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Critiques de Ludovic Lancien (221)
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Les oubliés de Dieu

Un titre ambiguë, " les oubliés de Dieu " . Qui Dieu aurait- il bien pu oublier ? Si l'on en croit la vision de la société actuelle , ça devrait faire du monde , non ? . Ah , comme moi , vous êtes athée , mais respectueux . Donc , vous ne vous sentez pas concernés, parce que Dieu .....Bon , passons outre , pas de préjugés, de la tolérance, et...Ouah , dés le début, " ça craint ", un cadavre , mais quel cadavre ....Un médecin , mais plus , un homme " massacré " . Un carnage . du lourd ....

Pourquoi ? Ben , on sait pas trop mais , ce qu'on apprend c'est qu'il s'intéressait de très près à la tératologie , une sacrée maladie . C'est quoi ? Enfin , c'est l'étude d'hommes et de femmes qualifiés de " monstres !!!" . Vous ne saviez pas . Ouf , vous me rassurez , moi non plus . Et c'est parti pour l'enquête, oui , parce que, depuis le règne nazi , les " choses " ont évolué...Enfin , on l'espère profondément .

L'inspecteur Darui , Gabriel , est lancé dans l'aventure ... Pas facile quand , en même temps, on assiste une épouse atteinte d'un cancer et qu'un homme ....ressurgit dans sa vie....Pas ce que vous croyez , non , une réapparition...Oh , vous verrez bien , je ne vais pas tout vous dire non plus ....

Inutile d'aller plus loin . Ce livre est un roman noir de "première classe " , bien construit , travaillé, bien rédigé, un roman qui a le grand mérite de vous tenir en haleine jusqu'à la fin en vous guidant dans les méandres de la noirceur du genre humain . J'ai beaucoup aimé le personnage de Darui , un homme capable de vivre " en harmonie " entre sa vie personnelle, difficile , et sa vie professionnelle , pas vraiment " soft " . Et au final , qui sont les " oubliés de Dieu " ? Ben eux , tiens ......Un roman qui mérite les éloges que j'ai pu lire par ailleurs .Une belle rencontre , permise , sauf erreur de ma part , par la découverte du " singe d'Harlow" du même auteur . Celui - ci , "les oubliés

de Dieu " c'était un premier roman , je crois , et bien... Je me demande vraiment pourquoi personne ne l'avait remarqué plus tôt . Enfin , chacun son boulot , comme on dit et il n'est jamais trop tard pour " bien faire " . Ce roman était sans doute un " oublié de Dieu " ? Ouf , c'est réparé....
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Le singe d'Harlow

Imaginez , mesdames ...On sonne à votre porte ...Vous vous précipitez pour ouvrir : " personne " ....Vous allez refermer quand vos yeux se portent sur un paquet déposé sur votre paillasson . A l'intérieur, des roses blanches ...dix ..et une adresse ...Allez , le vêtement, les chaussures , un bon coup de rouge ... à lèvres ( ouf ) et ....en route pour l'aventure ...Et pour l'avoir , l'aventure , vous allez l'avoir , je vous le dis ...Votre mari ne vous en voudra pas ( enfin , ça c'est vous qui voyez , hein ) mais vous avez un rendez - vous , un sacré rendez- vous même, rendez - vous dans un immeuble en construction ( ouaaahhhh comme c'est glamour !!! ) avec un ....cadavre en décomposition...( beuurrrkkkk , oui là , sexy , sexy ....) .

Grosso-modo , ça commence comme ça, mais grosso- modo , hein , moi , j'y étais pas ..Par contre , c'est Lucas Dorinel qui m'en a touché deux mots . Un ami ?

Non , un flic démis de ses fonctions et déplacé à Brest , pour des faits dont on ignore tout ET qui ne nous regardent pas..... du moins pour l'instant , un cadavre dès le début, c'est quand même chaud comme départ . Non , moi qui habite prés de Limoges , je pensais qu'il viendrait vers " chez nous ", limogé quoi . Bon , on l'envoie à Brest . Tonnerre !!! Et Brest , s'il s'y ennuie , il ne va pas s'y ennuyer longtemps car ce cadavre , il parle . Enfin , il parle , je m'entends . Imaginez . Ce cadavre c'est , comment dire, une pelote de laine dans laquelle on aurait donné des coups de ciseaux . Vous voyez , y'a des bouts partout ...Et qu'est - ce qu'on fait quand y'a des bouts ? ...et ben , oui , on tire sur chacun d'entre eux , méthodiquement, l'un après l'autre , une sorte de calendrier de l'Avent, en gros . Et là , c'est comme les loteries des fêtes foraines , " à tous les coups l'on gagne " .Des cadavres , des secrets , des révélations, des fausses pistes , des bons , des méchants, des retours en arrière. C'est parti pour plus de 400 pages addictives , qui se tournent à cent à l'heure , que vous n'avez pas envie d'abandonner pour " aller faire un tour " , alors qu'il y a une éclaircie et que le docteur vous a recommandé de marcher parce que c'est bon pour la santé... Pourquoi aller marcher quand , dans ce roman , on court ?...Et puis , pas si simple cette histoire , il faut être attentif à tout , même si le dénouement était bien loin de mes pensées .

Un polar vif , parfois violent ( mais supportable quand même , on en a vu d'autres ...) et bien écrit avec des dialogues intelligents et de courts chapitres qui apportent souvent un ou deux éléments qui font dévier notre pensée première . Ben oui , hein , soupçonner Machin et apprendre sa mort , ça " refroidit " .On ne s'ennuie pas un instant , intéressés par l'intrigue , bien entendu , et impatient( e)s de connaître un peu mieux la raison du " déclassement " de Lucas , un flic particulièrement costaud et ... qui cache , on s'en doute , un lourd secret .

Les personnages sont assez nombreux ( je vous ai recommandé d'être attentifs ( ..ves ) et chacun d'entre eux occupe une place réservée à l'action . Pour pénétrer l'intimité de certains , il faudra attendre ou ...renoncer. Et la fin ...Ouh la fin ... Chaude . Entendue ?Attendue ? Inattendue ? Vous verrez bien . Au fond , elle est logique ...si on a bien suivi mais l'auteur a tout de même été un peu " pas trop cool " avec nous .

Pour moi , c'est une belle découverte, un roman qui m'a beaucoup plu , un auteur que je ne connaissais pas mais que je retrouverai avec plaisir.Et puis , un auteur qui envoie les " pestiférés " à Brest au lieu de Limoges , je sais pas , mais je trouve ça pas mal , mes ami(e)s bretons ne m'en voudront pas , j'espère, c'est si beau vers chez eux....

Ah ! Excusez - moi , on sonne .....j'y vais..

Bon , y'avait personne ...juste un paquet ....A l'intérieur des roses blanches et une adresse ... Moi , j'y vais pas , je connais la musique , on "n'apprend pas aux vieux singes à faire la grimace." ....même et peut - être surtout " au singe d'Harlow " .Vous , si ça se produit , faites comme vous voulez .....et ne venez pas vous plaindre....
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La caste des ténèbres

Ludovic Lancien, j'ai fait sa rencontre avec "le singe d'Harlow" , roman que j'ai bien apprécié. Alors , lorsque Nathan vient me titiller pour recevoir " la caste des ténèbres " , je fonce et ....Merci beaucoup Nathan et Babelio , merci à l'auteur Ludovic Lancien et merci les éditions Hugo- Thriller ....

