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Critiques de Louis Vendel (13)
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Solal ou la chute des corps

Esquisse d'un portrait ; fragment de vie ; hommage à un ami singulier.



Solal peut être enthousiaste, pétillant, et même brûlant ; ou parfois simplement apathique. Il peut multiplier rencontres et euphories sans repos et rester plusieurs jours au fond de son lit, sans trouver le sommeil.

Dans ces moments, le danger de la mélancolie guette, mais c'est celui de l'inconscience du corps fragile qui est le plus périlleux.



Louis, son ami de longue date, tente de figer sur le papier cet être multiple et vif, diagnostiqué bipolaire au début de l'âge adulte. Ce n'est pas chose aisée car il faut d'abord cerner les phases hautes et les phases basses en attendant patiemment les temps de repos et de sérénité. Il faut apprendre également à les apprivoiser pour ne pas perdre de vue Solal, pour ne pas rompre avec ce caractère entêté qu'il revêt lors des phases qui atteignent les sommets , celles qui, toujours, le font chuter. Et il faut pouvoir le suivre, quel que soit le chemin emprunté, même s'il fait le tour du monde...



C'est une œuvre qui se veut plus poétique que scientifique. Le choix narratif peut dérouter, car ce n'est pas une confession malgré une proximité avouée ; ce n'est pas non plus une lettre, c'est simplement un récit qui fait de Solal son héros.



J'ai lu cette œuvre vite, très vite, à la manière des phases hautes de Solal. C'était presque une nécessité pour le comprendre et atteindre à la fois le héros et son conteur. J'ai perçu parfois les maladresses d'un premier roman, tout en me rappelant que ça n'en était pas vraiment un. Qu'il était sans doute difficile de faire un choix narratif figé pour un être si fougueux.

J'ai finalement surtout été sensible au lien qui attache Louis et Solal, à cette volonté de comprendre l'autre, d'approcher et de parfois partager son bagage.



Je remercie Louis Vendel pour sa sincérité et sa chaleur, et les éditions Seuil et Babelio pour leur confiance. C'est non seulement la découverte d'un monde, comme tout récit, mais aussi celle d'un être dont il me tarde maintenant de suivre les aventures.



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Solal ou la chute des corps

D’ombre et de lumière, un hymne à l’empathie.

Un livre profondément intime.

Le sceau d’une amitié particulière, irradiante et sublime.

Ce livre est une certitude, ce qui résistera au vent des épreuves. La preuve des possibles. L’histoire vraie d’un homme, « Solal ou chute des corps », sensible, tenace, intranquille.

Ici, la trame est dévorante d’amour fraternel. Écrire, afin de rendre justice à Solal. Conter cette relation quasi charnelle, puissante. Louis, le narrateur et auteur, clame son ami. La littérature en posture de levier. Sans pathos aucun, le déroulé d’une existence chaotique. Solal est très malade. Le récit est véritable, donc unique. Solal existe et Louis Vendel rassemble l’épars. Louis et Solal se connaissent depuis qu’ils ont vingt ans. Une compréhension commune, la connivence innée, l’épiphanie du soutien. Un adage : Ne jamais se désolidariser de Solal. Il est bipolaire. Fragile et mélancolique, en proie à ses démons intérieurs. Un ressac d’écumes et de violence, souvent. La tristesse aux abois. La vie à l’instar d’un élastique tendu, prêt à céder.

Le corps, une muraille fissurée. Solal est vulnérable, beau et tragique.

« En phase basse, il n’est pas suicidaire, ni apathique, mais moins vivant, moins énergique. Il dort et mange beaucoup. Laurence (sa mère), appelle ça les périodes « gros chat ». C’est lorsqu’il ne sait plus qu’il est bipolaire qu’il le devient vraiment ».

