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Citations de Marie de Hennezel (534)


Comme je lui demande ce qu'elle [Sœur Emmanuelle] aimerait dire à tous ceux qui entrent dans le troisième âge et qui ont peur de vieillir, elle conclut d'une voix qui me frappe par sa fermeté et sa douceur :

- N'ayez pas peur ! La vieillesse, c'est comme un couronnement. J'arrive à la cime de ma vie et je regarde le monde et les autres avec une infinie tendresse. Je les ressens dans mon cœur. Cette contemplation tendre me procure une immense joie. Pour moi, c'est comme du champagne ! La joie fuse dans mon cœur !
Vous pouvez, vous aussi, donner autour de vous cette joie. On devient vieux le jour où l'on ne croit plus en l'homme et en la valeur de chacun, quel qu'il soit. Faites vôtre cette parole d'un poète musulman que j'aime tant : "Fends le cœur de l'homme et tu y trouveras un soleil !"

Mais pour cela, il faut un peu s'oublier soi-même, s'intéresser aux autres !

Il faudrait que les personnes âgées prennent conscience que c'est leur mission d'aimer. Quel que soit l'état dans lequel on vieillit, on peut regarder, sourire, tendre la main, bénir. Et cela transfigure la vie.
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La révolution narcissique, c'est celle que Woody Allen définit ainsi : "Je ne me regarde plus jamais dans la glace, car c'est désespérant, je regarde à l'intérieur de moi parce qu'à l'intérieur je suis jeune". C'est aussi valable pour les femmes (....) je me fiche pas mal de voir mon corps vieillir, me dit une amie de mon âge, je me sens bien à l'intérieur. Cette femme là cherche d'abord à être bien avec elle-même, à se faire du bien. Elle a compris que les changements de son corps n'ont rien à voir avec la force de son désir. Elle estime plus important d'être radieuse que ridée.
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Marie de Hennezel
L'être humain
ne se réduit pas
à ce que nous voyons
ou croyons voir.
Il est toujours infiniment
plus grand, plus profond
que nos jugements étroits
ne peuvent le dire.
Il n'a, enfin, jamais dit
son dernier mot,
toujours en devenir,
en puissance de s'accomplir,
capable de se transformer
à travers les crises
et les épreuves de sa vie.
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La pire solitude pour un mourrant est de ne pas pouvoir annoncer à ses proches qu'il va mourir.
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Le philosophe Robert Misrahi, comme nous le verrons plus loin, estime qu'il faudrait éduquer les personnes âgées. C'est dire à quel point il croit à la capacité d'apprendre jusqu'au bout de sa vie. Olivier de Ladoucette est du même avis. Prenons par exemple la capacité de regarder le bon côté des choses. On sait maintenant que l'optimisme prolonge la vie. Une étude américaine, conduite pendant vingt-trois années auprès de six cents personnes, a montré que celles qui avaient une attitude positive au début de l'étude ont vécu en moyenne sept ans de plus que les autres. Tout se passe comme si le corps avait besoin de signaux d'espoir pour récupérer, s'adapter et rester en forme. Olivier de Ladoucette pense que "l'optimisme peut s'apprendre, y compris tard". On peut apprendre à être positif, à regarder la vie du bon côté à soixante ans même quand on a pas acquis cette aptitude dès l'enfance. On peut apprendre à remettre en question ses pensées négatives, on peut apprendre à faire confiance à l'existence. Bien sûr, cela suppose de le vouloir et de chercher de l'aide.
Il existe toutes sortes de méthodes pour développer une pensée positive et changer ses comportements. On connait la méthode Coué, la visualisation positive, les techniques de l'hypnose, les techniques de programmation neurolinguistiques, dites PNL. En psychologie comportementale des protocoles d'entraînement à l'optimisme ont fait leurs preuves et des thérapies qui développent la "sécurité de base" des personnes leur permettent progressivement de s'appuyer sur leurs ressources internes (c'est, notamment le cas de l'haptonomie)
Mais toutes ces stratégies, toutes ces clés pour une vieillesse réussie ne sont efficaces que si l'on accepte de vieillir, donc de se transformer
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Les médecins ne sont partisans de la vérité. Ils se contentent d'informer les familles qui se voient par là même condamnées au secret. Les infirmières aussi subissent la même condamnation. Quel inconfort de devoir soigner des mala des qui vous lancent des regards anxieux et interrogateurs, et voius demandent pourquoi celà ne va pas mieux! Coincées entre l'angoisse des malades et la lâcheté des médecins, elles n'ont pas les moyens d'accompager leurs patients et rentrent souvent chez elles avec le sentiment de ne pas avoir été humainement à la hauteur de la situation.
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Montrer le vieillesse, c'est montrer des personnes âgées qui sont habitées d'expériences et d'émotions. Il y a toute une profondeur de vie sur leur visage. On y lit leur vie affective, leur solitude, leur fatigue, mais aussi leur sérénité, leurs élans, leurs désirs. Car les désirs sont toujours là. Simplement, ils se sont transformés. La tendresse a pris le relais de la séduction.
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Mais on peut aussi vieillir avec intelligence, accepter ce que l'on ne peut pas changer, et se tourner vers tout ce qui reste à découvrir.
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Marie de Hennezel
L'être humain ne se réduit pas à ce que nous voyons ou croyons voir. Il est toujours infiniment plus grand, plus profond, que nos jugements étroits ne peuvent le dire. Il n'a enfin, jamais dit son dernier mot, toujours en devenir, en puissance de s'accomplir, capable de se transformer à travers les crises et les épreuves de sa vie.
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C'est le regard de l'autre qui me constitue
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Je ne peux conformer ma vie à un modèle, ni ne pourrai jamais constituer un modèle pour qui se ce soit, mais il est tout à fait certain en revanche que je dirigerai ma vie selon ce que je suis, advienne que pourra.... Je ne défend aucun principe, mais quelque chose de bien plus merveilleux-quelque chose qui est en nous, qui brûle du feu de la vie, qui exulte et cherche à s'échapper (Lou Andréas Salomé, lettre à Gillot) Cette citation, je la gardais vivante en moi. Elle était mon axe, ma force, ma liberté.(p15))
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Meurt-on comme on a vécu ? Mon ami veut savoir ce que j'en pense. Je n'ai pas de réponse. J'ai vu des personnes qui se disaient croyantes perdre la foi au seuil de la mort, et d'autres qui ne l'avait pas la trouver.

