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Critiques de Linwood Barclay (1504)
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Cette nuit-là

J'ai lu ce livre en deux jours n'ayant plus qu'une idée en tête : trouver des réponses aux questions posées par les personnages principaux.

A chaque fois que je le prenais, je me disais que j'allais m'arrêter en fin d'un chapitre mais non, car en fin de chapitre, bien souvent, un élément vient s'ajouter à cette histoire abracadabrante et on ne peut pas quitter, on veut savoir. pas trop de violence physique dans ce roman, plutôt un mal-être initial invivable psychologiquement. On se met vraiment dans la peau de Cynthia, cette jeune femme qui 25 ans plus tôt a été la victime de la disparition de sa famille et ne comprend toujours pas ce qui s'est passé.

Ensuite tout devient ambigu : y a-t-il vraiment une sorte de conspiration contre elle ou développe-t-elle une paranoïa qui l'amène à imaginer tout les événements qui s'enchaînent ? Cette ambiguité est superbement entretenue notamment parce que le narrateur est le mari de Cynthia et que lui même se pose des questions sans en parler à sa femme.

puis il y a ces "voix" qui dialoguent en début que certains chapitres, on ne sait pas qui parle, du moins au début, on ne comprend pas ce que ces personnages veulent dirent, le puzzle se met en place très progressivement. Un conseil : bien lire ces dialogues, il sont finalement une mine précieuse de renseignement, même si certains passages ne s'expliquent qu'à la fin de l'histoire.



Ne passez surtout pas à côté de ce roman sans le lire !
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Le vertige de la peur

De très bons moments dans ce thriller ne manquant pas d'originalité avec des ascenseurs devenus très dangereux au coeur de l'énigme. Celle-ci déroule d'autres thèmes autour du pouvoir, politique, financier, familial, médiatique et, malgré ce cocktail où les fils s'emmêlent, l'intérêt du lecteur peut rester soutenu pour cette histoire.



Une histoire parallèle détourne un peu l'attention du lecteur avec les agissements d'un groupuscule extrémiste qui veut apporter une contribution discutable au "grand pays" qu'est l'Amérique. J'ai trouvé le dénouement de cette histoire dans l'histoire un peu abrupt, comme si l'auteur était soudain en manque de créativité, ou peut-être devait-il consacrer celle-ci à l'aboutissement de cette verticalité new-yorkaise dont la chute sera finalement à la hauteur du sujet.



Les personnages sont assez nombreux et le lecteur peut donc s'attacher selon son feeling aux gentils ou aux méchants, voire même au méchant devenant gentil et l'inverse. La journaliste m'a semblé sortir assez aisément du lot, c'est une courageuse qui assume et ses erreurs tout en s'efforçant de les réparer. Le binôme de flics est pas mal non plus avec pour l'un d'eux le souvenir d'un traumatisme que l'on comprend en avançant dans le récit, et, même si cela est assez classique, ça passe et le boulot est fait.



Au final, je retiens surtout l'originalité du thème dans lequel viennent bien s'imbriquer les vies quotidiennes des grands et des petits, des riches et des pauvres, qui ressentent tous plus ou moins ce même vertige de la peur.
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Fausses promesses

Chaque année c'est le même rituel , je cours acheter le dernier Lindwood Barclay sorti en poche.Je ne sais pas trop pourquoi mais d'abord , le nom de l'auteur me plaît bien ( ! ) et ses romans ont toujours tenu leurs promesses .

Evidemment , cette fois le titre a de quoi m'intriguer car il s'agit de "Fausses promesses " . Mince , voilà autre chose !.Qu'à cela ne tienne , pas question de renoncer , il sera toujours temps d'exprimer mon mécontentement après ma lecture si le titre s'avère être justifié. Oui , mais quand même.... C'est pas tout .... Autre sujet de méfiance de ma part , il s'agit du premier volet d'une trilogie , mode de récit qui ne me plaît pas forcément , puisque , si on veut rester au coeur des débats, il va falloir acheter et surtout lire les deux volumes suivants , alors si le premier est décevant, vous imaginez , on ne connaitra jamais vraiment le dénouement ou l'on se forcera à lire et moi , à mon âge , je n'aime plus forcer ni me forcer. Bon j'arrête de râler mais c'est bien parce que je ne veux pas vous ennuyer avec mes atermoiements....

Premières pages et , tout de suite , je suis dans l'action , je me laisse emporter , comme d'habitude . Me voici à Promise Falls , bourgade de trente six mille habitants où David Harwood , un journaliste au chômage, réside chez ses parents avec son fils Ethan , après le décès de son épouse. Notre " Tanguy " va aider l'inspecteur Harwood à résoudre des énigmes de plus en plus nombreuses et complexes. C'est qu'il s'en passe des choses , et des bien étranges, dans cette petite ville d'ordinaire si tranquille....Allez , on y va , des écureuils " retrouvés pendus " à la grille d'un parc , une femme assassinée dans sa cuisine , un bébé kidnappé , des mannequins retrouvés dans une grande roue ....j'en passe et des meilleures .Ça n'arrête pas ! Ajoutez un début d'idylle entre des personnages dont je tairai le nom , une rupture.......Non , trop , c'est trop mais c'est trop " incroyable " et ...addictif. Les pages tournent toutes seules , les personnages foisonnent sans "se monter sur les pieds ",on peut facilement suivre les recherches sans jamais perdre le fil et ça , c'est plutôt un très bon point . C'est ce que j'apprécie chez Barclay , cette faculté à empiler , empiler , empiler les affaires jusqu'à plus soif et tranquillement , ensuite dérouler les solutions qui vont tout résoudre ... Enfin , oui , mais pas toutes les affaires quand même .Vous le savez , il y a trois tomes et il est doué le Lindwood , pour vous planter là avec encore quelques " mystères " sur les bras . Bien sûr qu'on va l'acheter le second volume et même sans doute le troisième. Un roi du Business , cet auteur et aussi un roi pour écrire des histoires prenantes , des histoires qui se collent a vos basques comme un chewing - gum sous la semelle , le sparadrap du capitaine Haddock.......Ecriture fluide , simple , efficace ,des dialogues , des phrases courtes , vives , rythmées . Un bon cru , encore . C'est bien ce que je disais , ces "fausses promesses" en sont bien des vraies , et c'est tant mieux . Et , oui , les trilogies , c'est comme les vaccins , trois injections !!!