Louis conte. Louis est touché en plein cœur. Louis cherche le puits de lumière pour son ami. Solal, dans les phases hautes, les torpeurs intestines, les prises de risque. L’allumette qui lui brûle les doigts. L’incommensurable déséquilibre. Solal est une toupie qui tourne dans tous les sens. Il frôle l’abîme. Il se heurte aux rochers. Il souffre et vit à 100 à l’heure. L’alcool et les embrouilles. Le paroxysme d’un trouble mental, Solal est un funambule sur le fil de sa vie. Le vide sous lui. Louis est fautif. Lui qui a entraîné Solal à boire une bière, puis deux, en période de calme. La bipolarité est un tango d’hiver. Les pieds glacés de froid et d’angoisses, sont les maîtres de la danse.

Louis enquête. Il rassemble les morceaux d’un puzzle, Solal au centre. Comprendre, suivre la piste, ne jamais lâcher la main de l’ami.

Transcrire ici, un cœur qui bat, des lèvres qui pleurent et le désarroi de Solal qui va chuter tel Icare du balcon.

« Détricoter les relations familiales pour essayer de mieux cerner la complexité du personnage. »

Les amis socle et murs porteurs. Jamais Solal ne sera seul même éloigné.

« C’est là que la bravoure se mesure à la capacité d’adaptation. »

Solal va se battre contre lui-même. Atteindre la rive du bout du doigt, reculer, conjuguer le verbe vivre avec la bipolarité. Lire, étreindre les vastes pâturages littéraires, chercher sa voie, son chemin de traverse. Entre le haut et le bas, le vide et le plein, les larmes ou les rires. Affronter ses souffrances au rythme soutenu d’une course en pleine vitesse.

« C’est amusant de penser que son rêve de tour du monde à peut-être germé là, au plus bas de sa phase la plus haute. »

Louis gagne du terrain, poursuit CE livre. Une bougie qui vacille encore, juste un peu. La fusion en mimétisme, il est gémellaire, le vent qui pousse dans le dos, Solal, son ombre devenue.

« On sait tous les deux que, même si l’un de nous partait sur un autre continent, on se retrouverait des années plus tard comme si l’on s’était vus la veille . »

Solal garde pour bagage, sa maladie sournoise. Une bête sauvage prête à mordre. Solal apaise le risque, prend sa part de chance, et comprend la caresse rédemptrice. Faire le tour du monde, atteindre la voûte lactée. Comme son père Philippe, son double cornélien, mais lui en bateau et sur les océans.

« Solal pleure d’une tristesse très belle. Cet appel du large, cette envie de dévorer la terre, tout revient. »

Louis écrit le mémoriel, Solal et ses blessures, Solal et ses épreuves. L’hommage roi pour son frère de cœur.

Ce livre est un herbier de tendresse et de ténacité. Louis écrit l’éphéméride d’un être éperdument malheureux qui doit pour résister affronter les vents contraires. C’est un récit d’une tristesse noble et d’une humanité si belle qu’elle prolonge l’heure de l’écoute. Louis devenu « l’arbitre de ses souvenirs. »

Crépusculaire, magnétique, ce premier roman digne d’un génie évident excelle de sentiments. Un livre salutaire, bouleversant qui accroche ses bras autour de votre cou.

Une marelle entre ciel et terre. Inoubliable, pétri de tendresse et d’attachement.

Publié par les majeures Éditions du Seuil.



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Solal ou la chute des corps

Je vais une fois de plus être en décalage avec les autres lecteurs mais je ne comprends pas cet engouement pour ce livre.

Quel ennui ! le style ne m'a pas touché du tout.

Aucune empathie pour Solal qui ne fait que des appels à l'aide, et qui rend ses proches très inquiets.

À un moment une femme lui dit qu'il a besoin d'un psychiatre. Il est addict à l'alcool et sous son emprise il ne fait que des conneries.

Il m'a agacé.

Alors oui ce que j'ai trouvé intéressant c'est que sa mère était enceinte de lui quand son propre frère a sauté par la fenêtre. Comme par hasard...

Cette bipolarité (je préfère Psychose maniaco dépressive mais bon...) est à priori inscrite dans les gènes donc malédiction familiale. Oui parce que le gamin chute et tombe de haut. Donc hôpital, multiples opérations. C'est usant car redondant.



