Citations de Maïté Bernard (89)
- Ce n'est pas parce qu'on n'a rien pu faire la première fois qu'on ne peut pas être inutiles la seconde. (p.184)
Pour la plupart des gens, une semaine, c'est cinq jours de travail, deux jours de bonheur. je dis "la plupart" parce que je connais des familles où ça ne va pas, et où la semaine, c'est cinq jours de soulagement parce qu'on a de longues heures loin de chez soi, puis deux jours de stress. La mienne, par exemple. (p.101)
Car jusqu'à ce... Je me suis rendu compte que nous ne savions même pas comment l'appeler. jusqu'à ce crime ? cet assassinat ? ce meurtre ? Quel était le mot quand la victime était dans le coma ? Disons jusqu'à ce drame. (p.93)
- Je pense que Wallerand n'aurait jamais dû la pousser et je pense que Papa et Maman devraient le dire une bonne fois pour toutes, à haute et intelligible voix. Je pense que ça ferait du bien à tout le monde, notamment à Bertrand et Baudouin.
(...)
Quel exemple ça leur donne ? a continué Sidonie. Que c'est pas bien mais que ça peut arriver ? Qu'un homme peut avoir un moment d'égarement ? (p.72)
Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment, comme nous, d’un aussi grand amour.
Je ne suis pas condescendant. C'est un fait, c'est tout. A la puberté, le cerveau de l'adolescent a presque atteint sa taille adulte, mais ses connexions nerveuses sont lentes et inefficaces. C'est un problème de myéline. Ily en a plus dans les amygdales cérébrales, qui sont responsables des réactions émotionnelles, et pas assez dans les lobes frontaux, qui permettent de raisonner et de prendre des décisions. Ça explique les sautes d'humeur de l'ado, son impulsivité, et la seconde d'après son apathie.
- Se savoir aimé donne de la force pour tout.
J'ai aussi appris qu'on peut désirer et aimer quelqu'un sans en être amoureux.
(...)
J'ai appris que même le chemin de la vérité ne va pas toujours droit.
Et j'ai appris qu'il est toujours temps de demander pardon.
- Peut-être que c’est dans les moments de vulnérabilité qu’on est vrai.
(...) et là, moi, je voudrais mourir. Non, pas mourir, je voudrais disparaître.
- Peut-être que tu ne pleures pas parce que tu ne te le permets pas, dit-il gentiment. Peut-être que tu as peur de la violence des sanglots qui pourraient sortir. Peut-être que tu es en train de minimiser tes émotions, parce que personne n'est là pour t'aider en ce moment. Mais endormir une émotion, c'est risquer de les endormir toutes. Tu ne veux pas souffrir, donc tu ne souffres plus du tout, de rien, d'ailleurs tu ne sens plus rien. Les éternuements, c'est peut-être ton corps qui explose, qui ne supporte plus la pression que tu lui mets, qui te rappelle ce que tu refuses de sentir.
« Rien n’est si beau que ce Paris que j’ai » .
Louis Aragon,
car c'est une loi non écrite de la vie des "propriétaires" de chat que si vous étalez du papier sur une table, où que soit votre animal à ce moment-là, en haut d'un arbre, dans la pièce la plus éloignée de celle où vous vous trouvez, en train de se battre avec son ennemi mortel, il arrêtera tout et rappliquera ventre à terre s'étaler de tout son corps soudain démultiplié sur ce que vous aviez l'intention de lire.
quand un homme trompe sa femme, ce n'est pas juste de demander à la femme de réagir avec dignité. Est-ce qu'il a été digne, lui ? Non. Alors pourquoi devrait-elle l'être ?
Est-ce à dire que si je faisais mon coming out, elle me comprendrait ? Je ne sais pas, je crois que ne pas être homophobe et accepter l'homosexualité ou la bisexualité de son enfant, ce sont deux choses différentes.
Quand il avait dit à ses copains qu'il passerait le mois de Juillet aux États-Unis avec sa famille, ils l'avaient tous envié, mais quand il avait précisé qu'ils seraient à Nashville, ils avaient tous demandė: "C’est où ? "
Paris,et l'amour,l'amour d'un homme pour une femme,d'un père pour sa fille
C'est dur de ne pas pouvoir visualiser le quotidien de quelqu'un qu'on aime [...] Peut-être suis-je ridicule à essayer de vouloir comprendre son autre vie.
C'est incompréhensible. Comme les êtres humains peuvent-ils être aussi différents ? Comment peut-il y avoir d'un côté ceux qui ont tiré sur la foule, et de l'autre, des gens qui culpabilisent parce qu'ils étaient à l'hôpital et qu'ils n'ont pas pu venir plus tôt ?
Nous avons patienté, nous avons espéré, nous nous sommes démenés, dans savoir que notre vis d'avant avait pris fin. Je ne comprends pas celle qui nous attend maintenant. J'ai l'impression qu'elle est comme ces fermetures Eclair que l'on n'arrive pas à remettre sur leurs rails. On hésite à jeter la trousse ou le vêtement parce qu'on y tenait, et puis peut-être que quelqu'un va arriver à réparer la fermeture, mais personne n'y arrive, ou ça ne tient pas longtemps. Mais on ne peut pas poser une vie de côté comme on le fait d'un vêtement.