Citations de Louise Michel (196)
Notre plus grande erreur fut de n'avoir pas planté le pieu au cœur du vampire : la finance.
Plus l'homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent.
Hirondelle
Hirondelle qui vient de la nue orageuse
Hirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le moi.
Quelle brise t'emporte, errante voyageuse?
Écoute, je voudrais m'en aller avec toi,
Bien loin, bien loin d'ici, vers d'immenses rivages ,
Vers de grands rochers nus, des grèves, des déserts,
Dans l'inconnu muet, ou bien vers d'autres âges,
Vers les astres errants qui roulent dans les airs.
Ah! laisse-moi pleurer, pleurer quand de tes ailes
Tu rases l'herbe verte et qu'aux profonds concerts
Des forêts et des vents tu réponds des tourelles ,
Avec ta rauque voix, mon doux oiseau des mers.
Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle, je t'aime!
Je ne sais quel écho par toi m'est apporté
Des rivages lointains: pour vivre, loi suprême,
Il me faut, comme à toi, l'air et la liberté.
( Écrit en déportation, en Nouvelle-Calédonie...)
S’il y a des miséreux dans la société, des gens sans asile, sans vêtements et sans pain, c’est que la société dans laquelle nous vivons est mal organisée. On ne peut pas admettre qu’il y ait encore des gens qui crèvent la faim quand d’autres ont des millions à dépenser en turpitudes. C’est cette pensée qui me révolte !
CHANSON DES PRISONS (mai 1871)
Quand la foule aujourd’hui muette,
Comme l’Océan grondera,
Qu’à mourir elle sera prête,
La Commune se relèvera.
Nous reviendrons foule sans nombre,
Nous viendrons par tous les chemins,
Spectres vengeurs sortant de l’ombre,
Nous viendrons nous serrant les mains.
Les uns pâles, dans les suaires,
Les autres encore sanglants
Les trous de balles dans leurs flancs,
La mort portera les bannières.
Le drapeau noir, crêpe de sang ;
Et pourpre fleurira la terre,
Libre sous le ciel flamboyant.
Hirondelle
Hirondelle qui vient de la nue orageuse
Hirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le-moi.
Quelle brise t’emporte, errante voyageuse ?
Écoute, je voudrais m’en aller avec toi,
Bien loin, bien loin d’ici, vers d’immenses rivages,
Vers de grands rochers nus, des grèves, des déserts,
Dans l’inconnu muet, ou bien vers d’autres âges,
Vers les astres errants qui roulent dans les airs.
Ah ! laisse-moi pleurer, pleurer, quand de tes ailes
Tu rases l’herbe verte et qu’aux profonds concerts
Des forêts et des vents tu réponds des tourelles,
Avec ta rauque voix, mon doux oiseau des mers.
Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle, je t’aime !
Je ne sais quel écho par toi m’est apporté
Des rivages lointains ; pour vivre, loi suprême,
Il me faut, comme à toi, l’air et la liberté.
C'est que le pouvoir est maudit, et c'est pour cela que je suis anarchiste.
Ce n'est pas une miette de pain, c'est la moisson du monde entier qu'il faut à la race humaine, sans exploiteur et sans exploité.
Quand les choses sont connues, ne dirait-on pas qu'elles ne sont que mieux cachées.
Sans l'autorité d'un seul, il y aurait la lumière, il y aurait la vérité, il y aurait la justice. L'autorité d'un seul, c'est un crime. Ce que nous voulons, c'est l'autorité de tous.
L'instruction nous a rendus sceptiques ;
C'est fini, nous ne croyons plus à Dieu, la Révolution de 71 est athée, notre République a un bouquet d'immortelles au corsage....
Et ne me parlez pas de Dieu, le croquemitaine ne nous effraie plus, il y a trop longtemps qu'il n'est plus que prétexte à pillage et à assassinat.
Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin qu’il me souvienne l’horreur des tortures infligées aux bêtes. […] On m’a souvent accusée de plus de sollicitude pour les bêtes que pour les gens : pourquoi s’attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont malheureux ? C’est que tout va ensemble, depuis l’oiseau dont on écrase la couvée jusqu’aux nids humains décimés par la guerre. La bête crève de faim dans son trou, l’homme en meurt au loin des bornes.
Grand nombre d'entre nous songent au temps ardemment désiré où dans la grande paix de l'humanité la terre sera connue, la science familière à tous, où des flottes traverseront l'air et glisseront sous les flots, parmi les coraux, les forêts sous-marines qui recouvrent tant d'épaves, où les éléments seront domptés, l'âpre nature adoucie pour l'être conscient et libre qui nous succédera.
Souvent, au fond de ma pensée passa l'appel des noms au club de la révolution - c'est l'appel des spectres, mais voir le progrès éternel c'est en quelques heures vivre éternellement.
« J’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe : j’y serai. Que ce soit à Rome, à Berlin, à Moscou, je n’en sais rien, j’irai et sans doute bien d’autres aussi. Et quelque part que ce soit, l’étincelle gagnera le monde ; les foules seront debout, prêtes à secouer les vermines de leurs crinières de lions. »
Quand la foule aujourd'hui muette,
Comme l'Océan grondera,
Qu'à mourir elle sera prête,
La Commune se lèvera.
On avait l'habitude dans les quartiers populaires de ne pas trop s'inquiéter des gouvernants ; la meneuse c'était la liberté ; elle ne capitulerait pas.
L'anarchie c'est l'ordre par l'harmonie.
Vent du soir, que fais-tu de l’humble marguerite?
Mer, que fais-tu des flots? Ciel, du nuage ardent?
Ô mon rêve est bien grand et je suis bien petite,
Destin, que feras-tu de mon rêve géant?
Lumière, que fais-tu de l’ombre taciturne,
Et toi qui de si loin l’appelle près de toi,
Ô flamme, que fais-tu du papillon nocturne?
Songe mystérieux, que feras-tu de moi?
« Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même », F. Roy, libraire-éditeur, 1886. (Tome I, Première partie, II)
Il est effrayant de constater combien le respect de ce cœur du vampire capital, qu'on appelle la Banque, eût sauvé de victimes humaines : - c'était là l'otage véritable.
Aujourd'hui la discipline a fait son temps, les hommes qu'elle a élevés se heurtent et se rebutent dans la libre envolée de l'humanité.