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Critiques de Martin Blasco (30)
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La noirceur des couleurs

En 1885, en vue d'un projet expérimental autour du comportement, un « scientifique » enlève cinq bébés en Argentine. Ces cinq bébés issus de familles immigrées vont être « élevés » de cinq façons différentes. Plus de vingt ans plus tard, un journaliste voit sonner à sa porte une des jeunes filles (devenue femme) qui avait été enlevé et dont on n'avait aucune nouvelle depuis. Prise d'amnésie, la jeune fille souhaite qu'Alejandro enquête et l'aide à retrouver la mémoire.



Derrière cette couverture très sobre et peu attirante se cache une petite pépite de la littérature jeunesse. Comme on s'en doute en découvrant le résumé, La noirceur des couleurs est un roman particulièrement sombre et malsain. L'intrigue est vraiment prenante et on est obnubilé que par une idée : comprendre l'histoire et découvrir le final qui ne peut qu'être exceptionnel (et il l'est, en plus d'être logique). Le roman est particulièrement court (ce qui est aussi son seul défaut) et se lit à vitesse folle tant il tient en haleine et enchaîne les révélations.



Bref, je ne souhaite pas trop en dire tant c'est un roman qui demande d'être découvert par soi-même. La Noirceur des couleurs mérite vraiment le détour et offre une lecture haletante.
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La noirceur des couleurs

« Quel est mon projet ? Quel est l'objectif que je poursuis avec cette expérimentation ? La réponse est ce que désire tout homme qui se respecte, le seul objectif sensé que l'on peut se fixer dans la vie : changer le monde. Ces murs verront grandir l'humanité de demain. Le XXème siècle approche et je vais façonner de mes mains les hommes qui le peupleront. » Journal de J.F. Andrew, 15 mai 1885



Le 5 avril 1885, cinq enfants âgés d'environ un an, disparaissent de leur foyer au milieu de la nuit.

Cinq enfants, cinq couleurs : noir, azur, vert, marron et blanc. Des enfants que le Dr Andrew, qui voit dans la normalité, notre pire ennemi, va façonner à sa manière; ils vont devenir ses "rats" de laboratoire et chacun des ses enfants bénéficiera d'une éducation bien spécifique. À ses yeux, un projet grandiose, extraordinaire; il se voit comme le créateur d'une oeuvre révolutionnaire, hors du commun. Aux miens, une oeuvre cruelle et diabolique !



En refermant ce livre, on se pose nécessairement la question de l'éthique dans la science. L'éthique est-elle extérieure à la science ? Peut-on tout faire au nom de la science et du progrès ? Quelles sont les limites à ne pas dépasser ?



Très bien écrit/traduit, un scénario bien ficelé, un roman noir haut en couleurs. Et quand un petit génie, un "chien", une mystique et un assassin se rencontrent, c'est un dénouement exceptionnel, riche en surprises qui clôture cette sombre histoire. L'âme humaine ne se dompte pas, et in fine, impose sa propre expression.



Un roman jeunesse surprenant. Une ambiance étrange, empreinte à la fois de cruauté et de tendresse. Un excellent moment de lecture que je recommande vivement aux amateurs de roman noir.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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La noirceur des couleurs

Ce roman jeunesse cruel et noir est très addictif. L’alternance entre le présent et les extraits du glaçant journal d’expérience du Dr Andrew, 25 ans auparavant, tient le lecteur en haleine dès le départ. Il n’a de cesse de découvrir ce qui se trame derrière les premières informations qu’il lit, malsaines et bouleversantes. Ce changement de point de vue rythme l’histoire grâce à de courts chapitres où l’auteur sème çà et là des indices dont le dénouement fera état.



On est vite immergé dans l’ambiance du récit qui balance entre horreur et thriller. Un bon lecteur aura compris à la moitié du livre, une partie du mystère. Un lecteur moyen devra poursuivre sa route encore un peu. Et c’est, selon moi, un des intérêts de ce roman. Il peut être lu par tous les adolescents quel que soit leur niveau de lecture.



Un autre intérêt est le cadre spatio-temporel qui nous dépeint l’Argentine de la fin du 19e siècle. Ce pays méconnu des adolescents, en dehors de son équipe de foot, et son histoire leur donneront à voir une autre réalité que la leur. Tout au long du livre, l’auteur fait référence implicitement au passé glorieux de ce pays, aux réfugiés nazis de l’après-guerre et aux enfants disparus lors de la dictature militaire.



