Pierre a abandonné sa thèse en architecture à la suite d’un problème de santé. Sa thèse portait sur les termes de Vals. Il décide néanmoins de se rendre à Vals persuadé qu’un mystère existe dans ces termes.
Difficile de savoir quoi penser de cette BD. Les illustrations sont particulières tant au niveau du graphisme que des couleurs. La structure des cases est très géométrique et cette particularité est intéressante. Cependant, j’ai trouvé que le scénario manquait de consistance et je crois être passée à côté de la fin. Dommage…
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De sublimes dessins architecturaux. Dommage que le lecteur reste sur sa faim dans cette histoire de thermes en Suisse mêlant légende et réalité.
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Résidence d'hiver.
Si je ne suis pas fan du procédé éculé utilisé en début et fin d'album pour tenter d'ancrer le récit dans le "réel", cela reste une broutille et une des seules choses que je reprocherais à cette histoire.
Au final, ça a été une très bonne découverte.
Une intrigue solide, qui laisse la place au silence et aux mystères, qui parvient à captiver. Si l'auteur ne s'attarde que peu sur le développement, cela ne gêne en rien la compréhension ni l'effet accrocheur, même si j'aurais aimé en voir bien 50 pages de plus tellement j'étais hameçonné.
Il faut dire que l'ambiance y est incroyable, hypnotique. Dans des dominantes de rouge, de bleu, de blanc, de noir et de gris, sous un trait à la ligne clair et soignée, à l'architecture précise, la station thermale au cœur de ces montagnes enneigées semble prendre mystérieusement vie et nous avaler.
Les pages défilaient avec aisance, s'animant sous mes yeux, si bien que je le verrai adapté sans problème en film.
Un film captivant par son ambiance et son esthétisme, un film lent fait de mystères, un film un peu angoissant. Un film dont on se souviendrait.
Une très belle découverte. Et même si à mes yeux l'auteur est loin d'avoir transformé l'essai avec sa BD suivante, que j'ai trouvé de piètre qualité, je compte bien m'intéresser à ses prochains ouvrages.
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(IK971) Récit aussi énigmatique que le titre...Trop complexe pour nos élèves. Non pour moi pour le Prix.
(LX971) Oups, l'album m'est tombé des mains... désolé !
(HT971) Un album au graphisme réussi, qui nous plonge dans le suspense. Je n'ai cependant pas adhéré à l'histoire.
(MN976)L'aimant est un album de genre policier, qui frôle le fantastique. Au centre de l'intrigue, un bâtiment dont l'architecture fascine : les termes de Vals, bâtis en pleine montagne. Obsédé par celui-ci, Pierre, étudiant en architecture, ne peut s'empêcher d'y retourner, et il y découvre la légende qui hante les lieux.
Le graphisme est magnifique, les lignes pures du bâtiment sont mises en valeur, et rapidement le lecteur se perd à l'intérieur, tout comme Pierre. Le travail sur les couleurs est réussi, tout en rouge, bleu, gris, blanc et noir. Je pense que cet album a sa place dans le prix lycée.
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Un récit dans lequel on s'immerge peu à peu, qui pique la curiosité en mêlant étude architecturale, légende locale et thriller haletant dans un récit qui prend la forme du témoignage par l'auteur de la bande dessinée d'une histoire qui prend des allures vraisemblables, qui la rendent d'autant plus inquiétante. L'intérêt tout particulier pour le dessin : son caractère géométrique et structuré se prêtant très bien à l'étude de l'architecture du bâtiment des thermes de Vals, qui constitue l'un des fils conducteurs de l'histoire. La façon dont les cases sont agencées d'une planche à l'autre, séparées seulement par des traits noirs assez fins et la structure variable des planches, avec des cases de taille égale ou la création d'un déséquilibre et l'intervention ponctuelle de planches entièrement encrées en font une lecture qui demeure tout-à-fait contemplative : lorsque le texte tend à se faire rare on demeure happé'es par les dessins qui déroulent de façon captivante le récit. Enfin, l'usage pour seules couleurs de teintes bleues et rouges, pouvant jouer sur diverses nuances et créer des contrastes fort m'a semblé contribuer véritablement au caractère contemplatif des cases et à l'instauration de tensions fondant le caractère haletant de ce récit qui demeure plein de mystères, que j'ai lu d'une traite et qui m'a beaucoup plu.
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Un bel objet que cette BD « L’aimant » : un grand format avec des planches de qualité.
Une enquête mystérieuse dans les thermes de Vals et leur architecture.
Pierre, un jeune étudiant en architecture est obsédé par ces thermes qui semblent receler un mystère.