À son arrivée dans ma boite aux lettres , très belle couverture , quatrième de couverture très intéressante...Et c'est parti ...

Lucas Dorinel arrive à Paris , deux ans après... après quoi ? Bon , après " " le singe d'Harlow " , oui , c'est ça , vous avez trouvé... Mais pas de panique , si vous n'avez pas lu cet ouvrage , inutile de soupirer ....Vous pouvez vraiment avoir fait l'impasse ....ce roman est " loin" du premier et se comprend sans avoir découvert le précédent...

Bon , je disais que Luc revient à Paris et dès son arrivée,...Un cadavre trouvé nu dans son appartement et un suicide " en direct " ...Il y a vraiment des gens qui n'ont pas de chance.. En disant cela , je pensais surtout à Luc , parceque , les deux " élus " , vraiment ... il y a de quoi " flipper " ...Enfin , vous verrez bien . Bon , moi , là , ça commence à me dérouter : spiritisme , sexualité , satanisme , retour au troisième Reich ...Ça fait beaucoup , tout ça, trop même, au point que l'auteur nous donne des " infos " car , moi , lecteur , je m'y perds un peu. L'impression d'entrer dans " la maison du diable " ben , oui , Satan .Et Ça pue , et ça saigne , et c'est glauque" ....Pas trop gaie , l'affaire ...Enfin , moi , je ne suis que lecteur , hein , mais, bon , je ne peux pas dire que je me sente vraiment bien . Ça existe un monde aussi pervers ? Oui ? À mon âge , il serait temps d'aller voir ...Bon , mais j'ai promis une critique à Nathan , alors ....j'irai jusqu'au bout du roman , d'abord . Rassurez - vous , ça se termine bien , ou plutôt pas trop mal .....Enfin...pas si mal qu'on pourrait le penser ...

Je ne sais pas si vous m'avez compris ( non , non , ça vient pas de vous , c'est moi ) mais je n'ai pas été emballé par ce roman .Alors , quels sont les griefs ? On tombe " dans le trop " , un melting pot dans lequel j'ai navigué " à vue " , sans lassitude (...) mais sans enthousiasme non plus . Je n'ai pas trop aimé les passages " explicatifs " et trop didactiques sur ce que le monde connaît de perversité. A trop vouloir expliquer , Ludovic Lancien ne m'a absolument pas dirigé vers ses personnages qui , j'en suis navré, n'ont absolument pas attiré mon attention tant ils se sont avérés fades , sans personnalité, sans charisme , ternes .

En fait , je me suis vraiment senti trop spectateur et non acteur. Pas de vibration , pas d' émotion. J'ai tourné la dernière page sans avoir " vécu " dans cette histoire .Ça m'ennuie .

Alors , oui , Ludovic Lancien a beaucoup travaillé, ainsi qu'en témoignent ses remerciements , il n'a rien voulu laisser au hasard et a peut être perdu l'essentiel .

Personnellement, j'ai trouvé certains passages glauques à l'extrême et je n'ai pas forcément vu l'intérêt de certaines descriptions .Sans me détourner de cet ouvrage , je ne m'y suis pas vraiment senti à l'aise . Les notes attribuées par les amis et amies babeliotes et les commentaires ( lus avant la rédaction de ma propre critique , ce qui est rarissime ) montrent , et c'est très bien ainsi , des divergences importantes d'opinion . Personne n'a raison , personne n'a tort , mais tout le monde a ses raisons et ....doit les exprimer . Ce roman de Ludovic Lancien ne m'a pas vraiment convaincu , sans toutefois me détourner de ses écrits. Il faut du courage pour " se livrer " ainsi et je veux rester " correct " et respectueux , moi qui n'ai jamais rien publié , et donc aucune leçon à donner .

Avant de terminer , je veux saluer les amis " mfrance" et" pascontent"dont la sincérité m'a beaucoup touché. Bonne soirée à toutes et tous .
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La caste des ténèbres

Je remercie tout d'abord l'éditeur Hugo Thriller de Paris et Babelio pour l'envoi de ce roman, sorti le 5 mai dernier.



Le lauréat du Prix Fyctia 2019 du meilleur suspense avec "Le singe d'Harlow", Ludovic Lancien du Finistère, récidive pour la seconde fois après "Les oubliés de Dieu" en 2020.



Cette fois-ci l'auteur, après maints périples en France même, nous emmène à l'ex-enclave française en Inde, Pondichéry. Un déplacement pas exactement à vocation touristique.



L'histoire commence par la découverte du corps atrocement mutilé d'un certain Julien Baron, 47 ans, un fabuleux excentrique et hématophage ou consommateur régulier de sang, humain ou non.



La brigade criminelle de Paris sous les ordres du commandant Éric Blasco, dit "le Bélier", et les inspecteurs Lucas Dorinel - que nous connaissons des ouvrages précités - Gabriel Darui, Jérémie Perrin et la belle lieutenante Noémie Egawa ne sont qu'au tout début de leurs découvertes de phénomènes, événements et personnages plutôt carrément insolites.



Avec un ahurissement grandissant nos braves gardiens de la paix se trouvent confrontés à des vampires, plus particulièrement des "strigoi vii", un terme roumain pour désigner des vampires vivants ; le pica ou le besoin (maladif) de manger des substances non nutritives ; la nécrophagie, la "murderabilia" ou le commerce d'objets liés à des meurtriers, tels Charles Manson l'assassin de l'actrice Sharon Tate en 1969 et le tueur en série John Wayne Gacy exécuté en 1994.



Il y est également question de rituels païens et de groupes néonazis, comme en France les "Charlemagne Hammer Skins" (CHS).

Dans ce contexte, l'auteur rappelle les grands théoriciens de l'inégalité des races, tels le Britannique Houston Chamberlain (1855-1927) et l'Autrichien Guido von List (1848-1919).



Ce qui le conduit inévitablement à ce génie rare d'Heinrich Himmler (1900-1945), qui a peaufiné la doctrine des races supérieures (das "Herrenvolk") et inférieures (Juifs et Tziganes) et a organisé une expédition "scientifique" en Extrême-Orient pour prouver la qualité hautement scientifique de sa conception raciale débile.

À ce propos, je me permets de vous renvoyer à ma critique du livre de Christopher Hale "Himmler’s Crusade" ou "La croisade d'Himmler au Tibet" du 17-12-2017.



Comme la notion de race aryenne vient du terme "arya", noble en Sanskrite, une commission rogatoire constituée de Lucas Dorinel et Gabriel Darui s'envole pour l'Inde à la recherche du tueur de Baron, qui est un paria ou intouchable, appartenant donc à la caste la plus basse de la société hindoue.



Bien que j'aie visité New Delhi en 2001, je dois dire que j'ignorais l'ampleur de la violence entre castes, qui légalement n'existent plus, dans l'Inde de nos jours.



Bref, il s'agit d'un thriller extrêmement ambitieux, mais grâce à une préparation documentaire rigoureuse, j'estime que Ludovic Lancien a bien réussi son exploit risqué.

J'ai surtout apprécié l'apothéose finale à Pondichéry, devenu Puducherry en 1954.