Bon , oui , mais moi , j'aime pas trop les piqûres , surtout certaines ...J'dis ça , j'dis rien , vous verrez bien par vous - mêmes .....Souvenez- vous en bien et vérifiez vos vaccinations sur votre carnet de santé, ça peut servir....
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Cette nuit-là

C'est bien avant l'aube que je m'empare de ma plume fictive pour vous parler du dernier roman que j'ai lu. En gros, j'ai dormi 3 heures, c'est la fête.



Je viens donc de terminer Cette nuit-là de Linwood Barclay.

Le registre est différent, puisque nous sommes plongés dans un thriller nettement moins drôle que la série mettant Zack en scène.

Donc, merci de bien vouloir garder votre sérieux, l'affaire est gravissime.

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Cynthia Bigge, 14 ans, est sortie pour la première fois avec Vince, 17 ans, un peu voyou sur les bords et au milieu.

Une soirée super fun, où la bière tentait de concurrencer la vodka, le gin, du vin, le tout dans la voiture dudit Vince.

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Sauf que ses parents lui ont bien répété que le couvre-feu c'est 20 heures.

Or, à 20 h 15; toujours pas de Cynthia. Branle-bas de combat, sa mère, Patricia, appelle chez Pam, amie chez laquelle la gamine était censée réviser.

Aucune des deux filles n'était présente ce soir-là au domicile de la copine.

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Papa Ours, Clayton, son inséparable Fedora sur la tête, saute dans sa Dodge et fonce chercher sa fille.

Il repère la Mustang de Vince, en extirpe Cynthia et la ramène à la maison manu militari.

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Réveil douloureux le lendemain matin, les liquides absorbés n'ont pas fini de faire la fiesta, Cynthia est en vrac.

Néanmoins réveillée une demi-heure avant l'heure de partir pour son premier cours, elle est étonnée de trouver la maison dans l'état où elle l'avait laissée la veille au soir, aucune trace de petit déjeuner et pire, aucune trace de ses parents et de son frère Todd.

Sa famille a disparu sans laisser de traces (elle est naze, cette expression, hein.)

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Bref, nous retrouvons Cynthia 15 ans après, affublée d'un super mari qui l'aime par-dessus tout (chabada-bada) et d'une adorable gamine.

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Pour la première fois depuis le tragique événement, elle s'apprête à retourner dans la maison qu'elle habitait avec sa famille, ayant été contactée par la productrice d'une émission de télé-réalité du genre si t'as perdu quelqu'un on te le retrouve... mais si, vous connaissez.

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Et c'est là que tout se déclenche. Les langues se délient, Cynthia & Co sont limite harcelés, et c'est la fin de leur petite vie tranquille, si l'on peut dire alors qu'un tel passé pèse sur leurs épaules.

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J'ai passé un agréable moment avec Linwood Barclay.

Terry, le mari et narrateur de cette histoire, nous embarque dans les méandres de l'affaire et de sa vie familiale qui barre un peu en sucette.

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Beaucoup d'action et de rebondissements. On ne s'ennuie pas, même si certaines longueurs se font un peu sentir, mais bon, au moins tout est bien détaillé.

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La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et fluide. On s'attache un chouia aux personnages, surtout à Grace, 8 ans, évidemment.

Ne cherchez pas trop l'investissement de la police, les intervenants se font très discrets.

Quelques ficelles sont un peu grosses, mais rien de très gênant, et puis bon, les coïncidences, ça existe, n'est-ce pas.

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Voilà, j'ai fait mes devoirs, au tour de ceux qui voudront bien se lancer dans cette lecture.

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Mauvaise influence

J'ai retrouvé pour la dernière fois Zack Walker, l'anti-héros obsédé par la sécurité auquel il n'arrive que des mésaventures.

Quand un avion s'écrase, c'est sur ses pompes, que voulez-vous.

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Toujours journaliste sous la direction de sa femme adorée Sarah, il va encore une fois se faire malmener par le rédacteur en chef du Metropolitan, qui l'enverra dans une annexe réservée au supplément "maison - déco" du journal avant de lui montrer la porte.

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Dans cet opus qui termine la saga, Zack va rejoindre son ancienne voisine Trixie, qu'il a laissée en plan contre son gré, alors qu'elle allait lui expliquer la nature de ses problèmes et lui demander son aide.

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Trixie est effectivement dans un sacré bourbier et bien évidemment, notre ami va mettre les deux pieds dedans.

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Il se retrouvera confronté à des membres de gang qui voudront sa peau, à une matronne et ses filles qui vendent des hamburgers impropres à la consommation, et même des membres de la famille de Trixie qui seront à deux doigts de l'envoyer six pieds sous terre.