Entre mysticisme et enquête policière, nous sommes happés dans cette histoire bien trouble.
Lucas Harari, dont le coup de crayon me fait penser à Hergé, nous captive même si le dénouement de l’histoire pourra décevoir certains lecteurs.
Une belle lecture pour un beau livre.
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Lire cet ouvrage, c’est entrer dans une bulle, une bulle temporelle et spatiale dans laquelle l’auteur nous propulse.
Il nous plonge dans une sorte de huis-clos alpin. On y suit Pierre, partit sur les traces de ses anciennes recherches de thèse portant sur des thermes construit en Suisse et entourés de légendes et de mystères.
Pierre parviendra-t-il à vaincre ses démons et à trouver les réponses aux questions qui le hante depuis tant d’années ?
Je n’en dis pas plus pour ne rien révéler.
Le livre est très beau et très agréable à lire.
Avec un dessin et des couleurs résolument vintages, Lucas Harari réussit son pari de créer une atmosphère particulière et accrocheuse pour son très bel ouvrage.
J’ai très envie de suivre cet auteur et de découvrir ses prochains ouvrages pour voir si il parvient à rester dans ce haut niveau de qualité.
J’ai trouvé ce livre en me baladant dans la librairie strasbourgeoise haute en couleur « Le Tigre ».
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Une belle bande dessinée au sujet original et à l'ambiance hypnotique.
J'ai aimé les dessins rappelant ceux d'Hergé à certains égards (traits des personnages notamment), mais surtout ceux des bâtiments thermaux, à la fois bruts et mystérieux.
C'est un récit intrigant nous entraînant sur les pas de Pierre, ancien étudiant en architecture fasciné par l'édifice thermal de Vals, situé au coeur de la montagne suisse.
L'histoire s'oriente un peu trop vers le fantastique à mon goût mais c'est bien le seul regret que j'ai eu en parcourant cet album qui est d'une belle qualité et dont la lecture m'a emportée très facilement.
Une lecture envoûtante et un auteur à suivre...
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Une étonnante pépite. Documentaire autobio, Mikhaël et Ana racontent leur experience grandissant avec un diabète de type 1. Emprunter par pur hasard à la bibliothèque par ma copine (qui est diabétique) parce qu'elle est tombée sur une page qu'elle a trouvé incroyablement relatable, on est tous les deux tombés sous le charme. Chose rare pour un livre comme celui-ci, ouvrage didactique créé par des auteurs étrangers au monde de la bd, l'écriture comme le dessin sont au rendez-vous. Le style de sera peut-être pas pour tout le monde. Le dessin est un peu cru, au traits enfantin, mais si créatif et que se réinvente constamment au cours du récit. Et la plume, malgré le côté documentaire, garde un côté poétique agréable à lire. Et outre le côté superficiel, le contenu de l'ouvrage est super intéressant. La copine s'y est retrouvée à chaque page, et moi j'en ai beaucoup appris sur son expérience qu'elle n'a pas forcément su ou pu m'exprimer elle même. Un ouvrage très important, à lire pour tout le monde je pense. Le diabète est la deuxième maladie la plus présente en france, et elle est toujours si incomprise par le public général..
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Que ce soit sur la forme ou sur le fond, Lucas Harari a choisi la ligne claire. Il s'est aussi choisi, pour cette première œuvre, deux maîtres : Hergé et Peter Zumthor. Les lignes claires et épurées caractérisent les œuvres de ces deux hommes, chacun dans son domaine : la bande-dessinée et l'architecture. Pour le scénario, il a puisé dans des souvenirs personnels et a essayé de restituer, dans une fiction fantastique, le choc esthétique causé par la découverte des thermes de Vals, en Suisse. Pour ajouter encore de la profondeur, Lucas Harari opère, dès le début, une mise en abîme intéressante qui le fait, lui l'auteur, le simple intermédiaire entre son lecteur et une histoire venue aux oreilles de son père. Ainsi l'histoire baigne-t-elle, dès le début, dans une atmosphère nimbée de mystères.
