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Citations de Mari Jungstedt (30)


Sixten Dahl possédait une superbe galerie à l'angle des rues Karlavägen et Sturegatan dans Östermalm, le quartier le plus en vue de Stockholm.
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Il essayait de ne pas trop parler des inconvénients de son travail. Même s'il était rare qu'il soit particulièrement réjouissant. Évidemment, il était soulagé lorsqu'ils parvenaient à résoudre une affaire, mais on ne pouvait pas vraiment dire qu'il sautait de joie non plus. Après avoir résolu une énigme, il était plus fatigué qu'autre chose. Conclure une affaire n'était pas libérateur en soi, et laissait bien plus une sensation de vide, un ballon de baudruche qui se serait vidé de tout son air. Et puis il n'avait plus qu'une seule envie : rentrer chez lui et dormir.
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Quel sens avait sa vie? Il travaillait et travaillait. Tous les jours se ressemblaient. Il rendait un reportage après l’autre. Ici, une arrestation de dealer de plus, là, encore une agression, des viols, un meurtre. Année après année. Il habitait dans son petit appartement, voyait ses amis, s’amusait le week-end. Pour la première fois, il avait rencontré une femme qui le touchait vraiment. Qui lui donnait des frissons. Qui le faisait réfléchir. Les mouettes crièrent, un ferry arriva du continent. D’autres touristes à la mine réjouie en route pour le merveilleux Gotland. Pourquoi ne s’installerait-il pas sur l’île?
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Il travaillait depuis un bon moment quand, tout d’un coup, on frappa mollement à la porte. Il se figea instinctivement et tendit l’oreille. Qui cela pouvait-il bien être? Il était sûrement minuit passé. […] « Qui est là? », cria-t-il. La question resta suspendue dans l’obscurité. Pas de réponse, rien qu’un lourd silence. Henry s’affala sur le tabouret, chercha à tâtons la bouteille de schnaps et but rapidement quelques gorgées. […] Tout d’un coup, il entendit des cognements énergiques venant de l’autre côté, à la fenêtre. Il sursauta si violemment qu’il faillit laisser tomber la bouteille. […] Les coups se transformèrent en un battement rythmique, un martèlement monotone contre la fenêtre de la cave. Personne dans la maison n’entendrait les appels au secours d’Henry. Au milieu de la nuit, un jour ouvrable ordinaire. […] Tout d’un coup, le silence se fit. Chaque muscle du corps d’Henry était tendu. […] Il fallait absolument qu’il aille aux toilettes, il n’arrivait plus à se retenir. Ses jambes le portaient à peine. Lorsqu’il ouvrit la porte, il comprit tout de suite qu’il avait commis une erreur.
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Il avait de l'eau jusqu'à la taille . Le froid l'envahissait peu à peu, ce qui lui procurait un plaisir intense. Cela lui rappelait son enfance quand il se baignait avec son père et sa sœur dans leur maison de vacance. Et la première fois qu'il avait fait la plongée dans l'eau glacial de la mer. Et aussi comment il avait ri et crier. C'était l'un des rares souvenir d'enfance heureux qu'il avait.
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Au loin , un homme cout à travers la forêt. Son regard sauvage est fixé au sol. Il porte un sac-poubelle noir sur le dos. Ses cheveux trempés lui tombent sur le front. Maintenant , il n'y a plus de retour. Vraiment pas. Il est excité , mais en même temps empli d'un calme intérieur. Il se dirige vers un point déterminé. A présent , il voit la mer. Bien.
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Les habitants de Stockholm devaient endurer bon nombre de choses dont les Gotlandais étaient épargnés. Les embouteillages, les bouchons, le stress, les plans de métro, l’agitation. A Stockholm, il fallait que tout aille vite, très vite. Récemment, ce contraste entre le calme de l’île et le stress de la ville l’avait frappé quand il était rentré à Stockholm après le meurtre d’Helena Hillerström. A peine avait-il quitté le ferry à Nynäshamn que ses pas s’étaient automatiquement accélérés. Dans les magasins, il s’énervait quand il était obligé d’attendre quelques minutes. L’énervement et l’agitation faisaient partie de la métropole. Les gens ne se regardaient pas de la même manière qu’à Gotland. Ici, on avait le temps de bavarder. La vie était plus calme et plus douce. Plus pensive.
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Erik Matsson s’assit sur le banc placé devant le tableau. Il était en admiration totale devant le chef d’oeuvre de Nils Dardel, Le Dandy mourant. […] Le personnage du dandy au centre, beau et pâle, était celui qui attirait le plus le regard. Quelque chose de mystérieux entourait ce personnage, qui symbolisait semble-t-il l’âme de Dardel. Il était si jeune pensait Erik, assis sur le banc. Fragile et pourtant irrésistible. Ces yeux fermés, et ces épais sourcils noirs au dessus de ces joues blanches. Ce corps mince, à moitié allongé au sol, et les jambes ainsi écartées, c’était une vision presque érotique au milieu d’une scène tragique. Il portait une main à son coeur, comme s’il avait mal. Et à en juger par sa pâleur, il semblait déjà avoir quitté le monde des vivants.
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Hugo Malmberg était l’un des galéristes les plus réputés de Stockholm. […] Il marcha d’un pas rapide jusqu’au pont Västerbro, pour se réchauffer et se mettre en condition. L’air froid rendait toute respiration douloureuse. La Suède n’est pas un milieu hospitalier pour les hommes. Si Dieu existait, il avait sûrement oublié ce coin de l’extrême Nord de l’Europe. La ville était paralysée dans une obscurité gelée. La couche de glace sur les ponts étincelait dans la lumière des réverbères. Le pont s’ouvrait devant lui, formant un arc de cercle harmonieux, et juste en dessous, la glace compacte s’étendait jusqu’au centre-ville. Il remonta encore son col et fourra les mains dans son manteau.
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Johan adorait Pia, mais en ce qui concerne l’éthique, leurs points de vue divergeaient. […] Les personnes dont il était question dans le reportage étaient trop souvent oubliées, et Johan trouvait qu’il était souvent possible de rapporter des informations sans trop les heurter. De plus en tant que reporter, il était responsable du contenu de ses sujets, et son nom apparaissait en bas de l’écran. […] Au sein des journalistes, il y avait une école qui prônait une neutralité radicale, de laquelle Grenfors se réclamait, mais Johan ne voyait pas les choses de la même façon. Il trouvait que les journalistes continuaient de porter une certaine responsabilité, une fois l’interview publiée. A fortiori, dans le domaine des faits divers, où les victimes et leurs proches étaient directement concernés. La télévision et son énorme champ de diffusion étaient particulièrement concernés par cette responsabilité.
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