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Critiques de Lucille Cottin (18)
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Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq

Je remercie chaleureusement les éditions L'Aquilon pour l'envoi, en service presse de Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq de Lucille Cottin.

« On lit et erre » Surtout quand on s’appelle Hugo Lebracq.

Ce Capitaine onirique voyage à travers la littérature et l’art. Au cours de ses pérégrinations esthétiques, il fait de nombreuses rencontres : Rimbaud, Nino Ferrer, Einstein...

Pour le Capitaine Hugo Lebracq, le temps, l’espace et la mort sont loin d’être des limites, mais de vastes espaces à explorer...

Ayant beaucoup aimé deux ouvrages de cette autrice, c'est avec plaisir que je me suis plongé dans son dernier roman, très différents de ce que j'ai lu d'elle auparavant.

Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq est un ouvrage très poétique. En effet, ce carnet de bord est écrit en prose.

Je n'ai pas l'habitude de la poésie, ni de lire de la "vraie" littérature, un peu plus recherchée de mes lectures très actuelles.

Toutefois c'est tellement joliment écrit que je me suis laissé emporter par ce capitaine et ses rêveries, entre réalité et songe.

Nous découvrons avec lui de sacrés personnages, il nous embarque avec lui dans son voyage et j'ai totalement accroché avec cet ouvrage. Il est difficile pour moi de le chroniquer car j'ai peur de trop en dévoiler ! Je ne sais pas comment le décrire ni comment vous faire partager le plaisir ressenti à la lecture.

Si vous aimez la plume de Lucille Cottin et que vous souhaitez découvrir un ouvrage différent de ce qu'elle nous livre en général, un livre poétique, surprenant et d'une écriture tout en finesse, alors plongez vous à votre tour dans Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq :)

Ma note ? Un énorme cinq étoiles, bien sûr :)
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Le sourire

Je remercie énormément les éditions L`Arlésienne pour l'envoi, en service presse, de la nouvelle Le sourire de Lucille Cottin.

Direction Paris, où nous faisons la connaissance de Georg, un photographe froid et asocial. Il ne s’intéresse qu’à une seule chose : son art. Jusqu’au jour où un modèle parvient à le toucher... Il le croise dans la rue et soudain... il ne pense qu'à le revoir, pour capter, qui sait... un sourire...

Le sourire est une très courte nouvelle, il est donc difficile de la chroniquer sans tout dévoiler ! Georg n'est pas un personnage très sympathique mais cela n'est pas très gênant vu le format. Quand c'est aussi court, il m'importe peu (je l'avoue) d'avoir de l'empathie pour le personnage principal. Georg ne pense qu'à prendre de bonnes photos, quitte à photographier les gens à leur insu. Parfois il se fait prendre à partie par les modèles, logique. Moi même je n'apprécierait pas qu'on me photographie sans mon accord.

Il a une espèce de coup de foudre pour un homme croisé par hasard. Il ne pense qu'à lui, qu'à le photographier, jusqu'à ne penser qu'à ça.

J'ai beaucoup aimé l'écriture. Une fois de plus Lucille Cottin (dont le roman Soen m'a beaucoup plu) a su me captiver. Elle fait mouche et réussit en peu de pages à me donner envie de tourner les pages, de savoir comment cela va se terminer.

En elle même l'histoire est toute simple, mais elle a réussit à m'intriguer de la première à la dernière page.

J'ai été surprise par le dénouement, j'avoue que je n'avais pas du tout vu venir la fin. J'en suis resté bouche bée ! Alors là, elle m'a vraiment scotchée !!

Je mets cinq étoiles à cette nouvelle, courte mais percutante, que je n'oublierais pas de sitôt.. ça... c'est sur !
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Soen

Je remercie chaleureusement les éditions L`Arlésienne pour m'avoir proposé, en service presse, de découvrir Soen de Lucille Cotin.

On raconte qu'il existe une prophétie en ce monde : le mal, incarné par un homme, viendrait sur terre pour détruire ce qu'elle a de plus précieux.

Le jeune Soen, aspirant dans un temple bouddhiste, est approché par le curieux Tanuki. Celui-ci lui propose de devenir Sōhei, un moine guerrier parmi les plus puissants du monde, pour lutter contre le mal le jour venu.

Mais est-ce une bonne idée que de confier autant de pouvoirs à un sociopathe désireux de conquérir le monde...?

Quand les éditions L`Arlésienne m'ont proposées la lecture de ce roman, j'avoue avoir hésité un peu. J'aime le Japon, la culture japonaise, toutefois je ne suis pas une grande amatrice de mangas, bien que j'en lise de temps en temps. Et je me demandais vraiment si je pouvais apprécier une parodie de manga shōnen, en version roman. Intriguant pour moi.. mais comme je suis curieuse, je n'ai pas résisté à l'accepter malgré mes hésitations.

