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EAN : 9782848054902
280 pages
Sabine Wespieser (24/08/2023)
3.51/5   41 notes
Résumé :
Tiraillée entre deux mondes que sépare le Tibre, Laura a bien du mal à s'affranchir des puissantes figures féminines qui ont marqué son enfance et son adolescence : rebelle de pacotille dans le bouillonnement culturel et politique des années 1970 et 1980, elle sera insensiblement ramenée à sa double lignée, aristocratique et juive, dont Louis-Philippe Dalembert tresse avec intelligence, finesse et humour les destinées.
Son roman est également un éblouissant p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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°°° Rentrée littéraire 2023 # 29 °°°

Voici le roman de la famille de Laura Sabatelli Guerrieri de Pretis, « une Romaine d'origine protégée » née en 1965 de deux lignées aux racines profondément ancrées dans la ville éternelle, l'une aristocrate, l'autre juive. Pour la raconter, Louis-Philippe Dalembert propose un récit extrêmement vivant réparti en trois parties qui se répondent et s'enrichissent mutuellement. La dernière est consacrée à Laura, les deux premières à deux formidables personnages de matriarche.

D'abord, la grand-mère maternelle, la contessa, qui veille farouchement à l'héritage moral et matériel de sa famille d'aristocrates désargentés, toute obnubilée par la nécessité de tenir son rang et sauver les apparences malgré les revers de fortune. Puis la grand-tante, mémoire vivante du coté paternel, recluse en ses appartements par un embonpoint qu'elle soigne à coups de dragées et gâteaux débordant de ses poches, en compagnie de son chat ainsi des grands écrivains et musiciens russes.

Ce sont elles les stars du roman, ainsi que la ville de Rome en elle-même, magnifiquement décrites. On se régale à la description des lieux, rive droite et rive gauche, ainsi qu'à l'évocation de l'histoire italienne : montée du fascisme, Seconde guerre mondiale et sort des Juifs italiens, Dolce Vita puis années de plomb. On se délecte des très nombreuses références à la culture italienne, notamment littéraire et cinématographique.

Lorsque Laura arrive en scène, elle semble bien palote à côté de ses deux figures tutélaires écrasantes. Mon intérêt a nettement piqué du nez dans la troisième partie. Les enjeux sont pourtant passionnants, Laura éprouvant des difficultés à se trouver une place, ni sur une rive du Tibre, ni sur l'autre, tiraillée par les contradictions de son double héritage aristocrato-juif.

Autant, j'ai aimé rire et voyager dans Rome grâce aux deux premières parties, autant dans la dernière j'avais besoin d'émotions et de vibrer pour cette jeune femme en quête d'identité. Mais, je n'ai rien ressenti pour elle, trouvant le récit beaucoup trop froid avec sa narration en surplomb qui crée une distance très cérébrale entre le personnage et moi, la lectrice.

Le vrai plaisir de lecture n'a pas résidé pour moi dans le déroulé du récit en triptyque mais dans la formidable écriture de Louis-Philippe Dalembert, déjà repérée dans ses précédents romans, et qui ici pétille de façon délicieuse en de sinueuses phrases qui révèlent la truculence des situations avec un sens du tempo comique particulièrement réjouissant.

