Nationalité : Belgique
Biographie :
Philosophe et journaliste belge résidant à Paris. Après des études de philosophie à l'Université Libre de Bruxelles et de sciences politiques à l'Ehess de Paris, il a été chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS). Auteur de nombreux articles sur la pensée politique (de Tocqueville à Hannah Arendt et Claude Lefort). Lecteur et chroniqueur pour l'émission littéraire Le Bateau-Livre sur France 5, directeur de la collection « L’actualité de la philosophie » chez François Bourin, il a lancé en 2006 le journal Philosophie Magazine avec Alexandre Lacroix et Fabrice Gerschel. Il en est le rédacteur en chef. Il vient de publier un livre d’entretiens avec Michel Serres, Pantopie (Le Pommier, 2014) et un livre de dialogue entre Alain Badiou et Marcel Gauchet, Que faire ? Dialogue sur le communisme, le capitalisme et l’avenir de la démocratie .
+ Voir plusPhilosophe et journaliste belge résidant à Paris. Après des études de philosophie à l'Université Libre de Bruxelles et de sciences politiques à l'Ehess de Paris, il a été chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS). Auteur de nombreux articles sur la pensée politique (de Tocqueville à Hannah Arendt et Claude Lefort). Lecteur et chroniqueur pour l'émission littéraire Le Bateau-Livre sur France 5, directeur de la collection « L’actualité de la philosophie » chez François Bourin, il a lancé en 2006 le journal Philosophie Magazine avec Alexandre Lacroix et Fabrice Gerschel. Il en est le rédacteur en chef. Il vient de publier un livre d’entretiens avec Michel Serres, Pantopie (Le Pommier, 2014) et un livre de dialogue entre Alain Badiou et Marcel Gauchet, Que faire ? Dialogue sur le communisme, le capitalisme et l’avenir de la démocratie .
Source : http://rencontres-et-debats-autrement.org
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C'est l'une des découvertes essentielles de Kant, l'idée qu'il existe un mobile sensible, qu'il nomme le respect, susceptible de relier les êtres humains à la loi morale. Une exigence qui est au coeur de l'éthique contemporaine, du rap au sport en passant par les luttes contre les discriminations. Martin Legros, rédacteur en chef à Philosophie magazine, présente cette notion en vidéo ! Retrouvez son article en intégralité dans notre hors-série spécial Kant, en kiosque jusqu'au 8 mai.
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L’idée que la désinformation est la principale menace contre la démocratie nous aveugle sur les effets pernicieux de notre volonté d’avoir des certitudes.
Parce que le changement climatique, c’est la Terre qui nous dit que rien n’est gratuit ; que l’ère de la « domination » humaine (blanche et masculine) est terminée ; que les relations unilatérales, où l’on pourrait se contenter de prendre, n’existent pas ; que pour toute action, il y a des réactions. Ces siècles de forages et de jaillissements libèrent aujourd’hui des forces qui font paraître vulnérables et fragiles même les structures les plus robustes créées par les sociétés industrielles : les villes côtières, les autoroutes, les oléoducs.
L'improvisation c'est pas la liberté, c'est pas le chaos, c'est, sous un régime de contraintes, avec des règles et une expérience très très fortes, être capable de puiser dans l'incertitude de la situation pour faire surgir de nouvelles formes.
Entendu dans l'émission Grand bien vous fasse d'Ali Rebehei (France Inter) le 14 janvier 2021 à 10h
Entendu dans l'émission Grand bien vous fasse d'Ali Rebehei (France Inter) le 14 janvier 2021 à 10h
Parmi les expériences concrètes les plus marquantes liées à la Covid : le basculement vers le télétravail. Le grand spécialiste de la question, l’économiste américain Nicholas Bloom, considère que ce phénomène constitue une « bombe à retardement inégalitaire ». Et se demande si le partage entre la ville, la banlieue et la campagne ne va pas être entièrement bouleversé quand une partie importante des bureaux auront migré, avec les télétravailleurs, des centres-villes vers le domicile de chacun.
Selon un fameux adage de la Chine antique, « le Maître, se trouvant au bord d’une rivière, dit : “Tout passe comme cette eau ! Rien ne s’arrête ni le jour ni la nuit ” ». Il évoque avec mélancolie le temps qui s’écoule, auquel rien n’a jamais pu faire obstacle. Que l’on baigne ou qu’on se noie dans la joie ou la tristesse, dans les plaisirs ou la souffrance, que l’on ait le cœur léger ou affligé de douleur, que l’on soit accablé de misères ou comblé de bonheur, le temps nous ignore. Il nous surpasse. Comme l’eau, il polit les souvenirs jusqu’à les faire disparaître. Comme le vent, il efface jusqu’à ce qui est gravé dans la pierre.
Une ville n’est qu’un espace où vivent les gens, qui s’insère dans le temps à sa façon, y suivant son propre chemin. Catastrophe ou pas, ce qui est voué en elle à changer change, et le reste demeure inchangé. Alors oui, il se peut qu’un peu moins d’immeubles soient sortis de terre, que quelques commerces aient fait faillite, ou tout aussi bien qu’une rue ou l’autre ait été rénovée… Mais ces choses seraient arrivées de toute façon, même s’il n’y avait pas eu d’épidémie.
Comme l’écrit l’essayiste féministe Rebecca Solnit, dont une intervention est reprise dans ce volume : « Avoir une voix, ce n’est pas simplement avoir la capacité animale d’émettre des sons, mais pouvoir participer pleinement aux conversations qui façonnent notre société, nos relations aux autres ainsi qu’à notre propre vie. Pour avoir une voix, il faut trois choses : être audible, être crédible, être importante. »
Il y a de nombreuses leçons à tirer du moment fébrile que nous traversons. Sur les dangers de la prolifération incontrôlée des armes nucléaires. Sur le manque de vision à long terme que trahit le fait d’humilier d’anciennes grandes puissances. Sur le grotesque deux poids, deux mesures des médias occidentaux quant à savoir quelles terres, quelles vies sont considérées comme envahissables ou sacrifiables.
Chacun des projets qu’on nous vend comme une solution remédiant à la dépendance aux énergies fossiles russes mettrait des années avant d’avoir un impact, et, pour que leurs coûts irrécupérables soient compensés financièrement, il faudrait que ces projets restent en activité pendant des décennies, au mépris des avertissements de plus en plus désespérés que nous recevons de la communauté scientifique.
Rien de plus difficile que de chambouler des usages – autant sinon davantage dans l’ordre de l’esprit que dans celui du corps social. Aussi peut-il être pertinent, de temps à autre, de prendre le contre-pied de cette situation, en ouvrant des espaces de discussion où seules les femmes prennent la parole.
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