Ma chère mère a eu cette maladie toute sa vie, elle buvait elle aussi beaucoup, et a foiré mon enfance. Elle aussi traitée par le lithium. Ça n'a jamais marché...



Il ne manque plus que Sylvain Tesson pour m'agacer, je n'aime pas les alcooliques imbus d'eux-mêmes et je n'aime pas ses livres qu'il est de bon ton d'apprécier. ( c'est le snobisme littéraire du moment) Lui aussi d'ailleurs est un alcoolique et lui aussi est tombé de la façade d'un chalet. Pfff.

Évidemment il a fallu que Solal aime Tesson..

Ben voyons !





Non aucune empathie.



Je n'ai pas du tout aimé et je ne l'ai même pas fini.

Pas intéressant du tout.

Je n'aime pas les gamins égoïstes qui se foirent tout seul sans penser à leurs proches.



Trop d'égocentrisme à mon goût .
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Solal ou la chute des corps

Lorsque je l'ai vu dans la liste des titres de l'opération Masse Critique Babelio, j'ai tout de suite eu très envie de découvrir ce livre, notamment grâce à ce qui est dit en 4ème de couverture, "un texte où tout est vrai, qui se lit comme un pur roman, au plus proche du réel" et grâce au résumé :

« J’ai un ami bipolaire. Il s’appelle Solal.

Ce livre raconte son histoire. Du jour où je l’ai poussé vers la phase haute la plus terrible de sa vie à sa chute. De sa renaissance aux premières années de son tour du monde à pied. Il décrit la beauté fragile d’un être en proie à des hauts et des bas plus marqués que pour le commun des mortels. Et pourtant pas si différent de nous… »



Ce roman parle donc du trouble bipolaire et livre sans pathos le récit d’une existence chaotique, celle de Solal, atteint de ce trouble. Il montre à quel point la bipolarité est un sujet délicat, autant pour les proches du malade que pour la personne elle-même.

Toutefois, au-delà de ce thème de la bipolarité, "Solal ou la chute des corps" est véritablement un hommage de Louis Vendel à son ami Solal, avec lequel il partage un lien très fort, presque fraternel.



Louis Vendel y raconte, y retranscrit fidèlement, la tristesse et le désarroi de Solal, ses errances, sa quête du bonheur. Mais il évoque surtout cette amitié spéciale entre lui et le personnage principal de son roman.

Le fait que l'auteur s'appuie exclusivement sur des faits véridiques et ne crée pas d'histoire ou de personnage fictifs rend d'autant plus touchant ce bouquin, et surtout cet être particulier, Solal, qui est toujours en équilibre sur une corde raide.

Malgré cela, ce livre se lit comme un roman. Il est très captivant. Je l'ai d'ailleurs lu très rapidement.



J'ai trouvé l'écriture de Louis Vendel très agréable, de même que son choix narratif. Je trouve qu'il évoque la bipolarité avec réalisme et bienveillance, sans préjugés. On sent terriblement son empathie envers Solal, sa volonté de le comprendre.



Bref, ce fut une très belle découverte pour moi. J'ai apprécié cette lecture. J'ai trouvé ce récit bouleversant et j'ai surtout été sensible à l'évocation de cette amitié intense et particulière entre Louis et Solal.
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Solal ou la chute des corps

Louis Vendel nous raconte son amitié envers Solal, Solal le bipolaire, Solal qui a des hauts et des bas. C’est d’une écriture empreinte d’un amour fraternel que Louis nous raconte des anecdotes sur la vie de Solal. Solal qui dans ces périodes hautes frôle constamment la mort, disposant d’une excitation propre au bipolaire, ses états d’euphorie permanente qui est la caractéristique même de la maladie. S’ensuit les périodes basses, où Solal est un mort vivant, apathique et dépressif.
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Solal ou la chute des corps

Solal est un être solaire et bipolaire, il varie entre les phases hautes, qui le font vibrer et profiter de la vie dans son sens le plus extrême, et les phases basses, qui le mettent plus bas que terre. Tous ses sentiments sont décuplés. le faisant passer d'un bien-être dans son expression la plus folle au mal-être le plus noir.

