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Citations de Lia Habel (102)


Si mon père dispose d'une chambre, pourquoi m'a-t-on mise dans la vôtre ?


- A cause des verrous, lui rappelai-je. Ces pièces-ci n'en possèdent pas. Le docteur Dearly voulait rester accessible en permanence... surtout au cas où il aurait fallu le descendre. C'était son plan d'urgence.


Ses yeux s'écarquillèrent un peu plus. Jamais je n'aurais cru cela possible.


- Le descendre ? Vous voulez dire... le tuer ?
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Après s’être battu si durement et pendant si longtemps, mon peuple voulait avoir le cœur en paix. Il voulait connaître la quiétude et la stabilité. Il voulait connaître la beauté.
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— Dans ta chambre, répondit Tom en me pointant du doigt.


Dans la liste des idées auxquelles je m’étais préparé, celle-là figurait tout en bas.


— Quoi ? Pourquoi la mienne ?


— À cause de ton dispositif d’urgence.


Je compris tout de suite ce à quoi Tom faisait allusion… et, à vrai dire, en y réfléchissant, je trouvais cette idée bien meilleure que celle de Wolfe. La fille y serait bien plus en sécurité. Oh ! la belle excuse.
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Deux heures pendant lesquelles j’allais pouvoir oublier les ennuis à venir, et mettre de côté ce sentiment de malaise qui me disait que j’étais en train de prendre la mauvaise décision. Deux heures pendant lesquelles je n’aurais pas à la toucher ni à la regarder.


Dix minutes plus tard, j’étais au chevet de miss Dearly, les yeux rivés sur elle.
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Elle comprenait vite.


Samedi l’étudia pendant un moment, puis feignit de s’essuyer une larme.


— Jamais je n’aurais cru que la jeunesse actuelle m’impressionnerait autant. D’abord Bram, puis vous à présent. Je commence à croire que nous ne sommes pas tous maudits, finalement.


Elpinoy poussa un soupir.
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Nora se leva d’un bond et recula vers moi. La situation mise à part… j’adorais, j’adorais vraiment quand elle agissait ainsi. Cela me donnait l’impression d’être un protecteur, comme si j’étais bon à quelque chose.
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J’ai cru que tu étais mort, parvins-je à articuler. J’ai cru que tu étais vraiment mort…


— J’ai bien cru que je l’étais aussi, répondit-il en émettant un rire faible. Mais, à choisir, je ne t’aurais jamais abandonnée. Je serais revenu vers toi, même si j’avais dû mordre la poussière pour y arriver.
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À leurs yeux, notre société reproduit les mêmes erreurs que les autres : le clivage entre l'aristocratie et le peuple, la domination des riches sur les pauvres, la cause au confort et au luxe superficiel.
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“ Le lendemain matin, Pamela passa à la maison, fraîche et radieuse, dans une nouvelle robe en coton lavande parsemée de violettes. Je lisais, assise sur le rebord de la fenêtre en saillie de ma chambre et aperçus les rubans qui flottaient à la base de son chapeau tandis qu’elle s’approchait de la porte d’entrée. Lorsque je quittai ma place, les fins rideaux en organza se refermèrent automatiquement derrière moi.


Matilda, qui avait retrouvé son innocence et sa robe noire austère, la fit entrer. Elle s’apprêtait à prendre sa carte de visite pour m’annoncer sa venue, mais j’arrivai au bas de l’escalier à temps.


— Pamma ! Fini l’uniforme aujourd’hui ! Tu as l’air normale !


— Je sais ! répondit-elle. (Elle sourit et s’éloigna de notre domestique en sautillant.) Et toi aussi !


Au moment même où elle prononça ces mots, je vis la consternation altérer les traits de son visage. Je secouai la tête et la pris par le bras pour l’escorter jusqu’au salon. C’était vrai, je n’étais plus en deuil… et pourtant je portais une robe gris argent foncé à encolure carrée, avec des manches lourdement ornementées. Je ne ressemblais certes pas à un gros bonbon coloré.


Assise devant son secrétaire dans l’alcôve située sous le grand escalier, tante Gene nous regarda passer. Elle disposait là d’un minuscule bureau depuis lequel elle pouvait surveiller à la fois sa messagerie électronique et la porte d’entrée. La veille au soir, j’avais adopté une nouvelle politique, consistant à faire comme si elle n’existait pas. Ah, tiens, ma tante est assise là ? Ah bon, j’ai une tante ? Je l’ignorais totalement.


— Tu as déjà eu l’occasion de parler à ta tante ? s’enquit Pam en se laissant tomber avec grâce sur l’un des canapés du salon et en ôtant son chapeau.