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La caste des ténèbres

Ouvrage reçu lors d'une opération Masse Critique privilégiée, je tiens tout d'abord à remercier babelio ainsi que les édition Hugo thriller pour l'envoi de ce roman qui m'a littéralement scotchée, passionnée mais aussi indignée.

Certes, je savais qu'en Inde, les plus démunis et notamment ceux que l'on appelle les Intouchables (ce mot m'a toujours déconcertée tant je le trouve paradoxal, à mon goût celui-ci devrait plutôt désigner ceux qui sont en haut, les plus riches, ceux que l'on ne peut pas atteindre, non ? Cela me paraîtrait plus logique ! Eh bien, non, il qualifie en réalité ceux qui sont tout en bas de ces fameuses castes, ceux que l'on qualifie d'impurs, allez savoir pourquoi).



Ici, le récit se découpe en deux parties, al première en 1995 où justement un Intouchable est battu à mort sous les yeux de son ami pour avoir osé se baigner dans un étang qui ne "leur était pas réservé" puis plus tard en 2020 où l'on découvre le lieutenant Lucas Dorimel qui se réintègre dans son ancienne équipe à la brigade criminelle de Paris suite à un moment de repos brestois, suite au décès de sa compagne. Il y retrouve son ancien coéquipier Gabriel, qui est dorénavant devenu son supérieur mais tous deux sont liés à jamais par un lien extrêmement fort et puissant que l'on ne peut défaire : la perte d'un être cher. Ensemble, ils vont se lancer dans une enquête qui va leur glacer le sang (un petit jeu de mots pour celles et ceux qui ont lu ou liront le livre) : Julien Baron est retrouvé mort chez lui, dépecé et enfermé dans une caisse. Lorsque les agents perquisitionnent chez lui, ils découvrent l'horreur à l'état pur :ce dernier semblait vivre dans le noir et l'obscurité, était pourvu de canines rappelant étrangement celles que l'on voit chez les vampires (mais attendez, nous sommes dans la vraie vie là, on ?) et accrochez-vous bien, se nourrir de sang !

En se plongeant dans cette sinistre affaire de meurtre, nos collègues de l'équipe "Bélier" du nom de leur coéquipier Eric, vont découvrir qu'il s'agit là, non pas comme ils le pensait, un cas isolé mais qu'une véritable organisation extrêmement puissante se cache derrière tout cela mais ils ont bien compris que pour pouvoir démanteler cette dernière, leur piste les conduira dans un premier temps en Inde. Pourquoi ? Tout simplement parce que Lucas a été mis nez à nez avec le prétendu tueur, qui, bien que défiguré, semble appartenir à la race indienne et que Julien Baron, de par son passé avec son ex-compagne, est attaché à ce pays puisque c'est là que sa compagne y perdit la vie.

Quels liens entre tout cela ? Je ne veux pas trop en dire car, de peur de trop en dire justement ou pas assez alors je vais laisser le suspense planer ici...



Vous êtes frustrés ? Tant mieux car je ne peux que vous recommander cette lecture qui, une fois que l'on est plongé dedans, vous tient aux tripes jusqu'à la toute dernière page ! Une écriture fluide même si le scénario est loin d'être les plus réjouissants et des plus simples mais l'auteur sait comment tenir son public en haleine !et franchement, j'adore ! A découvrir sans faute !
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La caste des ténèbres

1995. Viresh fait partie des Dalits, une caste d'Intouchables. Relégués au rang d'animaux, leur vie n'a aucune valeur pour les Brahmanes. le jeune indien de 8 ans va l'apprendre à ses dépens et payer au prix fort son insolence.

« Les impurs. Relégués au plus bas de l'échelle des castes du système hindou, le sort de ces individus était scellé avant même leur venue au monde. Ici comme ailleurs, leur vie ne signifiait rien. »



2020. le lieutenant Lucas Dorinel réintègre son ancienne unité à la Crim de Paris, poste qu'il avait jadis quitté après la mort de sa bien-aimée Alice. Une perte qui l'a laissé exsangue, une absence que rien ne vient combler dans sa vie désormais en pointillés.



En chemin vers le poste, une femme se jette sous un bus et dans la même matinée, un crime particulièrement glauque est perpétré, scénarisé et empreint d'une sauvagerie bestiale. Autant dire que son retour se fait sur les chapeaux de roue.

La victime, un certain Baron, était adepte d'une société vampirique et en avait adopté les moeurs. Il vivait dans le noir, buvait du sang et avait fait tailler ses dents en pointe. Rien de moins !



Triste ironie de constater qu'à l'instar de la société indienne, les vampires ont également leurs castes. Les Rônin font partie d'une caste satanique au sein de laquelle des sociopathes maquillent leurs penchants malsains sous le voile de la culture vampire.



Quel rapport avec le tueur indien croisé dans l'appartement du mort ?

Une énigme que Lucas va tenter d'éclaircir avec son équipe.



Plongée dans l'ésotérisme avec ce thriller sombre dans lequel l'horreur ne fait que monter d'un cran au fil des courts chapitres qui s'enchainent rapidement.

Ames sensibles s'abstenir car toute la noirceur que peut engendrer l'âme humaine y passe : nécrophagie, cannibalisme, sacrifices, satanisme, hématophagie, déviances liées au sang, nazisme et mythe de l'espèce dominante.

L'écriture est fluide et addictive mais la complexité du roman nous fait souvent perdre notre latin dans ce thriller néanmoins intense.

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La caste des ténèbres

Un polar / thriller qui se lit vite et bien.

Ici, pas de héros super-héros, simplement un groupe de flics qui va beaucoup subir, un peu résoudre et tenter de garder la tête haute.

Un meurtre plus que sordide, une disparition très inquiétante et uns secte de dégénérés comme le diable, lui-même, n'aurait pu l'imaginer.

On voit bien que l'auteur a effectué toutes les recherches possibles et imaginables pour réussir à créer un lien entre son imaginaire démesuré de noirceur et de sauvagerie, et l'histoire véritable des agissements et idéologies de l'Homme.

De ce fait, l'histoire se tient mais il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil. Beaucoup de thèmes abordés mais juste survolés.

Dans le style, j'ai trouvé quelques lourdeurs à force de vouloir nous prouver la noirceur de l'histoire et des personnages.

Une lecture distrayante et glauque à souhait mais qui, pour moi, ne sort pas des sentiers battus.

J'ai préféré, de loin, Le singe d'Harlow du même auteur.
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La caste des ténèbres

Beaucoup de sujets s’intègrent dans l’enquête policière, peut-être trop car chacun d’eux pourrait faire l’objet d’un roman. C’est le bémol que je mettrais à ce livre.

Le vampirisme clinique ou syndrome de Renfield, la nécrophilie, la murderabilia et le strigoi vii ; les troubles pathogènes comme le pica ou la cyclothymie ; l’Ahnenerbe, l’Hammerskin Nation, le soleil noir ou le NSBM tout droit sortis des théories déviantes des nazis ; le système des castes et les Intouchables de l’Inde. Ça fait beaucoup pour un seul livre. Le point positif à tout ça est que j’ai eu un doute quant au côté romanesque de toutes ces appellations et j’ai fait quelques recherches sur le Net. Et là, j’ai quitté mon monde de bisounours pour découvrir la réalité qui se cache derrière tous ces noms, réalités toujours d’actualité. J’y ai donc appris beaucoup de choses même si elles ne représentent pas ce que l’homme fait de mieux en ce monde.