Enfin, ce récit pose une question existentielle : jusqu’où la science peut-elle aller sans dépasser les normes ? Le progrès excuse-t-il tout ?



Très bien traduit, le récit dégage une ambiance particulière, oscillant entre douceur et horreur. De quoi ravir les adolescents. Ce roman glaçant et bouleversant permettra bien des développements et des débats éthiques après sa lecture. A découvrir au plus vite.
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La noirceur des couleurs

Glaçant ce roman. Et pourquoi pas piquant de réalisme même!

Littérature totalement addictive, notre ado reste indécollable de son fauteuil pour une poignée d'heures, plaquée par les twist, frissonnante devant la crédibilité de l'intrigue, bref : tout ce qu'elle aime suffisamment pour nous le fourrer entre les mains avec impatience dès qu'elle le termine!

Effectivement ce roman est très bien fait pour les ado (du collège). Les scènes se suivent à en perdre haleine, beaucoup de questions nous envahissent, les réponses données tiennent la route. C'est pas pour les gamins!



Les évènements et personnages sont libres d'évoluer sans que le lecteur n'ait le temps de se poser trop de questions, et notre héros, le journaliste, est bien libre d'évoluer dans tout cette noirceur sans nous rendre de compte. L'intrigue a volontairement évincé des contraintes réelles pour mener à bien son effet, mais c'est obligé pour que la magie opère dans cette centaine de pages : pas de policiers, pas de familles trop impliquées, pas de détails trop embarrassants pour comprendre les actes qui découlent les uns des autres.



Indéniablement, la recette est cuite à point!
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La noirceur des couleurs

Ce n'est plus un secret pour personne : j'aime énormément L'école des loisirs. Pas uniquement parce que ce sont les albums et petits romans de cette maison d'édition qui m'ont donné le gout de la lecture, mais aussi parce que leurs ouvrages sont toujours de grande qualité et qu'ils éditent un peu de tout - du contemporain, de la dystopie, du thriller, de l'atypique … C'est donc très enthousiaste que je me suis plongée dans La noirceur des couleurs, un thriller dont le résumé m'intriguait énormément : quelle est donc l'expérience menée sur ces cinq enfants disparus ? comment et pourquoi ce journaliste se retrouve-t-il mêlé à cela ? et surtout, c'est quoi cette histoire de couleurs ? Autant vous dire que ce roman, pas bien gros, n'a pas fait long feu … malgré mon manque de temps chronique, j'ai réussi à le dévorer en deux petits jours à peine !

1885. Cinq bébés, de cinq nationalités différentes, disparaissent mystérieusement la même nuit. 1910. Trois d'entre eux réapparaissent tout aussi mystérieusement, sans le moindre souvenir de ces vingt-cinq dernières années. Alejandro, journaliste, est engagé par le père d'Amira pour découvrir ce qui est arrivé à la jeune fille durant son absence. Aidé dans ses recherches par un talentueux mais fantasque hypnotiseur, Alejandro se lance à corps perdu dans cette enquête … Sans se douter un seul instant que les découvertes qu'il fera au cours de son investigation pourraient bouleverser son existence toute entière …

Je dois bien l'admettre, j'ai eu quelques difficultés à me plonger dans l'histoire : le début me semblait plat, futile, inutile. Ce n'est qu'arrivée au dernier chapitre que j'ai compris l'intérêt de cette longue et lente introduction, de ce « passage à vide » qui a failli me décourager à poursuivre ma lecture. Je ne suis définitivement pas douée pour repérer les indices semés ci et là par les auteurs de thriller : je me suis laissée surprendre du début à la fin, contrairement à d'autres collègues blogueurs qui regrettaient vivement la prévisibilité du dénouement ! Et même si c'est parfois un peu frustrant de se faire ainsi mener par le bout du nez, cela est finalement la preuve que l'auteur a bien fait son travail : j'avais tellement envie de savoir le fin mot de l'histoire, que je n'ai pas été capable de deviner par avance, que je dévorais pages après pages, chapitres après chapitres, afin de comprendre ce qui s'était passé … et ce qui était en train de se passer.