( A la mort de son volage de mari, la contessa préfère le confort du veuvage, malgré nombreuses propositions de remariage ) :
« Au-delà de la crainte de lier les dernières années que Dieu lui concédait de vivre à un tire-flanc libertin et de l'imposer, qui pis est, à ses enfants et petits-enfants, elle n'avait nulle envie d'exposer aux yeux d'un inconnu sa nudité chiffonnée – elle n'était pas si décatie non plus. En dernière analyse, si elle n'avait pas connu, bibliquement parlant, que le père de ses enfants, se faire secouer tel un prunier par un érotomane, au moment de se mettre au lit en quête d'un sommeil bien mérité, ne lui manquait pas le moins du monde, sauf à tisser une liaison qui viendrait l'aider à redorer les lustres ternis au fils des ans … On n'était jamais à l'abri d'une bonne surprise. »
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Louis-Philippe Dalembert connaît bien Rome pour y avoir vécu plusieurs années. Aussi, c'est une bonne chose qu'il nous en fasse profiter avec Une histoire romaine, roman qui permet de plonger dans la vie de deux familles plutôt aisées. C'est surtout l'occasion de ressentir au plus près les vicissitudes d'un pays qui connut le fascisme mussolinien allié de l'Allemagne nazie mais aussi « les années de plomb » quelques décennies plus tard.
Pour en arriver à Laura, son personnage principal, Louis-Philippe Dalembert, auteur très attachant rencontré à deux reprises aux Correspondances de Manosque, débute son histoire avec la grand-mère maternelle, nonna Adélaïde, la contessa. Elle vit bien dans un immeuble cossu de la rive droite du Tibre, quartier huppé du Prati. Son mari, un obsédé sexuel, lui a fait quatre enfants : trois garçons et une fille, Elena, avant de mourir.
L'humour discret mais efficace de l'auteur me permet de suivre cette veuve, une bigote qui ne manque jamais les vêpres avant de sacrifier au bridge et à l'apéritif.
Même s'il m'aurait fallu un plan de Rome pour profiter pleinement de cette double histoire familiale, je me laisse entraîner dans ce que vivent ces gens, une vie marquée par les tourments de la Seconde guerre mondiale.
Au passage, Louis-Philippe Dalembert fait référence à de fameux films italiens comme « Rome, ville ouverte » de Roberto Rossellini ou encore « Un Américain à Rome » de Steno avec Alberto Sordi, et cela donne envie de les voir ou de les revoir.
De l'autre côté du Tibre, vit la famille de Giuseppe qui fait connaissance avec Elena dans la station balnéaire de Sabaudia, à quelques encablures de Rome, en 1957. Tous les deux ont fait leurs études à l'Institut du Sacré-Coeur de la Trinité des Monts mais ont cinq ans de différence.
Je vous passe les détails qui amènent les deux tourtereaux au mariage après des fiançailles que la contessa aurait voulu plus grandioses. Même si Elena fait tout pour échapper aux désirs de sa mère, celle-ci parvient toujours à ses fins comme l'auteur le démontre très bien.
De l'autre côté du Tibre, avec vue sur le château Saint-Ange, je découvre zia Rachele, la mémoire vivante de l'immeuble de la famille de Giuseppe, qui a des origines juives. Ce dernier s'étant converti au catholicisme pour épouser Elena, l'auteur rappelle la confiscation de l'or des familles juives puis leur déportation après la rafle du 16 octobre 1943. Plus de 1000 personnes dont 200 enfants ont été déportés à Auschwitz.
Même si la famille de Giuseppe a changé de nom, Guerrini à la place de Sabatelli, elle est obligée d'utiliser un réseau de résistance pour échapper au pire.
Arrive enfin Laura la Romaine dont l'histoire occupe la dernière partie du livre. Fille de Giuseppe et Elena, elle affirme sa personnalité, n'hésitant pas à balayer les traditions mais a recours aux séances de psy alors que sa grand-mère lui conseille la confession : c'est moins cher et c'est gratuit !
Ses amours, ce fameux professeur qui lui vaudra de sérieux ennuis, l'héritage de zia Rachele, la tante Samanta partant vivre en Israël avec mari et enfants, la vie de Laura devient vite chaotique et passionnante.
Tout cela, Louis-Philippe Dalembert (Avant que les ombres s'effacent, Mur Méditerranée, Cantique du balbutiement et Milwaukee blues) le raconte avec précision et moult détails. Je constate qu'il connaît bien les meilleurs restaurants de Rome dont il faudrait noter l'adresse, s'ils ne sont pas trop chers. En tout cas, Une histoire romaine m'a rappelé de bons souvenirs mais m'a surtout donné envie de retourner là-bas pour marcher sur les pas de Laura et admirer une fois encore la Ville éternelle, de chaque côté du Tibre.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Désoeuvrée, dans un moment où je ne savais pas trop par quel versant attaquer la pile des bouquins réputés « à lire », j'ai pris la tangente et la route de la bibliothèque et suis tombée sur cette Histoire romaine. « Ceci est le roman de la famille de Laura Sabatelli Guerrieri de Pretis, celui de sa vie aussi, par ruissellement ».

