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3.53/5 (sur 232 notes)

Nationalité : Algérie
Né(e) à : Kenadsa , le 05/10/1949
Biographie :

Médecin de formation (elle est spécialiste en néphrologie), Malika Mokeddem fait ses études à Oran, puis à Paris. Elle s'installe à Montpellier en 1979, puis à Cabestany.

Malika Mokeddem arrête l'exercice de sa profession en 1985 pour se consacrer à la littérature.

Elle obtient le Prix Littré 1991 pour Les hommes qui marchent (Éditions Ramsay).

Prix Afrique-Méditerranée en 1992 pour son second roman Le Siècle des sauterelles. Prix Méditerranée-Perpignan, pour L'Interdite, en 1994. Elle a publié ces dernières années Des rêves et des assassins (Grasset, 1995) et La nuit de la lézarde (Grasset 1998).

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Bibliographie de Malika Mokeddem   (11)Voir plus

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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi cette envie soudaine de reprendre contact ? Est-ce à cause de ma nausée du monde ? Une nausée ressortie des oublis par le désenchantement des ailleurs et des là-bas, dans le cri de la lucidité ? Toujours est-il que je me trouvais de nouveau défaite de tout. Mon détachement avait, de nouveau, gommé mes contours, piqué à ma bouche un sourire griffé, répudié mes yeux dans les lointains de la méditation.
Ou est-ce parce que la lettre de Yacine était postée d'Aïn Nekhla, mon village natal ?
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Le feu de la nostalgie ne s'éprouve que dans l'éloignement. Revenir, c'est tuer la nostalgie pour ne laisser que l'exil, nu.
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Cette route, combien d'années l'ai-je parcourue, deux fois par jour ? Le matin, pour me rendre au collège. Le soir, pour rentrer à Aïn Nekhla. Vingt kilomètres séparent mon village de la ville. Vingt kilomètres de néant. Je n'ai rien oublié de ce néant non plus. La rectitude de son tracé goudronné. Son ciel torve qui calcine la poésie des sables. Ses palmiers, pauvres exclamations à jamais inassouvies. Le grimoire sans fin de ses regs. Les quintes sardoniques de ses vents. Puis le silence, poids d'une éternité consumée.
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On ne ressent l'absence que si elle succède à une présence. La tristesse qu'elle engendre est le revers de l'amour. Rien de cela n'existe pour moi. Un vent de sable m'a arrachée d'ici au premier jour de ma vie pour me livrer à un tout autre monde. Ma vie n'a pas été plus cruelle que ça. De déplacement en déplacement, je demeure nomade dans l'âme et garde en moi ce quelque chose qui fait que les grands espaces me dévastent.
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Je ne voudrais pas être une femme ici. Je ne voudrais pas devoir porter en permanence le poids de ces regards, leurs violences multiples, attisées par la frustration. Pour la première fois, je réalise que l’acte le plus banal d’une femme en Algérie, se charge d’emblée de symboles et d’héroïsme tant l’animosité masculine est grande, maladive.

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Où est-elle ? Qui est-elle maintenant ? Une petite fille morte de je ne sais quoi à Aïn Nekhla et qui erre dans sa mort ? Une passante à Paris dans l'anonymat sans frontière de l'exil ? Une femme qui marche sur une plage française en embrassant des yeux la Méditerranée, ce cœur immense qui bat entre les deux rives de sa sensibilité ?
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On retombe en amour, comme en enfance, avec une mémoire et une conscience expurgées de leurs défenses devenues caduques et encombrantes.
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La fillette recule lentement, regagne son perchoir sur la crête de la dune. Elle me sourit. Neuf ans, dix ans pas plus. Je me laisse tomber à quelques pas d'elle, coulée dans le sable.
Elle se retourne vers moi. Inondée de soleil, les orteils dans le sable, l'autre pied nu y traçant des arabesques d'un mouvement gracieux de la cheville qui est d'un miel sombre. Sa robe jaune flotte autour d'elle comme une aile de papillon.
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Lorsqu’on a toujours agi sous la contrainte ou dans l’urgence, avoir subitement le choix est un effroi, un luxe piégé que l’on fixe à reculons.
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J 'étais seule à tu à 'tenir tête .Peu à peu tu n 'as plus dit "Tes filles"mais ta "fille".Je sortais d 'un féminisme informe .
j 'accédais enfin au plus singulier .
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