Sans attendre ma réponse, elle tendit la main pour effleurer du doigt l’épaisse vitre qui recouvrait la table basse. Des touches digitales représentant des camées apparurent sur la surface vitrée. Elle sélectionna l’une d’entre elles d’un doigt, et les écrans en forme de soleils s’allumèrent sur toute la longueur du plafond. Jusqu’à présent, ils avaient affiché le même ciel artificiel, constellé de dirigeables, que celui visible sur le grand écran à l’extérieur ; désormais, ils diffusaient la fin du traditionnel programme matinal destiné aux enfants. Miss Jess Novio, gouvernante renommée de la télévision, animait déjà cette émission quand j’étais enfant, et continuait aujourd’hui encore à distraire les nouvelles générations afin que leur bonne puisse bénéficier de quelques instants pour prendre le thé et faire du raccommodage. À l’époque, je la suivais religieusement.


« Et voici comment faire une belle révérence ! Allez les amis, on descend ! Plus bas ! »


— Il n’y a rien à la télé, nous pouvons toujours laisser ça, dis-je.


J’avais déjà décidé de ne pas souffler un mot de ce qui s’était passé la veille. Rien n’avait transpiré jusque-là, et je voulais qu’il continue à en être ainsi.


Pam était occupée à parcourir les différentes chaînes. Elle avait rarement l’occasion de regarder la télévision chez elle, alors, dès qu’elle nous rendait visite, elle avait pris l’habitude d’allumer la nôtre, juste pour le bruit. Elle interrompit son zapping lorsqu’elle tomba sur un reportage consacré au tournoi de golf des Territoires, qui avait lieu en ce moment.


— Papa en est fou. Il ne parlait que de ça hier soir.


— Comment va ta famille ? demandai-je en me jetant sur le canapé rembourré.


— Très bien. (Pam se tourna vers moi.) Et si tu venais dîner à la maison demain soir ?


— Ce serait super, répondis-je tandis que les résultats du golf s’affi chaient au-dessus de nous.


— Eh bien, jeunes filles, n’avez-vous rien de mieux à faire ?


Pamela et moi tournâmes la tête vers la porte, sur le seuil de laquelle tante Gene se tenait, son étole en shantung violette sur les épaules. Pam se leva et fit la révérence avec respect.


— Nous n’avons pas encore déterminé notre emploi du temps pour aujourd’hui, répondis-je d’un ton sec.


— Oh ! je me disais que nous pourrions aller faire les magasins en ville, proposa Pam en se rasseyant. Ils ont déjà commencé à sortir les tissus pour le printemps. Mère m’a déjà commandé cette robe – au fait, tu aimes ? – mais elle a dit que je pourrais en avoir une autre.


Je sautai sur l’occasion.


— Je la trouve superbe, elle te va à merveille, commençai-je dans l’espoir qu’une soudaine tornade de minauderies suffirait à chasser ma tante.


— J’ai une meilleure idée, nous interrompit tante Gene d’un ton ferme.


Nous fûmes toutes deux contraintes de nous taire et de la regarder. Elle nous récompensa d’un sourire mielleux.


— Pourquoi ne pas m’accompagner ? Je rends visite aux Allister. J’étais sur le point de m’habiller pour y aller.


Oh non, pas les Allister. Rien ne faisait plus plaisir à lord Allister que d’exhiber sa collection d’oiseaux empaillés, et lady Allister était presque toujours muette, donnant ainsi l’impression à tout le monde que le moindre éternuement l’incommodait. Quant à leur fils, on ne pouvait le qualifier, au mieux, que de chiffe molle. À côté de lui, la plupart de mes professeurs paraissaient être des dépravés fous à lier.
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“ - Aviez-vous déjà entendu parler des zombies avant d’arriver ici ?


Je secouai la tête.


- Vous voyez ! (il martela son livre du doigt pour accentuer son propos.) Les vampires ne sont que des zombies qui bénéficient d’une meilleure publicité. Ce pourrait être nous dans quelques années !


- Tu oublies une chose importante, Ren. Les vampires n’existent pas.


- Chaque mythe repose sur une vérité. Il se cache bien des choses sous la banquise.
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Vous savez, de tous nos gars, je peux vous jurer que c’est vous qui avez les meilleures articulations. On dirait celles d’un trentenaire. Un trentenaire vivant.
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“ Cette idée me paraissait à la fois insensée et inévitable. J’y voyais aussi l’ampleur de ma stupidité et songeais que, quelque part dans le royaume de l’au-delà, un homme aux cheveux blancs nommé Darwin n’allait pas tarder à me montrer du doigt d’un air goguenard. Toutefois, je méditai sérieusement la question, et essayai de déterminer dans mon esprit quels étaient réellement les risques que j’avais d’être mangée toute crue.
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C'est ainsi que, en dépit des avertissements de mon instinct de survie, qui beuglait comme un crieur public complètement soûl, je commençai à accepter l'idée que, si je voulais en savoir plus sur mon père, je devais sortir de cette chambre et frayer avec les zombies.
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On peut dire qu'il est en train de passer un sale quart d'heure.


