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Critiques de Marie-Christine Horn (50)
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Sans raison

Sans raison, un titre énigmatique, mais pas tant que ça si l’on considère que parfois certains actes ne peuvent s’expliquer. Certaines personnes commettent des atrocités, d'autres perdent pied dans la vie, sans raison apparente… Le récit s’ouvre sur un drame dont Salvatore Giordani est à l’origine. Un beau jour, l’homme a tiré depuis son appartement, tuant trois enfants et une mère de femme enceinte de 8 mois, et blessant au passage quatre autres bambins. Un an après, s'ouvre son procès. Le verdict tombe, sans équivoque : prison à vie pour le « forcené de la place de jeux ». Dans cette salle de tribunal, Margot assiste aux délibérations, on ne connaît ni le pourquoi de sa présence ici, ni le pourquoi de sa situation financière catastrophique, qui la contraint à laisser son deux-pièces en ville de Fribourg pour aller vivre dans une caravane. Des bribes nous font comprendre qu’elle a renoncé aux aides sociales, est-ce par fierté ou par lassitude des démarches administratives ? Peu importe, Margot s’installe dans ce camping de pêcheurs au bout du lac de Neuchâtel, et se sent revivre.



Dans ce roman noir, Marie-Christine Horn prend comme décor un lieu traditionnellement peuplé de vacanciers, mais où de plus en plus de gens s’installent à l’année, en marge de la société. Les rencontres faites au fil des pages sont constituées d’habitués de l’endroit, souvent cabossés par la vie, des laissés-pour-compte souvent victimes d’injustices et broyés face aux difficultés de l’administration et des instances sociales.



Critique acerbe des services sociaux, ce court texte brosse de destins chahutés qui donnent à réfléchir sur la précarité de l’existence et sur les mesures inadéquates en matière d’aide en Suisse. Autant de portraits qui pourraient plomber l’ambiance mais c’est sans compter la note d’espoir insufflée. Dans le monde actuel qui ne laisse aucune chance aux faibles, il semble subsister des communautés dans lesquelles règnent encore la solidarité et le non jugement. Marie-Christine Horn propose également, au travers de Salvatore, une réflexion sur le milieu carcéral helvétique et ses incohérences de traitement.



Porté par une plume incisive, Sans raison nous plonge dans une histoire sombre, remuante, et très touchante de laquelle se dégage néanmoins une grande humanité. Mélangeant noirceur et pudeur, la Fribourgeoise rend en prime un bel hommage à l’amitié, cette famille que l’on peut choisir. Seul petit bémol pour moi : les histoires de certains personnages centraux auraient mérité d’être davantage approfondies pour mieux les cerner.



En résumé : un roman noir et touchant sur les laissés-pour-compte.




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Sans raison

Salvatore croupit en prison pour meurtre. Sans raison apparente, il a ouvert le feu sur une place de jeux.



Margot est contrainte de quitter son logement, pas assez pauvre pour toucher l'aide sociale, mais plus assez riche pour garder son appartement. Elle se résous à vivre dans un camping de résidents permanents et y rencontre tout un tas de laissés pour compte, cabossés par la vie, écrasés par l'administration. Avec simplicité, ces compagnons d'infortune trompent leur solitude et tissent des liens presque familiaux. Mais y a t'il un rapport entre Salvatore et Margot ? Évidement ! Mais je n'ai rien vu venir !



Petit récit noir, cinglant et touchant, écrit sous forme de flashback successifs, "Sans raison" se dévore comme une nouvelle à la morale piquante. Marie Christine Horn signe ici un génialissime petit roman cynique à souhait, mais aussi bourré d'humour, où elle excelle à dépeindre les portraits de ceux qu'on oublie et qu'on abandonne.
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Sans raison

L'occasion a été donnée à de multiples reprises d'évoquer les éditons BSN Press qui font figure de pilier de la littérature noire helvétique avec Giuseppe Merrone comme maître à bord mettant en valeur les textes de Nicolas Verdan, d'Antonio Albanese ou de Marie-Christine Horn ainsi que ceux de Jean-Jacques Busino pour ne citer que quelques auteurs à la noirceur assumée figurant dans l'immense catalogue de l'éditeur lausannois. On trouvera désormais certains d'entre eux dans la collection Tenebris issue d'une collaboration avec les éditions OKAMA créées en 2019 par la dynamique Laurence Malè afin de publier des textes davantage orientés vers le fantastique et la fantasy. On découvre ainsi, dans cette nouvelle collection, Le Complexe D'Eurydice (BSN Presse/OKAMA 2023) d'Antonio Albanese, Cruel (BSN Presse/OKAMA 2023) de Nicolas Verdan ainsi que Sans Raison, dernier roman noir de Marie-Christine Horn nous rappelant, dans sa thématique sociale, Le Cri Du Lièvre (BSN Press 2019) où elle décortiquait les rouages tragiques des violences domestiques. Avec le même regard acéré, débutant autour des prémisses d'une tuerie sur une place de jeu, Marie-Christine Horn aborde, cette fois-ci, le sujet de l'exclusion sociale et des conséquences terribles qui découlent parfois.