(p 226)
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Je comprends maintenant qu'on ne peut pas faire l'économie d'un travail de deuil. Ce que l'on met de côté se réveille plus tard, à l'occasion d'un autre deuil, ou d'une date anniversaire.
Je sais maintenant, parce que je suis en train de le vivre, à quel point les endeuillés sont seuls. Trouvent-ils à leur côté des humains capables de leur faire exprimer la tristesse ou la colère dans laquelle les plonge la mort d'un être cher, surtout quand elle est brutale? Trouvent-ils une oreille prête à recevoir tout ce qui aimerait se dire à celui qui n'est plus là pour entendre? Je sais depuis longtemps que tout ce qui n'est pas réglé avec un proche avant sa mort doit l'être après, sous peine d'être entravé par un deuil non résolu. J'ai souvent, moi-même encouragé les autres à construire un dialogue intérieur avec le disparu, à parler au mort.
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Comment devenir des porte-bonheur et non des poisons pour notre entourage?
Vous l''avez deviné, le fil rouge qui guidera notre exploration, c'est la conviction que quelque chose en nous ne vieillit pas. Le l'appellerai le COEUR; Non pas l'organe, qui lui vieillit bien sûr, MAIS la capacité d'aimer et de désirer.. Cette force inextricable, incompréhensible, qui tient l'être humain en vie, et que Spinoza a baptisé "conatus", l'intentionnalité vitale.
C'est le COEUR qui peut nous aider à dépasser nos peurs et nous soutenir au milieu des pires épreuves de la vieillesse.
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La tradition juive insiste sur le fait que la présence au monde d'un disparu reste solidement accrochée à nos vies grâce aux mots. Ainsi en témoigne la magnifique prière des morts qu'est le Kaddish, qui dit: "Puisse son âme être tissée au fil de nos vies."
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Un jour, ceux que nous aimons passent de l'autre côté des choses. Ils quittent leur corps visible pour entrer dans l'invisible. Les proches pleurent, mais, dans leur "jardin secret", la relation aux morts reste vivante. Comme si ces derniers étaient seulement passés de l'autre côté d'un miroir.
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La seule chose qui doit guider l'accompagnement, c'est l'écoute et la présence. Même quand la mort est statistiquement prévisible, il reste une parte d'imprévisible.
J'ai remarqué que la présence physique, tactile, rassure. Le mourant ne pose plus la question du temps qui reste. Ce qui compte, c'est la relation qu'il a encore avec une personne qui lui est chère. (p. 88)
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N'est-ce pas cela la compassion ? Se mettre à la place de l'autre - tout en sachant qu'on n'y est pas - n'est pas s’identifier à l'autre, c'est prendre le recul nécessaire pour évaluer les choses : si nous étions à cette place-là, comment aimerions-nous être aidés ?
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La tristesse est bien plus redoutable que la vieillesse et la mort.
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Méditer tôt sur sa finitude au lieu de se figer en tremblant dans le déni a deux avantages. D'abord apaiser les peurs en les verbalisant, ensuite inciter à aimer la vie et à la respecter.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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