C'est donc avec une certaine appréhension que je me suis plongée dans ce roman... Si j'avais su je l'aurais dévoré dès réception car figurez vous que j'ai beaucoup, mais alors beaucoup aimé ce roman :)

Soen vit dans un temple bouddhiste reclus et isolé, c'est un personnage surprenant au passé trouble.. Il va faire une rencontre qui va lui permettre de changer de temple, d'évoluer pour espérer devenir Sōhei, un moine guerrier. J'ai bien aimé Soen même s'il m'a parfait mis mal à l'aise, il est étrange.. Tanuki lui aussi est très mystérieux, difficile à cerner.

Dans ce roman, on découvre tout un monde remplit de légendes, avec des tashas (créatures dites inférieures, esclaves des humains), des Yokaïs (démons issus des mythes et légendes Japonaise). On se balade un peu en Grèce Antique toutefois, la plus grosse partie de ce roman se déroule au Japon. Parmi tous les personnages, j'ai beaucoup apprécié Samboutsou, un tasha au cœur de différentes rumeurs..

Il y a évidemment énormément de noms à consonance japonaise, ce qui ne m'a pas du tout dérangé. L'histoire est bien ficelée, je ne me suis pas perdue ici ou là.

Je dois vous avouer qu'à ma grande surprise j'ai adoré ce voyage dans ce monde très particulier crée par Lucille Cotin. J'ai passé un très bon moment de lecture :)

Seule petite déception, beaucoup de questions sont posées et restent, selon moi, en suspend.. Il m'est impossible de dire qui est vraiment Soen...

Malgré une fin qui m'a laissé sur ma faim, je suis ravie de ma lecture, et je mets quatre étoiles et demie.
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Soen

Je tiens d'abord à remercier les Editions l'Arlesienne pour m'avoir fait découvrir Soen, par Lucille Cottin !



En ouvrant ce roman, nous y découvrons Soen qui vit dans un temple bouddhiste reclus et isolé, il n'est pas spécialement attiré par l'idée d'avoir une vie sociale passionnante, car pour lui, tout le monde n'est qu'un vaste désagrément qu'il ne souhaite pas un seul instant connaitre.



Mais voilà, un jour, sa tranquillité sera brisée par la venue d'un inconnu qui va relancer la fastidieuse machine qu'il fuit depuis un bon moment : la prophétie. Soen peut-il être le sauveur qui empêchera les ténèbres de s'abattre sur le monde ?



Concernant les personnages, l'auteure nous présentant le protagoniste principal, Soen, comme un être froid et cynique qui déteste les gens. Intelligent, mais pas que, il doit apprendre le maniement des armes hors du temple. Il déteste l'esclavage et il devra apprendre à communiquer avec les gens autour de lui .. Autant dire que ce n'est pas chose gagnée !



Nous découvrirons également Samboutsou, un Tasha dont le peuple est réduit en esclave. Mais étrangement, lui-même ne l'ai pas ... Mais il doit fuir sans relâche, car les deux camps rivaux veulent sa peau.



Apparaitront également les Yokaïs, des démons issus des mythes et légendes Japonaise ainsi qu'un panel de personnages différents qui tenteront d'influencer notre héros sur la voie à suivre.



Durant ce roman, nous allons suivre Soen et ses péripéties ainsi que son évolution personnelle. Bien que surprenante, Soen semble être le genre de personnage qui ne dévie jamais de sa trajectoire.



Une fois, la dernière page du livre tournée, une multitude de questions continuent de nous tarauder. Qui est véritablement Soen ? Quel peut être son but ? Est-ce le pouvoir ou peut être le désir de secourir les créatures non-humaines ?



Nous n'aurons pas la réponse à ses questions.
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Le Canigou

Clothilde, est envoyée par sa famille dans une résidence isolée dans les Pyrénées puisqu'elle souffre de tuberculose. Une légende circule dans la région ... le Canigou, monstre sanguinaire dévorerait les voyageurs après les avoir étranglés...



La nouvelle est vraiment très très très courte et on reste sur sa faim. Pourtant l'idée de départ est vraiment bien posée, le suspens est là... et le dénouement est bien pensé. Gros point positif pour l'aspect psychologique de cette fable avec d'un côté, Clothilde tuberculeuse donc soufrant de problème respiratoire et de ce Canigou, étranglant ses victimes... Quand on découvre la fin de cette nouvelle, on comprend de suite le leitmotiv.



Cette petite nouvelle aurait mérité d'être développée avec plus de suspens qui n'aurait que mis en avant la fin de l'histoire. Une belle découverte.
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Le Canigou

Qui a peur du grand méchant canigou ? Cette créature qui rode dans les montagnes et s'en prend aux promeneurs imprudents ? Clothilde Lagrange, une femme atteinte de tuberculose, vit seule et semble hantée par la bête.



Avec ce récit, Lucille Cottin pose habilement la question de la monstruosité dans un récit digne, dans l'ambiance, du gothique. On pense à Mary Shelley et Bram Stoker. L'écriture est raffinée et élégante et la protagoniste, moralement ambigüe, est délicieusement détestable.



