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Citations de Lia Habel (102)


Les tiroirs renfermaient des accessoires et des souliers. Il chaussait du quarante-deux. Je ne vis pas trace de mouchoirs… C’était logique. Il possédait une montre de gousset cabossée, fabriquée dans un métal léger et bon marché, à l’intérieur de laquelle figurait la même photo que dans son journal numérique, ainsi qu’un vieil appareil photo qui avait connu des jours meilleurs.


J’ouvris un autre tiroir et tombai nez à nez avec ses sous-vêtements – des caleçons noirs.


Je pouffai bêtement. Les zombies portaient des sous-vêtements ?


— Nora ?


Je m’écartai de l’armoire si vite qu’on aurait pu croire que ses caleçons avaient essayé de me mordre.
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Je persiste à penser que je devrais lui parler, dit Chas.


-Ton tour viendra.


-Si quelqu'un doit lui parler, intervint Renfield, c'est bien moi. Je suis le plus compatible avec elle, du point de vue culturel. Elle se retrouve plongée dans l'un des nombreux cercles des enfers d'Hadès, avec tous ses assistants démoniaques réunis, alors j'imagine le sentiment qui doit dominer actuellement chez elle : celui d'être comme une lady égarée, errant au milieu d'une bande de malappris issus des bas-fonds.


Nous gardâmes tous le silence pendant un instant avant que Tom demande:


-Tu te rends bien compte que nous sommes tous assis ici avec toi, n'est-ce pas?


-Oh oui ! Je suis affreusement conscient de cette triste réalité.


-C'était juste pour vérifier.
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Et qui t'a donné la permission ? demandais-je en employant le même ton que si l'une de mes petites soeurs avait tenté de faire un tour semblable.


Nora, qui avait remis la robe rose, camoufla son rire derrière ses mains gantées.


- Les voix dans ma tête, répondit Chas, débonnaire. Elles sont toujours si gentilles avec moi.
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“ — Bram ! s’écria-t-elle, surprise, en reculant et en agrippant d’une main le rebord de la table.


— Oui, c’est moi. Tu ne devrais pas fumer, Chas. Ça te fait du mal.


Elle rejeta les cheveux qui lui tombaient devant le visage.


— Je reçois la même paie que toi, Bram. Je peux m’acheter ce que je veux avec.


— Oui, mais je suis ton capitaine, donc tu dois écouter ce que je te dis.


— Foutaises.


— Ouais, dit Tom en se penchant en arrière. C’est moi, son copain. Elle ne doit écouter que ce que moi je dis.


Elle se rapprocha de lui.


— Aujourd’hui, je vais te tuer, Tom. Je le sens, c’est dans l’air.


— Vraiment ? Je croyais que les clopes avaient eu raison de ton odorat, depuis le temps
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“ Il me mordit.


Au début, je ne sentis rien. Puis je perçus ses cheveux contre ma joue, son souffle froid, le contact de sa peau dans mon cou, ses longs doigts glissant dans mes boucles, mais pas de morsure.


Je fermai lentement les yeux.


Je savais que je commettais une grosse bêtise. Je savais qu'il risquait de ne pas pouvoir se contrôler et que, d'ici peu, des morceaux de ma chair nageraient peut-être à côté du tofu dans son estomac. Je m'attendais à cela. Je m'attendais à sentir ma peau s'étirer, se déchirer.


Je sentis la bouche de Bram remuer sur mon épaule.


Il m'embrassait.
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Elle réalisa un mouvement vers le bas, feignant de me trancher les jambes à hauteur des genoux. Je rentrai dans son jeu et tombai en arrière. Elle s'approcha et posa un pied sur ma poitrine, plaçant la lame contre ma tête. Elle sourit.


-Cette technique pourrait me servir à raccourcir les zombies à ma taille.


-Trés bien, la félicitai-je. Voilà qui est futé.


Mon regard glissa sur ses jambes et j'ajoutai:


-Au moins, ils mourront heureux.


-Hé là!


Elle s'écarta en sautillant, tirant sue sa jupe pour se couvrir les jambes, et me regarda d'un air mauvais.


Je me redressai et me défendis.


-Mais j'ai seulement vu des bas et une culotte bouffante!


-Là d'où je viens, cela suffirait à me faire bannir de la ville, dit-elle en relâchant tout de même sa jupe.


Elle planta la faucille dans la terre poussiéreuse et s'appuya sur le manche, les yeux posés sur moi. Je n'arrivais pas à deviner si elle rougissait ou si c'était les rayons rosés du soleil qui jouaient sur sa peau.
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-Lâchez-moi! Hurlai-je.


