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Citations de Markus Zusak (903)


Vous allez me dire que cela n'allait pas mal pour Liesel Meminger. Par rapport à Max Vandenburg, oui. Évidemment, son frère était pratiquement mort dans ses bras. Évidemment, sa mère l'avait abandonnée.
Mais il n'y avait rien de pire que d'être juif.
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-Journal de la Mort : Les Parisiens-

L’été arriva.

Pour la voleuse de livres, la vie se déroulait gentiment.

Pour moi, le ciel était couleur Juifs.

Quand leurs corps s’étaient en vain rués sur la porte pour trouver une issue, leurs âmes s’élevaient. Quand leurs ongles avaient griffé le bois et parfois même y étaient restés plantés par la force du désespoir, leurs âmes venaient vers moi, je les accueillais dans mes bras et nous quittions ces douches par le toit pour gagner l’immensité de l’éternité. Je n’arrêtais pas. Minute après minute. Douche après douche.

Je n’oublierai jamais le premier jour à Auschwitz, ni la première fois à Mauthausen. A Mauthausen, au fil du temps, je les ai aussi recueillis au bas de cette grande falaise, quand les âmes s’échappaient avec tant de mal. Il y avait des corps brisés et des cœurs tendres arrêtés.
Pourtant, c’était mieux que les gaz. J’en ai saisi certains avant la fin de leur chute. Je vous ai sauvés, pensais-je en tenant leur âme à mi-chemin, tandis que le reste de leur personne – leur enveloppe charnelle – allait s’écraser au sol. Tous étaient légers comme des coquilles de noix vides. Là-bas, il y avait un ciel de fumée.

Je frissonne à ce souvenir, tandis que j’essaie de m’en abstraire.

Je souffle dans mes mains pour les réchauffer.

Mais comment ne seraient-elle pas glacées quand les âmes frissonnent encore ?

Dieu !

Quand j’y pense, c’est toujours le nom qui me vient.

Dieu !

Deux fois.

Je prononce Son nom dans une vaine tentative pour comprendre. « mais ton rôle n’est pas de comprendre. ». C’est moi qui fais la réponse, car Dieu ne dit jamais rien. Vous croyez être la seule personne à qui Il ne répond pas ? « Ton rôle est de... » Là-dessus, j’arrête de m’écouter, parce que, pour parler franchement, ça me fatigue. Quand je me mets à réfléchir de la sorte, c’est l’épuisement garanti et je ne peux pas me le permettre. Je dois à tout prix continuer car, pour la grande majorité des gens, la mort n’attend pas et, si elle attend, ce n’est généralement pas longtemps.

Le 23 juin 1942, un groupe de Juifs français se trouvaient dans une prison allemande en territoire polonais. Le premier que j’ai emporté était près de la porte, l’esprit cherchant à s’évader, puis réduit à tourner en rond et à ralentir, à ralentir...
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----------------------------REMARQUE------------------------
Deux gardes dans un train.
Deux fossoyeurs.
Quand il le fallut, l'un d'eux prit les choses en main.
L'autre fit ce qu'on lui demandait.
Mais que se passe-t-il si l'autre n'est pas qu'un ?
p31
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Le jour était gris, la couleur de l'Europe.
Des rideaux de pluie étaient tirés autour de la voiture.
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J'aurai aimé lui expliquer que je ne cesse de surestimer et de sous-estimer l'espèce humaine, et qu'il est rare que je l'estime tout simplement.
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Markus Zusak
Peut-on voler le bonheur? Ou est ce une supercherie de plus?

"La Voleuse de livres" (2005)
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"Une Ultime note de votre narratrice:
Je suis hantée par les humains"
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Comme beaucoup de malheurs, cela commença avec l'apparence du bonheur.
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Les humains aiment bien le spectacle d'une petite destruction, me semble-t-il. Ils commencent par les châteaux de sable et les châteaux de cartes et ils vont de plus en plus loin. Ils sont particulièrement doués pour ça.
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S'ils le tuaient ce soir, au moins mourrait-il vivant.
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"J'ai aimé les mots et je les ai détestés,
Et j'espère en avoir fait bon usage."
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Je m'étonnerai toujours de ce que les humains sont capables, même quand les larmes les aveuglent et qu'en titubant et en toussant, ils continuent à avancer, à chercher et à trouver.
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" Désormais, je ne veux plus espérer. Je ne veux plus prier pour que Max soit sain et sauf. Ni Alex Steiner.
Parce que le monde ne les mérite pas. "
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Le mystère m'ennuie. Il m'assomme. Je sais ce qui se passe, et du coup vous aussi. Non, ce qui m'agace, me trouble, m'intéresse et me stupéfie, ce sont les intrigues qui nous y conduisent.
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Maintenant, ils vont venir. Ils vont venir.
Oh, Seigneur !
Il se tourna vers Liesel et ferma les yeux.
«Tu es blessé, Papa?»
Il répondit par des questions.
«Mais à quoi ai-je pensé ?»
Il ouvrit les yeux. Sa salopette était froissée. Il avait du sang et de la peinture sur les mains. (...)
«Oh Seigneur, Liesel, qu'est-ce que j'ai fait?»


Oui.
Je ne peux qu'être d'accord.
Qu'avait fait Papa ?
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Force est de constater que les agonisants posent toujours des questions dont ils connaissent les réponses. Peut-être est-ce pour mourir en ayant raison.
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Je ne voulais surtout pas regarder le visage abandonné de mon adolescente. Une jolie jeune fille. Elle avait désormais toute la mort devant elle.
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De temps à autre, le regard de l'un de ces hommes ou de ces femmes — non, ils n'étaient pas considérés comme des hommes ou comme des femmes, c'étaient des Juifs — croisait celui de Liesel dans la foule. Il exprimait la défaite et la voleuse de livres ne pouvait rien faire, sinon leur rendre ce regard durant un long, un inguérissable moment, avant qu'ils ne disparaissent à ses yeux. Elle espérait seulement qu'ils liraient sur son visage à quel point le chagrin qu'elle éprouvait était profond, et sincère.
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Quand le train entra dans la Bahnhof de Munich, les passagers en sortirent comme d'un paquet éventré. Il y avait là toutes sortes de gens mais, parmi eux, on reconnaissait tout particulièrement les pauvres. Ceux qui n'ont rien ne cessent de se déplacer, comme si leur sort pouvait être meilleur ailleurs. Ils préfèrent ignorer qu'au terme du voyage ils vont retrouver sous une nouvelle forme le vieux problème, ce membre de la famille qu'on redoute d'embrasser.
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Parfois je me dis que mon papa est un accordéon. Quand il respire et me regarde en souriant, j'entends les notes
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