À l'occasion de la 45ème édition du festival "Le livre sur la place" à Nancy, Louis-Philippe Dalembert vous présente son ouvrage "Une histoire romaine" aux éditions Sabine Wespieser. Rentrée littéraire automne 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2886319/louis-philippe-dalembert-une-histoire-romaine
Note de musique : © mollat
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Un jour
j'ai poussé les portes de l'aube
et je me suis assis
sous une véranda
face à la mer caraïbes
avec pour unique compagne
une petite chaise de paille
que je trompe par moments
que je trompe parfois
les soirs d'averses violentes
quand les lampes
ont cessé leur dialogue
avec une dodine de paille
et les âcres étoiles d'un rhum de canne.
Pour ma part, je reste persuadée que femmes et hommes, tous tant que nous sommes, pouvons nous élever au-dessus de notre condition sociale et ethnique pour assumer une humanité pleine et entière , qui va au-delà de ces critères.
j’ai vu d’arbre en arbre
branche après branche
une cathédrale consumer
des forêts séculaires
jusqu’aux souches de la piété (page 89)
On était en 8th Grade, je m’en souviens très bien, quand il a commencé à s’éloigner de moi. À cause des filles qui en pinçaient de dingue pour lui. Avec sa grande carcasse, sa démarche de félin et sa gueule de voyou – il n’y avait pourtant pas plus gentils ni plus sérieux -, il les faisait toutes craquer, ces petites pétasses.
(pages 46-47)
Elle leur dit qu'ils étaient des êtres humains.
A ce titre, nous avons droit au respect. Comme tous les êtres humains. Certes ils avaient payé moins que ceux du pont. Et alors ? Ils étaient dans la même situation. Les aléas climatiques, la dictature, la guerre les avaient chassés de leurs terres. Ils fuyaient tous quelque chose. Tous, ils cherchaient la vie. Peu importe sa couleur de peau, son ethnie, son statut social ou sa religion. Qu'on soit athée, mécréant, croyant en un Dieu unique ou des divinités multiples. Si le bateau chavirait, la Méditerranée ne ferait pas de distinction entre les calais et ceux du pont.
les jeunes d’aujourd’hui prétendaient sauver le monde derrière l’écran de leur smartphone, dont la fabrication n’en finissait pas d’ailleurs d’épuiser les ressources de la planète.
Qu'est-ce que ça fait d'être banni de sa terre natale ? D'être réduit en esclavage ? À des centaines et des centaines de kilomètres des siens, de sa langue maternelle, des paysages et des odeurs de son enfance. Qu'est-ce qu'on ressent ? L'exil rend-il la patrie perdue plus chère à son cœur ? Plus vivaces les "souvenirs", le "temps passé" ? La servitude invite-t-elle à maudire à jamais son oppresseur et ses descendants ? Engendre-t-elle la haine de soi ?
Pour ma part, je reste persuadé que femmes et hommes, tous tant que nous sommes, pouvons nous élever au-dessus de notre condition sociale et ethnique pour assumer une humanité pleine et entière, qui va au-delà de ces critères. Autrement, quel sens aurait l’existence ? Surtout pour quelqu’un qui, comme moi, loin de rompre avec son éducation agnostique, s’oriente de plus en plus vers un athéisme qui ne dit pas son nom.
(page 140)
Dès qu’une famille noire arrive dans un quartier blanc, si elle y arrive, les antennes s’affolent, façon têtes de suricates déboussolées, prêtes à sonner l’alerte. Une deuxième, on plie bagages et on déloge à la vitesse grand V, les uns après les autres, pour finir par abandonner le terrain aux nouveaux arrivants.
(page 63)
De fausses informations répétées jusqu’à la nausée finissent par devenir vérité.