Le récit commence en Inde et s’y terminera comme on le pressent. La boucle est bouclée. Mais le principal de l’enquête se déroule à Paris et ses environs, avec une équipe fort sympathique. Au fur et à mesure de l’avancement des recherches, les protagonistes seront ni plus ni moins horrifiés de leurs découvertes. Pour les victimes, personnages centraux du récit, l’auteur s’est inspiré de la vie de Nicolas Claux, meurtrier toujours en vie, qui a d’ailleurs écrit sa biographie et de John Wayne Gacy, tueur en série aux Etats-Unis.



Une petite incohérence qui m’a « chagrinée » : les personnages interrogés par les policiers, qu’ils soient criminel incarcéré, tueur ou civil, ne sont pas avares d’explications. C’est ainsi que l’on apprend, entre autres, l’histoire de cette subculture liée au vampirisme, déviant vers les procédés sataniques, les théories nazis et cette recherche perpétuelle d’homme supérieur. C’est fort intéressant, mais venant de la bouche des personnes interrogées, ça fait un peu gros.



La plume est fluide, simple sans être simpliste. J’ai fort apprécié la continuité du récit (pas besoin de retours en arrière ou de bonds en avant). Les fins de chapitres donnent envie de lire le suivant, c’est une lecture addictive. La fin est un peu trop abrupte à mon goût, dommage.



En résumé, malgré quelques bémols, un très bon moment de lecture, une enquête qui se tient, des personnages attachants, de la noirceur et des découvertes dans les méandres de l’âme humaine.



Grand merci à Babelio et aux Editions Hugo-Thriller qui m’ont fait découvrir un nouvel auteur prometteur.

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La caste des ténèbres

"Désormais tous les yeux étaient braqués sur l'Inde, plus précisément sur l'enclave française de Pondichéry."

Voilà la conclusion à laquelle parviennent les deux policiers français, Lucas Dorinel et Gabriel Darui, en charge de l'enquête sur un meurtre commis dans un HLM de Bondy, après avoir épuisé toutes les pistes ouvertes par eux sur le territoire français.

Une fois cela dit, il reste à suivre les méandres de ce roman à la fois long, lent et sinueux.

L'auteur multiplie les références et les assemble, non sans habileté, pour proposer au lecteur rebondissements, liens improbables entre des pratiques vampiristes, des théories eugénistes d'un passé que l'on croyait révolu, et leurs thuriféraires du XXIème siècle. Les survivalistes surgissent aussi au détour des chapitres.

Il laisse parfois le lecteur perplexe, lorsqu'il fait dire à un "Marseillais pure souche, nazillon jusqu'au bout des ongles", lors de son procès :

"L'avenir qui nous est promis paraît bien sombre si l'on ne change pas de mode de vie. La crise frappe déjà à nos portes."

La lecture que j'ai menée au bout, me laisse un sentiment doux amer, respect pour l'immense travail de recherche de l'auteur et la maîtrise de son écriture, interrogations sur les motivations prêtées aux personnages et leur niveau de compréhension d'une société complexe comme celle de l'Inde et son système de castes.

De la même façon, les liens qu'ils établissent entre l'idéologie nazie de pureté de la race et celle découlant du système des castes me paraissent osés.

Les longs développements sur les nouveaux adeptes du vampirisme ont pour but de dévier l'attention du lecteur, comme celle des enquêteurs qui explorent dans succès la piste d'un crime rituel.

Sans aller jusqu'à la violence de certaines chroniques sur le livre, je regrette simplement que la multiplication des références et les liens établis entre elles rendent la lecture difficile, même si l'auteur maitrise le sujet, et en raison de son écriture alerte parvient à ses fins.

Merci à Babelio et aux éditions Hugo Thriller qui m'ont fait parvenir ce roman dans le cadre de la dernière Masse Critique.







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La caste des ténèbres

Livre lu dans le cadre d'une opération Masse critique privilège. Un grand merci à Babelio pour cette proposition et aux éditions Hugo & Cie pour leur envoi.



La caste des ténèbres fait suite à un précédent roman de Ludovic Lancien, Le singe d'Harlow. Je ne l'avais pas lu et ça n'a en rien gêné ma lecture.



Ladite lecture s'est effectuée sur deux modes. Un premier temps, j'ai eu hâte de finir le livre... pour passer à autre chose. C'était pas mal mais il me manquait quelque chose. Puis, peu à peu, j'ai senti une envie de me plonger toujours plus dans cette ténébreuse histoire. Celle-ci s'étoffait au fil des chapitres, le rythme s'accélerait; bref la machine était lancée.



Venons-en au fond de l'intrigue. Et fond est le bon mot car avec cette enquête, Ludovic Lancien nous entraîne derrière Lucas Dorinel et ses collègues de la Crim dans des univers sordides et malsains.

Un corps est retrouvé, particulièrement maltraité dans un appartement en banlieue parisienne. Surprenante découverte lors de l'examen du cadavre: l'homme disposait sur  sa mâchoire supérieure d'une paire de canines qu'on attribue généralement à Dracula et consort. Tombe-t-on dans le genre horrifique? Non non, juste dans l'horreur des déviances humaines.



Les flics, et moi par la même occasion, plongent dans les eaux fangeuses de certains milieux underground, mêlant vampirisme, occultisme, satanisme et bien d'autres -ismes sordides (un peu trop d'ailleurs).

Le récit est dérangeant à plus d'un point. Déjà par la description de scènes souvent difficilement soutenables. Et puis, suite à quelques recherches que j'ai effectuées, à la prise de conscience que pas mal d'éléments avancés par l'auteur sont véridiques. Et certains m'ont vraiment fait froid dans le dos.

Une chose est sûre, Ludovic Lancien, dont la bio en quatrième de couverture nous apprend sa passion pour les mythologies et l'Histoire, s'est bien documenté avant de rédiger son roman.



Il en découle un récit crépusculaire, violent et désespérant. Et qui possède une ambivalence attirance/répulsion à chaque chapitre ou presque.



Côté écriture cependant, plusieurs métaphores et phrases m'ont semblé maladroites, voire ridicules par moment. Ce n'est donc pas cet aspect qui m'a retenue.



En conclusion, La caste des ténèbres est un roman qui ne laisse pas indifférent. Il m'a dérangée, éprouvée, décontenancée, écoeurée parfois et pourtant j'ai bien apprécié.
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Storia 2022



Paru le même jour que le dernier 13 à table, ce recueil de nouvelles n'inclue que des auteurs de la grande famille du noir et du polar. Il s'agit du troisième dont les droits seront reversés à l'association ELA ( Association Européenne contre les Leucodystrophies ) après Phobia paru chez J'ai lu en mars 2018 et Storia 2021 paru aux éditions Hugo poche il y a un an. Une façon de faire une bonne action, de sensibiliser les lecteurs à ces maladies infantiles ( elle se déclinent sous de multiples formes ) et de se faire plaisir puisque des recueils de cette qualité, même si vous boudez les nouvelles en règle générale, je n'en n'ai pas lus souvent.