-Comment parvenez-vous à communiquer avec nous? Il est là? Êtes-vous en sécurité? demanda Salvez.


-Il est là, oui. Mon nouvel associé, M. Macumba, joue actuellement au hockey avec ses amygdales, avec un tube à essai rempli de cocktail explosif maison en guise de crosse.


-Quelle honte! s'écria Samedi. On ne m'invite plus jamais aux fêtes amusantes!
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L’individu traversa la vitre de son poing. Je hurlai et reculai. Ensuite, le monde entier sembla exploser à l’intérieur dans une pluie de verre, tandis que d’autres… cadavres se hissaient par l’ouverture et se glissaient dans le bureau de mon père.


Impossible de décrire autrement ce qui se passait sous mes yeux.


C’étaient des hommes. Ils avaient l’air d’hommes, du moins ils avaient à peu près figure humaine… Mais on aurait dit des personnes mortes depuis plusieurs mois – voire plusieurs années – et qui se trouvaient à différents stades de décomposition… La chair pendait mollement de leurs membres, les os étaient apparents par endroits, certains morceaux manquaient. Quelques-uns d’entre eux portaient des uniformes gris fanés et ornés de divers insignes. Inutile de préciser que je ne m’attardai pas à déterminer leur grade.


Je m’enfuis de la pièce et claquai la porte derrière moi. Sans la clé, il était impossible de la verrouiller. Derrière le battant, j’entendis d’autres de ces créatures entrer, rire et parler entre elles.


— Tout va bien, miss Dearly, nous ne sommes pas venus pour vous faire du mal, dit l’un des intrus d’une voix forte, au timbre saccadé, comme s’il forçait l’air à passer dans une chair qui menaçait de s’affaisser. Les autres s’exprimaient d’une voix rauque et de façon inintelligible. Certains ne parlaient pas du tout, mais se contentaient de grogner et de gémir.
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À mi-chemin de mon ascension vers le toit, j’entendis la porte de la chambre céder dans un craquement et les ululements de triomphe des monstres. Il ne leur fallut pas longtemps pour me rejoindre sur le balcon. L’un d’entre eux se hissa sur le treillage, referma ses poings osseux sur ma chemise de nuit et tira d’un coup sec. J’en eus le souffle coupé et dégringolai de plusieurs centimètres, perdant l’une de mes pantoufles au passage. Je risquai un regard vers la créature, qui montra les crocs, ou du moins ce qu’il en restait, tout en continuant de m’attirer à elle. Un autre monstre s’accrocha au treillis, juste sous le premier, sortit la langue et entreprit de lécher une tache qui maculait un des croisillons de bois.


Il était en train de boire mon sang.


Horrifiée, j’assenai un coup de pied dans la tête de celui qui me retenait. Surpris, il me lâcha et je repris mon escalade. Dès que la bordure du toit fut à portée de mes doigts, je me hissai vers le haut. Les monstres rugirent de fureur.


Une fois sur le toit, je fis volte-face et tirai à deux reprises dans l’estomac de la créature. Elle tomba et heurta violemment la balustrade en fer du balcon, mais elle parvint à se rattraper et à rester debout. Au bout de quelques instants, elle se jeta de nouveau sur le treillis.


Je regardai la scène, stupéfaite. Ce monstre aurait dû être mort.
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Nous sommes les enfants d'un nouvel âge d'or, commençait mon devoir. Le monde a été assiégé par le feu et la glace, et pourtant nous sommes toujours là. Nous, en tant que peuple, avons choisi de survivre.
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Cent cinquante ans auparavant, le monde était un endroit terrifiant. À cette époque, la race humaine avait déjà subi une longue liste d'horreurs.
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Ils semblaient capables de créer des machines de guerre avec absolument n'importe quoi : des chars de combat qui avançaient sur d'énormes jambes en métal, fabriqués à partir de vieux wagons de train rouillés, des bombes bricolées avec des bouts de ferraille enveloppés dans n'importe quelle matière explosive...


C'était fascinant, voir étrangement exaltant. C'était surtout quelque chose auquel une fille n'aurait jamais dû s'intéresser.
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“ La rue n'offrait que peu de distractions. De temps à autre, un fiacre électrique passait en ronronnant, et j'aperçus deux passants, qui marchaient bras dessus bras dessous. Un homme et une femme. La silhouette de cette dernière disparaissait en partie sous l'ombrelle qu'elle portait. Les ombrelles munies de petites lanternes électriques à leur sommet faisaient fureur. La sienne arborait une petite lumière rose, ce qui signifiait qu'elle appartenait à une famille autorisant ses filles à se faire courtiser, une tradition au charme désuet. Une lumière blanche indiquait que la famille de la jeune fille se chargeait de lui trouver un fiancé, et la bleue était attribuée aux femmes mariées. La verte était réservée aux femmes que la gent masculine n'intéressaient pas du tout, mais auxquelles la vue d'une jolie jupe pouvait faire tourner la tête.
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