Par une belle journée ensoleillée, peut-être un peu trop chaude, Salvatore Giordani empoigne son fusil d'assaut, ouvre la fenêtre et fait un carnage sur une place de jeux en blessant et tuant plusieurs enfants ainsi qu'une femme enceinte. De son côté, Margot doit quitter son logement à la suite de loyers impayés, ceci au grand soulagement de ses voisins qui ne supportaient plus les visites intempestives de son fils adulte faisant régulièrement du scandale entre hurlements et tambourinements aux portes des appartements de l'immeuble. Désormais elle occupe une caravane vétuste d'un camping en côtoyant toute une communauté de résidents à l'année qui tentent de surmonter, tout comme elle, les difficultés d'une existence précaire. Mais contrairement à Salvatore, c'est dans l'adversité que Margot prend la mesure de la solidarité de celles et ceux qui refusent de flancher tout en découvrant que les actes, aussi innommables qu'ils soient, ne sont pas dénués de raison.



Tout en abordant les thèmes de manière frontale, l'écriture de Marie-Christine Horn se caractérise par cette pudeur qui imprègne ce récit aux accents tragiques, bien évidemment, sans pour autant prendre une tournure larmoyante ou une allure horrifique comme on peut les trouver dans certains romans putassiers se complaisant dans l'abjection de scènes sanguinolentes tout en glorifiants des monstres de pacotille. Dans Sans Raison, Marie-Christine Horn dresse ainsi, avec beaucoup de nuance, le portrait et certains éléments du parcours de Salvatore qui n'a rien d'un monstre, bien au contraire, ce qui accentue d'ailleurs l'ignominie de ses actes, tout en observant l'amour et le désarroi d'une mère meurtrie par les actes de son fils. Par petite touche, la romancière assemble donc un puzzle existentiel, dépourvu de révélations fracassantes mais imprégné d'une humanité ordinaire qui nous conduit sur la trajectoire d'un homme qui s'est enfoncé dans la marginalité jusqu'au point de rupture. Il n'y a aucune complaisance dans les propos de Marie-Christine Horn qui, en parallèle, nous invite à découvrir toute la petite communauté de personnalités précaires qui entourent l'existence de Margot refusant de perdre pied au sein de ce camping où elle pourra s'appuyer sur Marcel le gérant, son amie La Duchesse, ainsi qu'Anita, Carmen, René et l'ineffable Moumousse, autant de personnages attachants refusant de basculer dans la fatalité, ce qui n'a rien d'une évidence. Parce que Sans Raison, donne également l'occasion à Marie-Christine Horn de mettre en exergue l'absurdité des rouages administratifs qui broient de manière impitoyable l'existence de femmes et d'hommes qui n'entrent pas dans les cases d'une société plus prompte à rejeter qu'à tenter de comprendre les aléas de ces personnes précaires. Sans concession mais avec un regard empreint d'humanité, Sans Raison lève ainsi le voile de cette opulence helvétique pour mettre en lumière celles et ceux, toujours plus nombreux, qui n'entrent pas dans les critères d'une collectivité bien pensante mais se révélant bien plus abjecte qu'il n'y paraît avec les individus qu'elle réprouve.





Marie-Christine Horn : Sans Raison. Editions BSN Press/Okama. Collection Tenebris 2023.



A lire en écoutant : Etna de Lomepal. Album : Mauvais Ordre. 2022 Pinéale.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Sans raison

Marie- Christine Horn nous fait découvrir un roman noir sur les points sombres de notre société au travers de deux personnages Salvatore et Margot. L'un est incarcéré, l'autre a une vie compliquée, un enfant qu'elle ne voit plus et des finances en berne. Elle vit dans un camping dans lequel elle a pu décrocher un petit boulot. La vie est loin d'être rose pour ces deux personnages que j'aurais aimé connaitre un peu plus, qu'ils soient beaucoup plus développés. Cependant Margot est assez attachante et ses voisins dans le camping apporte une note de fraicheur dans son quotidien car on les sent tous solidaires même dans les moments les plus difficiles. Salvatore purge sa peine entre les murs d'une prison Suisse après avoir tué des enfants qui jouaient , trop bruyants pour lui et trop de cris. Sa vie est désormais plus austère que celle de Margot même si la prison est moins lugubre que ce à quoi l'on peut s'attendre.



