Madeleine Riffaud

A partir du témoignage précis de Madeleine Riffaud, résistante, ce premier tome d'une trilogie relate son enfance et ses débuts dans la résistance. Née en 1924, sa famille connait l'Exode. Quant à elle, atteinte de tuberculose, elle va être envoyée dans un sanatorium des Alpes. Mais plus déterminée que jamais à rejoindre la Résistance, elle y rencontrera des camarades qui vont l'y aider. Les dessins et les coloris de teinte bleue m'ont beaucoup plu. De son enfance à son adolescence, ce récit renferme de multiples détails intéressants. Mais j'attends avec impatience le tome 2 qui, j'espère, entrera dans les détails de la résistance et des actions menée par cette jeune fille au destin hors-norme. #Madeleinerésistante #NetGalleyFrance

Et Madeleine, elle aimera ça



En 2017, Jean-David Morvan tombe sur un reportage de Pierre Hurel : « Résistantes ». C’est là qu’il entend parler pour la première fois, de Madeleine Riffaud. Dès lors, il n’aura de cesse de convaincre la résistante de raconter son histoire en bande dessinée.



Elle est d’abord rétive : « Une BD ? Mais c’est pour les mômes, ça ! On aura vraiment voulu me mettre à toutes les sauces ! »

Pas facile la Madeleine ! Ça commençait mal.

Et puis, Madeleine s’est laissée convaincre car « faire passer ce message, c’est son [mon] boulot ».



Ce premier volume raconte le parcours de la jeune Madeleine, depuis son enfance dans les années Trente, dans un petit village de la Somme encore couturé des cicatrices de la Première guerre, jusqu’à son entrée encore modeste dans la Résistance.



Une humiliation subie en gare d’Amiens en novembre 1940, renforce la détermination de Madeleine à intégrer un réseau. Sa rencontre avec Marcel Gagliardi pendant un séjour au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet sera déterminante (ce n’est que plus tard qu’elle apprendra que ce lieu était un « centre névralgique de l’armée des ombres »). Marcel est en liaison avec un groupe de résistants et il va lui permettre de faire ses premiers pas, dans un rôle de distribution de courrier ou de matériel.



A la fin du premier volume, Madeleine s’apprête toutefois à franchir un nouveau cap.



Des indices (si on possède un des 999 exemplaires de l’édition numérotée - j’ai le n°131- s’abstenir peut-être de lire le dossier en fin d’album qui en révèle trop), ne laissent aucun doute quant aux difficultés à venir qui attendent Madeleine, mais cette première partie montre déjà toute la force de cette jeune femme, frappée de tuberculose, victime d’un drame intime qu’elle taira pendant plus de cinquante ans et pourtant prête à tout pour ses idées et son pays.



Si Morvan a su mettre en place l’histoire de Madeleine et susciter sa confiance, il faut aussi insister sur le dessin de Dominique Bertail, sobre et puissant, juste rehaussé de bleu.



A l’aise dans les scènes de foule, les scènes de nuit…sans esbroufe, il contribue largement au succès de cette bande dessinée. S’il ne fallait qu’un exemple, je conseillerais les pages 51 à 53, qui montrent Madeleine arrivant au Sanatorium, petite femme perdue dans une immensité neigeuse. Elles sont de toute beauté. Elle se tient debout, pure et seule, devant l’inconnu et la souffrance qui l’attendent derrière ces murs.



Un très bel ouvrage jamais redondant sur un tel sujet.



Le 2ème tome sort bientôt. J’ai hâte.

BD lue grâce à NetGalley.



On est ici dans la biographie et le témoignage, celui de Madeleine Riffaud, qui entra dans la Résistance lors de l’Occupation de la France par les Allemands. Mais l’histoire ne commence pas à ce moment, c’est dès son enfance que nous suivons cette personnalité hors du commun. Nous vivons avec elle les suites de la Première Guerre Mondiale, sa vie ordinaire de fille d’instituteurs, son séjour en sanatorium et sa vie de jeune femme à une époque où la condition féminine n’était pas franchement enviable.



