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3.67/5 (sur 23 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1936
Biographie :

Journaliste et romancière, Marie-Gisèle Landes-Fuss a publié, Le grand homme gris en 1958. Elle vit en Californie.

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Bibliographie de Marie-Gisèle Landes-Fuss   (2)Voir plus

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Littérature
Emission publique présentée par Pierre BOUTEILLER consacrée à la littérature, avec les critiques Florence DUPONT, Jean Didier WOLFROMM, Jean François JOSSELIN et Matthieu GALEY qui débattent des livres suivants : - "L'enfer et compagnie" de Jean François JOSSELIN - "Une baraque rouge et moche" de Marie Gisèle LANDES FUSS - "De si braves garçons" de Patrick MODIANO ...
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Une petite angoisse me saisit. Le monde de dehors, sans came, ça fait quoi ? Ca me ferait quoi, aujourd'hui, sans came, de me mélanger à la foule des barbus à sandales, et des mémés à bicyclette, sur le trottoir matraqué de soleil ? D'entrer dans le Delicatessen et de dire : "Je voudrais un soda !" Eh bien, je ne sais pas. Mais comment est-ce que je pourrais savoir ? Saleté de baraque.
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Quelquefois, je me demande si je suis une romancière authentique. Qui vit les choses pour pouvoir les écrire, après. Ou une ratée de la littérature. Qui vit les choses faute d'être capable de les écrire.
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Connasse, tu l'as cherché.Atterri, d'un autre, au milieu de la chambre. Mais qu'est-ce que je vais faire, sans lui ? Tu l'as cherché. Bousilleuse. Malade. paumée. Flinguez-moi. Ça, il était à deux doigts. Comme je la passais, la porte, ses yeux m'avaient fait reculer d'un pas. Ses yeux qui n'étaient plus que deux points sans reflets, comme ceux des tueurs de cinéma. Mais il ne m'avait pas tué. Il avait fait pire. Il avait dit : "Fous le camp, salope !".
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"J'ai 47 ans !" qu'il dit à brûle-pourpoint. Comme si ça allait me faire quelque chose. Ça ma fait. Pas à cause des 47 ans. A cause de ce qui se passe dans ses yeux. L'image du vieux rêve à la con qu'il a du se trimbaler avec lui pendant ses cavales, à l'ombre de ses planques, derrière les barreaux de St-Quentin. le vieux rêve à la con d'avoir une bonne femme. Le vieux rêve du vieux rêve, mais ça, évidemment, ça n'a pas grand-chose avec moi. N'empêche. D'un coup, ça me fais plaisir d'être son rêve...[...] Une petite flamme s'allume au fond des prunelles marron clair. Brusquement, je vois ses autres yeux, derrière. ses yeux qui tabassèrent Salomon. Ses yeux sans reflets, comme ceux des tueurs de cinéma. Une petite peur me serre l'estomac. Et là, ma vieille, l'Elton, je le trouve beau pour la première fois.
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Comme disait Isaac: on pouvait conduire un cheval jusqu'à la rivière , mais on ne pouvait pas l'obliger à boire.
(page97)
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Mais qu'est-ce qui me disait que je me donnerai une chance d'essayer ? ...Ce que je me donnais, pour l'instant, et au kilo, c’était du cinéma dans ma tête...Je m'imaginais, filant en douce, tenaillée par le manque. Mes jambes grelottantes me conduisaient jusqu'au ponton. Et, naturellement, il était là, planté dans le soleil, mon petit soleil à moi. Avec son Levi's sale et sa mèche dans l’œil... "Ah, voilà la Française ! Justement, j'ai de nouvelles pilules ! Des turques !" s'écriait-il. Sa main versait dans la mienne une pluie de petites chéries rouges et bleues. J'avalais le tout. Et, ah, le monde était bon et beau à nouveau. vive l'Amérique. Vive la France...Et je passais encore trois semaines de vacances du tonnerre sur la plage grise. Et, un matin, un avion glorieux me ramenait enfin dans mon beau pays.
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Il se pencha sur moi : "Besoin pour quoi ?" gueula-t-il...Brusquement, toutes les choses qui s'achètent, les robes, les tickets d'autobus, les légumes du marché, les savons, les journaux, les livres, les billets d'avion, les timbres, les chaussures, tout ça s'entassa sur une barque, dans ma tête. Et la barque largua les amarres. je me sentis toute vide. je me dis que j'étais là, dans une baraque rouge, à Venice, Amérique. Et qu’après tout, je n'avais peut-être plus besoin de rien.
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Bobards. Tout ça, c'était moi, hier. La vérité, c'est moi aujourd'hui. Frenchie. Née au pays de la came. Et laveuse de murs dans un centre de réhabilitation, à Venice, Amérique. Et dernière-née d'une famille nombreuse, soixante-deux petits frères ets oeurs, s'il-vous-plaît. Et moche comme tout... La vérité c'est qu'en deux semaines de chambre jaune, de plateaux, de mains masseuses, de sourires réhabilités, l'Amérique m'a fait dégueuler mon identité.
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Quelquefois, je restais clouée dans la baraque à vie. Trop angoissée pour pouvoir retourner dans le monde des gens normaux. Et j'étais là, dans le couloir. Au milieu des camés sans came. Poussant l'aspirateur pour l'éternité.
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Au fond, elle était sinistre, cette plage. Avec ces gens ensemble. Mais chacun installé sous le palmier invisible d'une petite île invisible.
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