On fait toujours bien de lire les préambules, voire de les relire une fois le roman achevé. Dans celui-ci, le propos organisateur cède vite au torrent narratif, aux réminiscences olfactives, aux digressions qu'aucun « bref » ne pourrait contenir. Et pourtant, il pose ce que sera la suite du livre : le récit des ascendances maternelles autour de la famille de Pretis d'une part, et celui, d'autre part, des deux générations précédents son père, Sabatelli Guerrieri. Une ramure de l'aristocratie romaine la plus pure, parlant français dans le texte, résolument dévote, absolument fauchée et une autre, juive, aisée, laïque, ayant traversé sans trop de dommage, à Rome toujours, la seconde guerre mondiale.

Il y a un petit côté proustien ai-je trouvé avec bonheur, dans la manière dont nous sont narrées les ambitions sociales de la contessa, grand-mère maternelle de Laura. Il s'agit de tenir son rang. Et aucune banqueroute ne saurait empêcher qu'on reçoive sur un pied à la hauteur de son nom. Les jeunes filles seront envoyées à l'Institut du Sacré-Coeur de la Trinité-des-Monts et fréquenteront les cercles propices à leur délivrer l'époux riche et titré qu'il se doit. Les manières seront excellentes jusque dans la plus grande intimité et s'il ne s'échappe pas beaucoup de tendresse ou d'effusion de ce milieu, il s'en dégage une volonté de fer assaisonnée d'une légère touche de fanatisme despotique.

Du côté Sabatelli Guerieri, c'est zia Rachele qui incarne l'essence de la famille. Obèse impotente, c'est une vieille fille, pianiste hors pair, aquarelliste de talent qui vit au-dessus de là où réside le futur père de Laura. Dans cet immeuble aussi, ce sont plusieurs générations qui cohabitent, passent d'un appartement à l'autre au fil des décès et des nouvelles épousailles. Là plus qu'ailleurs, la guerre a laissé des traces, celé des amitiés indéfectibles.

L'écriture est fine, pleine d'une dérision délicieuse à l'endroit des personnages, révélant leurs travers et leurs élans avec une tendresse communicative. Sinueux, ne craignant ni les prolepses ni les retours en arrière, Une vie romaine campe ces deux familles sur quelques dizaines d'années, dit à travers ses personnages les destins et les possibles d'une Rome durant cinquante ans. le point d'ancrage est Laura, le préambule nous l'a bien présenté ainsi et pourtant, le roman s'achèvera avec ses vingt-cinq ans sans que l'on ait compris pourquoi elle avait été choisie pour cristalliser ces récits.

Alors, malgré le ton propre à une chronique de moeurs pleine d'humour, malgré l'ambition avouée de calquer au genre romanesque, peut-être Une vie romaine n'est-elle pas l'histoire de Laura mais plutôt celle d'un lieu et de ses atmosphères. C'est à ce titre un petit peu décevant. J'aurais bien aimé qu'une si fine peinture des caractères et des temps serve de toile à la trajectoire de la jeune femme. J'aurais bien aimé que les événements ne soient pas là comme des marqueurs d'un temps mais qu'ils dévient, fassent dériver la vie des personnages, leur donnent l'occasion de prendre corps et de se battre contre une réalité qu'ils auraient incarnée à leur façon. Rien de tout cela ici, on reste de l'autre côté du papier glacé d'un livre d'Histoire. le surplomb est agréable au début, mais à force de voir les grandes époques passer, les menus faits biographiques se succéder sans qu'aucune péripétie ne prenne véritablement place pour révéler l'essence de Laura ou de quiconque d'ailleurs, on finit par se trouver un peu désappointé. Malgré tout, les qualités stylistiques que j'ai trouvées à ce roman me pousseront certainement à en essayer un autre du même auteur pour, je l'espère, en revenir davantage conquise.
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Une Histoire romaine ou plutôt comme le précise Louis-Philippe Dalemebert dans le préaambule:
" Ceci est le roman de la famille de Laura Sabatelli Guerrieri de Pretis"

