Citations de Lorris Murail (155)
Parfois, Walden se demandait si son père ne considérait pas le base-ball comme la vraie vie, et le reste comme un jeu futile aux règles indéchiffrables. (p.45)
Thoreau était un peu la fée qui s'était penchée sur son berceau pour tracer un signe sur le front du nouveau-né. (p.32)
Schmerk était ce qu'on appelle un diable gardien.
Les gens comme il faut ont un ange gardien qui veille sur eux et leur souffle à l'oreille de bons conseils.
Les autres, les gens comme il ne faut pas, ont un diable gardien.
Schmerk qui venait d'achever au Collège infernal ses études diaboliques, se trouvait sur cette triste Terre depuis fort peu de temps.
Lisha la dévisageait, poings serrés et mine revêche. Dans sa chambre en perpétuel désordre, l'enfant régnait déjà comme une implacable petite Maîtresse. Lisha approchait de son septième anniversaire. Mari, pour sa part, célébrerait bientôt le quinzième. Mais c'était elle qui, tête baissée, attendait les ordres.
Un spectre, un esprit frappeur, une créature d'outre-tombe, un mauvais sort?
Grâce à Madame Divina, surnathérapeute hyper lucide et à son assistant zarbophage Grimoire, tous vos problèmes seront résolus.
Pas sérieux et phénomènes naturels s'abstenir!
Si je n'avais pas derrière moi Mister Filature en personne, c'était son portrait -robot.
Je mentirais en disant que j'aimais beaucoup Ladislas. Mais comme, de toute la classe, je devais être le seul à ne pas le détester, Ladislas prenait cela pour de l'affection.
Mais, plus incroyable encore, son succès, il le devait au philosophe, à ce maître de l'ennui qu'était Henry David Thoreau.
"Quand les enfants eurent achevé leur récit, le curé s'assit devant une petite table et s'exclama :
L'ancêtre disparue ! Ça ferait un bon titre pour un roman policier, vous ne trouvez pas?"
Qu'est-ce qu'un Français ? Plus que jamais, je me sens incapable de le dire. Mais une chose est sûre : à midi, le Français a faim.
Mari s'éloigna, meurtrie. Elle se lavait matin et soir, frictionnait et coiffait ses cheveux deux fois par semaine, mais ne pouvait rien contre la pâleur maladive de son teint de Corne d'Ivoire, contre la laideur de sa figure de Blanche, contre l'odeur de sa sueur.
Les gens aiment bien étaler leur bonheur, beaucoup moins le partager.
J'ai cru qu'il exagérait, qu'il délirait. Il dit simplement la vérité. Maintenant, je le sais. La terre tremble ! La terre sèche, la terre brûle, la terre se noie. Et la glace fond. Et les grenouilles crèvent. Et les coraux blanchissent. Et les réfugiés se réfugient.
La faim, le froid et la peur l'avait nourri de leur énergie désespérée.
Non,bien sûr,toi tu ne sais rien. Mon rêve,vois-tu,ce
serait d'avoir une belle cave,avec de grandes bouteilles.
Maintenant je n'ai plus personne, plus rien. On perd son enfant, on croit que c'est la fin de tout. Puis on perd l'homme qu'on aime et, cette fois, c'est vraiment la fin.
« La science-fiction est, comme on l'a dit et redit, une littérature collective. Les uns et les autres apportent et empruntent à cette mer d'idées. Et comme les idées précisément importent plus que leur traitement, il se crée rapidement une sorte de communauté de langage, ou plutôt une absence de style. On admire certes les trouvailles ingénieuses de nombreux auteurs, mais mises à part quelques rares exceptions, il est impossible ou presque, en matière de science-fiction, de reconnaître un écrivain au vu d'un texte. Pour une fois, la forêt masque les arbres » (Gérard Klein).
La science-fiction n'a jamais eu très bonne presse. Chercher à comprendre pourquoi, en écoutant parler ceux qui la dénigrent, conduit très vite à une constatation : au-delà du cercle somme toute assez restreint de ses adeptes fervents, la science-fiction jouit d'une image extraordinairement floue. Les commentaires qu'elle inspire aux non-spécialistes sont presque toujours caricaturaux et, de surcroît, offrent un formidable tissu d'opinions contradictoires. Pour certains, la science-fiction est un objet de répulsion,en raison des perspectives qu'elle ouvre sur des horizons étrangers et, de ce fait, inquiétants ou menaçants. Pour d'autres, au contraire, elle est dépourvue d'intérêt car incapable de galoper aussi vite que le réel : la conquête de la Lune, par exemple, rendrait caduque toute fiction concernant ce satellite (mais les mêmes admettent fort bien qu'on puisse cependant continuer d'écrire des romans historiques). Comme le note Theodore Sturgeon, «dans toute l'histoire de la littérature, jamais un genre n'a été ainsi condamné dans son ensemble - et ce systématiquement - au nom de quelques exemples piochés dans ce qu'il a produit de moins intéressant».
Cependant certaines choses ne se produisent pas quand on les guette.
C'est Halloween ou c'est pas Halloween ? Elle a passé l'âge du trick or treat, de la chasse aux bonbons.
- J'aimerais bien que cela fasse peur, mais je ne sais pas quoi choisir.
- Ils vont tous être en vampires, c'est le thème. Tu connais ça, toi, les vampires.
- A peine.