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EAN : 9782748527056
432 pages
Syros (11/06/2020)
3.41/5   27 notes
Résumé :
Vous savez ce qui est pire que d’être bi (avec 0 expérience côté filles) et orpheline de grand-père ? C’est d’être bi (avec 0 fille en vue), orpheline de grand-père ET d’avoir rendez-vous chez le dentiste. En fait, il faut juste que je sache par où commencer. Par ce jour où j’ai poussé la porte d’un vrai local LGBTQ+ ? Ou par l’ouverture du testament de Papi ? Ça, c’est sûr que ça vous ferait un choc. Il faut toujours commen­cer une histoire par un choc, non ?
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, car c'est le style de lecture légère que j'aime bien, et je saisis toujours l'occasion de découvrir des romans sur l'adolescence où j'ai de fortes chances de m'identifier au personnage principal...
Et j'ai beaucoup aimé, au final !! :)
Ce livre est centré sur Carmen, une adolescente ayant été élevée par ses grands-parents. A travers humour, questionnements, secrets de famille et premières relations, j'ai passé un très bon moment, honnêtement !! Ce n'est pas un coup de coeur mais je vous le conseille vivement !

J'ai aimé dès les premières pages, et je me suis très, TRÈS, rapidement attachée à Carmen, car je m'y suis identifiée. Même si je vis dans une grande ville (contrairement à elle) et qu'on n'a pas du tout la même situation familiale, j'ai presque son âge (Carmen a seize ans, moi quinze, et on est toutes les deux en Seconde !), et surtout les mêmes préoccupations d'ado. ^^'

Par exemple, quand elle désire Pascale à un moment, je m'y suis étrangement identifiée. Elle ne comprend pas qu'est-ce qui lui arrive, pourquoi elle ressent cela, et j'ai vécu quelque chose d'un peu similaire. Et je ne m'étais pas comprise non plus car ça arrive comme ça, c'est bref, ça ne dure pas. Juste le temps d'une soirée par exemple...
Je me suis aussi identifiée à Carmen quand elle culpabilise de ressentir certaines choses, par exemple du soulagement au départ de Charlotte. Ou quand elle parle à Maguelonne, elle reproche certaines choses à Charlotte et s'en veut d'être aussi "mesquine". J'ai pas vécu de même situation mais ça m'arrive aussi tellement souvent de ressentir des sentiments et de m'en vouloir. J'ai h24 l'impression d'être égoïste ou pathétique...

J'ai sinon aimé le fait que ce soit un livre écrit récemment, car je connaissais les séries et artistes qu'elle citait, et je trouve ça super chouette aha ;) J'avais les références quand elle parlait de Sex Education ou Stranger Things. Ou quand Charlotte mentionne Lomepal ! Ça me rapproche des personnages, et j'adore ça ! Je me dis "Tiens, moi aussi je regarde ! On pourrait devenir potes !"

Après, au début de l'histoire, il y a un truc qui m'a un peu gêné. C'est que le récit se passe assez récemment, en 2018. Et pourtant la perception de l'homosexualité par Carmen (au début du roman) est très différente de la mienne. J'ai des amis très ouverts, je ne suis pas gênée de leur en parler. Et j'ai même pleins de connaissances de la communauté LGBT. L'autre jour deux filles s'embrassaient devant mon lycée et je voyais ça comme quelque chose de complètement normal, personnellement. Je n'étais pas spécialement étonnée, surprise, ou même mal à l'aise en les voyant. Est-ce parce que je suis dans une grande ville, une métropole ? Bon, probablement.
M'enfin du coup j'ai eu l'impression que c'était un peu deux mondes différents.
Même si par la suite, Maguelonne ainsi que la grand-mère de Carmen ont très bien réagi vis-à-vis de son coming out, et que c'est une très bonne chose :) (on veut tous une mamie comme ça avouez ! non sans rire, Carmen a de la chance de l'avoir !)

Sinon, je voulais juste dire vis-à-vis de Charlotte... le fait qu'on la chasse de chez elle m'a fait penser à Les Maux Bleus, un des premiers livres que j'ai lu qui parlait d'homosexualité et qui dénonçait l'homophobie. J'ai pas les mots pour dire à quel point ça me dégoûte que des parents puissent mettre leur enfant dehors simplement parce qu'il n'est pas hétéro... Ça me dépasse, et je prends conscience de ma chance d'avoir des parents ouverts d'esprit. Enfin bon. Si je commence à parler de ça, je pourrais remplir des pages :')

Derniers mots pour dire qu'à la fin j'ai été très fière de Carmen. Elle a eu une évolution durant l'histoire qui est franchement incroyable !! Je l'admire profondément :)

Bref longue critique, mais pour vous dire que même si ce n'est pas un immense coup de coeur, c'est un roman très sympathique qui retranscrit avec brio les sentiments réalistes que l'on éprouve à l'adolescence.
Très chouette découverte pour ma part :)
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Je termine cette lecture qui m'a émue, fait sourire, que j'ai dévorée. Et je ne sais qu'en dire !
Résumer l'histoire ? C'est l'histoire d'une lycéenne, qui trouve qu'il est difficile d'assumer ses préférences dans une minuscule préfecture pyrénéenne.
Avec ça, ça ne vous dit rien de rien de ce texte exceptionnel (ben oui, l'autrice écrit merveilleusement, moi, pas du tout !!)
C'est une tranche de vie lycéenne racontée au jour le jour par Carmen, à la première personne mais qui parfois interpelle le lecteur.
Carmen est adolescente, et ce n'est jamais facile. Elle se sait bi, et ça n'aide pas. Mais comme ce serait trop simple, elle vient de perdre le grand-père qui l'a élevée, son père est odieux, sa grand-mère perd pied, elle va presque se retrouver à la rue, découvre un douloureux secret de famille.