Le récit est court et efficace, sachant parfaitement instaurer une ambiance fantastique, et nous surprendre avec un final inoubliable.
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Freddy Stratton



Nous sommes à Londres, en 1931 soit à peine deux ans après le terrible crash boursier. Le narrateur, Freddy Stratton est un homme que l'on peut qualifier d'atypique. C'est un employé de banque qui a la trentaine mais qui fait déjà beaucoup plus vieux que son âge et qui lorsqu"il sourit a l'air d'un tueur en série.

Freddy est le genre d'homme que l'on cherche à fuir la plupart du temps: hautain, solitaire, il n'aime personne et dénigre tout. C'est un homme qui s'ennuie et qui fouine partout afin de découvrir des mystères à élucider tels un Sherlock Holmes (j'ai aimé les nombreuses allusions à ce dernier). Il va nous raconter comment il a démasqué une femme avide, déjoué un trafic d’œuvre d'arts et percer à jour une société secrète et dangereuse.

L'auteur nous fait découvrir à travers sa plume l'ambiance des années 30 où les bourgeois cherchent à conserver leur argent malgré la crise et où les nouveaux riches font leur apparition. Nous découvrons aussi la ville de Londres de cette époque.

L'ambiance de ce roman est très noire car tout est décrit (personnes et objets) par un narrateur ayant les idées noires.Je n'ai pas réussi à apprécier cette homme qui est pourtant à la qualité d'être franc (un peu trop même): il n'hésite pas à dire ce qu'il pense dans le but de blesser parce qu'au fond il se fiche des autres. Il va tout de même finir par aider personnes mais parce qu'elles lui font pitié et va aller jusqu'à entamer une relation amicale.

Pour ceux qui connaissent la série télévisée Sherlock avec Benedict Cumberbatch, c'est le même personnage: mêmes réflexions, même comportement et même besoin de chasser l'ennui en résolvant les mystères.

J'ai été un peu déçu par la rapidité avec laquelle Freddy Stratton résout les enquêtes mais cela vient de moi car avec les nouvelles je reste souvent sur la faim.

Je conclurai en vous disant que Lucille Cottin nous a livré ici un polar original que je vous invite à vite découvrir.




Lien : http://boulimiquedeslivres.b..
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Freddy Stratton

4.5!

Trois histoires qui nous font découvrir le caractère spécial de Freddy Stratton, un banquier qui devient detective à ses heures, et artiste. L'ambiguité du personage est intéressante. On doute toujours de sa bonne volonté. Le Londres des années 30 est bien décrit (enfin j'image, car je n'étais pas encore de ce monde) et il y a une certaine modernité dans les propos des personnages. Le "suspense" est bien preéent et l'autrice ne manque pas d'imagination pour nous transporter dans son monde avec un langage élaboré et des phrases étonnantes. Normalement, je ne suis pas fan des histoires qui se déroulent dans le passé, mais j'ai adoré celles-ci- Je vous le recommende chaudement. Il y a quelques coquilles dans le texte mais rien qui peut nuire à la lecture. même les plus grands éditeurs en laissent passer. Bonne lecture!
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Soen, tome 1

L'erreur est humaine, et cette histoire est pleine d'humains. C'est cette citation qui retranscrit à mon sens le mieux l'intrigue de ce Soen.



Une prophétie, un élu. Si le démarrage du roman pourrait paraître classique, on se rend rapidement compte que le récit prend un virage en tête d'épingle. En effet, bien vite, Soen, le sauveur, dévoile une personnalité sombre et narcissique, plus proche du sociopathe. Le roman pose la question du bien et du mal en bouleversant nos repères. Ainsi, les démons ne sont pas de simples monstres, mais des individus aux personnalités variées. Les humains ne sont pas forcément à ranger du côté du bien, et les héros brillent par leur absence.



Soen est un roman qui devrait plaire tant aux fans de Pratchett, l'autrice aimant jouer avec ses lecteurs qu'aux fans de manga, Saiyuki en tête. Les influences sont présentes mais là encore, il ne s'agit pas de simplement recracher des références.



Le livre est très agréablement écrit, et témoigne d'une jolie inventivité avec ce monde entre magie et science, proche du nôtre tout en cultivant une folie particulière mêlant les époques. Récits enchâssés, intrigue qui spirale, jusqu'à un final brut et redoutable d'efficacité...



Soen est un roman que je recommande particulièrement, une belle épopée dont j'attends la suite avec impatience.
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La Lucenera

: Une nouvelle fantastique de 10 pages, écrite dans le cadre d’un concours. Ce titre a été l'un des lauréats du concours "Jeux de plumes" du CROUS en 2013, dont la thématique était "Masque". Le nombre de signes était limité.

En quelques mots, Lucille est parvenue à nous plonger dans l’ambiance festive du Carnaval de Venise. Le personnage principal, Christelle, est également bien présenté. On se l’imagine aisément en train d’admirer les différents costumes, les idées se bousculant dans sa tête. Le second personnage central est la Lucenera. Une femme déguisée avec un merveilleux costume ancien et porteuse d’un masque non moins joli. Elle est plus que mystérieuse, et le costume autant que la personne intriguent beaucoup Christelle… En dire plus serait divulgâcher..