Mais avant de passer au contenu je vais peut-être parler de cette maladie, même si des familles le font beaucoup mieux que moi au travers de leur vécu, sous forme écrite ou de vidéo accessible par un flashcode en fin d'ouvrage. Confirmant que les aides de l'association parrainée par Zinedine Zidane va certes en grande partie à la recherche mais également aux familles : le budget requis en matériel médical adapté est en effet extrêmement onéreux.



Le témoignage ému d'une mère s'interrogeait sur la faculté du gouvernement à dégager des fonds abyssaux lorsqu'il a fallu s'adapter au covid 19, rechercher un vaccin, aider les entreprises. Et à ne rien faire pour elle ou son fils de dix ans hospitalisé à domicile, ayant perdu toutes ses facultés motrices, devenu aveugle, mettant des couches. Il entend encore, mais c'est provisoire. Et pourquoi est-il dans cet état presque végétatif, aux portes de la mort, alors que tout allait bien à la naissance ? Parce qu'il a hérité de mauvais gènes.

Moins d'un enfant par jour naît en France avec cette pathologie qui ne sera détectée au plus tôt qu'au bout de quelques mois, souvent après plusieurs années. Cette maladie neurodégénérative, on peut désormais en ralentir les effets destructeurs via des effets cliniques, des structures adaptées. Quelques années de gagnées avec la chair de votre chair que vous n'aimez que davantage pour son courage. Mais au final ses premiers pas seront du passé quand ramper deviendra son unique moyen de déplacement, ses premiers mots ne seront plus que des borborygmes, et une paralysie totale finira par vous l'ôter avant l'arrivée de la grande faucheuse.

Votre vie sociale en souffrira, le regard d'inconnus sera souvent gêné, parfois déplacé. Pour se faire des amis il faut taire son quotidien et simuler une joie de vivre sans trop mentionner les visites aux hôpitaux et les batteries d'examens qui rythment votre quotidien. Parce qu'il ne faut surtout pas mettre mal à l'aise nos interlocuteurs.



Il est devenu coutumier de donner une thématique désormais aux recueils de nouvelles. Je ne sais pas qui a instauré cette mode. Des textes courts sont commandés pour figurer dans une anthologie particulière. Les noms des auteurs sont probablement plus vendeurs que la qualité des textes. Cela dit, ça n'est pas non plus inintéressant de voir comment peut se décliner un même sujet, certains écrivains en profitent pour sortir de leur zone de confort et surprendre leurs lecteurs. Mais la qualité est rarement régulière. On lit frénétiquement un petit bijou d'inventivité et après on se fait chier comme un rat mort. C'est peut-être pour ça que les nouvelles n'ont pas toujours l'accueil qu'elles mériteraient.

C'est à nouveau Damien Eleonori, auteur de la mort n'existe pas, qui réunit de nombreux auteurs pour faire parler de cette association ELA. le premiers des thèmes proposé était la phobie, les contes de fée dans une version détournée et plus moderne l'année dernière, et j'ai beaucoup aimé celui-ci : Les auteurs doivent se mettre en scène dans une anecdote, un fantasme, un cauchemar. Quasiment tous les narrateurs et narratrises seront donc les écrivains eux mêmes qui vont entraîner le lecteur dans d'insoupçonnés délires.

Parce qu'il est bien connu que les auteurs de romans noirs ne sont pas bien dans leur tête.

Et c'est ainsi que nous retrouvons quelques uns de nos auteurs préférés, et quelques inconnus également, dans des mises en abîmes où ils incarnent un jumeau virtuel, lui même écrivain, racontant ses déboires avec son éditeur, mettant un point final à son roman, en plein salon du livre avec ses lecteurs. Certains prennent plaisir à jouer les monstres, d'autres préfèrent parler de leurs proches ou encore de leurs souvenirs.

Certains par contre n'ont pas vraiment joué le jeu, incarnant juste n'importe quel personnage lambda, se contentant de lui donner leur prénom ou de parler de lui à la première personne du singulier. Ce qui ne veut pas dire pour autant que sa nouvelle était ennuyeuse.



L'une de mes préférées a été celle du Québecois Hervé Gagnon. Son alter ego, un auteur répondant au nom d'Edgard Wagner, est abasourdi en entendant aux informations que Blanche Neige et les sept nains allait être interdit sous toutes ses formes, le film portant préjudice aux personnes de petite taille. Alors Edgard se met à rédiger un long pamphlet libérateur en se posant des questions humoristiques sur ce qu'ont devrait interdire par mesure de tolérance, pour ne heurter personne. Retirer Obélix et le père noël qui pourraient offusquer les obèses ? Ne plus vendre les chaussures par paire par respect pour les unijambistes ? Si le bikini est aujourd'hui considéré comme sexiste alors la burka peut-elle être le symbole de la libération de la femme ?

"On réécrit Barbe bleue pour cause de violence conjugale ?"

Et son discours n'en finit pas de parler de toutes les minorités, de tous les courants sexuels si nombreux qu'il n'y comprend plus rien, et ce qui en ressort avec un humour acide c'est que la tolérance ne se demande pas pour tout et à n'importe quel prix, et qu'il ne faut pas rendre l'homme blanc hétérosexuel responsable de tous les maux.

Je l'ignore mais j'emets l'hypothèse qu'Hervé Gagnon a été probablement énervé après les accusations de racisme à l'encontre d'Annie Cordy, d'Hergé, ou d'Agatha Christie qui s'était appuyée sans aucune arrière-pensée sur une vieille comptine de 1869 quand elle rédigea les dix petits nègres. Ou encore des accusations de pédopornographie complètement infondées auprès d'un de ses confrères écrivain, Yvan Godbout, dont le livre Hansel et Gretel avait été interdit provisoirement.



Ils sont deux à rêver du prix Goncourt dans ce recueil.

D'abord il y a Victor Guilbert, persuadé qu'Urinoirs pour dames fera un très bon titre pour le prochain prix et qui, sous l'effet de psychotropes, écrira frénétiquement l'histoire de Solange, dame-pipi à l'aéroport de Roissy, pleinement épanouie par son métier, sa vocation. Il apprendra parallèlement que son richissime voisin n'est autre que Guillaume Musso, et se mettra en tête de lui voler son manuscrit. Quiproquos et sourires garantis !

Si vous l'ignoriez, Fred Mars, auteur de la lame mais aussi de nombreux manuels de sexologie, et Mö Malö, auteur bien français de polars nordiques, ne font qu'un. Mais ils se dissocieront dans "Le point G" et accueilleront à leur table Emma, romancière de livres érotiques, afin de réunir leurs talents respectifs pour régiger le futur Goncourt à six mains. Ce qui est bien sûr formellement interdit. Arriveront-ils à écrire le texte parfait sous une seule identité ?

Là encore, un texte qui détend, à lire avec beaucoup de second degré. Mais on y apprend aussi plein de petites choses sur le Goncourt.



Autre auteur aux multiples identités, avec lesquelles il va d'ailleurs jouer tout en s'amusant avec le lecteur, Ian Manook et Roy Braverman, son alter ego qui écrit désormais des thrillers à l'américaine. Lui va voir son appartement se remplir peu à peu des personnages issus de son imaginaire alors qu'il est en pleine crise de la page blanche. Et ses personnages ont des exigeances. Blanche par exemple en a assez de se faire défoncer le cul dans une scène mièvre que l'auteur n'a de cesse de réécrire. Son amant se rebelle également et exige un twist dans lequel il tomberait amoureux d'un homme d'église, même s'il n'y en n'a pas le moindre dans le livre en cours.