Mais quand je dis ça, vous ne savez toujours rien du livre. Rien des questions qu'elle se pose, rien des exceptionnelles amitiés qui l'entourent. Et surtout rien de ce texte exceptionnel, de ces gens qu'on ne voudrait plus quitter.
Un roman dont on ne sait jamais où il va nous entraîner. Des personnages forts, des situations graves ou de tous les jours. Même les animaux sont importants dans l'histoire. D'ailleurs, on sent que l'autrice connait bien les chats, vu quelques réflexions, du genre "Et il y dort ? dis-je, étonnée qu'un chat dorme là où on le lui demande."
Des profs un brin dépassés, un flic qui ne l'est pas du tout, des gens qui ne sont pas tout blancs ni tout noirs.
Et un cadre idyllique, sauf pour des ados qui ont besoin d'air et d'espace !

Je ne suis pas fan de cette mode de mettre des licornes partout (j'avoue que jusque là j'ignorais le symbole LGBTQ+) et j'ai failli passer à côté de ce livre à cause du titre.
Mais le nom de l'autrice, après le superbe Paris est tout petit m'a donné envie de le découvrir.
Et vraiment, je serais passée à côté d'un bijou !

Le début ne m'a pas enthousiasmée d'entrée, j'ai mis un petit moment à me sentir vraiment bien avec Carmen, si loin de mon âge et de mes préoccupations. Bien que la façon d'interpeller le lecteur dès le début, m'a intéressée et amusée.
Ensuite, c'est écrit à la première personne, mais elle continue de temps en temps à nous "parler".

Et si Carmen se pose beaucoup de questions sur sa façon de vivre sa sexualité, il n'y a pas que ça dans le livre. Car sa vie est tout sauf simple, entre le testament inattendu de son grand-père, sa rencontre un pavé à la main avec un flic un peu trop craquant, le lycée et les amis.
Et surtout, Carmen se retrouve livrée à elle-même, au moment où elle aurait le plus besoin d'être écoutée et soutenue. Elle partage avec nous ses réflexions, ses interrogations, et si on l'aide guère, elle nous aide souvent à y voir plus clair !
Lien : https://livresjeunessejangel..
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La vie mouvementée d'une adolescente.

Carmen habite une toute petite ville où tout se sait. C'est pourquoi il lui est difficile d'affirmer haut et fort du haut de ses seize ans, sa bisexualité. Car la jeune fille se sait depuis longtemps attirée aussi bien par les filles que par les garçons.

C'est alors qu'une nouvelle fracassante arrive. Elle concerne son grand-père bien aimé qui l'a élevé et qui vient de mourir. Son testament délivre un très lourd secret.

Peu après, des lettres anonymes inondent le village. Et la jeune fille rencontre un étrange policier...

Si le roman peut paraître comme cela singulier c'est qu'il est difficile à raconter. Mais je vous le conseille fortement. Par son ton fiévreux et son intrigue échevelée, il reproduit à merveille les incertitudes de l'adolescence.

Pas de scène osée mais tous les balbutiements des jeunes et leurs nombreuses interrogations.

De plus, l'autrice, si elle nous implique rapidement dans l'histoire avec une écriture saillante et somme toute joyeuse, ne juge pas ses personnages.

Elle appelle à s'écouter et à mieux comprendre les autres avec des personnages tout en faille et très attachants. Un livre sur l'acceptation de soi qui pourra trouver sa place auprès de tous les jeunes.

À lire absolument !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Quelle audace de débuter un roman ado ainsi! Maïté BERNARD donne tout de suite le ton et il y a de grandes chances que vous tombiez sous le charme de son atout majeur qu'est Carmen, son franc parler et sa spontanéité qui nous accompagnent tout au long du récit. A plusieurs reprises, elle nous interpelle ce qui donne du pep's au récit. C'est une adolescente qui se retrouve du jour au lendemain sans soutien et sans modèle. Son père n'a toujours été qu'un courant d'air, paternel démissionnaire... Ce sont ses grands-parents qui l'ont élevée.

Seulement, sa grand-mère perd pied depuis le décès de son mari et la lecture de son testament où elle a appris qu'il avait une deuxième vie avec femme et enfant... Pire, il ne lui aurait légué que le strict minimum au profit de cet enfant caché! Carmen nous raconte ce passage compliqué de sa vie d'adolescente déjà pas simple... Depuis presque toujours, elle se sait bi. Elle n'a aucun doute la dessus mais de nombreuses interrogations...

