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Citations de Lia Habel (102)


— Je suis aussi allé voir la police. Ils n’ont toujours rien sur la calèche.
— Ont-ils dit autre chose ? Je me demande toujours pourquoi nos agresseurs portaient ces stupides masques.
— Ils les ont sans doute tous achetés dans le même magasin. Peut-être que ça finira par leur jouer un mauvais tour et qu’ils s’en mordront les doigts.
Je ne pus m’en empêcher.
— Mordre… c’est une menace ou une promesse ?
— Nora, tu es la seule personne que je mordrai de ma vie. Et tu le sais très bien. (L’ombre d’un sourire passa sur ses lèvres.) Crois-tu vraiment que j’irais te tromper avec de vulgaires criminels ?
— Je trouve ça romantique. Suis-je donc folle à ce point ?
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[...] Je contournai le mess de façon à me faufiler derrière Chas sans qu’elle me voie. Tom m’aperçut et camoufla son rire derrière sa fourchette, tandis que je tendais furtivement la main par-dessus les épaules de sa copine et m’emparais de la cigarette qu’elle avait entre les lèvres. Chas fit volte-face à la vitesse de l’éclair, le poing serré, mais j’esquivai son coup et écrasai sa cigarette sur le sol en béton.
— Bram ! s’écria-t-elle, surprise, en reculant et en agrippant d’une main le rebord de la table.
— Oui, c’est moi. Tu ne devrais pas fumer, Chas. Ça te fait du mal.
Elle rejeta les cheveux qui lui tombaient devant le visage.
— Je reçois la même paie que toi, Bram. Je peux m’acheter ce que je veux avec.
— Oui, mais je suis ton capitaine, donc tu dois écouter ce que je te dis.
— Foutaises.
— Ouais, dit Tom en se penchant en arrière. C’est moi, son copain. Elle ne doit écouter que ce que moi je dis.
Elle se rapprocha de lui.
— Aujourd’hui, je vais te tuer, Tom. Je le sens, c’est dans l’air.
— Vraiment ? Je croyais que les clopes avaient eu raison de ton odorat, depuis le temps.
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« Nous devons revoir presque toutes les lois de notre constitution, disait l’invité de l’émission qui passait à la radio. Prenez le mariage, par exemple. Un mort-vivant peut-il rompre les liens du mariage ? Quid du fameux “jusqu’à ce que la mort nous sépare” ? Les enfants de parents morts-vivants sont-ils légalement considérés comme orphelins ? Et, dès lors, l’État doit-il les envoyer dans des orphelinats ? Que faire de la notion d’homicide ? D’un point de vue technique, peut-on tuer quelqu’un qui est déjà mort ? »
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J’avais renversé le contenu du sac sur le lit. Le docteur Chase avait prévu pour moi deux robes à manches ballon en mousseline, l’une à rayures bleues et l’autre imprimée de fleurs roses, ainsi qu’un corset, une culotte bouffante, des bas et les chaussons mentionnés dans la lettre. Dans un sachet en tissu à part, j’avais découvert de petites bouteilles de shampoing et de savon, une brosse à dents, ainsi que d’autres articles de toilette, parmi lesquels un petit flacon en verre brun d’huile parfumée à la violette et au chocolat.
Ouais, comme si j’avais besoin que les zombies me trouvent encore plus appétissante. Autant demander à une vache de se parfumer à l’Eau de bifteck.[...]
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— Bon alors, comment je m’intègre ?
— Vous intégrer ? s’étonna Bram.
— À tout cela. À l’armée. À… la compagnie Z.
Tom et Coalhouse échangèrent un regard.
— Euh, vous n’allez pas faire ça, répondit Coalhouse, embarrassé.
Je dégageai de nouveau les cheveux que j’avais devant les yeux d’un mouvement de tête.
— Vous devez retrouver mon père. Moi aussi, je crois. Donc, on dirait bien qu’il vaudrait mieux que je m’intègre quelque part.
— Nora, nous serions très reconnaissants de votre aide, mais vous n’êtes pas un membre de la compagnie Z, dit Bram.
— Oui, vous êtes vivante, fit remarquer Chas. Vous êtes clairement surqualifiée.
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- Voilà une chose que nous n'avons pas. La Bourse. Qu'est-ce qu'une action? Un morceau de papier et une promesse? C'est pour la même raison que nous n'avons pas de billets de banque: nous ne jouons pas avec ce qui n'existe pas.
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En fait, lorsque nos mères nous avaient présentées l'une à l'autre, j'avais choisi de la saluer en lui arrachant une poignée de cheveux pour m'assurer qu'ils étaient bien réels. Elle m'avait répondu en me frappant violemment le nez du poing. Bref, nous nous étions aimées au premier coup dans l'oeil.
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-Lâchez-moi! Hurlai-je.
Je le frappai de ma main libre, dont il s'empara également.
-Miss Dearly, je vous en supplie, essayez de comprendre! Vous êtes en danger! Je suis ici pour vous aider...Votre père voudrait que je vous aide!
Cette allégation était si ridicule que, sans m'en rendre compte, je cessai de ma débattre pendant une seconde.
-Mon père est mort! A moins que vous ne veniez de l'au-delà, je suis certaine que vous n'aviez pas la moindre idée de ce qu'il veut!
L'homme cessa de lutter également et, avec une pointe d'amusement dans la voix dit:
-Eh bien, à ce propos...
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- Je t'aime, Nora. Tu seras toujours magnifique à mes yeux, même lorsque je n'en aurai plus pour te contempler. Je conserverai le souvenir de ta voix, même lorsque mes oreilles auront disparu. Tu ne pourras pas me garder pour toujours, mais je te garderai jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de moi.
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- Waouh !
Je fis le serment de ne plus jamais ôter cet uniforme, jamais.
J’inclinai la tête avec beaucoup de tenue.
- Je vais vous attendre dans la cour.
- D’accord.
Samedi me lorgna tandis que je sortais.
- Espèce de petite crapule ! Ce n’est pas du jeu !
Je pointai un doigt dans sa direction.
- Vous êtes jaloux parce que vous n’avez pas d’uniforme.
- Je n’ai pas besoin de déguisement, moi ! retorqua-t-il du tac au tac. Ma maturité et ma forte personnalité suffisent… Et je peux planquer ma tête dans la boîtes à gants et les casiers du vestiaire, pour voir si elle se trompe !
Beryl passa devant lui et lui tendit un dossier.
- Vous refaites ça une fois, et je vous envoie valser à l’autre bout de la terre.
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Mon péché secret, pas mignon du tout et indigne d’une demoiselle, consistait à regarder des documentaires sur la guerre et les reportages des journaux télévisés.
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Pour ma mère, qui m’a appris très tôt qu’une vraie lady pouvait donner des ordres, qu’un vrai gentleman pouvait y obéir et que les vrais zombies ne mangeaient pas de cerveaux.
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- Aviez vous déjà entendu parler de zombies avant d'arriver ici?
Je secouai la tête.
- Vous voyez! (il martela son livre du doigt pour accentuer son propos.)
Les vampires ne sont que des zombies qui bénéficient d'une meilleur publicité.
Ce pourrait être nous, dans quelques années!
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Un moment entre Nora et Bram. Les pensées de Bram :