Vous pensez qu’il n’y a pas de quoi faire une excellente nouvelle ? Vous avez tort ! Ce n’est pas facile avec une contrainte de nombre de signes de développer une histoire et des personnages. Lucille a su y parvenir et faire en sorte que cette histoire ait un début qui accroche le lecteur et une fin quelque peu surprenante. Sa plume fluide et légère nous emmène jusqu’au dénouement sans que l’on s’en aperçoive... Un excellent moment de lecture !!!

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Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq

PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE : LA NOUVELLE ŒUVRE SURPRENANTE DE LUCILLE COTTIN

« PHILOSOPHIE DE RÊVE OU RÊVE PHILOSOPHIQUE »



Lucille Cottin, Messine d’origine, est de ces auteurs à la plume légère et diversifiée. Sans pour autant s’éparpiller sur de trop nombreux genres littéraires, elle couvre un large panel de styles de par ses nouvelles et novellas, qu’elle signe d’une narration tout à fait particulière. En 2015, Lucille marquait les esprits avec Freddy Stratton et Le Sourire. D’abord publiée chez L’Arlésienne, ce sont les Editions Aquilon qui prennent en charge son tout dernier récit : Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq. Disponible en vente depuis le 2 Octobre, l’œuvre s’immisce dans les pensées rocambolesques d’un voyageur tanné par l’existence. Un ouvrage poétique dont les tenants rivalisent avec la prose classique. Une philosophie contemporaine comme on n’en fait plus, où le temps et l’espaces deviennent des notions futiles.



Hugo Lebracq, Capitaine d’un navire qui n’est plus. Un homme forgé par un vécu plus ou moins éprouvant. L’esprit léger et l’imagination forte, le Capitaine parcourt le monde jusqu’à s’en oublier pour totalement s’ouvrir à son environnement. Il écrit et rédige ses expériences, si bien qu’au travers de ses carnets de voyages se transmet le sentiment qu’il n’est plus que le reflet de son existence, le réceptacle d’un nombre incalculable de souvenirs et de connaissances.

« Les miroirs me renvoient mon reflet en plein visage. Je me baisse et parviens à l’éviter. »

L’image qu’il renvoie ne compte plus ; elle est loin de représenter sa personne. Tout est à l’intérieur, tout est à l’extérieur. Hugo Lebracq sait ce qu’il vaut. Il se décrit comme un auteur libre de pensée un peu extravagant, couchant telles quelles sur le papier ses innombrables observations. A sa façon de plonger au cœur des êtres qu’il rencontre s’ajoute son ambition de marquer les esprits de sa philosophie. Il fait de ses écrits une autre perception du monde qui les entoure tous.



« Mine de rien, la réalité, quelle chianterie ! »



Hugo Lebracq est un solitaire. Le « vilain petit canard » hors conventions sociales. Il remet en question les mœurs à l’issue d’une prise de recul volontaire. Il pense par lui-même, et crée malgré lui de nouvelles valeurs pour la société. Une façon de poser son empreinte quelque part, au sein de l’univers.



« Nous sommes maîtres de nos destinées toutes tracées, parce que chaque jour décide de la boucle répétitivement morne du lendemain »



Lucille Cottin aborde la question de l’existence de manière très explicite. Au-delà de la réflexion divergente de son protagoniste principal, elle instaure un scénario singulier pour lequel le temps et l’espace n’ont plus aucune influence sur la réalité de son univers. Aussi les lignes de la vie ne figent-elles rien. Ce qui est accompli de notre vivant mène à des répercussions post-mortem sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. La réussite ou l’oubli ; les scandales ou les révolutions.



L’expression poétique du récit lui donne un aspect onirique. L’incohérence des premières lignes souligne l’importance des messages cachés tout au long de l’œuvre. Comme le laisse entendre la première de couverture, Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq instaure un rythme de balade, et une atmosphère paisible, sereine. Une sorte de rêve éveillé, une prise de recul sur l’existence si bien qu’il ne s’agit plus de subir, mais de ressentir.



C’est au gré de nombreuses comparaisons et métaphores que Lucille Cottin crée une douce mélodie littéraire, une « alchimie verbale » soulignée de jeux de mots légers er rythmés. Un roman intéressant qui a tout l’air d’un récit de pensées, dont la cadence n’est pas sans rappeler l’œuvre de William Faulkner : Le bruit et la fureur. Tout est très flou, mais c’est au fil des pages que l’ensemble s’éclaircit. Une réussite pour l’auteur, qui n’a de cesse de surprendre ses lecteurs. De quoi remettre en question les croyances fondamentales sur la vie et la mort, sur l’avant et l’après.





Tu crèves d’être libre mais tu ne l’es pas. Toujours, il te faut t’enfermer dans une espèce de confort bourgeois bien propret. C’est pour cela que tu stagnes, là-bas : tu t’enfermes dans des cages et refuses d’en sortir s’il n’y en a pas une autre au bout de ton chemin.