Ce témoignage ressemble à beaucoup d’autres retraçant cette époque, ce qui fait sa force et son originalité, c’est la personnalité de Madeleine, qui n’accepte pas les restrictions de sa condition de femme, ni les aléas de la maladie.



Malgré tout, je n’ai pas particulièrement été emballée par « l’intrigue », je n’ai pas eu l’impression d’apprendre quelque chose de nouveau sur le sujet jusqu’ici (peut-être que les tomes suivants sauront y remédier?), même si c’était intéressant sur le fond. C’est surtout le dessin qui a su m’accrocher. Il y a un beau travail de reconstitution des lieux et des vêtements et les traits des personnages, s’ils ne sont pas toujours très précis, retranscrivent les émotions de façon convaincante. D’autre part, la mise en couleurs, toute dans des tons bleutés ou bleus-gris, donnent à l’ensemble une identité visuelle forte et parfaitement en adéquation avec le récit.



A la fin, un carnet, toujours sous forme de BD, raconte la rencontre entre les auteurs et Madeleine Riffaud. Je l’ai trouvé très intéressant, on ressent l’excitation créative et l’intensité de la relation qui s’est créée entre eux.



Bonne lecture, sans plus pour l’instant, mais j’espère plus de la suite.
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Qui devient résistant ? Et comment ?

C'est ce que l'on découvre en suivant la vie de l'une d'entre eux : Madeleine Riffaud.



Fille d'instituteurs, à peine âgée de 17 ans, elle sait déjà qu'elle ne sera pas de ceux qui se soumettent, qui végètent dans une passivité discrète en attendant que l'orage cesse.



Ces souvenirs, elle nous les raconte comme si nous étions chez elle autour d'une tasse de café dont les volutes passées nous apparaissent bleutées. Illustrés par les superbes aquarelles de Dominique Bertail, l'économie de couleurs rejoint les teintes d'une mémoire qui ne demande qu'à rejaillir, peut-être perturbée par les années sur certains détails, mais toujours vivante et captivante.



Cette BD s'augmente de poèmes de Madeleine et de la genèse illustrée du projet. On y parle de la nécessité de témoigner, des interrogations sur la forme. Et se pose en filigrane, peut-être aujourd'hui plus que jamais, l'impérieuse nécessité d'inspirer aux lecteurs le devoir de s'indigner, de protester de ne pas subir sans réagir.



Merci Madeleine

C'est dans un village de la Somme qui porte encore les cicatrices de la Grande Guerre que Madeleine grandit en faisant fi des convenances, entourée de ses parents instituteurs et de son grand-père qu'elle affectionne tout particulièrement. Jusqu'à ce que la Seconde Guerre Mondiale bouleverse tout.



Adolescente, la jeune fille est alors secouée par le terrible exode de 1940 et par le geste brutal d'un Boche envers elle. Sa volonté de s'engager dans la Résistance est tenace mais la tuberculose la contraint à séjourner dans un sanatorium dans les Alpes. Là-bas, elle y fera une rencontre décisive pour rejoindre les combattants clandestins.



Cette bande dessinée passionnante est le fruit de nombreuses heures d'entretien entre Madeleine Riffaud et les auteurs. Des confessions qui retracent son parcours hors du commun pendant la guerre ainsi que les coups durs qui ont malmené son existence.



Le scénario est captivant, rythmé de bout en bout et nous replonge avec émotion dans cette période majeure de l'Histoire. La force de caractère et le courage dont l'adolescente fait preuve suscitent l'admiration. 



Graphiquement, les décors sont magnifiques. La palette bleutée sied parfaitement aux illustrations et à l'atmosphère sombre de l'époque. 



Le destin exceptionnel de Madeleine Riffaud nous est restitué dans ce très bel écrin et il me tarde déjà de découvrir la suite de cette superbe trilogie. Un témoignage essentiel.
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"Madeleine, résistante, tome 1: La Rose dégoupillée" est une bande dessinée qui nous plonge au cœur de l'Occupation nazie en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Magnifiquement illustrée, cette œuvre offre une perspective poignante et immersive sur le courage et la résilience des personnes qui ont lutté contre l'oppression.