Paradoxalement, l'auteur se défend ainsi : "C'est moi qui décide de qui vit et qui meurt dans mes romans", autrement dit il est le seul maître à bord.

Mais il explique aussi en conférence de presse que "Ce sont mes personnages qui décident de mes romans." Encore une nouvelle totalement barrée d'un auteur qui s'en donne à coeur joie en donnant vie à ses personnages.

Marlène Charine choisira une formule approchante puisqu'un soir trois de ses personnages récurrents ( Tombent les anges et Inconditionnelles sont publiés chez Calmann Levy ) prendront corps sur la banquette arrière de son véhicule et auront eux aussi des exigences, notamment de faire partie de son quotidien comme des personnes à part entière. Mais comment les présenter à sa famille ?



Quelques uns ne s'éloigneront pas de leur terrain de jeu favori et resteront dans le polar, au sens large du mot.

C'est le cas de Damien Eleonori qui va mettre en scène un double interrogatoire, celui du couple Barent interrogé par un commandant suite à la disparition d'une jeune femme à proximité de leur domicile, peu après y avoir été invitée. Mais où est donc l'auteure dans tout ça ?

Même question dans la nouvelle "dernière limite" de Ludovic Lancien, où il est question d'un cauchemar onirique dans lequel Lucie croise le jeune Adam dans un état de putréfaction avancé, qui la maudit avant de s'enflammer sous ses yeux. Elle se verra également dans un cimetière s'arracher les ongles pour creuser dans la terre sous laquelle repose le corps de sa mère. Et ainsi se succèdent les épisodes anxiogènes de Lucie, enfermée dans son imaginaire infernal.

Et Angelina Delcroix, qui a été criminologue et psychothérapeute, reprend le temps de son histoire sa casquette de psy. Parmi ses patients, Maxine, seule au monde et qui manque cruellement de confiance en elle. Alors que la déontologie l'interdit, Angelina va nouer un lien très fort, presque amical, avec cette femme. Elle se sent également responsable parce qu''il semblerait qu'un autre de ses patients, peu avenant, peut-être psychopathe, les ai pris pour cibles Maxine et elle.



Les salons littéraires et les fans perturbés serviront de terrain de jeu à Barbara Abel, Amélie Antoine et Salvatore Minni.

Sous forme d'anecdotes, les trois auteur(e)s se souviennent de rencontres un peu particulière.

-"Comment une si charmante personne peut-elle imaginer des trucs pareils ?" Nous rigolons souvent, mon amie et consoeur Karine Giebel et moi, de cette phrase récurrente qui semble nous définir comme deux monstres déguisés en romancières cordiales et sympathiques - écrit Barbara Abel, souvent en compagnie de la Varoise et du farceur François-Xavier Dillard dans les salons. Un jour elle fera la rencontre plus originale d'une lectrice prénommée Bérénice et de fil en aiguille, les deux femmes se rendront compte que l'imagination littéraire de l'une coïncide avec la vie bien réelle de l'autre. Leurs prénoms, celui de leurs conjoints, leurs professions et bien d'autres détails encore. Et connaissant Barbara Abel, pas toujours tendre avec ses personnages, la lectrice veut s'assurer qu'il ne va rien lui arriver de grave. Comme si sa vie était dictée par la Belge. Alors ? Simple coïncidence ? Piège ? Et dans le cas contraire quelles concessions faire sans dénaturer son style ? Un petit bijou !

Amélie Antoine nous relate quant à elle son quotidien avec son conjoint et leurs enfants, ainsi que ses angoisses qui perturbent son comportement et la rendent agressive, invivable.

Elle a en effet reçu l'inquiétant message "Souviens-toi l'été dernier" dans sa boîte aux lettres. Ou plus précisément "Je sais ce que tu as fait. Il est temps de payer." Même chose sur messenger. Un véritable harcèlement. Et ça n'est pas le premier puisqu'un fan obsessionnel ( je précise ici quand même que ça n'était pas moi ) se rendait à chaque salon pour la rencontrer et passer du temps avec elle où que ce soit, imprimait chacune de ses photos disponibles sur internet ou ailleurs après l'avoir fait agrandir. D'abord flattée, elle a ensuite appréhendé chacune de ces rencontres. Est-ce qu'il serait de retour ? Quel secret cache Amélie ? En dépit d'une fin un peu convenue encore une réussite que cette nouvelle où la Lilloise nous confie un peu de son quotidien, tout en nous livrant une autre facette d'elle-même.

Monsieur Concerto. C'était le nom d'un des principaux personnages du roman Claustrations de Salvatore Minni. Qui vient de finir de rédiger son troisième "one-shoot". Ses romans ne sont pas destinés à avoir de suite ou d'enquêteurs récurrents. Lui aussi reçoit d'inquiétants courriers. "Tu sais ce que j'attends de toi."

Jennifer est une fan, et quand il la rencontre à un salon du livre elle est particulièrement insistante : Elle veut retrouver ce fameux Concerto dans un prochain livre. Et l'auteur a beau lui expliquer que ça ne sera pas le cas elle continue à insister lourdement. Victime de vandalisme, Salvatore Minni se demande forcément si tout ne serait pas lié.



Passé, présent et futur : Trois choix pour des auteurs qui incarnent leur propre personnage dans des versions légèrement différentes.

Ainsi Vincent Radureau, entré au service des sports de Canal + en 1992, se souvient d'un des premiers matchs qu'il a commenté. Lady Diana était encore en vie, le tunnel sous la Manche toujours en cours. Et ce jour-là à Manchester s'affrontaient les deux équipes de la ville ( City et Chelsea ). Y jouait alors un petit français du nom d'Eric Cantona. Et le journaliste également auteur de deux romans noirs raconte dans une version peut être un peu exagérée comment il a failli arriver en retard en négligeant le décalage horaire ... et en étant poursuivi par des hooligans dont il avait percuté la voiture en oubliant un instant de quel côté on roulait en Angleterre. Pas alléchant dit comme ça mais au final on a un véritable petit thriller.

Petite scène de famille au présent pour Nicolas Druart ( L'enclave, Nuit blanche, Jeu de dames ). Il incarne son propre rôle de papa d'une adorable fillette de trois ans à qui il va acheter un tipi à la brocante, elle qui adore jouer aux indiens. Et ce malgré les avertissements du vendeur qui ne voulait pas mettre l'objet réputé maléfique en vente. Pas la nouvelle majeure du recueil.

Guillaume Ramezi se projette quant à lui en 2049 où il sera en mission spatiale, et bientôt le premier homme à mettre le pied sur mars. Si du moins tout se passe comme prévu.



Les deux dernières nouvelles, signées Mathieu Parcaroli et Ophélie Cohen, ont trait à la violence conjugale. Et on peut vraiment les rapprocher à plus d'un titre.

L'un commence par un meurtre, le second par un enterrement dans le jardin.

Tous les deux racontent l'escalade dans l'horreur.