Lien : https://gourmandiseslitterai..
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Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq

Tout d'abord, je tiens à remercier les Éditions L'AQUILON pour le service presse et leur confiance envers mon blog.



Bienvenue dans un univers poétique. Quel plaisir de lire cette plume si belle et si soignée ! Ce roman mérite sincèrement une belle réussite, car son style devient rare et pourtant si agréable.



Il est écrit en prose, mais à la portée de n’importe quel lecteur qu’il soit débutant ou confirmé.



Un moment littéraire magique, envoutant et qui vous emportera dans les rêves du capitaine avec délectation.



Laisserez-vous porter par la plume poétique de l’auteur, oserez-vous ouvrir la première page ?



Une lecture incroyable que vous ne regretterez pas d’avoir lue.
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Soen

J’ai lu ce roman dans le cadre d’un Service Presse grâce au site « Simplement pro », je remercie l’autrice Lucille Cottin ainsi que les éditions l’Arlésienne de m’avoir proposé cette oeuvre.



Présenté comme un roman inspiré du style manga, je dois dire que j’avais un peu hésité avant d’accepter ce SP, parce que je ne suis pas une grande connaisseuse des manga ou même de la culture japonaise en général. Au final, je suis très heureuse d’avoir dit oui car j’ai tout simplement été happée par cette histoire pour le moins originale !



L’histoire se déroule sur Terre, plus précisément au Japon, durant l’antiquité. On va découvrir un jeune homme, Soen, qui vit depuis toujours dans un temple reculé. Doté d’une grande intelligence mais totalement antisocial, l’adolescent s’ennuie ferme depuis des années. Cependant, il va faire la rencontre d’un mystérieux vieil homme qui se fait appelé le Tanuki et qui lui prédit un avenir merveilleux, empreint de pouvoir et de responsabilités. Mais Soen est-il réellement le bon candidat pour ce poste ?



« Chaque être est double: il porte en lui la capacité de faire le bonheur tout comme celle de faire le malheur. Tout dépendra de ses choix. »



Nous plongeons donc dans une fantasy épique avec de nombreux personnages, plus extravagants et mystérieux les uns que les autres.



« Il se demandait parfois ce qui arriverait si un grand criminel entrait par ici et assassinait tout le monde. Ce serait une délivrance… »



Soen est un jeune homme antipathique et complètement barré ! Egoïste aux tendances sociopathe, il se pense supérieur à tous et est rongé par une haine monumentale… je n’ai pu que le détester. J’espère que l’autrice ne s’attendait pas à ce que les lecteurs s’attachent à lui car ce ne fut absolument pas mon cas !



A l’opposé, mes deux personnages favoris ont été Samboutsu et Geoffrey. Leur relation est très intéressante, ils ont beaucoup de respect et d’attachement l’un envers l’autre, et ils sont aussi très drôles.



« Je ne sais pas trop dans quel camp il est ni quel est son but exact, mais je crois que son principal objectif est d’emmerder Kako. »



Le Tanuki est un personnage que j’ai trouvé particulièrement intéressant car je n’arrivais pas à le cerner. Jusqu’à la fin du roman je me serais demandée pour quel camp il oeuvrait !

Le mystère et l’incertitude qui entoure le Tanuki ainsi que les autres protagonistes démontre l’habileté de l’autrice à cultiver le suspense jusque dans ses personnages.



Le talent de Lucille Cottin ne s’arrête pas là, puisqu’elle a créé un univers original et captivant où co-existe hommes, démons, chamanes, dieux, moines-soldats et aberrations temporelles. Elle réussit à introduire des notions de bouddhisme ainsi que des éléments de l’histoire et du folklore japonais dans son monde.

J’ai aussi aimé la représentation plutôt négative des hommes, avides de pouvoir, égoïstes et incapables d’apprendre de leurs erreurs. C’est un miroir de notre société actuelle.

« Seuls les êtres humains étaient capables d’estimer qu’une autre espèce pouvait être menaçante pour eux, dans leurs délires imaginaires, et de décréter qu’il fallait la détruire par anticipation. »



De plus, sa plume est très agréable, soignée et accompagnée d’un vocabulaire riche sans être « snob » (si vous voyez ce que je veux dire). Et surtout, le roman est bourré d’humour !

Le rythme du récit reste dynamique tout du long, même au travers des flashbacks qui permettent de mieux comprendre l’univers. Ils font d’ailleurs partie de mes parties préférées du roman, surtout les passages sur Mu.



« Cette précaution était donc inutile, d’autant que le lecteur n’y voyait rien: il faisait trop sombre dans la grotte. »

Seul petit point négatif: l’inclusion du lecteur, du narrateur et de l’auteur dans l’histoire, en tant que protagonistes. N’étant pas une grande connaisseuse du style manga, je ne sais pas si ça fait partie du côté parodique de l’histoire; bien qu’originale, cet aspect du roman ne m’a pas trop séduite.