L'histoire suit Madeleine, une jeune femme déterminée et audacieuse, qui décide de rejoindre la Résistance pour combattre l'occupation allemande. À travers ses yeux, le lecteur est emmené dans un voyage tumultueux, où chaque décision est une question de vie ou de mort. Les auteurs parviennent à capturer l'atmosphère oppressante de l'époque, où la peur et la méfiance règnent en maîtres, mais où l'espoir et la solidarité persistent malgré tout.



La force de cette bande dessinée réside dans sa capacité à humaniser les héros de la Résistance. Madeleine n'est pas présentée comme une figure héroïque intouchable, mais plutôt comme une jeune femme ordinaire confrontée à des circonstances extraordinaires. Son courage est palpable, mais elle est aussi vulnérable et pleine de doutes, ce qui la rend incroyablement crédible et attachante.



Le travail artistique est tout simplement remarquable. Ses illustrations, réalisées dans un style semi-réaliste, sont riches en détails et en émotions. Les expressions des personnages, les décors et les ambiances sont rendus avec une précision impressionnante, transportant le lecteur dans le Paris de l'époque avec une grande authenticité.



"Madeleine, résistante, tome 1: La Rose dégoupillée" est une bande dessinée captivante qui rend hommage de manière nuancée et respectueuse aux héros méconnus de la Résistance. Avec son récit poignant et ses illustrations saisissantes, cette œuvre mérite pleinement sa place parmi les grands récits historiques en bande dessinée.

Je suis très contente d’avoir pu rapidement lire ce second tome après avoir terminé le premier. J’ai donc retrouvé Madeleine à son entrée dans la Résistance sous le nom de code “Rainer” issu du célèbre auteur Rainer Maria Rilke. Elle fait rapidement preuve de talent et de volonté, ce qui lui permet de grimper les échelons et d’être responsable de personnes et de missions importantes.



Ce récit offre une immersion totale dans la Résistance parisienne. Il est très détaillé et retranscrit les paroles de Madeleine comme si on était assis à côté d’elle et qu’elle nous en faisait elle-même le récit. J’adore cette manière très vivante de retranscrire son histoire sous forme de témoignage surtout que Madeleine est une formidable conteuse, se souvenant de nombreux détails. On découvre également quelques beaux poèmes de Madeleine qui parcourent l’histoire. Tout cela est alternativement bouleversant et révoltant car même si on sait déjà que le comportement des allemands vis-à-vis de la population pendant l’occupation pouvait être assez indigne, certains détails et événements racontés sont horrifiants.



Je l’avais déjà dit mais je trouve que ce témoignage est très important et que tout le monde devrait le lire. Je félicite le travail sérieux et appliqué des auteurs et dessinateurs pour retranscrire en bande dessinée l’histoire de Madeleine. J’attends maintenant avec impatience le dernier tome pour connaître la fin de l’histoire de cette résistante tellement courageuse.

On est ici dans la biographie et le témoignage, celui de Madeleine Riffaud, qui entra dans la Résistance lors de l’Occupation de la France par les Allemands. Le 1er tome retraçait le parcours de Madeleine avant la guerre et le début de son engagement. Avec ce 2e tome, nous entrons dans le vif du sujet, à savoir les faits de résistance et la vie quotidienne des réseaux.



Diverses formes de résistance sont abordées et j’ai été surprise de découvrir certains éléments dont je n’avais pas connaissance, notamment l’aide apportée au grand jour par certaines personnes.



J’ai peu de choses à dire sur l’intrigue en elle-même, s’agissant d’un récit de vie et pas d’une fiction. C’était vraiment intéressant et instructif, parfois choquant, mais jamais ennuyeux. Et on n’oublie pas de montrer aussi les moments de joie et de camaraderie au milieu des moments difficiles.