Je le frappai de ma main libre, dont il s'empara également.


-Miss Dearly, je vous en supplie, essayez de comprendre!Vous êtes en danger! Je suis ici pour vous aider...Votre père voudrait que je vous aide!


Cette allégation était si ridicule que, sans m'en rendre compte, je cessai de ma débattre pendant une seconde.


-Mon père est mort! À moins que vous ne veniez de l'au delà, je suis certaine que vous n'aviez pas la moindre idée de ce qu'il veut!


L'homme cessa de lutter également et, avec une pointe d'amusement dans la voix dit:


-Eh bien, à ce propos...
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Nous avons tous des vies de merde maintenant, d'accord? Tu crois peut-être que la mienne ressemble à un arc-en-ciel à paillettes tout droit sorti du cul d'une licorne, mais ce n'est pas le cas. Il faut que tu tournes la page et que tu avances! Fous-moi ce stupide oeil inutile à la poubelle et oublie tout ça!
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Je pris une inspiration et ouvris grand la porte. Les yeux fermés, je sortis dans le couloir en brandissant des deux mains la peluche devant moi.


- Que ce soit clair : un geste déplacé, et Nounours passe à la casserole !


Je maintins cette position pendant une demi-seconde avant d'ouvrir les yeux.


Bram pinçait les lèvres.


- Je vous souhaite le bonjour également. (Il me considéra de la tête aux pieds.) Alice.


Je ne sus que répondre à cela dans un premier temps. Puis je compris. Bas blancs, robe bleue, ruban dans les cheveux. Je baissai lentement la peluche en rougissant de nouveau.


- Hé, le lapin blanc, c'est ici que ça se passe, répliquai-je en désignant mon visage. Je me suis seulement laissée de la marge, au cas où je devrais courir pour sauver ma peau.


Il se mit à rire. Je me refermai comme une huître à ce son. Je pouvais presque entendre l'air brassé entre nous tandis que je constatais à quel point ce jeune mort-vivant se tenait près de moi, à quel point il était réel, à quel point il était grand. Il me dépassait d'au moins une tête et demie ; il était svelte mais avait visiblement beaucoup de force. Je repensai aux immenses chaussures que j'avais vues dans son armoire et j'en eus la bouche sèche. Il pouvait me briser en deux s'il le voulait.


Il ne le voulait sans doute pas.


Au lieu de cela, il s'inclina devant moi.


- Capitaine Abraham Griswold, à votre service.


Je serrai l'ours en peluche contre ma poitrine et regardai le jeune homme, me sentant comme un enfant craintif.


- Bon... jour.
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Une file de personnes s'avançait dans la forêt. Ils se dirigeaient vers nous. A en juger par leur lenteur et la difficulté avec laquelle ils se déplaçaient, je devinai qu'il s'agissait de zombies.


- Des zombies survivants ? demandai-je en m'animant. Ils viennent des environs ?


Samedi ne répondit pas, mais s'appuya sur mes épaules. Je plaçai une main en visière pour me protéger de la lumière. Ils devaient être une vingtaine, des visages que je n'avais jamais vus auparavant, sauf...


Samedi enfonça les doigts dans ma chair pour que je reste calme.


Bram était à leur tête. Derrière lui se trouvait Chas. Elle tenait une chaîne au bout de laquelle se dandinait un doberman à moitié mort de faim.


Je me libérai de Samedi et me précipitai en courant sur la passerelle, hurlant le nom de Bram. Il tourna la tête et se mit à boiter dans ma direction.


Je courus tête baissée au point que je faillis tomber sur la terre desséchée ; le bout de mes doigts frôla le sol à un certain moment. Je me frayai un passage au milieu d'un enchevêtrement de jeunes arbres, espérant ne pas me cogner la tête contre un tronc avant de parvenir jusqu'à Bram.


- Nora ! s'écria quelqu'un.


Bram me retrouva à mi-chemin. Il m'étreignit d'un seul bras et attira mon visage vers le sien. Pas un instant je ne songeai à le repousser. Il m'embrassa avec fougue et je lui rendis son baiser, me hissant sur la pointe des pieds, cherchant maladroitement ses lèvres gercées et fendues avec les miennes, prise d'un irrépressible désir. Puis il me serra dans ses bras, la joue posée sur ma tête, tandis que je pleurais, trempant de mes larmes son tee-shirt sale.


- J'ai cru que tu étais mort, parvins-je à articuler. J'ai cru que tu étais vraiment mort...