"Pour tout et surtout pour rien, il me frappait, m'injuriait, me rabaissait." ( Parcaroli )

"Où que 'aille, il allait. J'étouffais mais je ne pouvais pas le quitter." ( Cohen )

Dans les deux on retrouve le cheminement habituel du pervers narcissique qui prive sa victime de liens extérieurs. Les amis disparaissent.

Les auteurs ne sont pas vraiment présents. L'auteur de "Le cri des corbeaux" a été témoin au mariage qui s'annonçait pourtant heureux. Quant à Ophélie Cohen, elle raconte une histoire à la première personne du singulier mais cette nouvelle ayant remporté un prix et clôturant le recueil, j'imagine qu'il faut la voir comme un cadeau aux lecteurs.

Et dans les deux cas, il ne s'agit pourtant pas de la violence domestique au sens où on l'entend habituellement. En particulier le couple dans "Lui et moi" signé par l'auteure d'Héloïse. Encore deux écrits de qualité.



Et c'est d'ailleurs le cas, honnêtement, des trois quart de ce recueil, il n'y a que quatre ou cinq textes qui n'ont pas remporté ma totale adhésion mais ils ne m'ont pas non plus ennuyé pour autant. Et c'est vraiment très rare une telle homogénéité sur cinq cent pages et dix-sept nouvelles. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs connus mais il ne suffit pas de commander des histoires aux dix écrivains les plus vendus pour assurer la valeur d'une anthologie. Bien au contraire.

Si vous êtes convaincu de ne pas aimer les histoires courtes, trop souvent déçu, accordez leur une dernière chance avec Storia 2022. Au pire des cas vous aurez fait une bonne action.

Son seul défaut au final c'est que si vous avez déjà comme moi un an de lecture devant vous, vous allez avoir envie de découvrir encore d'autres auteurs.

Avouez qu'il y a pire comme reproche.



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Les oubliés de Dieu

Un médecin parisien se fait massacrer et à moitié dévorer. Le corps a été découvert un matin par sa secrétaire et la police se demande si c’est l’oeuvre d’un fou cannibale ou d’un animal comme la bête du Gévaudan. Gabriel est chargé de l’enquête avec sa collègue Noémie, leur vie personnelle est aussi difficile. La jeune femme veut se venger d’un drame survenu dans son enfance et l’épouse de Gabriel est en phase terminale d’un cancer, il aimerait avoir du temps pour elle, mais cette enquête va le happer, de plus un ancien ami avec qui il a coupé les ponts depuis vingt ans vient lui demander de l’aide car son ex a disparu depuis une semaine. Gabriel se retrouve plongé dans un passé qu’il a tout fait pour oublier : le tourisme noir et la fascination de la mort. Je n’avais jamais entendu parler de ce comportement déviant et je suis allé vérifier s’il s’agit d’une réalité ou d’une invention romanesque. Malheureusement ce phénomène existe bel et bien et les expériences décrites comme la prison en Lettonie font bien partie de certains circuits touristiques, comme quoi l’homme n’en finit pas de stimuler ses plus bas instincts. Mais si Gabriel n’a pas un passé très glorieux, on découvrira des personnages bien pires : le médecin massacré s’intéressait à la tératologie, la science des anomalies génétiques, dans son volet le plus morbide. Son ordinateur cachait plus de deux cent clichés de « monstres humains » et il organise des combats clandestins. Les cadavres s’empilent et l’action ne s’arrête jamais, on ne voit pas passer les presque cinq cent pages.



Il s’agit d’un excellent polar, à l’écriture fluide et addictive. Il flirte avec le fantastique, un peu de satanisme et beaucoup d’hémoglobine. Les personnages sont très bien campés et réalistes, leur psychologie est aboutie. J’ai beaucoup aimé ce livre qui me donne envie de découvrir le premier roman de l’auteur. La thématique principale concerne les maladies génétiques rares et les réactions qu’elles suscitent, certains voulant euthanasier ces patients au nom de l’eugénisme, d’autres se battant pour leur offrir une vie digne. Dans notre société du paraître, les personnes à l’apparence monstrueuse ne trouvent pas leur place, on préfère les cacher. Le roman s’interroge sur qui sont vraiment des monstres dans notre monde : derrière la bienfaisance peut se cacher de sombres motivations, comme celles du médecin assassiné ou des curiosités malsaines. Le mal est en nous, nous aimons nous y complaire, cet excellent thriller explore justement ce vilain côté de notre nature.



Un grand merci à Netgalley et aux Editions Hugo poche pour ce très bon moment de lecture que je recommande chaleureusement.



#Lesoubliésdedieu #NetGalleyFrance !
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Les oubliés de Dieu

Je remercie énormément Hugo Publishing pour l'envoi, via net galley, du thriller : Les oubliés de Dieu de Ludovic Lancien.

Un médecin généraliste est retrouvé massacré dans son cabinet aux Lilas, près de Paris. Son corps a fait l’objet d’un véritable carnage.

Très vite, l’enquête dévoile sa double vie et son intérêt morbide pour la tératologie : l’étude des ces hommes et femmes que l’on qualifie abruptement de « monstres ».

Ceux dont l’existence même fut jadis considérée comme une preuve de celle du diable.

Ceux que le régime nazi a cherché à éradiquer à travers des campagnes d’extermination longtemps tenues secrètes.

Ceux que l’on nomme parfois les « oubliés de Dieu ».

Chargé de l’enquête, le capitaine Gabriel Darui va recevoir un appel d’un homme qu’il s’était juré de ne jamais revoir....

Ses secrets les plus troubles vont resurgir... Et comme Gabriel va le découvrir... l’horreur se conjugue aussi au présent...

Les oubliés de dieu est un excellent thriller qui m'a scotché et j'ai eu l'impression de me prendre une grande claque ! L'auteur m'a surpris du début à la fin avec la tératologie, terme que je ne connaissait pas. Il nous emmène avec lui dans le cabinet des curiosités du défunt docteur puis sur des pistes sombres... très très sombres...

C'est violent mais je ne peux pas dire que cela m'est dérangé car cette violence, cette horreur, se comprennent. C'est logique, ça découle de nombreuses choses..

L'auteur revient en arrière, sur les traces des nazis, des expériences qu'ils ont pu faire.. Horrible là encore mais également fascinant.

Nous avons là un roman puissant, autant au niveau de l'écriture que de l'histoire ou des personnages. J'ai été bluffé du début à la fin. J'ai littéralement plongé dans cette histoire et j'ai eu du mal à m'en extraire et à passer à autre chose.

Je ne vais pas en dire plus, de peur de spoiler, à par : lisez le, c'est un excellent thriller qui mérite bien cinq étoiles.
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Les oubliés de Dieu

Merci à NetGalley et aux éditions Hugo Poche Suspense de m'avoir permis la lecture de ce bon polar.Un médecin ,Richard Mievel , est retrouvé atrocement mutilé à son cabinet comme s'il avait été dépecé par un animal mais un pentacle dessiné au mur et des témoignages de proximité accusent un couple de tueur qui va mettre la police sur les dents.Le capitaine Gabriel Darui qui doit gérer la fin de vie de sa femme va se jeter corps et âmes dans cette enquête et découvrir les sombres activités du médecin.Un bon polar.
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La caste des ténèbres

J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique, et j'en remercie Babelio ainsi que l'éditeur Hugo-Thriller.