Mais Solal est entouré, de sa mère, impassible mais très présente, de son père, de ses amis, et surtout, de Louis, l'auteur de cet écrit.

Entre eux, il existe un lien amical, fort, quasi fraternel.

L'entourer, le soutenir et le comprendre, voilà ce que veut Louis.



"Pourquoi es-tu du côté des fous et moi du côté des bien-portants? Où se trouve la frontière entre ta vraie folie et la nôtre?"



Pour trouver la sérénité, Solal décide d'entreprendre un tour du monde à pied.

Il y a des hauts, des bas, la visite de ses proches, de ses amis toujours à ses côtés, des rencontres inoubliables, des paysages qui tantôt apaisent et le font de recentrer sur lui-même, tantôt malmènent et le mettent à vif.



Cette lecture est terriblement touchante et nous montre à quel point la bipolarité est un sujet complexe, tant pour la personne concernée que pour son entourage, toujours en alerte. Nous suivons Solal dans ses errances et nous ne pouvons qu'être touchés par ce funambule fragile et magnifique, en quête de bonheur et surtout de liberté.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Solal ou la chute des corps

Parce que j'ai connu une personne bipolaire, j'ai eu très envie de découvrir ce livre. Car quoi de mieux qu'une histoire vraie où rien n'est inventé pour mieux comprendre cette pathologie, avec ses différentes phases.



Au delà du thème de la bipolarité, cette histoire est également un hymne à l'amitié et un bel hommage à cet ami, Solal.

Solal qui m'apparaît comme un être épris de liberté où le mouvement est central dans son histoire. Mouvement du corps et des humeurs. Il décidera de partir faire un tour du monde à pied pour trouver une certaine forme de paix.



L'écriture de Louis Vendel est très agréable. Son récit nous permet de voir la bipolarité sous un regard bienveillant, loin des préjugés mais néanmoins avec discernement. L'état d'alerte de ses proches est bien mis en lumière.

Qui plus est, l'auteur nous donne également à réfléchir sur nous-même, la citation suivante m'a marqué :

Pourquoi es-tu du côté des fous et moi du côté des bien-portants ? Où se trouve la frontière entre ta vraie folie et la notre ?



Une belle découverte pour ma part, j'ai apprécié cette lecture et j'ai aimé suivre Solal ainsi que sa vie hautes en couleurs et en expériences, avec un pincement au cœur en y retrouvant des caractéristiques familières.
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Solal ou la chute des corps

Solal est bipolaire de type 2. Il a fait sa première crise à quatorze ans. Facteur héréditaire, stress de sa mère pendant la grossesse ? En tout cas, il y a des antécédents familiaux. Son oncle Philippe, maniaco-dépressif a fait une tentative de suicide avant de partir en mer pour un tour du monde dont il n’est jamais revenu. Sa soeur Hannah est hospitalisée pour anorexie mentale.

Mais Solal refuse son traitement. Il préfère maîtriser sa consommation d’excitants comme l’alcool, le tabac ou le shit. Alors il gère les hauts et les bas.

Seulement, il est jeune et il aime se retrouver avec ses amis à la terrasse des cafés. Quoi de plus normal. C’est là que Louis Vendel, son ami, l’incite à boire une bière. En phase haute, on ne s’arrête pas à une bière. Et c’est le début d’une spirale qui conduit toujours à la mise en danger.

Rongé par la culpabilité, Louis propose à Solal d’être le personnage principal de son premier roman. C’est une manière détournée d’avoir toujours un oeil sur le jeune homme et d’en savoir davantage sur la bipolarité . Et c’est, pour nous, l’occasion de ce superbe roman.