J’ai beaucoup aimé le dessin et la mise en couleurs, tout en camaïeux de bleus. Les personnages sont mis en avant avec des traits variés, suffisamment réalistes pour qu’on puisse reconnaître les personnes ayant servi de modèles si on en voyait les photos, mais en restant dans la BD assez traditionnelle. Les couleurs rappellent qu’on est en temps d’occupation et le bleu parfois presque gris la grisaille due au contexte.



Un tome que j’ai plus apprécié que le précédent, une bonne lecture.
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Une sacrée personnalité, cette Madeleine Riffaud ! J'ai eu l'occasion de lire une interview d'elle dans La Croix L'Hebdo en octobre 2021 et elle m'avait impressionné. J'ai donc été très heureux de pouvoir mieux la connaître grâce à cette BD, dont elle est aussi l'un des auteurs.

Dans ce premier volume de la trilogie à venir, nous la suivons dans plusieurs épisodes de son enfance et de son adolescence, jusqu'au moment où elle s'engage réellement dans la Résistance à l'âge de 18 ans à peine. Nous découvrons sa famille et les valeurs qu'elle lui a transmises par son éducation. Nous voyons son caractère fort se développer face à toutes les injustices. Nous partageons ses découvertes littéraires et ses premiers émois amoureux pendant sa cure au sanatorium. Nous suivons son désir de s'engager dans la Résistance et nous la quittons quand ce jour est arrivé.

Les planches de cette BD sont superbes, avec leurs couleurs bleutées. L'arrivée de Madeleine au sanatorium du Touvet dans la neige est une vraie splendeur, tout comme la double planche du massif de la Chartreuse et du funiculaire qui descend du plateau des Petites Roches.

En conclusion de chaque épisode, il y a une grande page blanche avec un dessin de Madeleine seule. On la voit ainsi grandir et on sent presque son caractère s'affirmer ! Certaines de ces illustrations sont précédées d'un poème écrit par Madeleine entre 1939 et 1943.

En fin de volume, une dizaine de pages racontent la rencontre entre le dessinateur, le scénariste et Madeleine Riffaud qui nous donne aussi des anecdotes sur sa vie.Une belle manière de prolonger la BD... en attendant le volume 2 !

Cahiers Madeleine 5



Madeleine Riffaud

JD Morvan

Dominique Bertail

Aire Libre Dupuis

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Madeleine, nom de code "Rainer", nous raconte son quotidien au sein de la Résistance française durant la Seconde guerre mondiale. De Missak Manouchian et les francs-tireurs du MOI à l'annonce imminente du Débarquement, on écoute son récit essentiel qui est celui de tous ces "gamins avec des armes" qui se sont battus contre l'occupant.



Un récit oral qui s'adresse directement au lecteur que JD Morvan nous transmet, comme s'il était notre intermédiaire, notre lien avec Madeleine Riffaud. Les scènes de ce Cahier 5, limité à 1500 exemplaires, constituent en fait la pré-publication du tome 2 de "Madeleine, résistante" prévu pour le 29 septembre prochain.



Alors quel est l'intérêt de ce cahier ? D'abord, il calme un peu mon désir de retrouver les aventures de Madeleine. Depuis l'expo du Festival d'Angoulême, j'avoue attendre ce tome 2 avec impatience. L'autre intérêt, c'est le dessin. Cette belle couv est trompeuse, à l'intérieur, point du célèbre bleu de Dominique Bertail.



Mais un dessin en noir et blanc où on apprécie encore davantage le trait fin et précis du dessinateur. C'est beau mais c'est surtout réaliste et d'une volonté documentaire impressionnante, tant il s'agit ici de retranscrire les événements vécus par Madeleine pendant la guerre. Des souvenirs couchés sur papier avec une maestria qu'il faut saluer.



Mon désir n'est pas éteint pour autant et je serai ravi d'avoir le tome 2 en main, et de savourer ce bleu désormais identifiable du premier coup d'œil. Et si tu ne connais pas l'histoire de Madeleine, fonce sans attendre !