Ce roman noir assez court met l'accent sur les dérives de notre société et ses injustices. La plume de l'autrice est vive, elle va droit au but en nous offrant un final inattendu. dommage que les personnes n'aient pas plus de profondeur. Une autrice qui a déjà écrit 12 livres et dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. Merci aux Editions Okama pour cette découverte.
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Sans raison

Je remercie BABELIO qui avec la masse critique m'a permis de découvrir une nouvelle autrice et merci également aux éditions TENEBRIS.



Ce petit roman de 130 met en scène deux personnages principaux. Il y a Margot qui vit dans la précarité et doit trouver refuge dans un camping de résidents à l'année



En parallèle nous découvrons l'histoire de Salvadore qui est arrêté et jugé pour meurtre.



La couverture m'avait attirée mais son contenu me laisse un goût

dinaccompli.

En effet j'aurai aimé que MARIE CHRISTINE HORN approfondisse davantage la personnalité de la Duchesse, de Moumousse de René ou encore Anita. On sait rien sur eux.

Quel est le lien entre Margot et Salvadore ? Vous le découvrirez en lisant le dernier chapitre



Ce roman m'a tout de même donné l'envie de découvrir "le cri du lièvre" un autre roman de MARIE CHRISTINE HORN.
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Sans raison

📖 Sans raison de Marie-Christine Horn 📖



Je découvre l'autrice par ce roman, merci la masse critique @babelio_ de m'avoir permis de plonger dans ce récit.



Nous suivons Margot qui va emmener dans un camping suite à des difficultés pour régler ses factures, elle va y faire la connaissance de personnes variées vivant avec des petits moyens. En parallèle, nous découvrons Salvatore qui est arrêté et jugé pour meurtre.





La couverture m'avait fait pensé à une histoire plus sombre que ce que nous a réservé l'autrice et pourtant j'ai apprécié. Plonger dans un univers modeste, nous découvrons un univers et des personnages attachants même si le récit est trop court à mon goût.



J'aurais aimé plus de temps pour découvrir les habitants du camping et leur histoires. J'avoue que je reste un peu sur ma faim.





L'autrice aborde plusieurs thématiques dans le roman intéressante et j'ai apprécié sa plume. N'étant pas à son premier roman, je serais curieuse d'en découvrir un autre.



Les chapitres sont courts et le récit également, je peux que vous inviter à le découvrir par vous même.
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Sans raison

Je remercie les éditions Okama et Babelio ! Toutefois, je suis bien gênée pour rédiger ma critique, étant passée complètement à côté de ce livre.



Je n’ai absolument pas été touchée, ni par l’écriture, ni par l’histoire, ni par les personnages... Régulièrement, je me suis demandé quel était donc l’intérêt de ce récit et où allait-il nous mener !



Nous suivons deux personnages, dont les histoires vont s’unir au fur et à mesure du récit : Salvatore, sexagénaire incarcéré pour meurtre après avoir ouvert le feu sur une aire de jeux, tuant et blessant plusieurs enfants, et Margot, qui se retrouve sans logement et rejoint un camping à l’année.



L’auteure prétend dénoncer les absurdités et le manque d’humanité de notre système social (ou plutôt, du système suisse, mais les similitudes sont grandes), avec des laissés-pour-compte qui doivent lutter par eux-mêmes pour ne pas rester sur le carreau. Cependant, j’ai trouvé que le propos manquait cruellement de profondeur. Autant, dans un genre similaire, j’avais trouvé Ana de Cathy Borie absolument magnifique, cette histoire m’avait émue aux larmes et je reste, 18 mois plus tard, toujours emprunte de son atmosphère et attachée à ses personnages. Autant ici, non seulement je n’ai rien ressenti, mais j’ai été agacée. Par le propos simpliste, par les personnages sans profondeur, par l’écriture que j’ai trouvée plate... J’ai même frôlé l’exaspération – notamment lors du passage mimant des réactions sur les réseaux sociaux - et, dans le dernier tiers du livre, j’ai été contrainte de sauter certains passages pour parvenir à poursuivre ma lecture, chose qui ne m’arrive que de façon exceptionnelle.