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Tout ça alors qu'il avait promis à Sarah que désormais leur vie serait comme un long fleuve tranquille, ce qui fait qu'elle n'apprécie pas trop ces nouvelles péripéties.

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C'est un polar sympathique, sans prise de tête, qui fait passer un agréable moment.

Les trois derniers opus sont moins amusants que le tout premier, que j'avais lu le sourire aux lèvres, mais on ne peut pas tout avoir.

Après, l'humour c'est très personnel et bien entendu, pas mal de situations sont assez cocasses, mais j'en ai plutôt souri après coup que dans l'instant.

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Je vais maintenant poursuivre avec d'autres écrits de cet auteur, parce que pour en avoir lu quelques uns fut un temps, il m'avait semblé que ses romans étaient plus noirs que ceux de cette série.

Je précise que ce livre peut se lire indépendamment des autres, tout comme les trois premiers volumes.

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Bonne lecture à quiconque décidera de s'aventurer dans ce roman.

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Mauvaise compagnie

Vous souvenez-vous de Zack Walker, le héros malchanceux des romans de Linwood Barclay ?

Mais si, le type parano qui voit des catastrophes partout, qui envisage des drames, celui pour qui la sécurité de sa famille est primordiale, au point d'empoisonner la vie de son entourage.

Ça y est, ça vous revient ?

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En tout cas, moi je n'ai pas oublié, et encore sous le charme des deux premiers romans de la quadrilogie, Mauvais pas et Mauvais garçons, c'est avec un plaisir anticipé que je me suis emparée du troisième opus, Mauvaise compagnie.

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Notre brave Zack, toujours journaliste sous les ordres de sa femme Sarah, reçoit un coup de fil de celle-ci, alors qu'il est en train de déjeuner avec son amie et ancienne voisine Trixie.

Sarah lui annonce qu'une de leurs pigistes, Tracy, vient d'envoyer un article au journal, dans lequel il est question d'un ours qui aurait attaqué un homme non identifié.

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Comme par hasard, l'accident est arrivé en bordure du lac où le père de Zack possède quelques chalets de vacances et il se trouve que personne n'arrive à le joindre depuis 48 heures.

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Notre z'héros fonce sur place, s'attendant à trouver son père, avec lequel il ne s'est jamais vraiment entendu et auquel il ne parle plus depuis longtemps, réduit à l'état de cadavre par l'ours.

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Ce roman m'a déçue.

Pour commencer, il n'est pas amusant du tout et ne m'a pas arraché l'ombre d'un sourire, alors que c'est l'humour qui faisait presque tout le charme des précédents écrits.

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Ensuite, il y a de l'action, certes, mais tout est téléphoné et je m'attendais à ce qui s'est produit, donc zéro surprise, y compris à la fin.

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On s'attache à très peu de personnages. Zack, on y est déjà attaché depuis le début, mais sinon je ne sais pas s'il m'aurait intéressée dans cette histoire.

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Son ami détective que j'aime beaucoup ne se distingue pas particulièrement cette fois.

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Zack écrit une fois à Sarah... où sont passées les conversastions téléphoniques quotidiennes qui émaillaient leurs journées, où est passée l'inquiétude permanente pour ses enfants ?

Il ne s'en préoccupe pas du tout lors de son séjour chez son père.

Je l'ai à peine reconnu.

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Cerise sur le gâteau, il y a beaucoup de descriptions sur leur pratique de la pêche, entre l'activité par elle-même et les détails de ce qu'ils font des entrailles, etc. Beaucoup trop pour moi.

Une petite souris innocente est aussi victime d'un psychopathe local...

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Et bien entendu, si deux chiens sont féroces dans le bouquin, ce sont des pitbulls. Absolument rien ne les rend sympathiques, les pauvres.

Consternant !

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Donc voilà, comme dit plus haut, je suis très déçue. Il me reste le dernier roman à lire, espérons qu'il soit meilleur.

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Mauvais garçons

Vous souvenez vous de Mauvais pas ?

Premier livre de cette petite série de Linwood Barclay dont je m'étais emparée, avide de noirceur, qui m'avait a contrario fait plonger dans le gris clair / blanc cassé tirant sur le coquille d'oeuf ?

J'avais quand même beaucoup aimé.

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C'est donc avec entrain que j'ai ouvert Mauvais garçons, du même auteur.

J'ai retrouvé notre gaffeur, Zach, et sa petite famille : Sarah, sa femme, Angie sa fille, désormais à la fac, et Paul, au lycée.

Ils ont renoncé à la tranquillité apparente de la banlieue où l'on évolue en toute sérénité pour revenir en ville.

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Notre Zach ayant renoncé à ses rêves de gloire dans la littérature SF, a embrassé une carrière de journaliste au Metropolitan, sous les ordres de Sarah (oui, oui, la même, sa femme).

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Sa mission, écrire un papier sur un détective privé, lequel traque actuellement des voleurs de fringues de luxe et propose à Zach de l'accompagner pendant une semaine, histoire de s'imprégner de son enquête, de sa façon de travailler et tout le toutim.

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À côté de ça, notre héros qui était obsédé par la sécurité de sa famille, a un peu pris sur lui depuis ses précédentes mésaventures, mais il n'a pas de chance, son super instinct lui souffle que ses enfants sont en danger..

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Que faire ?

Cruel dilemme pour Zach qui veut éviter d'empiéter sur la vie privée de ses gosses, tout en étant aux aguets...

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Il faut dire que pendant qu'on ne le suivait plus, à savoir qu'on l'apprend après coup tout au début de ce bouquin, il a encore commis une énorme bévue avec Angie. Personne ne lui pardonnerait que ça se reproduise.

