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Citations de Maïté Bernard (89)


Paris,et l'amour,l'amour d'un homme pour une femme,d'un père pour sa fille
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Tu veux savoir si on continue ou si on arrête, mais on aurait dû arrêter dès qu'on a su qu'elle était morte ! Tout aurait dû s'arrêter ! Ce n'est pas normal que la vie continue ! Tout le monde me dit ça, "la vie continue", je sais que c'est bien intentionné, mais la vie ne continue pas pour elle, alors qu'elle continue pour ceux qui ont commandité les attentats ! Ce n'est pas normal !
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J'ai à nouveau besoin d'une pause. Les terroristes sont entrés au Bataclan et Marie-Castille est morte. Elle fait partie des premiers touchés, ceux pour qui ça s'est terminé en moins de cinq minutes. Il n'était même pas 22 heures. Depuis nous nous sommes trompés. Parce que, de notre côté, nous avons patienté, nous avons espéré, nous nous sommes démenés, sans savoir que notre vie d'avant avait pris fin. Je ne comprends pas celle qui nous attend maintenant. J'ai l'impression qu'elle est comme ces fermetures Eclair que l'on n'arrive pas à remettre sur leurs rails. On hésite à jeter la trousse ou le vêtement parce qu'on y tenait, et puis peut-être que quelqu'un va arriver à réparer la fermeture, mais personne n'y arrive, ou ça ne tient pas longtemps. Mais on ne peut pas poser une vie de côté comme on le fait d'un vêtement. Non, vraiment, je ne comprends pas ce qu'il va falloir faire.
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Tout lui semblait neuf. Le pépiement des oiseaux, la couleur de l'herbe, les parfums, même les cailloux. Dans l'air vibrait sûrement les premiers papillons, les premières abeilles, les premières coccinelles. Tout était né il y avait quelques jours, en même temps qu'elle. [...] Ici comme ailleurs, des gens mourraient et parfois, cette mort n'était pas une libération. Mais elle était là maintenant, modeste, curieuse, travailleuse, et bientôt elle ferait partie de ceux grâce à qui tout est à sa place dans le monde.
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- L'inauguration a lieu a dix-huit heures trente. J'aurai beaucoup de monde à accueillir mais tu peux venir la voir, bien sûr.
Et il était ressorti. "J'aurais beaucoup de monde à accueillir." Traduction : Fous-moi la paix. "Mais tu peux venir la voir, bien sûr" : Comme si ça pouvait t'intéresser, à ton âge !
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Règle numéro 11 de l'art du consolateur : Ne pas rendre sa vie plus compliquée qu'elle ne l'est déjà en ayant une vie amoureuse instable.
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Règle numéro 3 de l'art du consolateur : Vous ne pouvez pas voler. Vous ne pouvez pas traverser les murs. Vous ne pouvez pas vous télétransporter. Ce sont les fantômes qui peuvent faire tout ça. Vous n'avez aucun super pouvoir, vous n'êtes pas un super héros, vous êtes juste un humain.
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Je ne vais jamais y arriver toute seule. Je ne pourrai jamais tous vous voir et tous vous écouter, et même si j'y arrivais, je ne saurais pas quoi dire pour aider ceux qui le veulent à trouver le véritable repos.
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– Bien, dit Georges Dandy, je rappelle pourquoi nous sommes réunis. Notre futur consolateur veut nous aider à résorber le nombre de fantôme en attente d'une résolution définitive. Pour ce faire, elle voudrait que les fantômes se forment à écouter et à consoler des groupes entiers. Je vais donc vous expliquer comment nous allons procéder. Chaque personne se présentera, dira son nom, la date et la raison de sa mort. Je vous demanderai d’être bref, l’idée est d’abord de faire connaissance. Ensuite, je voudrais qu’un volontaire raconte ce qu’il a ressenti quand il a découvert qu’il était mort, puisqu’il était un fantôme. Vous voyez, c’est très simple. Toutefois, je vais être totalement honnête avec vous. Nous allons nous inspieré des groupes de parole mis en place par les vivants après une catastrophe. Ils appellent ça du defusing plutôt que du debriefing, pour bien transmettre l’idée d’un déchocage immédiat, car ces gens sont pris en charge très vite. Or certains d’entre vous ont vécu ça il y a des siècles et s’y sont habitués. Ce que nous allons explorer aujourd’hui n’est peut-être pas adapté à nos cas.
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La première fois qu’Ava vit Billie Gombrowicz, elle crut qu’elle était morte
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Quand il avait dit à ses copains qu'il passerait le mois de Juillet aux États-Unis avec sa famille, ils l'avaient tous envié, mais quand il avait précisé qu'ils seraient à Nashville, ils avaient tous demandė: "C’est où ? "
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Quand la faillite était venue, les créanciers s'étaient mis à réclamer leur argent à toute heure, mais cette époque était terminée aussi, car ils savaient bien qu'il n'y avait plus de rideaux aux fenêtres, plus de tableaux aux murs, plus de fauteuils confortables habillés de châles en cachemire, plus de guéridons recouverts de tout un tas de petits objets précieux, plus de piano, plus de violon, plus de vaisselle en porcelaine et de couverts en argent, ce qui tombait bien car il n'y avait plus à manger.
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Une femme qui a beaucoup reçu maîtrise l'art de causer sans parler d'elle, et c'est ainsi, de phrases toutes faites en questions bienveillantes, qu'elle avança discrètement dans ce qui était le meilleur petit déjeuner qu'elle avait fait depuis au moins un an.
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Elle hésita en reconnaissant de la compassion sur le visage de Natanael. Il ne s’étonnait pas qu’elle puisse penser, mais elle restait quand même une femme, c’est-à-dire une personne guidée par ses émotions, et il n’avait pas l’air d’imaginer que son cerveau puisse s’être mis en marche dès qu’elle avait aperçu la morte. Tant pis, elle n’aurait pas d’autres opportunités.
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Vivre à Jersey, telle était la question centrale. Vivre là où elle était censée passer le reste de son existence. Elle sentit un mélange d'affolement et d'excitation. C'était trop tôt, elle avait tant de choses à faire et à voir, et elle s'aperçut qu'elle avait toujours pensé qu'elle ferait ses études avant de revenir ici définitivement.
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Revenir dans les îles Anglo-Normandes était chaque fois synonyme de liberté et de travail.
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Pour rendre tout le monde heureux, il suffisait de cacher ce qu'elle était.
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Heureusement qu'on pouvait toujourts compter sur la politesse. là était son utilité : sauver les êtres humains des situations périlleuses. Ainsi à "Comment vas-tu ?" correspondait une réponse et une question, qu'elle s'empressa de poser :
- Et vous ? (p.56)
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Les femmes avaient cet air qu'elles ont quand elles font semblant de ne pas être vexées mais attendent qu'on remarque qu'on les a vexées pour dire : "Moi, vexée, pas du tout ! Tout va bien", ce qui finit, si on conservait un doute, d'indiquer qu'elles sont vexées. (p.177)
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Elle se rendit compte qu'elle n'avait rien retenu de ce qu'Alistair avait dit.
- Bon, excuse-moi, je suis sûre que ce que tu dis est intéressant mais je suis distraite.
- Bien sûr, par ton accident sur le ferry.
- Non, par ta beauté.
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