Pour ce qui est de la fin… WOW

Je ne m’en remets toujours pas et je m’en souviendrais longtemps !

Il reste quand même des questions sans réponses et j’aurais aimé que la dernière partie soit plus longue afin de développer certains points.



En conclusion, une excellente découverte, une histoire singulière et captivante où chaque personnage, chaque action et révélation est parfaitement travaillé.

Je recommande aux amateurs de fantasy qui souhaiteraient essayer quelque chose de différent.



« Tes histoires sont si passionnantes, mon ami ! Je suis comme une flaque d’eau et toi une feuille de sopalin. Tu m’absorbes complètement. »
Lien : https://passionlivresblogblo..
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Le sourire

Le Sourire, c'est une nouvelle très courte, mais c'est surtout un condensé de ce qui fait l'âme humaine, le récit d'une rencontre qui va tout changer, qui va mettre en avant une certaine notion du destin et qui saura nous marquer profondément !
Lien : http://elo-dit.over-blog.fr/..
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Betty-Lou

Les années '20 , les années folles. Un jeune provincial ambitieux aux dents qui rayent le parquet monte à la capitale pour faire son droit. Il trouve un appartement modeste dans Paris, et se prend de fascination pour sa voisine, Betty-Lou. Cette chanteuse retirée, qu'il n'a jamais vue et qui pourtant vit à côté de chez lui donne des soirées fréquentes dans laquelle tout le gotha parisien se rend. Mais cette bonne vivante cache un secret terrible.



Entre Gatsby le Magnifique et l'univers fantastique de Théophile Gauthier , Betty-Lou est une nouvelle remarquable. Par son style d'écriture, tout d'abord Lucille Cottin nous plonge dans les années folles, avec un protagoniste pompeux qui, au cours de ce récit, apprend l'humilité, au contact de cette voisine extravagante et pourtant invisible.



On retrouve d'ailleurs une réflexion sociale, le narrateur étant fasciné par Betty-Lou comme le peut être aujourd'hui une personne face à une célébrité et son train de vie, ou plus proche de notre temps, un follower face à un influenceur (proche, mais hors de portée).



Le récit est maîtrisé, la plume, sans accroc, et l'ambiance, entre élégance d'un autre temps et noirceur diffuse en fait un récit fantastique de premier ordre.



Une nouvelle dont je recommande la lecture !
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Soen - Le cycle du mal, tome 1

Probablement le roman de fantasy le plus brillant de ce siècle.



J'ai déjà publié une chronique de Soen, de Lucille Cottin. Cependant, cette nouvelle édition me donne l'occasion d'en parler de nouveau, occasion que je saisis avec plaisir. Ce qui change par rapport à la précédente édition, que j'avais déjà chroniquée, c'est que cette version de Soen reprend la toute première partie du roman initial, qui en comportait deux. De fait, le récit est plus léger, Soen étant un sacré pavé.



Un mot sur Lucille Cottin, que j'ai eu le plaisir de lire à plusieurs reprises (Le Canigou, le Sourire, Freddy Stratton, Les Carnets de Bord du Capitaine Hugo Lebracq... et j'en passe). Je suis en complète admiration face à son parcours et sa plume. Une pointe de classicisme élégant, beaucoup d'impertinence... Si le XXIe siècle est celui des auteurs, Lucille est une écrivaine, une vraie, une pur jus, qui à mon sens devrait caracoler en tête des classements.



Assez parlé de l'artiste, parlons de l’œuvre. Soen est un jeune apprenti moine solitaire et taciturne dont la rencontre avec le Tanuki, un être mystérieux, va changer la vie. En effet, une prophétie menace le monde, et un héros doit se lever. Pour le Tanuki, il ne fait aucun doute que Soen est l'élu. Mais ce dernier, sociopathe et violent, fait un héros très atypique. Et si c'était contre lui, que la prophétie mettait le monde en garde ?



Je me suis désintéressé de la fantasy depuis des années, au moment où je me suis rendu compte que, quel que soit le média, finalement, il s'agissait toujours de la même recette. Une pincée de Tolkien, une goutte de Donjons et Dragons, du sexe à outrance et des viols depuis Game of Thrones, de la politique niveau 6è, des trônes magiques, des seigneurs de l'ombre etc... J'aspirai à mieux, et c'est ce que Soen m'a proposé.



Tout d'abord par l'audace du pitch de départ. Soen n'est pas un héros, et d'ailleurs, les héros, on les cherche, dans ce roman ! Samboutsu, qui est l'autre figure importante de ce récit a l'opportunité de le devenir, mais son égoïsme l'éloigne de cet idéal. Geoffrey Sanders, qui accompagne ce dernier pourrait également prétendre à ce rôle, mais sa fascination pour son protégé/protecteur (avec qui il est en couple, par ailleurs) l'en éloigne... Quant à Soen ! Ni foncièrement mauvais, ni bon, Soen marche en équilibre sur un filin qui sépare le bien du mal. Constamment sur le fil, il horrifie autant qu'il porte l'espoir. D'ailleurs, notons que le récit à l'intelligence non pas de réutiliser le poncif de la dichotomie bien/mal, mais plutôt beau/laid, sans toutefois en définir les contours.