S’il ne s’était pas agi d’une lecture dans le cadre de la masse critique, très honnêtement, je ne serais pas allée jusqu’au bout… j’en suis bien désolée et je vais donner une seconde chance à ce titre en le déposant dans une boîte à livres. Qui sait, il trouvera certainement meilleur lecteur chez autre que moi !

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Sans raison

La noirceur de certains romans dénonce souvent les dérives de notre société et c’est toujours bénéfique.

Avec Sans raison, la Suisse Marie-Christine Horn nous livre un éblouissant témoignage des absurdités administratives et sociétales de notre système technocratique et déshumanisé.

Sans raison, c’est l’histoire de Margot et c’est aussi l’histoire de Salvatore.

Margot a un certain âge, peu de moyens, un fils qu’elle ne voit plus. Trop pauvre pour louer un appartement, mais pourtant trop riche pour percevoir des aides, elle vit dans une caravane au camping municipal, au milieu de ses compagnons d’infortune, en proie à leurs manques eux aussi, affamés, avides et désespérés. Ces pauvres hères réunissent leurs solitudes pour former une grande famille.

Salvatore, lui, purge une peine de prison. Il a pris perpète pour avoir tué des enfants trop bruyants.

Le lecteur va longtemps se demander quel lien unit ces deux êtres paumés et ce lien s’avérera inattendu – je ne vous dis que ça.

D’une plume riche en émotions et terriblement élégante, Marie-Christine Horn nous offre un portrait sans concession de notre société. Pas larmoyant et sans jugement, cette analyse clinique et féroce des hypocrisies de ce monde m’a fait l’effet d’un uppercut.

L'auteure suisse parle d'une voix qu'elle souhaite absolument faire entendre !

Une fable morale, doublée d'une réflexion sur les incongruités de notre monde, ses injustices et ses contradictions.

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Sans raison

Ce n'est pas un roman noir mais un roman prise de conscience que Marie-Christine Horn nous propose là.



C'est plein de justesse qu'elle décrit l'existence difficile des personnes n'ayant plus rien ou qui choisisse une vie faite de petits riens.

Une vie au camping, une vie avec des personnes qui se ressemblent et forme une famille même si elle n'est pas de sang.



Notre système déshumanisé les rabaisse encore plus alors que nous autres essayons de nous en sortir.



Elle y décrit également le système carcéral Suisse où tout est mis à disposition pour les détenus qui, selon, auraient eu besoin de ces aides dans leur vie d'avant.



Merci à elle pour ces mots, pour cette plume pleine de justesse et de sensibilité.
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Dans l'étang de feu et de soufre

Inspecteur à Lausanne, Charles Rouzier est un Vaudois pure souche. Il délaisse toutefois la capitale du canton pour passer des vacances en Gruyère chez sa fille. Des vacances qui n'en sont en réalité pas… Charles n'a pas parlé à sa fille Valérie depuis un moment, leur relation étant très tendue. En cause : les manquements de l'inspecteur lors de la jeunesse de ses filles, plus intéressé par sa carrière que par sa famille, ce qui aura fait voler en éclats beaucoup de choses. Comment réparer ses erreurs ? A sa manière, Charles tente de faire amende honorable en aidant sa fille, impliquée indirectement dans les meurtres perpétrés dans ce village tranquille. Hors de sa juridiction, le Vaudois s'attire alors les foudres de son ennemi et homologue fribourgeois chargé de l'affaire, Georges Dubas, un homme suffisant et antipathique.



Si l'intrigue peut apparaître très calme et que le coupable m'est venu assez vite en tête, le thème central se trouve être très original. En effet, le corps de Marcel est découvert calciné en son milieu, avec la tête, les mains et les pieds intacts. Des théories les plus folles surgissent, dont notamment la question de la combustion spontanée. La médecin légiste croit en cette piste et se lance dans des recherches qui s'avèrent très intéressantes.



Dans ce village de la campagne gruérienne – comme dans tant d'autres – les commérages et les rumeurs vont bon train. Au Lion d'Or, le restaurant du bourg, nous retrouvons des habitués : les employés de la scierie voisine et d'autres habitants qui jouent aux cartes. L'alcool aidant, les discussions sont souvent plus qu'animées mais les non-dits et les secrets sont aussi légion, ce qui peut rendre les investigations compliquées...



Finaliste du prix du polar romand en 2022 (remporté par Alain Bagnoud), Dans l'étang de feu et de soufre regroupe tout ce que j'aime : un ancrage régional, des personnages torturés, une enquête bien menée et une belle écriture. La plume de Marie-Christine Horn est percutante, envoutante, pleine de rondeurs et de lyrisme, tout en restant légère et accessible.



