L'abeille meurt quand ses ailes sont usées, déchiquetées par trop de battements, comme les voiles du hollandais volant. Alors qu'elle prend son envol, gorgée de nectar et de pollen, ses ailes, sans prévenir, refusent de la porter. Elle ne retourne jamais à la ruche, mais s'écrase au sol avec son butin. Si les abeilles étaient douées de sentiments humains, sans doute éprouveraient-elles à ce moment-là un bonheur sans mélange : la satisfaction d'entrer au royaume des cieux en ayant accompli leur devoir d'abeille, en ayant fourni pour ce faire des efforts gigantesques compte tenu de la petitesse de leur corps.
Les hommes s'étaient mis eux-mêmes dans le pétrin, constatait Thomas, amusé. Alors que la production d'électricité issue des centrales à charbon avait participé au réchauffement climatique et à la pénurie d'eau, nous avions maintenant besoin de plus de courant encore pour produire de l'eau potable.
Nous ne sommes rien sans passion.
- Saviez-vous que la première référence au café apparaît dans une histoire éthiopienne vieille de mille cinq cents ans ? demanda Rick. (..)
- Eh oui. Un jour un berger a constaté que se chèvres avaient un comportement étrange depuis qu'elles avaient mangé des baies rouges. Elles ne dormaient plus. Il alla voir un moine. (...) le moine luttait pour ne pas s'endormir pendant la prière. Il décida donc de mettre ces baies dans de l'eau bouillante puis de la boire. Et voilà ! Le café était né.
(...) l'éducation : sans elle, nous ne sommes rien. Sans elle, nous sommes des animaux.
Tous ceux qui élèvent des abeilles le savaient : ce n'était pas le miel qui rapportait gros. C'était la pollinisation. Sans les abeilles, il n'y avait pas d'agriculture possible. Des hectares et des hectares d'amandiers ou de myrtilliers ne valaient rien si les abeilles ne butinaient pas leurs fleurs. Elles pouvaient parcourir plusieurs kilomètres par jour. Ce qui représentait des milliers de fleurs. Sans abeilles, les fleurs se révélaient aussi vaines que les participantes à un concours de Miss. Leur beauté s'évanouissaient avec le temps et elles mouraient sans donner le moindre fruit.
Quand on est seul avec un enfant, on est pas deux mais un être humain et demi.
Les sept filles me donnaient la migraine. Elles ne cessaient de crier, brailler, s'agiter, pleurnicher, glousser, cavaler, tousser, renifler et surtout jacasser...
La vie, c'est l'eau, la vie , c'était l'eau. Où que je pose mon regard, il y avait de l'eau. Elle tombait du ciel en flocons de neige ou gouttes de pluie, elle abreuvait les petits lacs de montagnes, elle reposait sous forme de glace sur Blåfonna, elle roulait sur les versants abrupts des collines, formait des milliers de ruisseaux qui donnaient naissance à la rivière Breio, elle s'étirait au pied du village le long du fjord qui, vers l'Ouest, devenait océan. Mon monde était fait d'eau.
L'étalon semble ivre de désir, gonflé d'un instinct qui le rend imprévisible, qui le rend fou. En tant qu'être humain, je ne ressentirai jamais une telle pulsion.