Mais je vous laisse découvrir tout ça.

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Un roman que j'ai beaucoup aimé. Les personnages sont très attachants. Notre Zach arrive toujours à se fourrer dans des situations impossibles et a une fâcheuse tendance à mettre les pieds dans le plat, un peu comme un éléphant laisserait des traces de pas dans le beurre en marchant dans un frigo.

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La plume de l'auteur coule toute seule, c'est très agréable à lire.

Les écrits de Linwood Barclay sont bourrés d'humour, mais pas le truc qui vous fait exploser de rire. Tout en finesse et en subtilité.

Et bien entendu, du suspense et des rebondissements savoureux. On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer.

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Un livre que je recommande à qui aime bien les polars qui ne se prennent pas au sérieux, un peu rocambolesques mais pas trop.

Détente assurée.

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Disparue à cette adresse

Alors qu' Andrew était tranquilou en week end de pêche avec son meilleur ami et associé, sa femme, Brie, restée chez eux, a disparu. de là à ce qu'on accuse le mari, il n'y a qu'un pas que la belle-soeur, en tête, franchit allégrement. Sa vie devenue un enfer, Andrew a changé de nom, et on le retrouve six ans après, vivant en couple avec une certaine Jayne.

Ils étaient peinards, mais voilà que Brie réapparait à son ancienne maison. Le voisin ne l'a vue que de loin, mais il en est sûr.

Enfin, plus ou moins...

Si cette "apparition" surprend et fait plaisir à sa famille pleine d'espoir, elle en dérange d'autres et souléve quelques questions, dont la première : ♫ Qu'est ce qu'elle a fait de toutes ces annéeeeeees ♫?



Alors si vous avez comme projet de lire ce livre, une petite recommandation de lectrice à lecteur : ne le commencez QUE si vous avez du temps devant vous... parce qu'il sera TRES difficile de vous arrêter pour vaquer à vos occupations du quotidien, vos corvées, votre sommeil !

Petit journal de lecture ...

Alors que je n'en suis qu'au prologue , ligne 9 , je suis déjà dedans...

Page 20, je suis à fond...

Pages suivantes, je tacchycarde, j'en oublie mon café, thé, tisane ,où même l'envie de grignoter.

Minuit, je devrais aller me coucher, mais je ne peux pas !



Voilà: Linwood Barclay est nul pour votre sommeil, peu recommandé pour votre vie familiale, mais qu'est ce que c'est bon . Ses personnages sont sympathiques, juste des gens comme vous et moi ,à qui il arrive des choses pas très sympathiques.

A la fin du roman , Barclay remercie les libraires et ses lecteurs, par trois "merci." Alors de la part d'une lectrice qui a lu tous ses livres et qui guette toutes ses publications : MERCI. MERCI.MERCI ...
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Face à face

Sur le papier , le projet était prometteur, alléchant... Pensez donc : réunir 22 auteurs de Policiers/thrillers, leur proposer d'écrire en duo, une nouvelle , en y incorporant au moins un, de leurs personnages récurrents. Chacun devant composer avec l'univers de l'autre. Parfois les personnages n'habitant pas la même ville, il a fallu ruser, imaginer un prétexte qui tienne la route...

Sur les 22 auteurs réunis, J'en connaissais 11. (Et vraiment sur le bout des doigts : 3 ). Aussi quand j'ai vu l' association Ian Rankin/Peter James, je buvais du petit lait...

Mais j'ai été déçue, le format "nouvelle" a fait que je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, je l'ai trouvée pâle par rapport à ce que ces deux auteurs sont capables de faire habituellement, chacun de leur côté...

D'ailleurs , je me suis copieusement ennuyée pour beaucoup.

Seuls Dennis Lehane /Michael Connely , puis Raymond Khoury et Linwood Barclay ont su m'alpaguer. Et leur façon de faire était identique : une petite phrase un peu décalée, balancée l'air de rien au début, un milieu avec du suspens, et en chute finale, une réplique qui claque et qui fait sourire, destinée à boucler l'histoire...

Oui, vraiment, ces quatre là ont "fait le job", comme on dit...

Reste que les droits de ce livre seront reversés à l' ITW (association des auteurs de thrillers) , qui , ainsi, pourra promouvoir de jeunes talents. Alors merci aux "vieux" talents de s'être prêtés à cet exercice pour que de jeunes écrivains puissent un jour devenir de vieux talents ...
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Fenêtre sur crime

Je me nomme Thomas.

Je suis chargée par la CIA et l'ex président Bill Clinton de mémoriser toutes les rues de toutes les grandes villes du monde; en effet notre pays va bientôt être anéanti ainsi que notre système informatique, le gouvernement américain compte sur moi pour reproduire la cartographie des grandes villes du monde de mémoire.J'utilise le logiciel Whirl 360 (genre de Google Maps) pour analyser chaque rue.

Un jour, en visualisant un immeuble, j'assiste à l'étranglement d'une jeune femme.

J'en parle à mon père qui se fâche et m'envoie chez ma psychiatre soigner ma schizophrénie.

Peu de temps après, papa meurt dans un stupide accident de tondeuse.

Mon grand frère revient à la maison et s'occupe de moi. Je lui demande d'aller vérifier l'endroit où j'ai vu la femme se faire étrangler.



Thriller haletant, bien rythmé, suffisamment simple pour être un bon page turner et suffisamment complexe pour éviter les clichés et l'évidence.