Pierre a été l'étudiant en architecture de M. Harari, avant de disparaître complètement, et ses études avec lui. Au hasard d'un orage, M. Harari recroise Pierre, devenu garçon de café, lequel lui annonce qu'il part prochainement pour Vals et ses thermes. Sur place, Pierre joue au curiste type : hôtel et bains rythment sa journée. Pierre dessine aussi beaucoup ces thermes, de l'intérieur et de l'extérieur, retraçant continuellement ces lignes simples, horizontales et verticales, qui font ressembler les thermes à un dédale où l'on imaginerait se perdre facilement. Le soir, le lieu prend des couleurs inquiétantes, car sombres, et cependant il semble émaner de lui quelque chose d'envoûtant, qui pousse sans cesse Pierre à y revenir. Il faut dire aussi que les personnages que croisent Pierre ne vont pas sans apporter, chacun, leur pierre à l'édifice magique. Il y a Christian, le fermier francophone dans ce coin des Grisons, qui rapporte à Pierre la légende du Mund des Berges, le monstre des montagnes. Il y a Testis, qui narre à Pierre ce jour de 1914 où il assista à un prodige, qui depuis le fait passer pour fou dans le village, lorsqu'un soldat français fit léviter autour de lui des blocs de pierre. Il y a aussi Valeret, universitaire français spécialiste des villes d'eau, pour lequel les établissements thermaux cachent des secrets politiques. Il y a même Ondine, cette jeune réceptionniste des thermes au prénom bien trouvé, inquiétante puis sensuelle. Lorsque la légende du monstre des montagnes croise un phénomène surnaturel auquel assiste Pierre, il n'y a qu'un pas que ce dernier franchit allègrement pour basculer dans le thriller fantastique.
Avec L'aimant, Lucas Harari réussit à créer une remarquable bande-dessinée à l'ambiance magnétique, qui forcerait presque le lecteur à ne pas lâcher l'album avant la fin. Il faut dire que le travail des éditions Sarbacane est remarquable : le grain du papier est très plaisant au toucher, chaleureux, en écho contradictoire avec l'environnement montagnard de l'histoire. Le travail graphique et de découpage joue aussi beaucoup : les cases liées entre elles laissent peu de place au lecteur pour reprendre son souffle. De la même façon, le rythme de la narration est très bien géré par Lucas Harari, dont c'est le premier album. La tension va croissant jusqu'à la moitié de l'album, puis les choses s'emballent et les menaces, réelles ou imaginées, se précisent pour Pierre. La fin ouverte a le mérite de conserver cette tension et de ne pas lever les secrets qui pèsent sur les thermes de Vals ; mais, ne dévoilant rien, elle frustre aussi et pare l'album entier d'une impression d'inachevé.
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Il fallait faire une bd portant sur un complexe hôtelier et thermal assez récent. Il s’agit des thermes de Vals en Suisse construit en 1996 et qui rendit célèbre son architecte. Il faut également aimer ces constructions géométriques carrées qui peuvent regorger de petits secrets. Une quinzaine de blocs assez différents sont ancrés dans le paysage au lieu même où jaillit la source. Le toit végétal permet de respecter l’environnement.
Le graphisme assez minimaliste fait très vieille école avec ses dégradés de bleus et de noirs. Fort heureusement, le propos sera un peu plus moderne avec Pierre, un jeune étudiant parisien en architecture, qui frise l’obstination à percer les secrets de ces lieux. A noter que le méchant professeur n’est pas très crédible derrière ses mauvaises manières. On regrettera également une fin qui ne convaincra pas réellement. Convenu mais tout de même bien réalisé pour rester honnête.
C’est une bd qui peut plaire à un certain public assez élitiste et snobinard. Nul ne doute du tabac qui sera réalisé à Angoulême. Pour autant, l’intrigue reste assez conventionnelle dans ses codes. Il reste l’atmosphère entre la Suisse, les montagnes et architecture moderne. Cependant, on peut être attiré comme un aimant. Pierre qui roule n'amasse pas foule dit-on.
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Une histoire dans le genre réalisme magique, qui se passe en Suisse dans une station thermale. Le rythme est lent, posé, et accentue l’ambiance de mystère dans ce pays silencieux, de montagnes. Les couleurs sont brutes et agressives, traitées en trichromie (bleu, rouge, noir) comme une vieille sérigraphie, le papier est épais, de grande qualité, comme sous nous tournions les pages d’un précieux ouvrage, le trait est assez raide, nous laissant une impression de malaise, comme si nous n’avions pas le droit de découvrir le mystère qui se cache dans cet hôtel : “Der Mund des Berges” ca veut dire “la gueule de la montagne” [...] on raconte qu’à l’endroit où l’eau de Vals prend sa source s’ouvre un passage qui mène au coeur de la montagne… tous les cent ans, la montagne choisit un étranger, l’attire jusqu’à sa gueule et le dévore !”. C’est un belle réussite, on le lit presque comme sous hypnose, une lecture solennelle qui m’a envouté, et je me sui laissé emporté sans m’en rendre compte dans la gueule de la montagne.
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