Je suis surprise par cette lecture.

Je ne m'attendais pas à une biographie, plutôt à un récit sorti de l'imaginaire du scénariste.

C'est pas tout à fait ça.

Et j'ai découvert un personnage.. un sacré personnage.

S'engager dans la résistance quand on est mineure c'est pas banal... oui, c'est vrai à l'époque la majorité était à 21 ans.. mais tout de même : il fallait une sacré détermination et un sacré caractère... et peut-être un brin d'inconscience.

Voilà, j'ai trouvé cette première partie très intéressante, et comme j'ai cru comprendre que son engagement ne s'est pas arrêté à la guerre.. bien que l'armée l'ait refusée dans ses rangs !! j'espère que la BD présentera aussi sa vie de grand reporter.

Il me tarde de découvrir la suite

Je viens de finir le 1er volume de la bd, formidable témoignage d'une résistante, Madeleine Riffaud. J'ai été assez émue car Madeleine a rencontré des gens formidables, des gens qui ont risqué et perdu leur vie pour la France et qu'un tel engagement me transporte. Je trouve qu'il est bon de rappeler, surtout en cette période pré-élections, les vrais combats: ceux contre le fascisme, l'antisémitisme, le racisme etc....parce que tous ces ismes reviennent vite.

Madeleine résistante est un témoignage essentiel, c'est un devoir de mémoire indispensable mais aussi, et on le ressent à sa lecture, un hommage vibrant et nécessaire à ceux qui ont cru en la liberté et se sont battu farouchement bien souvent jusqu'à y laisser la vie.



Pour tout cela c'est un ouvrage incontournable et à faire lire au plus grand nombre.



Le choix de la BD est judicieux puisque sa lecture est simple, elle rapproche inévitablement le lecteur des protagonistes et des événements et devrait de ce fait toucher un large public.



En résumé elle se lit davantage comme un très bon témoignage que comme une très bonne BD. En effet selon moi, si je raisonne exclusivement en terme de 9ème art, de ce qui me plaît habituellement dans ce mode d'expression, j'avoue qu'il me manque un petit quelque chose (et c'est en général le cas dans la plupart des BD dites du "réel").





Cependant j'ai trouvé cette lecture très enrichissante. Pour moi c'est une lecture qui sort de la sphère du 9ème art dont je lirai la suite avec beaucoup d'intérêt.

Bon, je vais déchaîner la colère: j'ai lu cette BD qui a été offerte à mon mari pour son anniversaire. Ni lui ni moi n'avons aimé: ni le graphisme ni la façon dont l'histoire est racontée; nous nous sommes dit que ce serait mieux dans les tomes à suivre.

L'héroïne, Madeleine Riffaud doit être une bien vieille dame?(vers la fin, elle annonce 70 ans, ce qui me parait impossible.)

Née pendant la première guerre, dans la Somme.

On passe à juin 39, la famille allait en vacances à Oradour avant le drame.

Puis 40 et l'évacuation.

La jeune fille attrape la tuberculose, elle part en sana; le fils de son ancienne logeuse l'accueille à sa descente du train; il la viole dans la nuit et lui annonce qu'il fait partie de la milice Au sana, elle a un petit ami résistant, elle va aller à Paris pour entrer elle aussi dans la résistance. Elle rencontre un curé aux homélies engagées.

Le livre se termine par quelques pages, non en BD, qui expliquent comment ont été recueillis les souvenirs de Madeleine.

Que d'émotions à la lecture de cette très belle Bd !

Avec ce tome, nous vivons au rythme de l'engagement clandestin de Madeleine Riffaud alias Rainer auprès de la résistance sous Paris occupé de 42 à 44.

Nous croisons tant de jeunes, de femmes et d'hommes partis si vite pour défendre notre liberté.

Récit et dessins tellement poignants que nous les vivons au rythme des pages tournées.