Mais comment parler de cette famille sans faire la connaissance des figures emblématiques des deux lignées de la famille.
Côté maternel en premier lieu La Comtesse de Prati , vieille noblesse romaine, fervente catholique limite bigote, imbue de son statut, de son rôle dans la bonne société, avide du paraître et du respect de la tradition et des convenances comme il sied à la Rive droite.

Côté paternel, sur la Rive gauche, la famille Sabatelli Guerrieri, famille romaine de souche, de confession juive même si la laïcité est la seule de mise chez la Zia Rachele, femme aussi chaleureuse que la Contessa est guindée et réfrigérante, aussi généreuse que l'autre est économe par tradition mais surtout par nécessité.

Et Laura , me direz-vous? Laura essaye désespérément de trouver sa place dans ce monde en plein chambardement . Elle a vingt ans et l'Italie s'embrase toujours . Elle ne sait que rejeter ce qui l'entoure , rebelle dans l'âme , dans ses propos, dans les actes parfois mais plus timidement.

Louis-Philippe Dalembert , à travers l'histoire de cette famille nous brosse le portrait de l' Italie de l'arrivée du Duce à la chute du Mur de Berlin . C'est passionnant .
Je suis tombée sous le charme de son écriture.La plume est fluide, les pages se tournent toutes seules, ses personnages sont criants de vérité. A chacun de s'attacher à certains plus qu'à d'autres.