Mais ce roman met en avant l'amour fraternel. sans nier les difficultés à vivre une personne schizophrène: un bel éloge de la la différence



Mais ce n'est que mon humble avis
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D'origine inconnue

J'aime beaucoup Linwood Barclay, j'aime sa façon de ne pas se prendre au sérieux qui se sent à chaque ligne. J'aime sa façon de mettre tout de suite le lecteur dans le “game”; ces livres , on y rentre direct que ce soit par une accroche pleine de suspens ou par la sympathie (ou pas) que dégagent ses personnages, Linwood Barclay sait nous alpaguer dés la première page. C'est un talent, tout le monde n'en est pas capable.

Ici le pitch est génial...



Un homme apprend qu'il est atteint d'une maladie incurable, dégénérative : Huntington. Cet homme est très riche et cet annonce va l'obliger à regarder dans le rétroviseur et à mettre de l'ordre dans ses affaires et donc, son passé. Ce qui n'est pas au goût de tout le monde, à commencer par son entourage. Il y a 20 ans, il a été un donneur de sperme. Après“ graissage de patte”, il aprend qu'il aurait neuf enfants qui se baladent dans la nature ignorant l'affreuse nouvelle qui va leur asséner, ( ils ont 50 % de “chance” d'être porteur du gêne de la maladie de Huntigton...) et la bonne , c'est qu'il va les faire hériter chacun d'un petit bout de son immense fortune...

Mais il n'est pas le seul à leur courir après...



Le début est prometteur.

J'ai aimé cette quête que commence le personnage de Chloë pour trouver l'autre moitié d'elle-même. J'ai aimé cette rencontre entre un "père“ et sa ”fille", le road trip qu'ils font pour trouver les autres "enfants" de Miles. J'ai aimé qu'ils soient tous éparpillés. J'ai aimé ces profils différents, puis le suspens qui grimpe quand on se rend compte qu'ils pourraient tous tomber comme des dominos. J'ai aimé les méchants, et ce qui leur arrive.



C'est sur la fin que je suis plus septique, trop "agitée" pour moi. Pourquoi faire compliqué quand on pourrait faire simple ?

Trop de méchants au m2, trop de sophistication .

Linwood Barclay ne fait qu' effleurer la recherche de ses origines, le gouffre affectif dans lequel cela plonge certains enfants, Au lieu de prendre franchement, ce virage philosophique et psychologique, Linwood Barclay reste en périphérie, lui préférant une fin en grosse machinerie Hollywwodienne. Je le déplore.

Au détour d'un page, on découvre un personnage qui ressemble trait pour trait à Jeffrey Epstein. Cela aurait mérité une histoire à lui tout seul, On sent que l'auteur veut dénoncer des choses, on sent qu'il est outré , on sent le bon père de famille.





Malgré cette orientation, j'ai aimé ce roman, parce j'aime le ton de Linwood Barclay : mi suspens de dingue , mi bonhomie bienveillante.

Barclay aurait pu faire mieux mais ça reste un Barclay , c'est à dire : addictif , sympathique et diablement efficace...
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Le vertige de la peur

♫ Vertiges de la peur, j'ai dû cauchemarder trop fort...♫



Il y a deux facettes chez Linwood Barclay : soit ses romans sont "débonnaires", amusants, soit il est efficace, très efficace, et on a du mal à les lâcher...

Vertige de la peur rentre dans la deuxième catégorie, de ces romans où vous vous dites : "mais comment cet auteur fait pour avoir des idées aussi tordues..." Jugez plutôt...

Dans New York, "ville verticale", il existe des centaines d'immeubles avec un ascenceur... Imaginez qu'un malade décide de les piéger, de créer des accidents. Imaginez la trouille de se retrouver bloqués dans l'un d'entre eux... [ On se retrouverait avec huit millions et demi de personnes qui auraient peur d'aller travailler. Terrifiées à l'idée de prendre l'ascenceur dans leur propre immeuble.]

Chosir les escaliers n'est pas une option envisagable : 97 étages à descendre , mais aussi à remonter, il faut avoir un cardio en excellent état de marche...

Une journaliste, sa fille, un maire, son fils, son assistante , le chargé de sécurité et deux flics. Il ne faut pas grand chose à Mr Barclay pour créer un suspens, de l'empathie, être efficace.

Si l'idée de base est terrifiante, les disgressions familales des uns et des autres, les coincidences et le méchant à la fin, ont tout fait retomber comme un soufflé. Trop facile, Linwood m'a habituée à mieux, beaucoup mieux..

Bien, mais en dessous des meilleurs de l'auteur.

N'empêche que son idée, elle fait froid dans le dos...

Et puis, New York, ville verticale, j'aime bien cette image...

Vivement le prochain Barclay !

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En lieux sûrs

Quand Linwood Barclay termine un roman ( "Cette nuit là") , ne croyez pas qu'il en a fini définitivement avec les personnages , il est capable de les ressortir d'un tiroir des années après et de les mettre dans des situations effrayantes ...

Cynthia et Terry Archer se sont difficilement remis de leurs aventures des tomes précédents , leur fille Grâce est devenue une adolescente et Cynthia peine à lui accorder les libertés demandées par toute gamine de 14 ans . Aussi , celle-ci attirée plus que de raison par le danger accepte de suivre son petit-ami dans ses plans foireux : s'introduire dans une maison , en absence de ses propriétaires, fouiller afin de trouver la clef de l'objet de ses fantasmes et faire un tour avec le dit- fantasme : une Porsche ...

Hélas, cela ne va pas se passer comme prévu et Grâce devra appeler son père pour la sauver du pétrin où elle s'est mise . Et , c'est reparti pour un tour de manège dans le pays des cauchemars , ennuis , problèmes et autres joyeusetés , dont sont coutumiers le couple Archer . Il faut dire que Madame a de chouettes fréquentations !



