Citations de Maître Eckhart (201)
Accomplissez toutes vos actions sans une raison. La vie se vit pour elle-même et pour aucune autre raison… L’amour n’a pas de pourquoi.
Je t'aime car je n'ai pas besoin de toi.
Dieu nous rend souvent visite, mais la plupart du temps, nous ne sommes pas chez nous.
Il faut qu’un homme devienne véritablement pauvre et aussi libre à l’égard de sa propre volonté de créature qu’il l’était lors de la naissance. Et je vous le dis, par la vérité éternelle, aussi longtemps que vous désirerez accomplir la volonté de Dieu, et que vous soupirerez après l’éternité et après Dieu, -tant qu’il en sera ainsi, vous ne serez pas véritablement pauvres. Celui-là seul a la véritable pauvreté spirituelle, qui ne veut rien, ne sait rien, ne désire rien.
[…] Dans le royaume des Cieux, tout est dans tout, tout est un, et tout est en nous.
Les gens ne devraient pas toujours tant réfléchir à ce qu'ils doivent faire, ils devraient plutôt penser à ce qu'ils doivent être. S'ils étaient seulement bons et conformes à leur nature, leurs œuvres pourraient briller d'une vive clarté.
Observe-toi toi-même, et chaque fois que tu te trouves, laisse-toi ; il n’y a rien de mieux.
Car, dans la mesure où tu es en paix tu es en Dieu, et dans la mesure où tu n’es pas en paix tu es hors de Dieu. Tout ce qui est en Dieu a la paix : autant l’on est en Dieu, autant l’on est en paix. Reconnais par là jusqu’à quel point tu es ou non en Dieu : as-tu ou non la paix ?
Or tu peux bien demander ce qu'est le détachement puisqu'il est de telle noblesse en lui-même ? Ici tu dois savoir que le juste détachement n'est rien d'autre que le fait que l'esprit se tienne aussi immobile face à toutes vicissitudes d'amour et de souffrance, d'honneur, de honte et d'outrage, qu'une montagne de plomb est immobile sous une brise légère.
Les créatures ne se reposent pas avant d'avoir atteint la nature humaine ; alors elles arrivent à leur forme originelle, à savoir Dieu.
Il n'y a rien que l'on désire autant que vivre ? Qu'est-ce que vivre ? C'est être mû de l'intérieur, par sa propre impulsion. Ce qui est mû de l'extérieur ne vit pas... Nous pouvons et nous devons oeuvrer par nos propres forces, de l'intérieur..
Plus Dieu est en toutes choses, plus Il est en dehors d’elles. Plus Il est au-dedans, plus Il est au-dehors.
La personne la plus importante est toujours celle qui est à l'instant en face de moi.
Veux-tu vraiment savoir si ta souffrance est tienne ou celle de Dieu, fais bien attention à ceci : si tu souffres à cause de ta propre volonté, de quelque façon que ce soit, cette souffrance te fait mal et elle est lourde à porter. Mais si tu souffres à cause de Dieu et de Dieu seul, cette souffrance ne te fait pas mal et elle n’est pas lourde, car c’est Dieu qui porte le fardeau.
Or je demande à nouveau : quelle est la prière du coeur détaché ? A cela je réponds comme suit et dis que la limpidité détachée ne peut prier, car celui qui prie désire de Dieu que quelque chose lui advienne, ou désire au contraire que Dieu lui ôte quelque chose. Or le coeur détaché ne désire rien, il n'a rien non plus dont il serait volontiers dépris. C'est pourquoi il se tient dépris de toute prière, et sa prière n'est rien d'autre que de n'être qu'une seule forme avec Dieu. En cela consiste toute sa prière.
Dieu devient et dé-devient.
Dieu peut aussi peu se passer de nous que nous de lui, car serait-ce que nous puissions nous détourner de Dieu, Dieu pourtant ne pourrait jamais se détourner de nous.
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
Si tu remerciais la vie pour toutes les joies qu'elle te donne, il ne te resterait plus de temps pour te plaindre.
L'instant où Dieu créa le premier homme, et l'instant où le dernier doit disparaître, et l'instant où je parle, sont égaux en Dieu et ne sont qu'un instant.
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
Si l’homme restait toujours vierge, nul fruit ne viendrait de lui. Pour devenir fécond, il faut nécessairement qu’il soit femme. « Femme » est le mot le plus noble que l’on puisse attribuer à l’âme, et il est bien plus noble que « vierge ». Que l’homme reçoive Dieu en lui, c’est bien, et dans cette réceptivité il est pur et sans tache. Mais que Dieu devienne fécond en lui, c’est mieux ; car la fécondité du don n’est rien d’autre que la gratitude du don, et l’esprit devient femme dans cette gratitude qui, en retour, engendre, et dans laquelle, en retour, il fait naître Jésus dans le cœur paternel de Dieu.