A noter enfin que Marie-Christine Horn a déjà mis en scène l’inspecteur Charles Rouzier dans les romans La Piqûre (2008) et Tout ce qui est rouge (2015). N'ayant pas (encore) lu ces 2 ouvrages, cela n'a pas du tout été un frein pour suivre cette enquête.



En résumé, une très bonne découverte qui me donne envie de continuer à découvrir l'auteure !


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Dans l'étang de feu et de soufre

C'est le 2e roman que je lis de Marie-Christine et j'avais oublié à quel point son écriture est ciselée, fluide et fracassante à la fois, j'adore et je n'attendrai plus aussi longtemps pour la relire.



Dans un petit village perdu au fin fond du canton de Fribourg 🇨, tout le monde se connaît, les secrets et les rumeurs circulent mais tout reste à l'intérieur du bled. Quand un mort est découvert, étrangement brûlé jusqu'aux os sauf les pieds et la tête ainsi que le canapé sur lequel il était, Valérie, la jeune et récente barwoman du village, appelle son père, commissaire à Lausanne et avec qui elle est en froid depuis des années, à la rescousse. Évidemment, en tant que flic de la ville, personne ne veut lui parler, c'est l'omerta.



J'ai beaucoup aimé ce polar plutôt calme mais bien construit. La première hypothèse tourne autour de l'autocombustion et j'ai trouvé ce point de départ original. Les liens entre les personnages se tissent petit à petit et l'on découvre leurs histoires tout en ne pouvant s'empêcher de faire des hypothèses. J'ai aimé également cette opposition ville/campagne, ici en Suisse mais l'intrigue pourrait se dérouler dans n'impose quel village campagnard où les générations se succèdent et les rancoeurs sont tenaces.

La fin du polar m'a cependant semblé abrupte, tout se résoud d'un coup un peu trop rapidement à mon goût et on laisse les personnages à leurs sorts sans savoir ce qu'ils vont devenir. Il me semble qu'elle aurait mérité d'être un peu plus développée, j'aurais volontiers prolongé le plaisir de lecture.



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Dans l'étang de feu et de soufre

Très belle plume que celle de Marie-Christine Horn : un univers qui retranscrit bien la mentalité de la campagne suisse, avec son lot de commérages, de jalousies, de rancœurs liées à des secrets de famille. Certaines longueurs de phrases alourdissent une intrigue bien amenée. Je n’aurais pas été contre un peu (plus) d’humour, ça ne fait pas un pli…



Je reste surpris de la mise en page : la prose de l’auteure aurait mérité un plus bel écrin qu’un bloc de caractères dépourvu d’espaces. Une aération des paragraphes suffirait pourtant à rendre la lecture plus agréable. À croire que l’éditeur a voulu économiser du papier !



Une lecture somme toute divertissante.





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Dans l'étang de feu et de soufre

J’ai lu ce roman intriguant et, hélas, invraisemblable. Un inspecteur vaudois enquête en cachette en pays fribourgeois. Une combustion de corps, un gazage, un empoisonnement aux champignons, beaucoup d’alcool et des scènes érotiques en veux-tu en voilà. Trop de pistes qui lassent la lectrice que je suis. La curiosité m’a permis d’aller jusqu’au terme du livre. Dommage que le texte comporte des fautes d’orthographe ( “il les rejoints” par exemple). L’auteure s’exprime avec aisance.
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Dans l'étang de feu et de soufre

La chronique de Pascal Kneuss

Marie-Christine Horn invite le lecteur dans son petit patelin gruérien, dans le canton de Fribourg, en passant directement par le bistrot du coin. Des jeunes, des moins jeunes, du bla bla, des joueurs de cartes, de la bière, beaucoup de bière, une ambiance chaleureuse !

Je n’arrive pas sur ce dernier terme par-hasard, cela serait mal me connaître. Le corps sans vie d’un vieil homme - du moins une partie - est découvert dans son deux-pièces miteux. Pourquoi une partie ? « Tout simplement » parce qu’il a brûlé de l’intérieur. Les extrémités ont plus ou moins subsisté, mais le reste n’est que cendres éparpillées sur le canapé. Voilà pour l’ambiance chaleureuse !

Ce que j’apprécie énormément dans ce bouquin - ainsi que dans la plupart des histoires de cette auteure -, c’est cette spontanéité d’écriture, ce franc-parler, bref, cette manière d’aller droit au but en faisant fi des convenances. Elle dit les choses franchement, tout en gardant un style d’écriture d’une certaine élégance. Joli paradoxe ! Une plume « coup de poing » qui ne s’attarde pas sur des détails aussi ennuyeux qu’inutiles.