Dans les phases hautes, Solal ne tient pas en place. Il sort tous les soirs, abuse de l’alcool et finit par ne plus avoir aucune conscience du danger. Lors d’un voyage aux Canaries avec son ami Pierre, Solal se retrouve dans un état grave.

Mais la force de ce jeune homme, son besoin de liberté sont si intenses qu’il s’acharne à retrouver sa mobilité.

Après plusieurs essais infructueux pour s’intégrer dans la vie active, Solal trouve son projet. Faire un tour du monde à pied !

Mais ce périple ne sera pas sans difficultés. Après avoir illustré les effets de la bipolarité sur la vie de Solal, Louis Vendel nous entraîne avec lui sur les chemins.

Ce roman est aussi celui de l’amitié. Louis Vendel respecte les choix de son ami. Et il va même jusqu’à entrer dans sa folie pour mieux le protéger. Mais après tout, qu’est-ce que la folie ?

Ce roman, c’est la vie de Solal Hohn. Ses voyages fous, ses hauts et ses bas, ses chutes et ses reconstructions, son besoin de liberté. Louis Vendel décrit un garçon à la beauté fragile, un être libre qui veut vivre avant d’être vieux.

Solal Hohn est toujours sur les routes et vous pouvez suivre son périple sur son compte Instagram
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Solal ou la chute des corps

C’est un roman que j’avais très envie de lire car il aborde un sujet qui me questionne : la bipolarité. J’aime essayer de comprendre les autres dans ce qu’ils traversent, dans leur mode de fonctionnement, dans la façon dont ils appréhendent le monde. Même si je reste persuadée qu’il existe autant de façons de le percevoir que de personnes sur cette TerreE, et qu’il est toujours dangereux d’étiqueter une personne. Mais cela a le mérite d’apprendre à mieux comprendre. Et je salue la démarche de Louis Vendel, car ce livre est nécessaire.



Cela étant dit, qu’il a été difficile pour moi de le lire. Malgré l’intérêt de l’histoire et une très belle plume, je n’arrivais pas à rentrer dedans. Je lisais quelques passages, puis je le reposais. J’avais l’impression d’avancer fastidieusement dans ma lecture, sentant que je mettais une distance non voulue mais bien consciente avec cette histoire. Puis enfin, page 215, une brèche s’est ouverte et j’ai fondu en larmes sur cette phrase que j’ai notée : « C’est une fatigue des yeux, une perte de force dans les poings, c’est un inconfort tenace d’être soi, comme une envie irrépressible d’échapper à son propre corps. » Je crois qu’à ce moment, j’ai lâché cette nécessité d’être dans le contrôle de ce que ce texte venait faire résonner en moi. Il n’est plus resté au niveau du mental mais s’est infusé dans mon corps et je l’ai ressenti dans mes tripes. Cela s’est révélé être une expérience assez puissante.

La lecture a été ensuite bien plus fluide. Pourtant, c’est le moment où l’auteur aborde le Tour de monde, avec de nombreuses descriptions. C’est lent, à l’image de cette marche, à l’image de la difficulté de Solal à avancer dans la vie. Mais là encore, n’avance-t-il pas bien plus vite que certains d’entre nous ? C’est une expérience immersive, qui va bien au-delà d’une lecture de roman. Je crois que la façon de narrer l’histoire a beaucoup joué. J’aurais d’ailleurs davantage classé cet ouvrage dans les témoignages ou même mieux, les essais. J’espère ne pas décevoir l’auteur en disant cela. J’aime beaucoup les essais. Et je trouve qu’ils ont un côté noble que n’ont parfois pas les romans.

Je crois que cet ouvrage est surtout une déclaration d’amitié. Je ne peux m’empêcher de relever une expression qui m’a profondément émue : « C’est qu’il y a, me dis-je, dans l’amitié véritable, une petite parcelle de l’amour absolu. »

Apprendre à comprendre l’autre dans toute sa complexité, pour l’aimer davantage. Je crois qu’il y a de ça. Apprendre à lui laisser la liberté de s’emparer de sa vie comme il l’entend. De façon plus générale, cela m’a beaucoup fait réfléchir.