Petit regret: ne parlant pas italien, nul n'est parfait, il m'aurait plu de trouver en bas de page la traduction de certains mots, expressions ou phrases.
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Ce deuxième ouvrage de Dalembert que je découvre confirme tout le bien que je pensais déjà de cet écrivain. de son pays natal, la belle et douloureuse Haïti, où l'on sait si bien écrire, peindre ou chanter, il possède cet ADN où se mêlent les couleurs, la précision, l'humour et la poésie. Il y a bien tous ces ingrédients dans ce roman né de la passion que l'écrivain, grand voyageur éprouve pour la ville éternelle, lieu d'un de ses nombreux séjours. Toutes les saveurs de cette inoubliable cité sont mises en valeur dans « une histoire romaine » : sa cuisine, son patrimoine, sa langue, sa culture. Dalembert excelle également dans l'art de dépeindre l'articulation entre les événements historiques et les individus. L'histoire de cette ville, sans avoir besoin de remonter à l'Antiquité, est riche et parfois, hélas, tragique comme lors de l'époque mussolienne où le moins que l'on puisse dire est que la papauté ne fit rien pour enrayer la défiance à son encontre. Les passages consacrés aux persécutions fascistes sont d'une grande puissance.
Cette saga très féminine, voire féministe, est un régal à lire. La Contessa, Zia Rachele, Elena et Laura offrent à l'écrivain l'occasion d'égratigner les institutions, la noblesse désargentée et au contraire de prôner la tolérance et l'ouverture aux autres. Afin de rehausser tout de même le taux de testostérone, signalons la présence de Giuseppe, à l'élégance et la discrétion rares, qui sauve un tant soit peu l'honneur perdu de la masculine engeance. Pour être tout à fait sincère, je formulerai un très léger bémol. Dans ce carré de reines qui se succèdent, la dernière, Laura, est celle qui, malgré son nom, brille le moins. Les incroyables Contessa et surtout la tante Rachel font ombrage à leur descendante. Sans doute, l'écriture très flamboyante, ce ton « folle époque » ou cinéma des années Risi Scola, convenait moins bien à la (re)belle Laura des années de plomb puis celles de la chute du Mur ? Ce regret d'avoir eu le sentiment que le souffle incroyable des trois quarts du livre retombe un peu ne gâche cependant ni mon enthousiasme pour « Une histoire romaine », ni mon envie de dénicher d'autres pépites de ce malicieux orpailleur, Louis-Philippe Dalembert, qui rappelle que cette nation caribéenne n'est pas seulement une terre marquée par la désolation mais un des plus beaux phares littéraires de la francophonie.
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critiques presse (2)
LaCroix
28 novembre 2023
Des années 1930 à la décennie 1970, deux familles réunies en une traversent joies et crises sur fond de bouleversements de l’histoire. Mais à Rome, tout prend des couleurs uniques.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeFigaro
15 septembre 2023
L’auteur haïtien raconte l’histoire de trois générations de femmes dans la Ville éternelle, avec sensibilité et acuité.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
À l’âge de la retraite – encore qu’elle n’eût jamais travaillé de sa vie, en dehors de gérer la maison par gouvernante interposée – la comtesse pouvait avoir le sentiment du devoir accompli : trois des enfants s’étaient envolés du nid, les deux autres n’avaient plus besoin d’elle au quotidien sauf à trouver un bon parti à Elena, la petite dernière qui, à vingt ans passés, semblait loin de vouloir se ranger.
(pages 22-23)
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Voilà comment, bien des années après sa mère et sa grand-mère, Laura fréquenterait la même école privée catholique où les diplomates étrangers, l’aristocratie et la bourgeoisie romaines envoyaient leur progéniture ; elle en sortirait avec une aversion pour les rituels religieux en général, malgré son baptême chrétien et le souhait de la grand-mère de traîner la fratrie à la messe tous les dimanches.
(pages 169-170)
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Treize ans après la révolution qui avait ébranlé les mœurs dans le monde occidental, Laura Sabatelli Guerrieri De Pretis refusait d’accorder une valeur sentimentale à la virginité, qu’elle estimait affaiblissante dans sa relation aux hommes, alors que la société ne faisait pas une affaire d’État du pucelage des garçons.
(page 204)
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Le concierge avait eu la délicate pensée, par-dessus le marché, d’y faire un brin de ménage à l’arrivée des États-uniens dans la ville, supputant que le petit Giuseppe et sa famille allaient pouvoir rentrer chez eux ; d’où ils n’auraient jamais dû partir, pesta zia Rachele, n’eût été la folie du Duce qui eût le mauvais goût de s’allier à l’autre dégénéré allemand, gesticulant tout autant comme pantin désarticulé, avant d’entraîner la Péninsule dans une catastrophe sans nom dont les Italiens ne finiraient pas de payer le prix.
(pages 124-125)
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Plus tôt elle goûterait au péché de chair, mieux elle se porterait, cela avait viré à l'obsession ; en même temps, elle ne faisait rien pour passer à l'acte, à part des amourettes sans lendemain au bout desquelles le type était jeté avant même d'avoir compris ce qui lui arrivait ; elle retournait alors à sa chambre, ses lectures et ses rêves de changer le monde pendant une période plus ou moins longue, avant de recommencer un peu plus loin. Ce n'est pas ainsi qu'elle y parviendrait, lui fit remarquer Roberta un après-midi en rentrant de l'école, mais Laura se défendit en prétendant avoir des choses bien plus importantes à réaliser avant.
« Comme quoi ?
- Foutre en l'air toute cette merde capitaliste, tu vois.
- Commence par te défaire de ton pucelage, après, on discutera, déclara Roberta, sans avoir précédé pour autant son amie sur cette voie.
- Chiche ! » répondit Laura, qui détestait être mise au défit.
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Vidéo de Louis-Philippe Dalembert
À l'occasion de la 45ème édition du festival "Le livre sur la place" à Nancy, Louis-Philippe Dalembert vous présente son ouvrage "Une histoire romaine" aux éditions Sabine Wespieser. Rentrée littéraire automne 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2886319/louis-philippe-dalembert-une-histoire-romaine
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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