J’aime aussi sa manière de percer l’âme humaine, d’aller fouiller assez loin, pour deviner puis distinguer ce qui apparaît tout au fond de l’être. Ici, des relations familiales complexes, difficiles, voire ingérables, seront un bon exemple. L’auteur semble être dotée d’une grande sensibilité face à l’autre, ce qui lui permet de coucher sur ses pages des personnages d’une belle épaisseur. Comme je l’ai déjà affirmé dans l’une de mes chroniques concernant l’un de ses anciens bouquins, Marie-Christine Horn sonde carrément l’âme des personnages, leurs entrailles, les décortique ensuite et en ressort les éventuels ravages. Quelle aventure intérieure !

Pour en revenir à l’extérieur, l’ambiance qui règne dans cet ouvrage est aussi piquante que passionnante car nous sommes dans un petit village de campagne, où nous pouvons observer toutes les typicités propres à ce genre d’endroit. Ragots, théories de bistrot, petites ou grandes jalousies, rumeurs sulfureuses ou petits coups bas feront partie intégrante de cette enquête. L’esprit de clocher dans sa plus pure tradition !

Au final, avec ce nouveau récit, l’auteure nous démontre assez explicitement à quel point les blessures du passé, perpétrées par l’indifférence, le mensonge ou la trahison, ont parfois du mal à cicatriser. Pire, parfois elles s’infectent, toujours davantage, pour que la douleur qui en résulte ne s’oublie et ne s’efface jamais, ceci en frappant à intervalles réguliers dans une âme déjà bien mutilée ! Mais, parfois, ces blessures ancestrales peuvent aussi se refermer et guérir. En fait, tout dépend de nous, évidemment. L’histoire d’un flic, ici, nous le démontrera également.




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Dans l'étang de feu et de soufre

Un polar qui se déroule en suisse, vive Lausanne et ces alentours.

Beaucoup trop de descriptions.

Pas assez de dialogue,

des pavés à chaque page. le texte n'est pas assez aéré

Un rendez vous manqué pour moi.dommage.

Mais livre assez court donc terminé

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Le cri du lièvre

Le cri du lièvre est un roman qui traite de la violence conjugale contre les femmes. Marie Christine Horn raconte l’histoire de Manu une femme qui vit une vie trop lourde à porter. Fatiguée de la violence exercée par son mari Christian ,elle décide de s’enfuir pour recommencer une nouvelle vie libre dans les montagnes. Pendant son voyage elle va rencontrer deux autres femmes Pascale et Nour. Deux femmes avec des histoires différentes, caractérisées par un point commun, la violence.



D’abord le livre est un roman noir on peut relever certaines éléments comme un univers violent, un regard tragique et pessimiste sur la société. Par ailleurs le romain est riche en figures de style comme la métaphore notamment le titre : « le cri du lièvre ». Dans l’œuvre le lièvre signifie Manu. La lecture du roman éclaircira le mystère du titre. Je dirais que l’auteur a traité ce sujet sensible avec une facilité remarquable et très compréhensible pour les lecteurs.



D’une part le fait qu’il a utilisé une description très détaillée fait ressentir aux lecteurs la douleur de ces femmes, d’autre part tous ces détails peuvent sembler choquants et dérangeants pour certains lecteurs. Personnellement, je trouve ce livre touchant, triste, émouvant mais surtout réaliste.



Pour conclure, je recommande ce livre à tout le monde afin qu’il puisse faire comprendre à tout le monde que la violence est mauvaise, mais surtout aux femmes qui vivent cette violence tous les jours car ce livre peut être une source d'inspiration qui peut changer leur vie.

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Le cri du lièvre

La violence domestique, l'intimidation et l'humiliation des femmes sont un sujet brûlant à notre époque. C'est ce de quoi l'auteur Marie Christine Horne dans son livre « Le cri du lièvre » veut nous parler.



L'histoire commence par le voyage habituel de la protagoniste - Manu dans la forêt pour chercher des champignons, ce qui lui donne l'opportunité de quitter cet endroit infernal appelé «sa maison». Cette fois Manu ne rentre pas chez elle, elle reste errante dans la forêt, espérant rester seule avec la nature un peu plus longtemps et loin de son mari, du monstre. Sur son chemin, elle rencontre un lièvre, qui essaye désespérément d'échapper au piège, et plus tard d'autres filles, qui comme elle souffrent de la violence et tentent de s'en échapper.