- J'ai bien cru que je l'étais aussi, répondit-il en émettant un rire faible. Mais, à choisir, je ne t'aurais jamais abandonnée. Je serais revenu vers toi, même si j'avais dû mordre la poussière pour y arriver.
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Je lui ôtai le capuchon, me préparant à récolter un cri en retour.


Elle était toujours évanouie.


Je repoussai les cheveux qui lui couvraient le visage et essuyai sa bouche avec ma manche.


- Waouh, elle est mignonne !


Je levai les yeux et fusillai Coalhouse du regard.


- Épargne-nous tes commentaires.


Elle n'était pas mignonne, elle était sublime.
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- Là encore, tu as raison. Il y a toujours cette option. C’est la pire option au monde, mais c’est la seule qui est toujours là quoi qu’il arrive. Alors il n’y a aucune raison d’y avoir recours tout de suite. (La lueur de la lampe de torche commença à s’affaiblir et je secouai celle-ci.) Ce qui pourrait en revanche disparaître, ce sont les occasions qui s’offrent à toi maintenant. Si tu tiens bon une heure encore, un jour de plus – si tu arrives encore à vivre une minute de plus, ne fut-ce qu’une bonne et honorable minute- ce sont de petites victoires. Et ces petites victoires t’ouvrent le monde.
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- Seule ? Tu avais dans l’idée de sortir seule ? encore ?
- Oui, parce qu’il n’y a que comme ça que j’obtiendrai son attention. Parfois, Pam, il faut savoir enfreindre les règles pour obtenir ce dont on a besoin. Pas ce que l’on veut… ça, ça ferait de nous des enfants capricieuses. Non, pour obtenir ce dont on a besoin. Si tu ne veux pas venir, tu n’as qu’à le dire.
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Nora était la seule chose qui ait un sens à mes yeux. Elle seule restait immuable dans mon univers. Elle était l'étoile Polaire qui me guidait. Peu importe dans quels retranchements me poussaient mes émotions, les circonstances et les impulsions de mon corps mort, mourant, éprouvant...peu importe le nombre d'erreurs que je commettais, elle m'indiquait toujours le nord. Parfois j'étais dans le camp des morts, parfois dans le camp des vivants, mais toujours avec elle.
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- Certains soldats ont développé une théorie selon laquelle, s'ils avaient un méchant mort-vivant jumeau quelque part dans le monde et qu'on les pesait tous les deux, le gentil serait plus lourd de vingt et un grammes que le méchant.
- Je ne comprends pas.
- L'âme, expliqua Tom. Une vieille légende prétend que l'âme pèse vingt et un grammes. Le Grand Bug, c'est cet accident salvateur grâce auquel vous êtes assise ici en sécurité et mangez des rouleaux à la cannelle sans songer que vous êtes peut-être en train de vous gaver comme une dinde que nous nous partagerions ensuite. Si nous n'avions pas d'âme, vous seriez grillée. Au sens propre. Vous nous serviriez de petit déjeuner.
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- Aviez-vous déjà entendu parler des zombies avant d’arriver ici ?
Je secouai la tête.
- Vous voyez ! (il martela son livre du doigt pour accentuer son propos.) Les vampires ne sont que des zombies qui bénéficient d’une meilleure publicité. Ce pourrait être nous dans quelques années !
- Tu oublies une chose importante, Ren. Les vampires n’existent pas.
- Chaque mythe repose sur une vérité. Il se cache bien des choses sous la banquise.
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Enfant, mon premier mot avait été "no". Ma mère avait cru que j'essayais de prononcer mon nom. Seul mon père avait compris que je m'évertuais à dire "non", entamant ainsi une longue carrière de tête de mule.
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Sans plus attendre, il entonna une chanson. Sa voix était empreinte de frénésie et il remuait comme un animal en cage, se propulsant à plusieurs reprises au bord de la scène comme pour plonger dans le public, mais s'arrêtant au dernier moment.

Tu veux me contrôler, m'énerver, me regarder mourir ?
Je dois sauter quand tu me l'ordonnes, t'obéir ?
Ça jamais, non, plus jamais !
Cette fois, le pouvoir est à nous ! Halte à l'hypocrisie !
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"- Aviez-vous déjà entendu parler de zombies avant d'arriver ici?
Je secouai la tête.
- Vous voyez! (il martela son livre du doigt pour accentuer son propos.) Les vampires ne sont que des zombies qui bénéficient d'une meilleure publicité. Ce pourrait être nous, dans quelques années!"
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"Je me sentais surexcitée, comme une nonne après une séance de prières particulièrement intense."
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