Linwood Barclay nous offre un roman policier avec un héros honnête et bon père de famille obligé de plonger les mains dans le cambouis. Oscillant toujours entre un léger humour pince sans rire et suspens , ce roman est très agréable à lire.

Il se dégage de ces pages , un coté sympa propre à l'auteur qui s'étend à tous les personnages , même les méchants sont sympas , enfin presque tous... On aurait presque envie de revoir tout ce petit monde dans un autre épisode , non pas qu'on souhaite du mal à la famille Archer mais bon, ils sont sympas ...

Ce n'est pas mon préféré de chez Linwood Barclay , mais j'ai un faible pour cet auteur qui ne se prend pas au sérieux . A la fin du bouquin, il remercie les lecteurs "qui ont dit à quelqu'un : "Tu devrais lire ce type"."

Et bien je vous le dis : vous devriez lire ce type !!!!
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Champ de tir

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'en passe toujours de belles à Promise Fall..

C'est une série qui a "le goût de l'Amerique", elle en reprend ses codes, ses" tocs" littéraires, et le lecteur a l'impression délicieuse d'être en territoire connu, de se "payer une toile", de faire un voyage vers ses souvenirs cinématographiques ou littéraires. Linwood Barclay est une fine gachette, et sait appuyer là où ça fait mal, tirer sur les bonnes ficelles , bref un professionnel,( mais un bon de chez bon ...)

Et sympathique , en plus..

Peut- être un peu trop de méchants au km2, mais comme il y a aussi beaucoup de gentils, ça compense...



Un jeune homme débarque au commissariat en prétendant avoir été enlevé. L'inspecteur Duckworth découvre sur son dos un mystérieux tatouage. Vengeance ? Mais de quoi ?

Un gosse de riche ayant échappé à la prison à vie pour avoir causé la mort d'une jeune fille, se retrouve lynché sur les réseaux sociaux et menacé de mort. Le détective privé Cal Weaver est engagé pour le protéger.

A priori , ces deux affaires n'ont rien en commun, mais Mr Barclay sait mélanger les ingrédients, ne vous en faites pas ! Il sait même faire monter le suspens, diluer avec un peu de sucré (la gentillesse de nos enquêteurs un brin paternalistes ). Secouez le tout vers la fin, et savourez... Vous êtes devant le travail d'un pro...



Très américain, sympa comme tout, légérement anxyogéne, amusant parfois et sacrément bien fichu..

Promise falls, on sait quand on met les pieds dans cette série, on ne sait pas à quelle heure du bout de la nuit , on en sortira ! ( 509 pages , tout de même ...)
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Fausses promesses

Promise Falls : petite ville américaine de 36 000 habitants connue pour sa douceur de vivre ? Ça c'était avant !

Avant que David Harwood, journaliste veuf, au chômage ne revienne habiter avec son fils , chez ses parents...

Avant qu'il trouve sa cousine s'occupant d' un bébé inconnu. Avant qu'il ne trouve un cadavre...

Avant que l'inspecteur Barry Duckworth soit appelé sur une" scène de crime " comportant 23 écureuils morts (et pas un de plus ...)

Avant qu'il ne trouve 3 mannequins dans une nacelle de manège où est écrit le nombre 23, ( encore lui !)...

Oui, rien ne va plus dans la petite ville .

Premier tome d'une trilogie ayant pour décor , la bourgade de Promise Falls, ce roman nous offre une très grande variété de portraits sans pour autant que nous nous emmêlions les pinceaux. Linwood Barclay a le don de créer des personnages sympathiques, simples, auxquels on s'identifie et s'attache tout de suite . C'est aussi une certaine idée de l'Amérique : ses petites villes ou banlieues, la middle-class blanche , les bons pères de famille ...Un côté rassurant aussi, même dans le suspens , un certain humour , un auteur qui ne se prend jamais au sérieux... Dans cette trilogie on retrouve quelques personnages récurrents , avec des apparitions plus ou moins importantes , certaines ne sont que des clins d'oeil pour les lecteurs/fans de l'auteur...

Je me suis imprégnée avec délectation de cette ambiance si américaine , j'ai été séduite par ce papa veuf qui cohabite à 40 ans avec ses (gentils) parents, tout en se souciant de son fiston. Je suis plus sceptique sur la tonalité finale que je trouve "compliquée" ...

Toutes les enquêtes n'aboutissent pas dans cet opus, Linwood Barclay crée une fin semi ouverte, histoire qu'on se précipite sur les deux autres tomes.

C'est lui qui est aux commandes, il fait ce qu'il veut mais ça m'énerve !
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Mauvais pas

Pour contrebalancer les éventuels effets néfastes d'une surconsommation de guilleret (faut pas plaisanter avec ça, j'en connais qui sont restés coincés des zygomatiques), j'ai voulu lire du noir.

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Ni une, ni deux, je me rue sauvagement sur un Linwood Barclay et c'était parti pour le grand frisson... sauf qu'en guise de noir, je me suis retrouvée avec du gris clair, presque du blanc cassé tirant sur le coquille d'oeuf, voyez-vous..

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Zack, époux comblé de Sarah, et père de deux bambins montés en graine (en d'autres termes, des ados), est obsédé par la sécurité depuis le jour où son meilleur ami est tombé sur un cadavre en rentrant de l'école.

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À l'époque qui nous occupe, la petite famille habite en centre-ville, lequel s'est transformé en repaire de dealers et tout le toutim.

