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Citations de Marie-Madeleine Davy (207)


La connaissance de soi s’acquiert dans la nudité, attentive à refuser toute pensée susceptible d’accueillir l’égoïsme et toutes ses manifestations. Indifférent à la louange comme aux injures, le connaissant marche seul dans un désert aride. Heureux des rencontres, il ne les sollicite point ; il n’a pas à être rassuré sur l’importance de sa démarche, aucun encouragement ne lui est nécessaire. La lumière dont il entend l’appel lui suffit : le reste est bourdonnement.
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Rencontrer sur sa route des êtres doués d'une beauté intérieure apparaît comparable à une nourriture céleste.
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Marie-Madeleine Davy
La solitude.
Le voyage intérieur est un voyage de solitaire. On ne peut parler de sa démarche à personne. On avance en pleine mer, pas de trace derrière soi, pas de chemin tracé devant. J’aime profondément la solitude. O beata solitudo, o sola beatitudo, St.Bruno le Chartreux. L’homme essentiel est toujours seul. Pas de rencontre de l’Absolu sans solitude, pas de solitude sans esseulement. Seule et solitaire. La solitude se mérite, elle ne se partage pas. La solitude enseigne l’importance du silence, du secret et du mystère. Solitude bien-aimée tu changes la lumière de la lune en lumière solaire.
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La connaissance de soi est une naissance à sa propre lumière, à son propre soleil. L’homme qui se connaît est un homme vivant.
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Les mots sont des sortes de supports comparables aux barreaux des échelles, on prend appui provisoirement dessus ; il faut nécessairement les quitter. C’est au sein du silence que toute révélation s’opère ; le cliquetis des mots dans la parole ou l’écriture empêche d’entendre ; elle ne livre son secret que dans le midi du silence, alors tout possède un écho et tout germe.
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O homme,regarde-toi,
tu as en toi
le Ciel et la Terre
Hildegarde de Bingen

Pour rompre la solitude qu'il récuse,l homme s'inscrit dans des groupes,ce qui lui permet de se sentir exister grace à des échanges avec autrui.Les religions ne lui donnant plus la "sécurité spirituelle" à laquelle il s'était habitué,le voici constamment menacé par la névrose.A cette névrose il croit échapper par la violence,l'agressivité,la démesure.
Tel est le lot de l'homme appartenant à l'omnitude.Un tel homme risque de ne plus avoir conscience de sa dimension.(...)
Toutefois il est rare que l'homme,meme le plus englué dans l'extériorité,n'éprouve pas une vision fugitive d'un autre espace.
Lorsqu'il souffre,devenant ainsi plus apte à saisir la précarité de sa condition,il jette un regard vers l'infini et parfois en implore le secours,meme lorsqu'il prétend ne pas y croire.
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La beauté de la nature, le calme d’un lac, la violence d’un torrent, un pic neigeux, le désert de sable ou de pierre peuvent en partie suppléer à l’absence d’un maître ; elle déclenche la conversion du regard et son enseignement est la beauté. Par cette beauté contemplée, l’homme se trouve transporté sur un autre niveau.
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" La vocation des hommes nouveaux - dont l’ère s’annonce et a déjà commencé - sera d’être voués au " sanctuaire de l’homme intérieur ". Ces derniers mots appartiennent aux Pères du Désert de Gaza. Tout se poursuit. La nouveauté est que ce " sanctuaire " ne sera plus fréquenté par une très faible minorité choisissant le désert extérieur comme lieu d’élection, mais par un grand nombre vivant parmi la foule tout en se tenant dans le désert du dedans.
Les ermites extérieurs doivent abandonner leur famille, leur patrie, leur demeure. Les ermites intérieurs sont aussi affrontés à une séparation. Ils s’évadent de l’omnitude, de la conscience commune, des formes sclérosées, des antihumanismes et parfois de certaines formulations religieuses aliénantes.
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Marie-Madeleine Davy
A l'égard du cosmos, le méditant devient un ami. Tout lui devient fraternel : les pierres, les végétaux, les animaux, les hommes... Éveillé, le méditant éveille.
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Seule, l'intériorité rend libre. Les moines errants de l'Inde, les sannyasis, passent de grotte en grotte, de caverne en caverne, de forêt en forêt. La vraie demeure est au-dedans et l'important est donc de la construire. Le monastère extérieur s'élève par addition de pierres superposées, le monastère intérieur résulte d'un déblaiement.
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(...), la nature aura toujours été ma mère et ma nourrice. Elle m'a appris le sens du mystère et de la beauté.