Car c'est bien là la grande particularité de ce roman : deux histoires nous sont contées simultanément et parallèlement. D'un côté, nous avons la narration « traditionnelle », qui suit Alejandro dans sa quête de vérité. Et de l'autre, nous avons le journal intime du docteur Andrew, à l'origine de l'enlèvement des enfants, qui nous explique son grand projet et l'avancement de cette expérimentation. J'ai énormément apprécié cette alternance de points de vue, qui a fait naitre en moi de nombreuses interrogations. Plus le récit avançait, plus je me demandais comment ces deux histoires, séparées de plus de vingt ans, allaient finir par s'entremêler, comment le passé allait-il rejoindre le présent. Alejandro découvrira-t-il la sinistre réalité qui se cache derrière ces longues disparitions ? Mais plus encore, ma curiosité se portait sur l'évolution de la situation : après avoir appris les horreurs subies par ces enfants au nom de la science, comment réagira-t-il ? L'histoire allait-elle s'arrêter une fois la vérité mise en lumière, ou bien les résultats de cette terrible enquête allaient-ils entrainer de nouveaux rebondissements ?

Ma crainte était là : que l'auteur se contente d'amener le personnage principal jusqu'à la connaissance, et s'arrête là. Fort heureusement, cette crainte s'est révélée infondée : les révélations finales, qui je le répète m'ont laissée bouche-bée tellement je ne m'attendais pas à cela (alors que, rétrospectivement, je me rend compte que j'aurai du m'en douter, les indices étaient suffisamment éloquents … c'est juste que l'auteur a réussi son pari avec moi : il voulait nous faire oublier un personnage, et je l'ai effectivement oublié, ce qui a causé ma perte), ouvrent la voie aux conséquences de cette découverte. Il y a du sang, des larmes, de la haine, de l'incompréhension, il y a de la vengeance, de la violence, de l'émotion. Et puis, il y a le retour à une vie « normale », une existence bouleversée par les répercussions de cette enquête, mais une vie qui reprend progressivement son cours … Je dois d'ailleurs avouer être restée quelque peu sur ma faim : j'aurai vraiment aimé une vraie conclusion qui nous dise clairement ce que sont devenus tous les personnages, au lieu de ce grand flou qui est tout sauf artistique. Cette fin n'en est pas une : alors que ce livre est censé être un one-shot, tout n'est pas réellement résolu, l'esprit du lecteur est encore en questionnement, et c'est fort dommage !

Malgré ce petit bémol final, j'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de la noirceur des couleurs, titre très bien trouvé au passage. Ce livre, très bien écrit, est à la fois une enquête policière et la porte ouverte à un questionnement éthique : jusqu'où la science peut-elle et doit-elle aller ? peut-on tout accepter au nom de la science ? suffit-il d'avoir l'intention d'agir pour le mieux pour être dédouané de toute culpabilité ? A côté de ces interrogations, une autre question, plus sociologique, s'impose également : sommes-nous le fruit de notre nature humaine, ou bien de notre éducation ? Pour tout dire, j'ai ressorti mes cours de sociologie de terminale afin de replonger un peu dans cette grande thématique qui oppose nature et culture ! En bref, un roman très intéressant, surprenant et captivant, que je conseille à tous ceux qui ont le coeur bien accroché, car certains passages sont à la limite du gore …
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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La noirceur des couleurs

Tout d'abord, merci Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique.

En lisant le résumé, j'ai tout de suite été attirée par le côté noir du roman (et par les enlèvements de bébés ! ^^)

En bref, 5 enfants de 5 nationalités différentes ont été enlevés à la fin du 19ème siècle dans le but d'en faire des sujets d'expérience complètement déshumanisés et coupés du monde. Un quart de siècle plus tard, ces enfants vont réapparaître, et Alejandro, journaliste, devra élucider leur mystère.

Même si l'on comprend assez vite où l'auteur veut nous emmener, j'ai trouvé cette lecture très bien rythmée. Les chapitres sont courts, et on alterne entre le récit actuel et des fragments du journal de bord du savant fou à l'origine de ce kidnapping scientifique. Le fait de comprendre assez vite le dénouement de l'histoire ne m'a pas dérangée plus que ça car j'ai gardé en tête que ce roman s'adresse avant tout à des ados, et qu'il est inutile de les perdre dans des descriptions et des analyses qui risqueraient de leur donner envie de stopper leur lecture. Même si, moi, à titre personnel, j'aurais aimé un peu plus de profondeur dans les personnages, et un plongeon un peu plus caractérisé dans l'Argentine de cette époque.