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Il décide donc de se réfugier en banlieue, dans un tout nouveau lotissement. Vous voyez le genre, maisons identiques, carrés de pelouse assortis au logis, etc.

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Mais il n'a vraiment pas de chance, le pauvre Zack, écrivain de Science-Fiction et grand collectionneur de figurines et de maquettes du genre, j'ai failli oublier de le dire... Figurez-vous que sa famille fait absolument tout pour tenter d'anéantir les efforts qu'il fait pour les protéger. Un comble, franchement !

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Alors pour leur montrer les risques encourus avec leur comportement irresponsable, il met en scène toutes les catastrophes qui pourraient se produire.

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Évidemment, les choses vont se retourner contre lui...

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J'ai pris grand plaisir à lire ce roman, entre notre Zack et sa famille, les voisins tous plus improbables les uns que les autres, les promoteurs qui sont... des promoteurs et bien entendu, l'écologiste militant...

On embarque avec le z'héros dans une aventure rocambolesque (c'est quand même un polar, n'est-ce pas) et pleine de suspense.

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Si vous cherchez un bouquin pas prise de tête, qui se lit très vite, Mauvais pas est fait pour vous.

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Faux amis

Lindwood Barclay , un " vrai ami " avec qui j'ai rendez vous chaque année, un auteur qui a toujours su me transporter , me faire oublier le monde environnant pour quelques heures . Cette année, avec ce roman , force m'est de reconnaître que j'ai été moins emballé. Certes , ma lecture à été un peu plus " hachée " que d'ordinaire en raison d'un événement qui n'a pas libéré suffisamment de "place " dans mon esprit ... Je vous explique ...Un mot pour résumer : confinement ....puis déconfinement...puis suppression des 100 kilomètres....Et là , qu'ont fait les grands - parents ? Ils se sont précipités chez les enfants et petits enfants et le pauvre Lindwood Barclay s'est vu relégué...au second plan .Un second plan assez mal venu pour un roman dans lequel vont évoluer un nombre de personnages relativement important , un nombre conséquent de fausses pistes , de rebondissements et , surtout , des références à des ouvrages , des enquêtes, des personnages déjà rencontrés et pour lesquels un exercice de mémoire est nécessaire, nécessaire mais difficile pour un grand lecteur qui a pris , par le fait , une certaine distance avec les opus précédents. Oui , j'ai été gêné au point de devoir établir, au début de ma lecture , une fiche pour resituer tout un chacun dans ce nouvel univers .Personnellement , je me demande si un lecteur n'ayant jamais lu Barclay ne serait pas dérouté par toutes ces allusions qui , du reste , ne constituent pas un élément essentiel pour cette histoire .Pour moi , un point plutôt négatif, je préfère une " mise en place " plus claire, moins confuse .Après, évidemment, tout fonctionne bien , l'expérience est là, l'intrigue est construite sans failles , avec justesse .La traduction est claire , précise, les dialogues alternent , harmonieusement répartis, dans le récit. J'accorderai toujours ma confiance à cet auteur à qui je dois de belles heures de détente mais je souhaiterais pouvoir mieux intégrer tous ces personnages dont les " noms américains " se percutent au point de créer certaines confusions ..

Après, je vous l'ai dit , peut - être avais - je trop " d'autres envies " plus essentielles en tête au moment de ma lecture ...Pas facile d'attendre le coucher du petit-fils pour tourner quelques pages...surtout quand votre petit- fils est " un véritable et adorable petit chewing - gum " pour papy et mammie...

La prochaine fois , je ferai un autre choix .Je vous laisse deviner ....Un indice , Tchoupi et Timoté , pas mal non plus , hein...

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Du bruit dans la nuit

Après avoir lu cette histoire, vous ne regarderez plus jamais une machine à écrire comme une simple relique du temps où il fallait encore glisser une feuille dans un cylindre et appuyer fortement sur des touches pour qu'elles s'encrent et aillent imprimer des lettres sur le papier. Non, vous lui glisserez un regard en coin, mi-craintif, mi-respectueux. Qui sait, ce bloc de ferraille au poids imposant a peut-être pondu des chefs-d'œuvre...ou d'horribles lettres de menaces ? Ou pire, est-il un moyen de communication entre son nouveau propriétaire et les victimes assassinées par l'ancien ?

C'est du moins ce que pense Paul Davis, à qui sa femme Charlotte vient d'offrir une vieille Underwood pour l'aider, pense-t-elle, à exorciser le traumatisme subi 8 mois plus tôt. Paul a échappé de justesse à la mort, violemment agressé par un collègue (et néanmoins ami !). Il faut dire qu'il venait de surprendre le collègue en question avec deux cadavres de femmes dans sa voiture, ce qui faisait de lui un témoin gênant. Le collègue, Kenneth Hoffman, prof comme Paul à West Haven, la fac du coin., est plutôt connu comme un dragueur impénitent que comme un meurtrier pourtant.

Sauvé par l'arrivée miraculeuse de la police, et son agresseur en prison, Paul se remet doucement grâce aux bons soins de Charlotte, qui se montre plus aimante qu'avant le drame, et de sa thérapeute Anna White. Mais Paul souffre encore de cauchemars récurrents, ainsi que de troubles de la mémoires, voire d'hallucinations auditives : voilà qu'il entend sa machine à écrire cliqueter toute seule en pleine nuit ! Est-il en train de devenir fou ? Après tout, il a quand même reçu un sacré coup sur la caboche !