Enfance
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A son sommet la philosophie est mystique. Elle plonge dans le mystère obscur par excés de lumière. Ce qui est caché se révèle. Les voiles se déchirent et les yeux voient tandis que les oreilles entendent murmurer les secrets que les autres seraient incapables d'ouir. Les sens de l'homme intérieur, c'est-à-dire du véritable philosophe, se déploient et un univers nouveau se découvre dans sa splendeur. Il convient alors de déchiffrer les signes, de traduire les symboles, de transposer au plan de la métahistoire le contenu de ce qui est intraduisible du fait de son ineffabilité. Devant les visionnaires, il s'opère des percées soudaines d'une extrême brièveté.
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L'habitant du désert intérieur est entièrement dépossédé, privé de tout avoir. Son discernement lui permet de distinguer le provisoire de la réalité. Il se dégage de ce qui appartient au passage, à l'illusoire, à la manifestation. Il sait que "l'Absolu est toujours au-delà". Il n'a plus besoin de recourir aux rites et aux formules. L'homme ainsi dépouillé se situe dans son désert intérieur. Un tel esseulement n'est pas déréliction, mais "initiation" au Mystère. L'éveil, la libération n'ont pas d'autre sens.
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L'écoute exige le silence. Il n'est plus nécessaire d'exprimer la moindre demande, tout appel se montrerait superflu. La prière consiste à laisser l'oeuvre du dedans se dérouler. Interpeller le Divin, mendier son aide, le supposerait au-dehors. Le Divin n'est plus le tout-autre, il ne se situe pas dans le lointain. Il est là, plus proche de moi-même que moi-même. Eckhart l'enseigne, le divin n'opère qu'en lui-même, tout change. L'orant comprend que l'état de prière consiste uniquement en une présence. Prier, c'est laisser l'Esprit Saint agir, vaquer en toute liberté.
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Comment naître à l'Amour ? « Si nous voulons savoir par exemple -écrira Heidegger- ce que veut dire nager, nous ne l'apprendrons jamais d'un traité sur l'art de nager. C'est le saut dans le fleuve qui nous le dira. »
Il en est de même pour aimer. Aucune lecture ne pourra nous enseigner sur ce point. Tous les discours demeureront inopérants : il faut plonger dans l'océan de l'Amour. Quand on a plongé on ne songe plus à revenir à la surface ou à cheminer sur les rives. L'homme parvient à l'amour dans la mesure où il prend conscience de sa dimension de profondeur, c'est-à-dire de son coeur.
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Le soi n’éprouve aucune soif d’existence, aucun désir de mort. Il sait que tout ce qui adhère au temps est fugace. Une telle connaissance ne provoque aucune inquiétude, car le soi est semblable au rocher, il est inébranlable.
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Solitude bien-aimée, tu ouvres les portes, tu tires les verrous, tu changes la lumière de la lune en lumière solaire. Tu rends pauvre, car les richesses éparpillent l'attention. Tu fais sauter les gonds du coffret des trésors. Tu unifies en jetant des passerelles entre le ciel entre la terre.
Solitude, tu déchires les voiles, et le regard contemple par instants l'invisible.

Solitudes et paradoxes
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La naissance dans la grotte de Bethléem est bien émouvante; combien plus émouvante encore la naissance dans la grotte du cœur. C'est dans la crèche du dedans du cœur qu'il faut aller se perdre, se cacher, s'oublier.
La vraie grotte, là où Jésus naît en nous, et, naissant en nous, nous fait devenir lui. La grotte, le sein du Père, où le Verbe naît, vient à l'être de toute éternité.
Notre joie à Noël, joies de famille, joie de la liturgie... cela est si peu auprès de la vraie joie, le joie de Jésus, s'éveillant à l'être en cette nuit de Bethléem.
La joie du Verbe divin s'éveillant à l’Être au sein du Père dans l'éternité. La grotte du cœur, ce mystère où l'Inde à pénétrer si profondément.
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Orient et Occident se trouvent à l’intérieur de l’être symbolisant l’aurore et le crépuscule. C’est en partant de son ombre, de son opacité, que l’homme à la recherche de la connaissance de soi se dirige vers sa propre réalité lumineuse, mû par le désir de la connaître et par conséquent de se connaître.
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Le saint ne fait pas d’effort, il accomplit le bien à la façon d’une abeille qui vole vers une fleur.
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