De plus, il est dommage que certaines questions soient oubliées ou simplement survolées : Comment l'idée même de cette expérience est venue à l'esprit du Dr J.F Andrew ? Comment les enfants ont-ils ressenti l'expérience sur le moment ? Comment Blanc (les 5 enfants ont été renommés par des noms de couleurs) en est-il arrivé là ? Comment a-t-il vécu son expérience, si différente de celle des autres ?

Toutes les réponses à ces questions auraient pu être abordées et approfondies afin de créer... un super thriller pour adulte !
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La noirceur des couleurs

L'histoire se déroule à Buenos Aires sur 2 périodes entre 1885 et 1910. Elle est narrée en alternance par le biais du journal intime de J.F. Andrews, un pseudo scientifique, et au travers de l'enquête menée par Alejandro Berg, journaliste pour le quotidien La Prensa. Ce dernier est contacté par la famille Annuar, dont la fille disparue 25 ans auparavant en même temps que quatre autres bébés (issus de familles immigrées d'origines différentes)vient de réapparaître, totalement amnésique. On le charge d'enquêter sur ces disparitions, et il établit rapidement un lien privilégié avec la belle Amira. Ayant fait connaissance avec Maximo Landore, un hypnotiseur, il tente de faire remonter les souvenir d'Amira avec son aide. Dans le même temps, il découvre que deux au moins des autres disparus ont refait surface, souffrant également de séquelles diverses. Le lecteur fait assez rapidement le lien entre les « expériences » de J. F. Andrews sur 5 enfants auxquels il a donné des noms de couleurs selon le traitement qu'il réserve à chacun d'eux, et les découvertes d'Alejandro. Le tout se déroule sur fond de crise à propos des immigrés dans le pays (ce qui n'est pas sans éveiller des échos dans l'esprit des lecteurs européens).

Ce que j'en ai pensé : le sujet est prometteur, l'expérimentation sur des enfants par une espèce de savant fou, la manipulation mentale sont des thèmes accrocheurs et je suis lancée avec enthousiasme dans la lecture de ce roman. J'ai apprécié la technique de la narration alternée, entre 2 époques et 2 personnages. Côté positif également, le lecteur découvre le contexte politique et sociologique de l'Argentine au début du XXè siècle, au moment des 100 ans de sa république, du moins certaines de ses facettes. On ne sait pas forcément que des migrants français (entre autres) ont été mal accueillis lorsqu'ils sont arrivés dans ce pays et perçus comme des indésirables. L'aspect psychologique : comment peut-on modifier et influencer une personnalité par l'éducation donnée à un enfant et la façon dont le traite, est intéressant aussi. Par contre, l'histoire est vraiment cousue de fil blanc, et plus on approche de la conclusion plus on a du mal à y croire. De plus, un lecteur un peu familier du genre risque de deviner assez rapidement vers quoi l'auteur veut l'amener.

Conclusion : un peu déçue, mais je pense que ce roman peut plaire à des lecteurs pas trop exigeants, à la recherche de romans vite lus mais avec un sujet original. Je le recommanderais à partir de la 4ème, tant pour des garçons que des filles. Ce peut être un point de départ pour discuter de la condition des immigrés par exemple, ou de l'influence de l'acquis sur l'inné...

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La noirceur des couleurs

La Noirceur des couleurs est un roman sombre et glaçant dans lequel un journaliste découvre une expérience scientifique diabolique. Une histoire intense, horrifique, qui nous tient en haleine grâce à une alternance entre le récit de l'enquête et le journal intime du savant fou. Pour tous les amateurs de thrillers sombres.
Lien : http://www.lirado.fr/noirceu..
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La noirceur des couleurs

Dans la nuit du 5 avril 1885, cinq bébés d’un an sont enlevés au sein même de leurs foyers dans les conventillos de Buenos Aeres. Leurs parents ne se connaissent pas mais ont tous un point commun : ils sont récemment arrivés en Argentine, après avoir fui leurs pays respectifs. Damien est d’origine française, Dimitri venu de Russie, Dante arrivé d’Italie, José d’Espagne et Amira d’un pays arabe.



