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3.98/5 (sur 113 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chili , 1964
Biographie :

Maria Poblete est journaliste.

Née au Chili, elle est arrivée en France à l'âge de neuf ans, peu après le coup d’État du Général Pinochet.

Après de nombreuses collaborations à des radios nationales françaises (France Info, Radio France Internationale, Europe n° 1) pour lesquelles elle a couvert l'actualité latino-américaine, elle s'est spécialisée dans les sujets de société.

Elle travaille pour des magazines grand-public (Biba, Marianne, Psychologie magazine) ainsi que pour des publications spécialisées dans l'enfance et la famille (du groupe Bayard Presse).

Source : ricochet-jeunes.org
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Mariée de force, elle parvient à s'échapper et décide de témoigner par l'écriture. Devenue une romancière célèbre dans le monde entier (prix Goncourt des lycéens en France en 2020 pour « Les Impatientes »), Djaïli Amadou Amal lutte pour obtenir l'abolition de ces pratiques barbares et l'émancipation des filles. Dans son roman « DJAÏLI AMADOU AMAL, NON AUX MARIAGES FORCÉS », Maria Poblete nous fait découvrir de l'intérieur le combat de cette révoltée qui ose braver cette inadmissible pratique. Publié dans la collection CEUX QUI ONT DIT NON, dirigée par Murielle Szac. Dès 12 ans. ACTES SUD jeunesse, mars 2024. Interview réalisée avec Guila Clara Kessous, ambassadrice pour la paix auprès de l'UNESCO.

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Mon père se plaint de la France. Il déteste son nouveau travail. Je le comprends. Guichetier dans un parking souterrain, il y a mieux pour réaliser ses rêves. Surtout quand on a été un brillant journaliste dans un grand quotidien national. Est- ce l'obscurité dans laquelle qu'il est plongé toute la journée qui le rend si gris? Est- ce l'exil qu'il déteste? Est- ce la nostalgie de son ancienne vie? Est- ce son pays qui lui manque ? Je ne le saurai pas. Il ne parle pas.
Mon paternel serait-il devenu muet avec l'arrivée de la dictature? Je me le demande parfois. J'ai confirmation de son mutisme.
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La chasse aux criminels nazis continue! (...) Ce sont désormais des vieillards... qui essaient de faire oublier leurs crimes. Mais les chances de les arrêter un jour s'amenuisent. Ils sont rattrapés par le temps et la vieillesse.... à défaut de l'être par la justice des hommes.
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Les adultes ont décidé de ce qui était mieux pour nous, les filles ? Et ils n’ont pas imaginé une minute les adultes, qu’on n’aurait peut- être pas envie de laisser notre maison, nos parents, nos jouets ? Une semaine ou deux, ça signifie quoi au juste ? J’ai presque 9 ans, mais subitement je perds la notion du temps. Une semaine ou deux, ça fait combien de dodos sans maman ?
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Les premiers mois de mon existence me posent un réel problème. Tous les enfants, tous les adolescents peuvent feuilleter un album de leurs premiers temps sur terre. Ces images sont des preuves qu'ils ont existé à un endroit. Elles nourrissent l'histoire d'une famille, un peu comme si elles fondaient une mythologie. Les photographies alimentent le souvenir et cimentent les débuts de l'existence. Elles marquent, mettent de l'ordre et jalonnent la vie de récits, d'anecdotes, d'événements, d'épisodes et d'aventures. Dans les familles "normales", on s'exclame devant l'image de l'enfant déguisé, on rit devant in visage barbouillé de confiture. Je ne dispose de rien de tout cela. Strictement aucune image de moi nourrisson ne m'a été transmise. Je ne sais même pas si je suis un beau bébé ou un affreux jojo, un poupon sage ou un gone pleureur. Seules sont consignées dans le carnet de santé quelques informations froides, médicales - taille, poids, périmètre crânien, état général. C'est bizarre. Très étrange. Sans photo de moi bébé, j'ai l'impression d'avoir perdu la mémoire de mon arrivée dans le monde et l'inscription du début de ma vie. J'étais là sans y être. Sans ancrage.Sans racine. Je ne me souviens pas du sourire de ma mère.
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Je n'oublie pas les mots du chorégraphe Hamid Ben Mahi.
- Le passé doit rester où il se trouve, dans ta mémoire; en vouloir à ses parents ne sert à rien, leur en vouloir, c'est se faire du mal à soi.
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Personne ne bouge, personne ne respire. Entre mes mains d’enfant de presque 9 ans, la poupée ne s’anime pas. Elle ne parle pas. Ses petits bras de plastique restent le long de son corps. La petite fille ne coiffe plus ses cheveux blonds et soyeux. Le temps s’est arrêté là. C’est la guerre. C’est la dictature. La poupée immobile et ce visage en sont la preuve.
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Comment un élève peut-il être attentif lorsqu'on lui impose tout, qu'on lui donne des ordres ?
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Délaisser un enfant n'est pas autorisé. Un bébé a besoin de soins, d'avoir un endroit où vivre, d'être nourri, d'être porté, d'être éduqué, d'être une personne à laquelle on s'adresse. Ce sont les droits des enfants.
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Quelle est la différence entre une femme et un homme qui se retrouvent derrière des barreaux ? Les menus détails de la vie quotidienne : une détenue guette dans la cour de promenade la fille qui a les jambes les plus lisses, avant de négocier discrètement avec elle l’emprunt de la pince à épiler (interdite) qui lui permettra de se présenter comme elle le souhaite devant son homme au parloir. Une autre repère celle qui arbore les cheveux les plus raides pour lui demander de lui faire un brushing. Pour le reste, toutes les prisons se valent et les réflexes sont les mêmes partout.
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-Vous venez d’où ?
-Du Chili.
-Où ?
-Du Chili, c’est un pays qui se trouve en Amérique du Sud.
-Waouhh, vous venez d’Amérique ?! C’est trop bien !
Je ne veux pas les contredire. Elles pensent que nous débarquons des Etats-Unis d’Amérique, les gringos, les Yankees, les riches quoi. Alors que nous venons d’un pays sous- développé. D’un pays où en plus règne la dictature. La honte. J’ai honte parce que je ne suis pas comme elles.
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