L’œuvre est extrêmement intéressant, car il décrit une problème urgente: la souffrance de la violence domestique des femmes et leur cri "tranquille" avec une demande d'être sauvées. Et surtout, c’est le fait que ce type de la violence ne se prête pas à la publicité. Par exemple, lorsque Manu rencontre d'autres femmes, elle comprend leurs états, leur colère, la haine à leurs maris, mais voit aussi qu'elles crient en silence à ce sujet. Ils ont peur de parler au public de tout cet enfer.



De plus, l'idée même de l'histoire est très intéressante: fuir ou mourir. Cela est présenté au moment où le protagoniste, se promenant simplement dans la forêt, décide de fuir le tourment qu'il a vécu, de courir le plus loin possible de sa maison, de son mari. Cela fait même craindre au lecteur le sort future inconnu du personnage, ses actions et aventures futures.



L’autre chose qui attire dans ce livre est la description incroyable des sentiments des personnages. La façon dont l'auteur utilise avec compétence les diverses d’expressions littéraires, dont qu’il travaille avec des adjectifs donne au lecteur la compréhension complète des émotions des héros de l'œuvre: par exemple, quand Manu dit «L'état des planches, vermoulues et bancales, me rappelait ma vie qui tombait en ruines. Nous étions identiques». En utilisant ces mots comme la comparaison, l'auteur transmet parfaitement toute l'horreur que la jeune fille avait vécu.



Il y a beaucoup de sens dans ce livre, ce qui peut en quelque sorte affecter sur les lecteurs.

Et finalement vous ne resterez pas indifférent avec les personnages.
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Le cri du lièvre

La violence contre les femmes



Chaque jour, les femmes sont confrontées à la violence. Selon les estimations publiées par l'OMS, environ une femme sur trois (30%) dans le monde est victime de violences physiques et / ou sexuelles de la part d'un partenaire intime ou de violences sexuelles d'une autre personne au cours de sa vie. L’héroïne principale de ce livre, Manu,fait partie de ces 30 %.

Cette histoire nous raconte comment une jeune femme, Manu, s'enfuit dans la forêt en essayant d'échapper à la violence domestique de son mari. Plus tard dans la forêt, elle trouve un lièvre dans un piège et elle s'associe à lui, peu importe comment elle essaie d'échapper à cet enfer, elle tombera encore dans un “piège”. Sur son chemin de vie Manu rencontre 2 autres filles qui sont soumises à différents types de violence. Et chacune d'elles est une image de l'intimidation faite aux femmes.

Ce livre est passionnant car il soulève un problème aussi important que la violence contre les femmes, comment chacune d'elles y fait face et parfois les filles sont tellement blessées qu'elles veulent juste mettre fin à cet enfer. Par exemple, l'histoire de Manu reflète bien ce problème , elle ne pouvait plus faire face à ce bourreau qui était son mari qu'elle décide même de fuir, mais voyant un lièvre, elle comprend que peu importe comment elle échappe aux “prédateurs”, elle tombera toujours dans un “piège” et cette histoire nous montre clairement le sort difficile des filles, car elles peuvent faire face à des abus et à la pression des hommes partout.

L'allégorie entre les femmes victimes de violence et le lièvre peut nous intéresser , parce que personne ne peut les aider, qu'elles ne peuvent pas sortir de cette situation grave elles-mêmes, les femmes sont comme un lièvre, même si elles s’en sortent , les femmes peuvent ressentir de la douleur ou il y a même une possibilité que ces filles ne sortent pas vivantes. C'est très tragique et effrayant que les hommes se permettent trop de liberté et brisent la vie des femmes tout en s'amusant. Ainsi, Manu, Nour et Pascale ont essayé de sortir ou elles sont déjà sorties de cette captivité appelée violence et bien sûr chacune d'elles éprouve une douleur insensée dans son âme et elles essaient de la combattre même quand cela semble insupportable.

Donc ce livre sera éducatif pour la majorité des gens car ils ferment les yeux sur ce problème mais c'est assez courant et les gens sont obligés d'en parler sinon la violence continuera et beaucoup de femmes en souffriront.
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Le cri du lièvre

Violence domestique un sujet fort

Je viens de terminer Le cri du Lièvre, que j’ai vraiment apprécié et bien aimé.

Le roman parle d’un sujet très sensible, celui de la violence domestique envers les

femmes, qui sont maltraitées par leurs maris et aussi la violence sur le lieu de travail où les

femmes sont violées et maltraitées par leur chef ou supérieurs.

La protagoniste de ce roman s’appelle Manu. Elle vit avec son mari, Christian, un

homme décrit comme possessif et violent.