1910, Buenos Aeres s’apprête à fêter le centenaire de la république d’Argentine. Le pays est en liesse et Alejandro Berg partage cet enthousiasme populaire. Journaliste pour le quotidien La Pensa, il reçoit la visite de Omar Annuar qui lui révèle l’affaire des bébés disparus.



Sa fille, Amira, fait partie des bébés enlevés mais elle est apparue il y a une quinzaine de jours devant sa porte et Omar souhaiterait savoir ce qu’il est advenu de sa fille pendant ce laps de temps.



Alejandro, après avoir rencontré la jeune femme, accepte et décide d’aller à la rencontre des autres familles. C’est alors qu’il apprend que Dimitri et Damien sont eux aussi de retour depuis une quinzaine de jours…



Lorsque j’ai pris connaissance des nouveautés de l’Ecole des Loisirs en cette rentrée, c’est sans aucun doute La noirceur des couleurs qui me tentait le plus. Vous connaissez mon goût pour les thrillers historiques, j’étais forcément curieuse de découvrir celui-ci destiné aux 14 ans et plus, se passant en Argentine au moment de son centenaire.



Je crois que c’est la première fois que je lis un auteur argentin et je ressors de ma lecture plutôt enthousiaste même si j’ai quelques bémols. J’ai trouvé ce thriller pour adolescents bien construit avec un suspens qui montre crescendo au fur et à mesure même si j’avoue avoir été déçue par la conclusion de ce roman, qui m’a laissé sur ma faim, d’autant que j’ai découvert assez vite le fin mot de l’histoire.



Martin Blasco met en scène un journaliste qui, sous le charme de la belle et étrange Amira, enquête sur la disparition de ces bébés et surtout sur ce qu’il a pu advenir d’eux pendant 25 ans. Parallèlement à cette quête, l’auteur nous donne à lire des extraits du journal du Dr Andrew, le ravisseur des enfants qui les a tenu captifs pendant des années dans une maison.



Les enfants qu’il a renommés Azur, Vert, Marron et Noir vivent sous le même toit mais ignorent tout de leurs existences et se rencontreront bien des années plus tard. Quant à Blanc, il est élevé en ville par une nourrice et fréquentera ensuite les pensions et ignore lui aussi l’existence de ses « frères et soeur ».



Pourquoi le Dr J.F Andrew a-t-il fait capturer ces bébés, quel était son dessein ? Son obsession : faire naître des hommes nouveaux en vue du nouveau siècle qui approche. Un projet expérimental effroyable que l’on va découvrir au fur et à mesure de notre lecture du journal intime du médecin.



La noirceur des couleurs est un roman très prenant, avec des chapitres courts, qui permettent d’avancer très vite dans notre lecture et de captiver notre attention, le tout dans un climat assez anxiogène.



Je regrette toutefois que Alejandro défasse les nœuds de l’écheveau un peu trop rapidement à mon goût mais je n’oublie pas que le jeune lectorat auquel ce roman est destiné appréciera plus que moi cette rapidité et les quelques facilités auxquelles a recours l’auteur.



Reste que le cœur de ce roman, le projet criminel de J.F Andrew, fait froid ans le dos tant il est diabolique à souhait et surout, il nous rappelle d’autres projets menés lors des heures les plus sombres de notre histoire contemporaine récente.
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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La noirceur des couleurs

Un roman policier jeunesse efficace, avec une vraie réflexion sur la science et ses dérives possibles. Malgré quelques longueurs, l'histoire se lit d'un trait. Dommage que la couverture soit si peu attractive (comme trop souvent chez L'école des loisirs).
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La noirceur des couleurs

Je vous partage ma critique rédigée dans le cadre d'un prix litteraire, le prix sainte beuve.



J'ai décidé de vous présenter la noirceur des couleurs.



Pourquoi est-ce que j'ai choisi ce livre parmi la sélection ? Tout simplement parce que c'est celui que j'ai lu le plus rapidement, je l’ai dévoré !



Je n'ai pas lu rapidement parce que c'était le plus court. Non. Mais vraiment parce qu’il m'a complètement emporté. J'avais envie, et je dirai même besoin de terminer ce livre et de savoir : qui est à l'origine de ces enlèvements ? qui est « le méchant de l'histoire » ? Quelles sont ses motivations ? Je devais comprendre.



Alors je me suis demandé pourquoi est-ce que ce livre m'a fait cet effet et moins les autres de la sélection ?

J’ai plusieurs hypothèses.