Elle prit mon conseil au pied de la lettre et posa sa tête sur mon épaule. Je sentis ma main partir à la recherche de la sienne et découvris qu'elle en faisait autant. Cette fois, je profitais sans réserve de cette sensation - le faitque nous nous souciions l'un de l'autre, visiblement. Le fait que je puiise la toucher sans qu'elle me repousse pas. Le fait que sa ain cherche la mienne. C'était l'expérience la plus simple et la plus pure que j'aie jamais vécue.
Si je n'avais rien obtenu facilement dans la vie, on 'avait au moins accordé cel. Je ne demandais rien de plus.
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— Bram ! s’écria-t-elle, surprise, en reculant et en agrippant d’une main le rebord de la table.

— Oui, c’est moi. Tu ne devrais pas fumer, Chas. Ça te fait du mal.

Elle rejeta les cheveux qui lui tombaient devant le visage.

— Je reçois la même paie que toi, Bram. Je peux m’acheter ce que je veux avec.

— Oui, mais je suis ton capitaine, donc tu dois écouter ce que je te dis.

— Foutaises.

— Ouais, dit Tom en se penchant en arrière. C’est moi, son copain. Elle ne doit écouter que ce que moi je dis.

Elle se rapprocha de lui.

— Aujourd’hui, je vais te tuer, Tom. Je le sens, c’est dans l’air.

— Vraiment ? Je croyais que les clopes avaient eu raison de ton odorat, depuis le temps
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Nous avons tous des vies de merde maintenant, d'accord ? Tu crois peut-être que la mienne ressemble à un arc-en-ciel à paillettes tout droit sorti du cul d'une licorne, mais ce n'est pas le cas.
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Je me sentais surexcitée, comme une nonne après une séance de prières particulièrement intense.
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(Bram)
J’avais une terrible envie de lever les yeux au ciel, mais on nous déconseillait de le faire. Les muscles qui entouraient les yeux étaient toujours parmi les premiers à lâcher.
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-Salut, Nora !
Puis repérant l’arme :
-Oh… ça ne rigole plus.
-Nora a besoin de vêtements plus appropriés si elle veut pouvoir l’utiliser, dit Bram.
Chas battit des mains.
-Un relooking !
Pitié, non !
Chas m’attrapa le poignet et me tira dans sa chambre. J’implorai Bram du regard tandis que sa camarade me traînait par le bras sous ses yeux, mais je n’eus même pas le temps de prononcer un mot qu’il referma la porte après un signe de la main.
Je gardais les yeux rivés sur le battant, médusée. J’allais devoir le tuer. On allait crier au scandale, mais je n’avais pas le choix. C’était une question de principes.
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Le chagrin est une chose, l'égoïsme en est une autre.
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