J'avoue avoir été (bêtement) alléchée par ce titre mystérieux. On ne devrait pas se laisser séduire par les apparences, oui, je sais, car ma déception fut largement supérieure à mes attentes !



Ce bouquin est tout simplement grotesque !

Vous aimez les histoires de vampires ? Pas de problème, vous en trouverez, mais ne vous faites pas d'illusions, on n'est pas chez Dracula et ici rien à voir avec le génie de Bram Stoker.



Cette histoire est tout bonnement inepte !

Truffée d'un ésotérisme de pacotille, un salmigondis d'abominations sanguinosexuellotorturomaniaques tout cela absurdement relié au Soleil Noir, cher à Himmler et aux tenants de l'Ahnenerbe, cette secte qui recherchait à travers le monde les preuves de la supériorité de la race aryenne.

Oui, voilà ! .... (gros soupir.)



Cette affaire est parfaitement ridicule !

Un ramassis de crétineries, voilà ce qui attend le lecteur, une succession d'inepties et il faut se boucher le nez pour lire cela, car ça dégouline de sang et ça pue les viscères éclatés et pourrissants.

Les flics qui mènent l'enquête en sont complètement tourneboulés. Et "l'incompréhension flottait au-dessus des têtes à la manière d'un voile rance.". Si, si c'est ce que dit l'auteur qui sait trouver des formules percutantes.

Et ces malheureux flics, ne sont pas au bout de leurs peines ; condamnés à errer dans une forêt touffue, voilà que "comme un mauvais présage, des éclairs se mirent à fissurer les cieux", parfaitement !

Et lorsque le policier visionne une insupportable vidéo ne montrant pas moins qu'une copulation dans un bain de sang "un frisson électrisa ses terminaisons nerveuses" c'est comme je vous le dis.



Vous pouvez ainsi juger du style de Ludovic Lancien.



"Le propre de l'homme est de s'adapter à tout. Même à la douleur." annonce doctement un des policiers chargé de l'enquête, alors que le lecteur, lui, doit supporter ce tissu de péripéties abracadabrantes .... mais en fait, il n'y est pas obligé et rien ne l'empêche de fermer ce livre et de passer à autre chose.



Il paraît que Ludovic Lancien a reçu une formation d'horticulteur.

Mais que n'est-il donc resté à cultiver ses plantes plutôt que d'infliger de telles maltraitances à la littérature.
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Les oubliés de Dieu

Un polar comme je les aime : une intrigue qui se tient, des enquêteurs aux profils complexes, des meurtres horribles mais dont la description reste supportable : l’auteur n’en rajoute pas dans le sanguinolent, une enquête qui part un peu dans tous les sens avant de converger…

Dès les premières pages, on découvre un médecin assassiné dans son cabinet : un véritable carnage. Sa marotte, si je peux employer un terme si anodin dans ce cas, c’est la tératologie ou l’étude de ceux qu’on appelle des monstres, parce que victimes de maladies génétiques peu connues.

L’enquêteur principal c’est Gabriel, qui doit se partager entre son enquête et la fin de vie de sa femme, en phase terminale d’un cancer. Il est aussi rattrapé par son passé, sur cette enquête, un passé noir qu’il aurait préféré continuer à oublier. Les autres membres de l’équipe sont aussi des personnages fouillés : chacun a un passé, des fêlures, des problèmes à gérer en parallèle de l’enquête. Le décor est posé, les évènements vont s’enchaîner très vite, les rebondissements et les cadavres se multiplient. Le rythme est soutenu, porté par une écriture soignée.

J’ai eu du mal à poser ce livre une fois commencé. Un grand merci aux éditions Hugo Publishing pour le partage de ce roman #Lesoubliésdedieu #NetGalleyFrance



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Les oubliés de Dieu

Un tome bien au-dessus de son prédécesseur, avec une thématique originale et intéressante. L'auteur a su corriger les principaux défauts du premier opus, ce qui a rendu un récit fluide et addictif mettant en scène de nouveaux personnages attachants en les reliant de façon intelligente avec le protagoniste du"Singe d'Harlow". Je suis en attente d'un troisième tome avec impatience.
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Le singe d'Harlow

C'était plutôt pas mal, même si je m'attendais à un peu mieux. La trame est complexe, avec beaucoup de fausses pistes et de nombreux personnages, ce qui a engendré une lecture parfois laborieuse en termes de compréhension tout au long de l'enquête. Heureusement tout se clarifie à la fin et on comprend aisément le choix du titre.

J'enchaine de ce pas le tome 2.
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Le singe d'Harlow

Voici un roman qui tire vers le thriller mais que je vais tout de même qualifier de « policier » à cause d’un rythme entre les deux genres, il y a évidemment une enquête, ici assez poussée mais aussi pas mal de moments d’action ou de scènes aussi « gores » que dans le « Silence des agneaux » de Thomas Harris.



Le personnage principal est le point fort des protagonistes de l’histoire que « Ludovic Lancien » nous propose, ce flic colérique et assez virulent venu de Paris suite à des déboires au 36 quai des Orfèvres, il se retrouve à Brest, terrain très connu pour ma part car j’y habite, la ville blanche, dans laquelle je me repère donc très aisément, j’ai d’ailleurs adoré reconnaitre les divers lieux, cela est évidement subjectif mais je pense avoir apprécié ma lecture plus que si cela s’était déroulé ailleurs.



L’histoire en elle-même est bien menée, l’écriture est concise et directe, seule la fin m’a laissé un petit goût amère car je l’ai trouvée trop rocambolesque, limite irréaliste mais ça se tient quand même donc la plupart d’entre vous apprécierons (c’est juste que j’ai personnellement du mal dans les romans policiers quand la fin est extravagante).



Je vous conseille ce livre pour vous détendre comme on le fait avec un bon « Thilliez » ou un bon « Giebel ».
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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La caste des ténèbres

Lucas, ancien policier à la criminelle de Paris, parti dans une unité de province pour se refaire une santé, est rappelé par ses anciens camarades pour réintégrer le bastion.

Pour son retour, il est gâté !

Il voit en direct une femme se jeter sous un bus avant d'être appelé sur une scène de crime effroyable; où un homme est découvert nu, les genoux explosés pour le faire entrer dans une malle.

La victime, mène une vie en marge de la société, proche de mouvements religieux radicaux.



Avec la caste des ténèbres, Ludovic Lancien nous fait découvrir le côté underground de Paris avec ses adeptes de cultes occultes et dérangeants prenant racine à la plus sombre époque de l'humanité, le nazisme et la pensée de l'être supérieur.

Au fil des pages, son enquête nous mène en Inde, pays ravagé par la guerre sanglante des castes où les Dalits ont moins de droits que les vaches sacrées.

De Paris à Pondichéry en passant par le quartier parisien Little Jaffnar, c'est avec le goût du sang que le lecteur sillonne les pistes des enquêteurs.



Beaucoup de sujets intéressants sont traités dans ce roman, comme le soleil noir, le syndrome de renfield, les Intouchables et le système des castes qui perdurent en Inde, et j'en passe. Chaque thème important pourrait être développé à part, dans différents livres afin de les creuser au maximum.



L'auteur est parti loin, très loin, dans son imaginaire débordant pour nous sortir un polar bien documenté, dense et addictif.
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