J’ai aussi particulièrement apprécié le fait que l’auteur se questionne sur sa raison d’écrire ce roman (un peu dans la même veine que « Ne t’arrête pas de courir » de Mathieu Palain). S’atteler à retranscrire une histoire sans l’édulcorer, essayer de comprendre, raconter vrai, quel exercice périlleux. Et pourtant, l’auteur l’a relevé avec brio.

J’ai aimé la démarche, j’aime ce qu’il en ressort. Je me suis mise à la place de Solal. Comme l’auteur, je me suis demandée où se situait la frontière entre les "malades" et les autres. Moi qui me sens si différente de Solal, j’ai pourtant constaté de nombreux parallèles avec ma propre vie, notamment ces moments où je me décevais moi-même. Je me suis surprise à parfois envier Solal, de vivre sa vie si intensément, se permettant de suivre ses pulsions sans se soucier du regard des autres et sans retenue.



Enfin, je me suis posé la question du choix du titre. « Solal ou la chute des corps » (que j’adore). J’imagine qu’il fait référence à deux choses. Au moment où Solal prend conscience de sa condition de mortel, après une chute d’un balcon tout d’abord : « Depuis l’accident, sa condition éphémère et fragile ne le quitte plus. Est-il parti pour fuir cette idée ? Il me semble plutôt qu’il apprend à vivre avec. » Au côté héréditaire et inéluctable de la maladie ensuite, sachant que l’oncle de Solal a aussi chuté quelques années auparavant dans l’océan (même si on ignore les circonstances). C’est mon interprétation du titre, mais je serais curieuse d’avoir celle de l’auteur.



Malgré la difficulté que j’ai eu à le lire, je recommande évidemment ce roman, qui me semble apporter une lumière bénéfique sur ce que peut être la bipolarité.
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Solal ou la chute des corps

Ce livre , premier roman de Louis vendel, nous amène à rencontrer Solal, son ami diagnostiqué bipolaire alors qu il est jeune adulte ,. Il y retrace des évènements majeurs, qui l'ont conduit au rythme de sa maladie , à se décider à partir faire un tour du rythme.

J'ai trouvé que c'était un très beau livre, sensible bien écrit et qui contient tellement de choses: comment ne pas s'enfermer dans un diagnostic, notre unicité en tant que corps et esprit, les liens familiaux, l'amitié. Un roman sur l'humain en fait qui devrait donc plaire aux humains.
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Solal ou la chute des corps

Un portrait rempli d’admiration ­inquiète et d’affection, qui suscite des interrogations sur l’intensité à laquelle il est bon de traverser l’existence.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Solal ou la chute des corps

L’auteur Louis Vendel dans ce roman nous relate son amitié de plus de vingt ans avec Solal.



Solal est bi polaire.

Il a ses phases hautes et ses phases basses.



En période de phase basse , Solal reste enferme dans sa chambre , sans envie a rien . Cette phase permet a sa mère de le savoir en sécurité.



Mais en période de phase haute , l’euphorie, la démesure peuvent entrainer Solal dans les pires situations. Abus d’alcool, mauvaise rencontres, accidents .

D’ailleurs des accidents Solal connaîtra plusieurs chutes dont une d’un toit d’un immeuble car Solal s’était endormi épuisé sur un toit a cote d’un système de clim ; a son réveil ne se rappelant plus ou il se trouvait il a chute. Passe près de la mort, reconstruit , rétabli , Solal décide de partir faire le tour du monde a pieds , seul .



Ce roman nous parle du trouble de bi polarité mais surtout d’une enorme amitié entre l’auteur et le personnage principal de ce roman.



Une belle lecture
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Solal ou la chute des corps

Dans un premier livre très réussi, Louis Vendel dresse le portrait de son ami Solal, diagnostiqué bipolaire de type 2 au début de sa vingtaine.
Lien : https://www.la-croix.com/cul..
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