Je trouve le sujet particulièrement bien traité. A travers le quotidien et les questions de Carmen, Maïté BERNARD pointe du doigt de nombreux problèmes. Par exemple, elle vit en Ariège ce qui permet d'aborder l'aspect rural avec notamment la question de l'accessibilité des informations ou encore la crainte de s'exposer dans un village où tout le monde se connaît. C'est non seulement original mais surtout elle nous confronte à des problématiques qui ne nous viennent pas spécialement à l'esprit. En général, on pense seulement aux agressions homophobes.

Si j'ai été moins touché que par ma lecture de Paris est tout petit (véritable pépite que je vous conseille de lire si ce n'est pas fait!), j'ai été séduit par la jeune Carmen, ses certitudes sur sa sexualité qui contrastent avec sa solitude. Elle est entourée d'amis géniaux mais ne se décide pas à faire son coming out. En fait, ce n'est pas ce qu'elle cherche... Ce qu'elle voudrait c'est pouvoir sortir avec une fille comme avec un garçon, sans que le regard des autres soit un poids ce qu'elle croit impossible dans son village. Elle souhaiterait juste qu'il n'y ait rien à dire et qu'être hétéro, bi, homo ou autres, soit juste tout à fait normal.

Peu de romans à destination des adolescents sur le sujet et je trouve que Carmen le porte très bien. Au delà, l'autrice évoque plus largement la famille, l'amitié et l'adolescence et à ce titre, l'héroïne peut se montrer agaçante mais ça la rend tellement plus réaliste! Petit bémol sur l'histoire avec Ariel mais c'est anecdotique 😉 Bravo Maïté BERNARD et merci à Syros de porter ces textes engagés de qualité!

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Comment vous dire à quel point j'ai adoré ce livre! Alors je vais être franche, c'est ma documentaliste qui l'a écrit et c'est aussi avec elle que je suis des cours d'écriture dans mon collège. Mais ce livre est super! Il parle d'une fille qui est bisexuelle, Carmen, et qui vit dans un petit village de Pyrénées où on parle jamais de ce genre de choses. Elle, elle n'a pas honte d'être bi, elle a "juste" peur de la réaction de autres, sa grand-mère qu'elle adore, ses deux amis qu'elle adore aussi, et puis le village dans lequel elle vit. Elle va faire la rencontre d'une fille avec qui elle va avoir sa première aventure mais ça va pas très bien se passer. je vais pas spoiler mais ce qui était bien, c'est que ça marche pas très bien entre elles aussi parce que tout simplement elles sont pas faites l'une pour l'autre. Et j'ai bien aimé que ça traite de ça aussi, que ça dise que dans toutes les histoires, hétéros ou non, parfois c'est juste pas la bonne personne, et que c'est pas la peine de se remettre en question et de se demander ce qu'on a fait de mal, de se dire qu'on doit être différent. Non, on n'a pas à s'en vouloir à soi-même. c'était juste pas la bonne histoire. Enfin bref, vous allez beaucoup rire, Carmen a un chien et un chat, qu'elle adore aussi, super sympas, super touchants, on suit ses aventures pendant une année scolaire de Seconde, on la voit grandir, faire des erreurs, recommencer, c'est plutôt un roman 3ème/ Lycée/ Adultes.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Peut-être que tu ne pleures pas parce que tu ne te le permets pas, dit-il gentiment. Peut-être que tu as peur de la violence des sanglots qui pourraient sortir. Peut-être que tu es en train de minimiser tes émotions, parce que personne n'est là pour t'aider en ce moment. Mais endormir une émotion, c'est risquer de les endormir toutes. Tu ne veux pas souffrir, donc tu ne souffres plus du tout, de rien, d'ailleurs tu ne sens plus rien. Les éternuements, c'est peut-être ton corps qui explose, qui ne supporte plus la pression que tu lui mets, qui te rappelle ce que tu refuses de sentir.
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car c'est une loi non écrite de la vie des "propriétaires" de chat que si vous étalez du papier sur une table, où que soit votre animal à ce moment-là, en haut d'un arbre, dans la pièce la plus éloignée de celle où vous vous trouvez, en train de se battre avec son ennemi mortel, il arrêtera tout et rappliquera ventre à terre s'étaler de tout son corps soudain démultiplié sur ce que vous aviez l'intention de lire.
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J'ai aussi appris qu'on peut désirer et aimer quelqu'un sans en être amoureux.
(...)
J'ai appris que même le chemin de la vérité ne va pas toujours droit.
Et j'ai appris qu'il est toujours temps de demander pardon.
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Est-ce à dire que si je faisais mon coming out, elle me comprendrait ? Je ne sais pas, je crois que ne pas être homophobe et accepter l'homosexualité ou la bisexualité de son enfant, ce sont deux choses différentes.
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(...) et là, moi, je voudrais mourir. Non, pas mourir, je voudrais disparaître.
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Videos de Maïté Bernard (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maïté Bernard
Interview de Maïté Bernard et Christophe Guillaumot pour la sortie de leur roman co-écrit à quatre mains, "Petits désordres", chez Liana Lévi.
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