Malheureusement Manu vit la même situation en dehors de sa maison, dans son lieu de

travail dur où elle a dû faire face à un chef odieux qui ne la respecte pas.

La protagoniste dans le roman raconte avoir perdu beaucoup d'amis à cause de son mari

et se sentir seule au monde.

Un jour elle décide de se rendre en forêt et d’échapper à son mari et elle rêve de

recommencer de zéro, d’avoir un bon travail avec un chef plus gentil et un collègue aussi

gentil et chaleureux.

Elle enfile donc les chaussures de marche, attrape un sac à dos, glisse les couteaux dans la

poche arrière de son jean et au moment où elle entre dans la forêt, elle commence à se sentir libre, comme une reine et à avoir le contrôle de la situation. Elle nous fait comprendre qu’elle se sent aussi très respectée par la nature.

Que fera Manu seule dans la forêt ? survivra-t-elle ? mourra-t-elle ? pourra-t-elle échapper à

son mari et réaliser ses rêves?

Le roman explique les faits à la première personne avec une description très détaillée pour nous faire comprendre les sentiments qu'elle éprouve ou qu'elle a éprouvés.

Le roman explique aussi les conséquences psychologiques que peuvent avoir les personnes qui subissent des violences domestiques pouvant avoir des répercussions graves sur la santé mentale.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande à tout le monde pour deux

raisons:

La première c’est pour avoir parlé et dénoncé d’un sujet très délicat qui, de nos jours, est

très fréquent dans le noyau familial qu’il faut résoudre et interdire ces actions parce qu’elles

causent des morts et des problèmes psychologiques.

La deuxième est la technique qu’a utilisée l’auteur pour décrire chaque moment du livre : elle arrive à transmettre aux lecteurs la même expérience..





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Le cri du lièvre

« Ah! Oui, Madame, mon mari aimait les féministes. Mon cul vous le confirme. » p.64



Le Cri du Lièvre est un roman de Marie-Christine Horn, édité par BSN PRESS traitant des violences domestiques. Ce sujet plutôt tabou se fait abordé sans complexe dans ce livre qui casse les codes. Ce roman retrace la vie de Manu une femme violentée par son mari Christian et malmenée par son patron. Le femme, pour fuir son mari va se balader dans la montagne et va y trouver refuge jusqu’au jour où elle tombe sur un lièvre la patte coincée dans un piège.

Le cri du lièvre est un roman rédigé dans un vocabulaire plutôt soutenue et très riche et maîtrise. Cependant, le vocabulaire employé laisse la lecture quelque peur difficile à comprendre pour certains passages. Même si, dans sa globalité, l’œuvre reste un roman moderne mais peut accessible à des personnes plus jeune. Le roman reste assez lent en lui même, mais en accord avec le thème abordé. On se laisse bercé par le rythme modéré, et on s’abreuve des paroles parfois difficiles à avaler.

L’histoire est racontée par le personnage principal lui même, ce qui fait que l’on se sent dans sa propre peau et que l’on peut aisément se mettre à la place de la femme. On ressent toute les émotions du personnage principal, et cela pourrait servir d’électro-choc pour certaines ou certains dans cette même position. Pour le personnage principal, l’électrochoc se trouve être le lièvre qu’elle retrouve la patte pris dans un piège. Lors d’une de ses balades fréquente dans la forêt montagneuse, elle avait pris la décision de rester vivre en forêt malgré l’inconfort de celle-ci. Elle s’était trouvé une vieille cabane qui servait autrefois aux paysans et elle y vivait.

La femme, s’identifiant au lièvre, se rend compte des choses et va faire machine arrière et va retourner en ville. Ce choix de la part de l’autrice peut mener à un questionnement de la part du lecteur : était-ce le bon choix ? que va-t-il se passer après cela ? Et on se retrouve vite plongé dans l’histoire, à vouloir connaître la suite.

Manu va faire par la suite la connaissance de Manu, infirmière et Pascale, gendarme. Elles sont toutes différentes malgré cette caractéristique commune qui les unies malgré elles.Ces différences comportementales sont appréciées pour ma part car on voit la différence de chaque femme, que les réactions sont toutes liées mais différentes les unes des autres. Les trois femmes vont se soutenir mutuellement les unes aux autres, cela créé une complicité et on s’attache facilement à leurs personnages, typique d’un roman.

Ce roman, à l’allure typique, nous montre une autre face caché de la vie qu’endure certaines personnes et à quel point cela peut être horrible à vivre. Le titre du roman peut être associer au cri silencieux de Manu qui cherche désespérément de l’aide. De ce roman, nous pouvons en tirer une leçon de vie.
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