D'ailleurs, je parle de personnages sans m'y attarder, mais ils sont très nombreux, et chacun bénéficie d'un traitement aux petits oignons. Chacun a suffisamment de personnalité pour qu'on s'y attache sincèrement. Et encore une fois, leur nombre est incroyable. Chacun participe à la mise en images de cette fresque hors du commun. Certains sont pourtant à peine esquissés, à l'image d'Alexis de Courteville, l'homme le plus fort du monde, et de son mystérieux père dont le nom fait trembler les personnages les plus influents de l’œuvre... c'est qu'il y a de la vie, dans ce roman.



Et ce n'est pas étonnant, quand on se penche plus avant sur les thématiques abordées dans le roman. Certaines, d'actualité, nous touchent particulièrement. Il est question, dans Soen, d'inégalités sociales, et de ségrégation à travers les tasha, des démons déchus à la peau bleutée que les hommes exploitent sans vergogne, d'écologie (les humains repoussent les yokai notamment en détruisant les forêts, leur habitat naturel), d'espoirs déchus suite à des malentendus tragiques, d'erreurs (ma citation préférée étant "L'erreur est humaine, et cette histoire est pleine d'humains")...



Mais c'est surtout l'art et l'imagination qui tiennent le haut du pavé, dans Soen. En effet, dans ce récit coexistent plusieurs races. Les humains, les yokai, et les tasha. Les yokai, monstres du folklore japonais, hantent les forêts et les montagnes (l'espace naturel) et se rendent coupables de farces plus ou moins tragiques. Ceux-ci, décrits par Soen comme étant des créatures intéressantes, représentent l'imagination, la créativité, qu'une doctrine religieuse ferme cherche à réprimer (représentée par les armées bouddhiques et leurs champions : les sohei)



Il y a réellement matière à disserter sur ce Soen, tant le monde développé par Lucille Cottin est vaste, et ses thématiques nombreuses et variées. Au risque de commettre un crime de lèse-majesté, j'ai trouvé qu'il y avait bien plus matière à réflexion dans ce roman ignoré injustement que dans l'intégralité du Seigneur des Anneaux. Tout au plus, certains lecteurs pourraient-ils buter sur le parti pris de l'autrice, qui fait intervenir le narrateur et le lecteur avec une pointe d'humour (visant à dédramatiser certains passages). Pourtant, loin d 'être une simple fantaisie, ce duo a parfaitement sa place dans le roman et sert admirablement le propos. Soen, c'est un roman qui parle de l'acte d'écrire.



En effet, tout est narration, par Soen, et l'autrice démontre une réelle fascination pour l'écriture, et le simple fait de raconter. Avec une habileté que j'ai rarement retrouvé dans les livres contemporains que j'ai lus, Lucille Cottin joue avec la narration, parvenant, dans un coup de force renversant, à imbriquer cinq récits enchâssés. Une prouesse.



Le monde dépeint par Soen est assez déroutant de prime abord. Il s'agit d'un monde ressemblant énormément au nôtre, bien que certains noms soient modifiés (L'Empire romain devient l'archipel de Dyonisos, l'Angleterre, l'Île du Thé, l'Égypte devient les Terres de Déméter) De même, si l'intrigue est située dans l'Antiquité, de nombreux éléments anachroniques viennent enrichir l'univers de Soen. Ainsi, Geoffrey Sanders utilise des armes à feu (proscrites) et fume des cigarettes, Rome est gérée en sous-main par la famille d'Alexis de Courteville... Ce mélange, assez incongru, parvient finalement à trouver une homogénéité assez frappante et donne à Soen une identité picaresque séduisante.



Ce développement commence à être long, et il va me falloir conclure, et pourtant il y a encore tant de choses à dire sur ce Soen. Si vous, qui me lisez, deviez retenir une chose seulement, c'est que ce roman est probablement l'une des œuvres les plus brillantes de notre époque. Et si jusqu'ici, hélas, ce roman semble passer un peu sous les radars (notamment en raison de l'ingérable nombre de sorties), il ne fait aucun doute que Soen a de quoi faire figure de mètre-étalon de la littérature d'aventures.



Soen n'est pas seulement le livre que j'aurais aimé lire, me suis-je dit en reposant mon exemplaire (plus massif que cette version) après ma lecture. C'est le livre que j'aurais aimé écrire.
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Freddy Stratton

Publié au format numérique pour la première fois le 13 mai 2015, L’Arlésienne offre un second souffle au roman de Lucille Cottin, et réédite Freddy Stratton sur papier cette fois fin mai 2019. Née à Metz en 1988, Lucille dédie ses études aux lettres ainsi qu’à l’édition. Passionnée d’écriture évidemment, mais aussi de photographie et de dessin, elle lie ses centres d’intérêt et tisse des récits d’autant plus surprenants qu’ils lui permettent de remporter plusieurs concours. Ses nouvelles et novellas sont publiées chez L’Arlésienne.

