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Citations de Lorris Murail (155)


Un livre qui nous porte dans une Europe décrépite, et dans un monde où l'état des forces politiques a changé. Une anticipation terre à terre, réelle, sale, sans saut technologique majeure, qui est dans notre arbre des futurs possibles, où les humains tentent simplement de survivre et de tirer leur épingle du jeu.
Cette base reste cependant en arrière plan la plupart du temps, et n'est jamais directement abordé. Ce qui peut-être un peu frustrant étant donné qu'il faut quand même pas mal de pages avant de rentrer dans l'histoire du personnage principal et de raccorder les deux bouts.
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Un livre qui nous porte dans une Europe décrépite, et dans un monde où l'état des forces politiques a changé. Une anticipation terre à terre, réelle, sale, sans saut technologique majeure, qui est dans notre arbre des futurs possibles, où les humains tentent simplement de survivre et de tirer leur épingle du jeu.
Cette base reste cependant en arrière plan la plupart du temps, et n'est jamais directement abordé. Ce qui peut-être un peu frustrant étant donné qu'il faut quand même pas mal de pages avant de rentrer dans l'histoire du personnage principal et de raccorder les deux bouts.
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— Que leur manque-t-il ?
— Du temps. Une histoire. Un passé, un avenir. J'y ai réfléchi. Peut-être suis-je en mesure de leur procurer un peu tout ça. Je vous remercie infiniment de votre générosité mais je n'ai pas besoin d'aide. Le temps, voyez-vous, se construit avec des jours, les jours avec des heures, les heures avec des minutes. Et tout cela se nourrit de souvenirs d'une part, d'anticipations de l'autre. Le temps est un modeste artisanat, Ali.
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L'argent est partout chez lui.
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— Vous divaguez, Arthur. Venez, je vais vous faire votre injection.
J'en éprouvais le besoin tenaillant. Pourtant, j'écartai la proposition d'un geste. Je ne voulais pas laisser Wellman acheter sa paix. Je ne voulais pas calmer les flux torrentueux qui électrisaient mes neurones et mes muscles. Pas pour le moment.
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C'est au temps béni de l'Union soviétique, quand ce monde ressemblait encore à quelque chose. Un homme pousse la porte d'une boutique et demande à la vendeuse s'il peut avoir du lait. Alors, la fille lui répond : « Ah ! non, monsieur. Ici, il n'y a pas de pain. Il n'y a pas de lait, c'est en face. »
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Avais-je vraiment cassé le bras de mon cousin en interprétant le rôle de Godzilla, Charles Trénet chantait-il bonjour, bonjour, les hirondelles, la concierge du 12 bis se prénommait-elle Josiane, y avait-il un marchand de glaces à la sortie de l'école primaire Max-Jacob, à quoi distinguait-on un faux souvenir d'un vrai ? Certains revenaient de façon obsessionnelle, je retombais dessus comme on retourne une carte, toujours la même. Cent fois remâché, n'importe quel souvenir prend une saveur artificielle, telle une gomme qui perd la fraîcheur de ses arômes et ne mêle plus à la salive que des relents de vieux caoutchouc enrubanné d'additifs. On finit par douter de son nom, de son visage.
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— Au temps des abbayes, oui, ils les connaissaient toutes. Ils se concentraient sur ce qu'ils étaient. Le monde nous distrait, Arthur. Or le monde est futile.
Il réfléchit deux secondes avant d'ajouter :
— Ils connaissaient la Bible. Pour les staliniens, c'était Le Capital. Pour les Chinois, le Petit Livre Rouge. Tout tenait dans un seul livre, qu'on lisait, qu'on relisait. C'était simple.
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On n'a qu'une vie ! braillait l'officier en uniforme rouge. La survie, c'est pareil. Des occasions, on n'en a pas deux !
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- J'espère que les hommes sont meilleurs, là-bas, dit-elle doucement.
Depuis toujours, elle rêvait du Septentrion, qu'elle envisageait comme un havre de douceur et de paix.
- Les hommes sont les mêmes partout, ma pauvre enfant.
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Au bout de quelques centaines de mètres, la vitrine miroitante d'une pharmacie m'apprit que mon client se cramponnait toujours, son imper se découpant au milieu de la foule printanière comme un éléphanteau dans une couvée de canetons. (p.79)
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Je n'aime pas beaucoup que les nouvelles pistes, arrivant en cours d'enquête, soient indiquées par le client. Soit elles sont bidon et vous font perdre un temps fou, soit elles sont bonnes et vous font perdre un fric dingue. (p.46)
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Qu'est-ce que l'âge d'or de la science-fiction ? Peter Nicholls rappelle dans son "Encyclopédia" la plaisanterie selon laquelle la réponse serait : quatorze ans. Sans doute n'est-ce pas très éloigné de la vérité. L'âge d'or, certainement pour beaucoup, c'est celui de la nostalgie. C'est aussi le moment de la découverte. Pour le public français, comme pour le public américain, il s'agit des mêmes auteurs, des mêmes textes mais, curieusement, pas de la même époque. Ce qui enchanta de l'autre côté de l'Atlantique à la fin des années 30 ne nous est en effet parvenu que quinze ou vingt ans plus tard, parfois davantage...
(extrait du dossier "l'âge d'or" p 14)
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Notre rêve va mourir de soif.
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- Quand ma mère est partie, j'ai pleure pendant un mois, dit-il. Mais, au fond, ça valait peut-être mieux. Mon père et elle se disputaient tout le temps. Et quand mon père est furieux, il devient violent, alors...
[...]
- Il la battait ?
- Oui, je crois bien.
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J’ai fait la même chose,songea-t-elle, j’ai raconté mon histoire à Al jour après jour et finalement j’ai dit " je l’ai tué ". Depuis le premier jour,je savais où je voulais en venir, je voulais dire " je l’ai tué ". (Page 142)
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Elle ne cherchait rien dans ces bois, que la solitude. Une autre solitude que celle de la cabane, d’où l’on dominait la plage, l’océan infini. Il y avait toujours des intrus au bord de l’eau, dans l’eau, sur l’eau. Jeanne ne détestait pas les autres, du moins pas tous - mais, elle l’avait bien compris depuis longtemps elle n’avait pas besoin d’eux. (Page 11)
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La Chevrolet Impala SS 1995 rouge cerise, dark cherry metallic, sortant du brouillard, s'était muée en tueuse avide de sang. Longtemps, sa silhouette caractéristique avait effacé l'homme derrière le volant. (p.274)
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La formule était limpide et faisait écho au serment prononcé par Luke Crowder au terme du procès, un serment à 3000 dollars : "Chaque goutte de sang". Pour un oeil, un oeil. Pour une dent, une dent. Et pour chaque goutte de sang...
Crowder ne voulait pas d'argent, non. Il voulait se rembourser en gouttes de sang. (p.233)
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La clairière était cernée de grands arbres. Walden ne s'éloigna pas. Qui avait décidé qu'on devait obligatoirement pisser contre quelque chose ? (p.59)
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