le détective plongé dans le milieu de l'émigration russe car les bolcheviks ne sont pas les seuls à s'être servis dans le trésor du tsar. Les caractéristiques du style Léo Malet sont là; humour, langue truculencte et dames à la lingerie affriolante.
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Nestor Burma : Un croque-mort nommé Nestor

Un banquier d'affaires engagé Burma pour retrouver la trace d'un type qui lui a volé des titres au porteur. Burma part à Nice mais le gars s'est déjà fait la malle. Puis, une jeune femme vient le voir, inquiète de la disparition de son fiancé. La suite montrera que son inquiétude était fondée et les deux morceaux de l'intrigue finiront par se confondre. La langue, toujours aussi belle, riche et imagée confère une patine authentique à cet excellent polar.
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