La première, c'est tout simplement parce que c'est un roman policier et que je n’ai pas l’habitude de lire ce type d’histoire. C'était vraiment une découverte et j'étais heureuse d’enquêter avec le narrateur, et, tout comme lui, de faire fausse route. Etonnamment, je n’étais pas frustrée de faire des erreurs, j'étais contente que l’auteur réussisse à m'avoir, à m’emmener là où il le voulait. En effet, tout comme le jeune journaliste, j’ai été séduite par la jeune fille enlevée, je l’ai imaginé seule dans cette pièce blanche à tenter de communiquer avec un papillon. C’était beau et il y avait quelque chose de mystique. Sa parole ne pouvait pas être remise en cause. Mais je comprendrai plus tard que je faisais erreur, et qu’il ne fallait pas se fier aux apparences ou aux couleurs.



Ensuite, il y a le contexte de l'histoire. En effet, l’enquête se passe en Argentine en 1800. C’est Un monde totalement différent de celui dans lequel on vit aujourd'hui. Un quotidien sans internet, sans portable, sans réseaux sociaux, complètement déconnecté. Ça m’a fait du bien d'être un peu en dehors de ça, de pas avoir une histoire ancrée dans notre quotidien. De plus, l’histoire se passe en Argentine, cela m’a donné envie de voyage et d’en apprendre plus sur ce pays.



Un autre élément qui a fait que c’était évident que je défendrai ce livre aujourd’hui, c'est la qualité de l'intrigue et en particulier sa chute. En effet, l’auteur m’a surprise, il m'a complètement retourné la tête. J'ai beaucoup apprécié d’être étonnée et un peu perdue, de ne pas avoir devinée la fin, de ne pas l’avoir vue venir. J’ai aussi apprécié que les héros de l'histoire soient des jeunes adultes. J'ai pu me retrouver un peu dans les personnages car dans d'autres livres de la sélection, ce sont surtout des adolescents avec des problèmes dans lesquels je ne me reconnais pas.



Ainsi, c’est l’alchimie d’une bonne enquête, d’un univers original et différent de mon quotidien et d’une intrique avec une chute inimaginable qui fait de ce livre mon coup de cœur de cette édition du prix sainte Beuve.



Pour conclure, je ne peux que vous encourager à lire ce livre et à voter pour lui. Car même si comme moi, vous n'êtes pas fan des romans policiers, vous pourriez bien être surpris et conquis par la noirceur des couleurs, un livre qui nous rappelle que rien n’est tout blanc ou tout noir.

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La noirceur des couleurs

Buenos Aires (Argentine), 1885 : dans la nuit du 5 avril, cinq bébés, tous âgés d’un an environ, et appartenant à des familles immigrées, arrivées récemment sur le sol argentin, sont enlevés. Vingt-cinq ans plus tard, en 1910, trois des enfants volés réapparaissent. Ils sont devenus adultes, mais sont incapables de raconter ce qui leur est arrivé : Amira est amnésique, Damien n’émet que des bruits gutturaux, et Dimitri se comporte et aboie comme un chien. À la demande d’Omar, le père d’Amira, un jeune journaliste, Alejandro, accepte d’enquêter pour essayer de découvrir la vérité sur cette triste et sombre affaire…



L’avis de Sarah, 13 ans : Ce livre était sombre, jusqu’à parfois faire peur. Cette atmosphère du début du XXe siècle à Buenos Aires est tendue, parfois stressante, mais cela reste un bel univers. Malgré tout, le livre n’est pas toujours passionnant. 



L’avis de la rédaction : Un roman très prenant et très bien construit. Le récit de l’enquête d’Alejandro est entrecoupé par des pages du journal intime de J. F. Andrew – l’homme qui a fait enlever les enfants pour se livrer sur eux à d’odieuses expériences, au nom de la science –, des pages glaçantes… 
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La noirceur des couleurs

Première lecture du Prix Farniente 2018: La noirceur des couleurs. Le suspense est très présent et il y a de nombreuses surprises (même si j'en ai deviné plusieurs) surtout à la fin de l'histoire.

Le contexte (Buenos Aires, fin du XIXème et début du XXème siècle) est dépaysant.

Le thème est original et propice au débat (il est évident qu'Andrew est allé trop loin mais… Quelle est la limite???)