Banquier à la Philipp's & Phil

​Freddy Stratton, protagoniste principal et narrateur de l’œuvre de Lucille Cottin, a tout du Londonien moyen : un emploi, un logement, et pas mal de temps libre pour vaquer à ses occupations. Et en effet, lorsqu’il n’est pas banquier à la Philipp’s & Phil, il est détective privé dont son unique employeur n’est autre que lui-même. Son passe-temps favori vous l’aurez compris consiste à fouiner dans les comptes de ses clients dans le but de déterrer quelque affaire anormale.

Cela dit sa perception extraordinaire n’est pas gratuite, et Freddy Stratton a comme un côté excentrique poussé.

« J’avais pour habitude de ne m’adresser qu’aux objets »

​Et tout particulièrement aux petits fours qu’il sert à ses clients. Ses extravagances sociales sont sa source de divertissement, si bien qu’il a tendance à rire au nez de ses interlocuteurs lorsque sa propre attitude vient à le faire sourire. Un aspect du récit dont la singularité souligne les problématiques sérieuses des intrigues d’une dimension humoristique des plus comiques.

« Un esprit malsain dans un corps sain »

​C’est ainsi que le banquier trentenaire se définit, lui qui fuit les couleurs et le beau temps, au profit des fleurs fanées et des orages. Un récit des plus sarcastiques, reflet d’une personnalité solidement montée contre les « ridicules conventions de la société ».

Trois affaire en 1931

​Lord Audric Morbay

En Juillet 1931, Freddy Stratton fait la connaissance d’un Lord qu’il qualifie spontanément d’« idiot qui croyait à l’amour […], un nouveau riche ». Si celui-ci devient sou peu son client principal, la relation que le banquier mène avec son interlocuteur est tout à fait atypique. En effet, tout l’aspect professionnel de leurs échanges est passé sous silence, puisque tout porte très rapidement sur des enjeux d’ordre plus personnel.

Une enquête insensée qui n’est pas sans rappeler celles du célère et fougueux Hercule Poirot, une bonne dose de sarcasme en plus.

​Les Picassos

L’affaire Morbay classée, ce n’est qu’en Novembre 1931 que Freddy Stratton reprend du service vis-à-vis de son second emploi imaginaire, tandis que « cet Allemand, qui venait régulièrement déposer aux coffres les présents qu’un ami lui faisait » lui découvre soudainement un côté bien sympathique.

L’artiste que le banquier se revendique être en est quelque peu froissé, puisque ce nouveau compagnon de fin d’après-midi le confronte pour la première fois à un autre dessinateur amateur que lui-même. Une nouveauté pour l’employé de la Philipp’s & Phil qui s’en voit terriblement déstabilisé. Tourment qu’il se force de dissimuler en tentant tant bien que mal de se défaire de l’emprise de son client, envers lequel il entretient de nombreux stéréotypes. Jusqu’au jour où l’être qu’il avait toujours décidé niais témoigne en réalité d’une ruse particulièrement déroutante.

Freddy Stratton s’en voit confronté à un esprit perspicace et manipulateur à son instar, une véritable épreuve pour ce banquier auquel on ne tarde de s’attacher.

​Les têtes coupées

« Tiens ! Vous avez un nouveau voisin ? »

De quoi attirer l’œil du banquier enquêteur. Aucune relation avec le travail cette fois-ci, du moins pas au premier regard. Nous sommes en Décembre 1931, et Stratton s’autorise enfin à faire part à son lecteur de son physique si mystérieux.

D’un côté, le banquier excentrique détaché de tout. De l’autre, un être sensible aux origines difficiles. Freddy Stratton s’accepte alors qu’il est confronté à une affaire qui le dépasse. Il se voit contraint de s’avouer ses pires craintes, et de prendre conscience de certaines attaches dont il a éperdument besoin.



Cette fois, ce sont les motivations personnelles de Stratton qui le poussent à s’intéresser à quelques manigances des plus sombres. Une enquête particulièrement macabre, mettant en exergue le génie fou du protagoniste de Lucille Cottin. A travers désillusions et traîtrises, s’en sortira-t-il indemne ?



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La Lucenera

Si il y a bien une chose qui me fascine depuis que je suis enfant, c'est Venise et son célèbre carnaval.



La magie du carnaval de Venise, les couleurs, le mystère... ah comme j'aimerais y aller au moins une fois...



Lucille nous offre un voyage à Venise, avec la magie du carnaval, le côté fantastique, le faste, la célébrité. Mais également ces côtés plus sombres comme la jalousie, l'envie, la mort.



Une plume pleine de légèreté qui nous fait voyager et avec laquelle nous n'avons aucune difficultés à nous immerger totalement dans le décor qui nous entoure.



Une plume à découvrir si vous ne la connaissez pas encore.
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