Que d'émotions ressenties lorsque Rainer croise le réseau d'Issak Manouchian un mois avant leur arrestation, nous parle de l'Oradour sur Glane de son enfance et nous partage tant de poèmes chers à son cœur.

Quelle mémoire et quel témoignage ! A mettre entre toutes les mains!

Merci Mme Riffaud.

J'ai été embarquée dans ce 2eme volume avec la même frénésie que dans le premier, et j'ai encore plus admiré le courage de Madeleine Riffaud.



On a l'impression de vivre ses craintes et ses émotions, comme si on était à ses côtés. On découvre l'organisation de la résistance dans les détails, au quotidien, avec les déceptions et les réussites, les petites manoeuvres pour tromper l'ennemi, les énormes risques qui sont pris.



Les tons bleutés plongent le lecteur dans une ambiance crépusculaire, à la limite du jour et de la nuit, de la vie et de la mort, de la réussite et de l'échec. La précision du trait rend la tension permanente et décrit avec un luxe de détails époustouflants la France de la seconde guerre mondiale.



Merci à ce témoignage et à cette BD magnifique d'exister.

Le fond : Madeleine a seize ans lorsque des officiers allemands la brutalisent. Ce « coup de pied au cul » comme elle le nomme, fait son chemin jusqu’au cerveau. Dès lors, Madeleine va tout faire pour rentrer en contact avec la Résistance. Mais atteinte de tuberculose, elle est envoyée dans un sanatorium perdu en Isère. En chemin, elle est violée par l’homme qui l’accompagne et s’avère être un milicien. Sa soif de justice et d’entrer dans la Résistance n’en est que décuplée.

La forme : une autobiographie qui vaut toutes les fictions, servie par des dialogues réalistes et mise en image par des dessins aux nuances bleutées qui captent parfaitement l’atmosphère.

Pour conclure, une BD testament sans concession sur une période charnière.

En ce 8 mars, j'avais envie de parler d'une femme impressionnante de courage, Madeleine Riffaud qui fut résistante pendant la Seconde Guerre mondiale.



Il a fallu convaincre d'abord Madeleine de partager sa vie sous forme d'une BD; une fois lancée, elle s'est racontée sans fausse pudeur.

Son énergie, sa volonté, son incroyable esprit de justice et sa combativité font d'elle une héroïne et un modèle pour chacun.e d'entre nous.

Dans ce tome 1, elle explique son enfance et son désir d'entrer dans la résistance.

Ses souvenirs nous replongent dans cette période terrible.



Les dessins sont magnifiques et l'entièreté de l'album se décline dans des tons de bleus sublimes qui insufflent une ambiance glaciale, tendue.



C'est un énorme coup de ❤ pour moi.

Mais quelle force et quelle détermination. Que ce soit dans sa volonté de faire parti de la résistance ou pour tenir tête à son père quand elle a une idée dans la tête. Ce format BD est idéal pour rendre ce récit accessible. L’illustration est à tomber par terre. J’ai eu le souffle coupe de la premier à la dernière page.

Je n’ai pas résisté longtemps à l’appel du second tome de cette série, que j’ai acheté et dévoré moins de 24h après le premier…Mêmes ambiances bleutées, essentiellement parisiennes cette fois-ci, pour mon plus grand plaisir.



Madeleine prend du galon et se voit confier des missions de plus en plus périlleuses (propagande, encouragement des étudiants à refuser le service obligatoire en Allemagne, braquage de tickets de rationnement, récupération d’armes…), où toute erreur, même minime, se paie de sa vie.

Le combat entre occupants et résistants se double d’une lutte psychologique où chacun essaie de gagner une partie de la population à sa cause ; et l’on ressent bien la fatigue émotionnelle que ressent Madeleine à force de voir ses proches disparaître ou mourir, la poussant à un acte irréfléchi mais essentiel pour elle.



Dans la même veine que le premier opus, mais plus sombre, cet édredon rouge rappelle le poids des responsabilités et la haine que supportaient les épaules d’une jeunesse à peine sortie de l’adolescence. Et c’est bien triste.