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Citations de Marie de Hennezel (539)


M. d. H.- Le danger lorsque l'on parle de sens spirituels serait de croire que certains les possèdent et d'autres non. Tout être humain, dès sa naissance, possède ces facultés d'ouverture, de présence, de contact.

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.J.-Y.L.- ... lorsque je médite, j'essaie de retrouver un écho de cet état connu pendant cette mort clinique, de retrouver cette "claire-lumière". Mais le mot "lumière" est lui-même une métaphore, car la lumière que nous connaissons est l"opposé de l'obscurité, alors qu'il s'agit là de quelque chose se situant bien au-delà du jour et de la nuit, au-delà des contraires, au-delà du binaire !

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... le seul fait de respirer calmement à c^té de quelqu'un qui souffre peut l'aider considérablement. Cela passe de souffle à souffle, de coeur à coeur, d'inconscient à inconscient. Il s'agit beaucoup plus d'une qualité d'être que d'une compétence particulière.
D'ailleurs il faut savoir qu'elle n'est pas toujours offerte par la personne qui accompagne ; c'est parfois celui qui est en train de mourir qui nous la donne; Beaucoup de mourants ont une délicatesse à notre égard que l'on n'imagine pas. Non seulement ils ne veulent pas nous montrer leur souffrance, pour ne pas nous faire souffrir, mais ils nous aident.

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... la pratique bouddhiste de Tonglen.
Autour de la personne qui souffre, on sait à quel point il est important de ne pas ajouter de nuisance. De nuisance non seulement par ses bruits ou par ses émotions, mais aussi par ses propres pensées. [...] Le mot Tonglen signifie donner et recevoir. Ce mouvement d'accueil et de don se fait dans une présence à son propre souffle.
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... la nécessité d'un travail personnel avant de s'engager dans l'accompagnement. Et il est sûr que tant que les médecins, les soignants et tous ceux qui peuvent être amenés à accompagner un être cher n'auront pas amorcé ce travail qui consiste à fréquenter ses propres peurs et ses propres blessures, à les regarder honnêtement, à oser les partager, à sentir aussi comment ils peuvent évoluer à travers elles, ils n'auront pas d'autres choix que d'établir des stratégies défensives face au mourant. On peut le comprendre, il en va de leur survie psychique ! Mais ces stratégies ne sont que des échafaudages,. On finit par s'user à les renforcer constamment, surtout quand on a conscience de l'appauvrissement tragique qu'elles entraînent sur le plan de la relation humaine.


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Qui n'aimerait entendre une parole qui lui rappelle : "Si ton coeur te condamne, si ta conscience te condamne, si ta souffrance te condamne, si ton diagnostic te condamne, il y a en toi plus grand que toi, plus aimant que toi ; il y a en toi une réalité qui te pardonne."
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Nous ne pouvons pas empêcher l'angoisse de l'autre, mais nous pouvons la contenir, et transmettre un sentiment d'être malgré tout porté. Ce qui permet peut-être de lâcher prise.
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Le mot "pitié", dans le sens déformé de l'usage moderne [...] véhicule encore l'idée que l'autre n'a pas en lui la capacité de faire face et de porter ce qui lui arrive.

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M. de H. - Personnellement, je perçois une différence très importante entre le mot "pitié", tel qu'il est employé de nos jours, et le mot "compassion". Dans la pitié il y a le mur d'une défense contre sa propre souffrance. Dans la pitié nous ne sommes pas en contact avec notre propre souffrance d'être humain Nous sommes celui qui est en bonne santé, en positon de force, face à celui qui est démuni et qui souffre... On parle de "chaleur professionnelle". Ce terme renvoie à une attitude très défensive. Il faudrait être attentif, chaleureux avec quelqu'un qui souffre, tout en demeurant celui qui domine !
Cette attitude peut très vite dériver vers quelque chose d'insupportable pour le malade, car il s'agit bien d'une forme de pitié. En revanche, si cette chaleur est ancrée dans ce qui, en nous, est touché et souffre de voir l'autre souffrir, si cette chaleur ne s'abrite pas derrière des défenses professionnelles, alors nous ne sommes pas dans la pitié.
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C'est par notre manière d'être que nous pouvons faire sentir à quelqu'un qu'il est davantage qu'il nous donne à voir. Cela n'exclut évidemment pas les paroles, mais souvent nous sommes habitués à des paroles faussement rassurantes qui sont en décalage complet avec notre manière d'être. Alors que la manière de toucher ne trompe pas. C'est le quotidien des soins qui offre l'occasion de rencontrer la personne en la touchant. Cette approche-là est proche du sacré.
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... dans l'acceptation de son impuissance et de sa pauvreté face à la mort, il y a une fécondité.
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Le monde médical se sent coupable des limites de sa technique, et fuit. Il s'agit vraiment d'une blessure narcissique, et ce narcissisme blessé est celui d'une société qui se croit toute-puissante à cause de ses "progrès".
Il y a donc bien une culpabilité : celle d'une civilisation technique qui, devant la mort, touche ses limites.

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La peur est une réalité complexe, et celle du jugement, notamment dans certains milieux chrétiens, a rendu la mort redoutable et redoutée. Mais nous avons oublié qu'au moment de la mort nous serons jugés, non par un regard de juge, mais par un regard d'enfant. Ce regard d'enfant est d'ailleurs beaucoup plus terrifiants, car il est celui de l'innocence, et, devant cette innocence, nous voyons à quel point nous n'avons pas aimé l'amour, à quel point nous n'avons pas aimé la vie...
Je crois vraiment que nous serons jugés par un regard 'enfant... mais, parce qu'il est d'une infinie miséricorde, nous ne devrions pas en avoir peur.
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La tâche d'une tradition spirituelle est de nous rappeler cette phrase souvent citée : "Si ton coeur te condamne, Dieu est plus grand que ton coeur." Elle n'est pas de nous enfermer dans la peur et la culpabilité.

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Chercher la cause revient souvent à chercher le coupable.... Et l'on ne peut pas nier qu'aujourd'hui certains discours religieux disent que la maladie est le châtiment de Dieu ! Alors comment sortir de tout cela... Car justement le rôle d'une tradition religieuse ou spirituelle n'est pas d'aggraver cette peur liée à nos mémoires et à nos pensées, pas plus que d'aggraver cette culpabilité.
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Le coma semble une sorte de mise en veilleuse, d'attente. Peut-être une façon de laisser à l'entourage le temps de se préparer, d'accepter le départ, peut-être l'attente d'une parole d'adieu, d'une permission de mourir, ou d'une ultime étreinte qui permette de lâcher son propre corps et de mourir.
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Lorsque l'attitude et la parole de ceux qui accompagnent ne viennent pas en contradiction avec ce que la personne mourante sait ou ce qu'elle pressent,, c'est à un soulagement que l'on assiste et non pas à un effondrement.


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Il y a donc deux écueils à éviter ; d'abord communiquer son propre désespoir quand l'autre a encore besoin d'espoir pour vivre, et puis s'accrocher à l'espoir quand l'autre nous fait signe qu'il n'en a plus.

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Tout le processus du mourir est d'ailleurs sous-tendu par un espoir permanent qui prend les formes les plus variés : espoir de guérison, espoir d'un miracle, puis souvent à la fin espoir d'une petite rallonge de vie.

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... celui qui s'accepte mortel depuis toujours est plus grand que la mort.

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