Des personnages à la psyché tordue et/ou compliquée, il y en a quelques-uns dans ce roman, je ne vous dirai pas lesquels, en tout cas je les ai trouvé assez réjouissants finalement. Il faut dire qu'après ma dernière lecture ("Les larmes noires sur la terre" de Sandrine Collette), celle-ci m'a parue presque drôle, par contraste. Entre l'affreux Gavin, patient de la psy qui ne trouve rien de mieux à faire que de jouer des tours pendables (et traumatisants) à des victimes soigneusement sélectionnées, et l'ex-femme de Paul qui avec son nouveau mari sont de vraies caricatures de beaufs, il y a matière à sourire, même si la trame est quand même liée à un double meurtre.

Et le suspense ne manque pas à l'appel non plus, la fin est un véritable festival à ce niveau-là. Mais...j'avais quand même deviné certaines choses...chut ! A ce sujet, attention, certaines critiques (une surtout) en disent bien trop.

"Du bruit dans la nuit" restera une lecture plaisante, pas ma première de l'auteur et sans doute pas la dernière, mais ne marquera pas ma mémoire plus que ça.

Merci à Babelio et à l'éditeur Belfond pour cette Masse Critique privilégiée !
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La fille dans le rétroviseur

- Les enfaaants ?

Pas bouger ! Gentils dans vos chambres ! Ce soir Maman a rendez-vous avec Linwood !

[ Bon ne vous inquiétez pas , n'appelez pas Enfance maltraitée , ils sont grands et supers heureux quand je leur fous la paix !]

N'appelez pas non plus leur papa ... Linwood B . , est un écrivain, et ce soir j'ai rendez-vous avec son dernier bouquin .

Alors il est comment le dernier Barclay ? Eh ben il est noir, un peu triste et un peu gai ... ( Forcément avec Linwood, il y a toujours un second degré, une petite touche d'humour qui fait que je fonce acheter son dernier bouquin les yeux fermés . J'adore cet auteur ...)

Et pourquoi c'est triste ? Parce que son dernier personnage Cal Weaver passe ses nuits à arpenter la ville au volant de sa voiture afin de trouver le dealer qui a "aidé" son fils à sauter du toit d'un immeuble ... Et pendant ce temps , sa femme passe ses soirées à crayonner le portrait de son fils disparu , en quête de la ressemblance parfaite .

Meurtre ou suicide ? Cal est en quête de la vérité et il pourrait bien s'en rapprocher car il est détective privé .

Mais un soir , une adolescente lui demande de la prendre en voiture , il accepte car elle connait son fils , et Cal ne néglige aucune piste . Et puis, c'est pas prudent de faire de l'auto stop la nuit , il vaut mieux qu'elle tombe sur lui .

Mais pour lui , quadragénaire, est-il prudent de prendre une jeune fille dans sa voiture ? Surtout quand elle disparaît le lendemain ... Dans cette petite ville , à 10 mn des chutes du Niagara , et de la frontière canadienne , il ne fait pas bon être jeune , il ne fait pas bon être noir. Etre maire n'est pas mieux et chercher des réponses , c'est pas cool non plus ...

Multipliant les pistes et créant un détective privé attachant et perdu , Linwood Barclay nous livre un roman noir , nocturne, avec un petit esprit sarcastique qui fond dans la bouche et percute votre âme .

Dans le rétroviseur , on croise une fille mais aussi , des parents endeuillés, des mauvais parents , des parents paumés et des gosses ...

Ça peut être tragique une ( petite) ville, la nuit ...



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D'origine inconnue

À la tête de Cookson Tech, une entreprise qui conçoit des applis, Miles Cookson, âgé de 42 ans, vient d'apprendre, de la bouche de son médecin, qu'il était atteint de la maladie de Hungtington. S'il s'est aperçu de certaines absences, de mouvements incontrôlés, il ne pensait pas un seul instant à cette maladie. Sachant que les symptômes vont empirer au fil des semaines et des mois, il compte faire un peu de ménage dans sa vie. N'étant ni marié ni père, il a, néanmoins, alors qu'il était âgé d'une vingtaine d'années, donné son sperme. À coups de petits billets glissés sous la table, il a réussi à se procurer la liste des neuf enfants qu'il a procréés. Neuf jeune femmes et hommes qui ont, comme lui, 50% de chance d'être atteints de cette maladie. Voulant les informer mais aussi leur léguer une part de son héritage, il se met en tête de les retrouver... sans savoir que de leurs côtés, Chloé et Todd, grâce à WhatsMyStory, viennent tout juste de retrouver et que ces recherches sont loin de plaire à tout le monde...



Sans nul doute, la quête de Miles Cookson, au cours de laquelle son chemin croisera celui de Chloé, est noble mais, visiblement, suscite quelques jalousies puisque l'on sait, dès le prologue, que deux personnes s'en prennent à Todd, allant jusqu'à effacer toute trace de vie du jeune homme. Partant de cette intrigue pour le moins singulière, Linwood Barclay nous offre un roman ciselé, surprenant, empreint de rebondissements, de fausses pistes et de personnages pour certains énigmatiques. L'on se demande, en effet, quels liens unissent ce Jeremy Printkin, cet homme richissime, extravagant et mégalomane, à Miles. En alternant les recherches de ce dernier à celles, beaucoup plus meurtrières, de Rhys et Kendra, l'auteur apporte du rythme à ce thriller terriblement efficace. La relation unissant Chloé et Miles est particulièrement touchante, chacun désireux d'en apprendre plus sur l'autre maintenant que leur lien filial est établi, et leurs échanges ne manquent pas d'humour parfois. Malgré cette fin un brin trop rocambolesque, ce roman se révèle tout aussi diabolique que prenant...
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