Certains passages un peu surnaturels (le lien d'Alejandro avec la ville, d'Amira avec les papillons…) m'ont un peu ennuyé.

Certains personnages me paraissaient peu crédibles (Noir et Brun surtout.)

Globalement une lecture intéressante et assez addictive.
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La noirceur des couleurs

Un thriller qui se base sur une expérience glaçante sur l'éducation des enfants.. J'ai apprécié le côté "protocole scientifique pour évaluer les effets de l'éducation sur la construction" d'Andrews même si la démarche fait froid dans le dos. J'aime bien l'idée de "classer" les enfants selon une couleur, le procédé les déshumanisant complètement... Les expériences menées sur Azur, Noir et Marron sont bien décrites. Sur Vert j'avoue que je l'avais complètement perdu de vue (je trouve qu'on en parle très peu au final) et j'ai deviné au bout de quelques pages l'identité de Blanc. Le livre se lit facilement mais j'avoue que j'aurais apprécié que les expériences soient encore plus détaillées (mais j'imagine que le livre devait rester dans son public cible : les enfants)





Ce que j'aime : l'idée de l'expérience, glaçante mais passionnante. Les extraits du journal d'Andrews





Ce que j'aime moins : l'identité de Blanc trop vite devinée et le manque de détails





En bref : Une lecture qui fait froid dans le dos que l'on suit avec intérêt





Ma note





7/10
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La noirceur des couleurs

La noirceur des couleurs.



En 1885, 5 bébés sont enlevés en Argentine pour une expérience douteuse, folle, horrible. Ils seront élevés de façon différentes. 25 ans plus tard, un de ces bébés disparus réapparaît chez lui. C'en suit toute une histoire malsaine, horrible, intrigante.



Un roman cruel et noir. Nous alternons entre le passé, le présent et le journal de ce fameux scientifique fou qui voit dans la normalité un ennui terrible.



J'ai apprécié cette lecture. Tout d'abord parce qu'elle m'a sortie de mes livres fantasy, ce qui fait un bien fou! Puis, parce que l'auteur a vraiment bien écrit ce livre. Tout est bien : l'histoire, la façon dont s'est écrit, l'intrigue, le développement des personnages et plein d'autres éléments que je vous laisse découvrir!



Sans vous mentir, j'ai adoré les parties avec le journal du scientifique. Ça donnait vraiment une dynamique au livre et nous donnait envie d'en lire plus!



J'ai été totalement surprise pour la découverte de l'identité des 5 enfants. Je ne m'attendais vraiment à ça où à cette fin "douce" alors que le livre du début à la fin a été horrible.



Une lecture rapide. Bouclée en 3h.
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La noirceur des couleurs



Il est rare de trouver son bonheur quand on est amateur de thriller et que l'on se balade dans le rayon jeunesse. Enfin, c'est avant de tomber sur La Noirceur des Couleurs édité chez les éditions L'Ecole Des Loisirs. On est sur une ambiance glauque, une intrigue bien ficelée et un rythme qui tient parfaitement la route. Une fois que l'on entre dans l'histoire, il est impossible de refermer ce livre tant l'envie de connaître la fin est forte. Un page-turner vous dîtes ? C'est assez vrai, mais il a le mérite d'être très bien écrit (et donc, traduit). Ce livre fait partie de ceux qui nous rappelle qu'un livre jeunesse peut être aussi bien écrit, voir mieux, qu'un polar/thriller traditionnel. Il aurait totalement sa place dans ce dernier rayon, mais il est très positif de savoir que les rayons jeunesse aient le privilège de posséder de pareilles pépites. L'auteur réussit le pari de nous étonner à travers une histoire originale et très malaisante tant elle fait écho à des évènements horribles mais bel et bien réels.

Ce roman est un tourne-page très efficace qui laisse le lecteur face à des questions dérangeantes, pour mieux le troubler et marquer son esprit. Une réussite.
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La noirceur des couleurs

La noirceur des couleurs, le titre ne m'inspirait guère; la quatrième de couv' par contre m'a fait froid dans le dos. C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai débuté ma lecture de ce roman argentin.

Nous sommes en 1910 à Buenos Aires et suivons un jeune journaliste Alejandro qui vit avec son père, un jour un homme s'adresse à lui pour enquêter sur la disparition de sa fille Amira qui eu lieu il y a 25 ans et qui vient de réapparaître malheureusement atteinte d'amnésie. A mesure qu'il enquête il apprend qu'Amira fait partie de ces cinq enfants disparus le même jour de 1885 et réapparu le même jour à la porte de chez leurs parents.

