Citations de Marion Zimmer Bradley (525)
Si la stupidité était un crime, la moitié de la population serait pendue à tous les carrefours.
Et si je me marie jamais (…) je voudrais que ce soit avec un homme qui me voudrait comme je suis et pas comme une poupée peinte qu'il appellerait sa femme sans jamais réfléchir à ce qu'elle est ! Et je voudrais épouser un homme qui ne trouverait pas sa virilité menacée si sa femme sait monter à cheval et dresser un faucon ! Mais j'aimerais encore mieux ne pas me marier du tout, ou du moins, pas tout de suite. J'ai envie de voyager, de voir le monde, de faire des choses...
-Comment deux espèces intelligentes peuvent-elles survivre sur une même planète ? Est-ce que cela n'implique pas invariablement une guerre à mort pour obtenir la prédominance ?
-Non, s'il plait à Dieu, répondit Frazer. Après tout, il y a eu quatre espèces intelligentes sur la Terre pendant longtemps. L'homme...le dauphin, la baleine et l'éléphant aussi, probablement. Il s'est seulement trouvé que nous étions la seule espèce technologique.
Un bon roi ne peut pas être un bon soldat, ni un bon homme d’État - il doit se contenter de trouver les meilleurs soldats et les meilleurs hommes d’État, accepter leurs conseils, et se satisfaire de n'être qu'un symbole visible de son règne.
[Le Loup des Kilghard]
Traditionnellement, la guerre se faisait en été. En hiver tout le monde restait au coin du feu, sauf les fous et les désespérés. Une campagne d'hiver comportait certains dangers supplémentaires. Les hommes pouvaient dire, et avec une certaine justesse, qu'on leur demandait actuellement des choses injustes et inhabituelles, car chevaucher dans une tempête de neige qui pouvait tourner au blizzard n'était certes pas habituel et, par conséquent, le roi n'avait pas le droit de l'exiger d'eux.
[Le Loup des Kilghard]
Les gardes du corps du chancelier le rejoignirent à la porte. On aurait pu croire que, pour développer leur musculature, ces deux costauds blonds pratiquaient régulièrement le lancer de bestiaux. Cependant, s'ils étaient pourvus de beaux muscles, ils manquaient singulièrement de cervelle. (…) Si on leur disait d'amener de la lumière, à chaque fois ils prenaient un candélabre et, pour allumer les bougies, le tenait au-dessus du feu, avec le résultat déplorable que l'on sait.
« Fort comme un taureau, stupide comme un bœuf, attelé à la charrue quand le cheval mourra. »
(dixit Shelyra)
Un lendemain de fête, tout ivrogne devient philosophe.
Un âne peut aller à l'école pendant cent ans, il n'apprendra qu'à braire plus fort.
Si la malchance était un fromage, les crémières chercheraient du travail.
Les paroles blessantes ne le sont que pour l'esprit.
Où irait-on si les scientifiques ne posaient pas les questions que personne n'ose formuler ?
Qui donne ce qu'il a de meilleur est l'égal d'un roi, son meilleur ne fût-il que la moitié d'une botte de foin.
Tout être humain a besoin de croire en la bonté d'une puissance qui l'a crée, quel que soit le nom qu'il lui donne, et en un édifice religieux ou moral. Mais je ne pense pas que nous ayons besoin des sacrements ou des clergés d'un monde qui n'est plus qu'un souvenir et ne sera même pas cela pour nos enfants et les enfants de nos enfants. Une éthique, oui. L'art, oui. La musique, les métiers manuels, la connaissance, l'humanisme... oui. Mais pas de rites qui se réduiraient rapidement à des superstitions. Et certainement pas de code social, ni de règles de conduite purement arbitraires, n'ayant rien à voir avec la société qui est la notre maintenant.
Une histoire véridique n'existe pas. La vérité a plusieurs visages. (...) elle dépend de notre volonté, de nos pensées, du but vers lequel nous tendons, de celui où l'on finit par arriver.
— Il a dû se produire un désastre inconcevable, dit Brian. Par rapport au monde que le Starward a laissé derrière lui, leur niveau culturel retarde de milliers d'années ! Même Terre II est plus civilisée qu'ils ne semblent l'être. Cuisiner sur un feu de bois, et ces minuscules villages, et ces cités vides...
— Oh, je ne sais pas, murmura Ellie de façon inattendue. Selon quels critères mesure-t-on le degré d'évolution d'une civilisation ? Il est possible qu'ils aient progressé d'une manière qui nous échappe non ?
[...] vous connaissez les femmes, répondit Guenièvre avec grande tristesse. Celles qui ont des enfants s'estiment supérieures à celles qui n'en ont pas, et l'épouse du dernier des manants en train
d'accoucher n'éprouve que mépris à l'égard de la reine incapable de donner un héritier à son roi...
"Mon enfant, vous devez vous rappeler que cette terre appartient à tous ces habitants, quels que soient leurs dieux. Nous combattons, tous ensemble, contre les Saxons, non parce qu'ils n'adorent pas nos divinités, mais parce qu'ils veulent bruler nos foyers, dévaster nos champs, s'approprier nos biens. Nous nous battons pour défendre la paix sur cette terre, chrétiens et païens unis dans une même volonté. C'est la raison, la seule, pour laquelle tant d'hommes sont venus rejoindre Arthur. Préféreriez-vous donc voir un tyran enchaîner nos âmes et les offrir à son seul Dieu ?... Non ! Cela, les Césars eux-mêmes n'ont jamais osé le faire."
- Je ne vous laisserai pas me ridiculiser !
- Ma chère amie, répliqua Beauté qui, visiblement, s’amusait bien, je n’ai pas besoin de m’y atteler. Vous faites cela si bien vous-même.
(…) la meilleure manière d’éviter une désillusion, c’était d’essayer de rendre l’illusion la plus réelle possible.
L'une des questions qu'on pose ad nauseam aux écrivains, c'est : "Où trouvez-vous vos idées ?"
Quand j'y réponds, j'ai tendance à être brusque et laconique : comme si les "idées" étaient une infestation grossière, étrangère à l'univers de celui qui pose la question, comme si être capable d'avoir des "idées" était quelque chose d'inhabituel ! Alors que je ne peux quant à moi imaginer une vie dépourvue d'idées. Chaque heure du jour m'amène plus d'idées que je ne pourrais jamais en utiliser dans une seule existence.
De façon plus rationnelle, je sais que la personne qui me demande cela cherche simplement, sans pouvoir formuler correctement sa curiosité, à comprendre un processus créatif qui lui est inconnu. Eh bien, lorsqu'il s'agit de savoir d'où m'est venue l'idée d'un livre comme La Chute d'Atlantis, je peux répondre que je n'en ai pas la moindre idée.
D'où viennent les rêves, en vérité ?