L'horreur commence en voyant que chacun d'eux a subi un tort: Amira est amnésique, les autres enfants sont plus touchés l'un se prend pour un chien, un autre est doté d'une très grande intelligence, un autre encore vit dans une colère noire. Tous ont été les sujets d'une expérience abjecte dont on apprend l'effrayant processus à travers le journal que tenait Andrew l'instigateur de tout ceci.

L'atmosphère sordide du roman rend d'autant plus magnifique le dénouement, la construction du roman est intéressante puisque construit par petits chapitre alternant l'histoire présente et des extrait du journal d'Andrew datant de 1885. Le mystère entourant le retour de ces enfants est un régal, l'intrigue maintenue jusqu'au bout et qui paraissait simple en début d'ouvrage devient plus complexe, dans le sens où il n'est pas possible de savoir à l'avance où l'auteur nous emmènera.



Je suis tout de même déçue par l'aperçu que donne l'auteur sur le devenir des personnages qui aurait amplement mérité un deuxième tome, lu avec autant d'avidité que celui-ci. Un roman de 240 pages dont l'histoire aurait pu remplir une bonne centaine supplémentaires afin que certains points puissent être développés.



Un scientifique tordu, des enfants arrachés à leur famille, et une enquête qui surprend; un récit sombre qui installe comme un froid et créée de la pitié. Excellente lecture.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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La noirceur des couleurs

Buenos Aires, 1885. Cinq bébés sont enlevés en pleine nuit. Vingt-cinq ans plus tard, un des bébés, devenu une ravissante jeune femme, revient chez ses parents. Alejandro, un jeune journaliste, est contacté pour enquêter sur ces disparitions et pour aider la jeune femme à retrouver sa mémoire perdue…



Parallèlement à l’enquête du journaliste, nous découvrons page après page le journal intime de J.F. Andrew, l’homme à l’origine de la disparition de ces bébés – un homme épris de sciences au mépris de l’humain ?



Un roman argentin captivant dès les premiers mots, qui provoque en nous de l’effroi, qui nous glace et nous émeut… Sombre et énigmatique, il offre matière à réflexion sur l’humain, l’âme, les limites de la science et la folie humaine, le destin. Un roman saisissant qu’on ne peut lire qu’en apnée, et qui, une fois terminé, ne cesse de nous hanter.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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La noirceur des couleurs

Bien qu’il soit l’auteur d’une quinzaine de romans pour la jeunesse, La noirceur des couleurs est le premier roman de Martin Blasco publié en France et c’est une très belle découverte ! Dans ce thriller aux accents horrifiques (âmes sensibles s’abstenir, certaines descriptions sont très graphiques), nous suivons deux histoires, deux temporalités. D’abord le journal intime d’un certain J.F. Andrew, un scientifique qui projette d’enlever des enfants pour mener une expérience dans le but de « créer » les hommes du siècle à venir. Je ne vous spolie rien du tout, on connaît très vite les motivations et les projets de cet homme de sciences. En parallèle, nous suivons Alejandro, jeune journaliste sollicité par la famille d’Amira, jeune femme enlevée vingt-cinq ans plus tôt lorsqu’elle était bébé et revenue amnésique et quasi-mutique. D’abord étonné et sceptique sur la demande des parents d’Amira de découvrir où elle est passée durant tout ce temps, le charme de cette étrange beauté finira de convaincre notre journaliste d’enquêter, notamment dans les milieux en vogue de l’hypnose. Son enquête sera d’autant plus complexe et ahurissante que d’autres enfants disparus sont réapparus et que d’horribles meurtres sont commis…



Une construction assez classique mais qui fonctionne parfaitement, Martin Blasco maîtrisant son suspense et dénouant savamment les nœuds pour arriver à un final particulièrement surprenant ! J’ai tout autant apprécié le décor historique du roman, nous faisant découvrir l’Argentine du début du XXème siècle et esquissant, à travers les expériences menées par le professeur Andrew, un rappel d’autres projets effroyables qui ont marqué notre histoire récente. Un roman prenant et glaçant pour vous faire encore plus frissonner lors de ces soirées d’automne bien frisquettes !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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La noirceur des couleurs

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