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Critiques de Martin Michaud (355)
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Sous la surface, tome 1

J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire, et tout autant à apprécier les illustrations... Déception, donc.



Si je me suis plongée dans cette lecture c'est parce que j'ai vu que c'était basé sur un roman de Martin Michaud. Et vu que j'ai dans ma bibliothèque plusieurs de ses livres, qui attendent depuis plusieurs années d'être lus, j'ai pensé que c'était une façon de mettre un pied à l'étrier pour susciter l'envie de plonger ensuite dans l'un d'eux...Bon, du coup c'est raté et je crois qu'ils vont rester à la même place encore longtemps :/



Si je n'ai pas aimé cette lecture c'est parce qu'ici tout tourne autour de la politique, de ses magouilles et de ses machinations...et si y a bien un sujet qui ne m'intéresse pas c'est bien celui-là !



Dommage car l'intrigue en elle même me plaisait, un amour de jeunesse disparu qui semble refaire surface en hantant la jeune fille devenue femme accomplie.

En revanche j'accorde aussi à cette bande dessinée qu'elle est particulièrement riche et parfaitement compréhensible malgré un scénario très complexe, avec de nombreux intervenants.



Mais ça n'aura pas suffit à me faire l'apprécier malheureusement.
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Violence à l'origine

« Celui qui combat des monstres doit prendre garde à ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi. » Friedrich Nietzsche

Une des nombreuses citations du roman et qui résume assez bien celui-ci.



Les thèmes interpellent et touchent le lecteur (trafic humain et meurtres en série); tout est tiré de faits réels. Au total nous avons quatre personnages quelques peu pervers et cruels. Je ne vais pas vous en dire plus!



Nous retrouvons le très atypique sergent détective Victor Lessard et sa fidèle coéquipière Jacinthe Taillon toujours aussi haute en couleur. Cet opus est le quatrième de la série Victor Lessard (il en reste un).



La construction de ce roman est à la fois étonnante et originale. le style d'écriture est clair, fluide et hyper nerveux. Les chapitres sont courts. Martin Michaud propose une histoire sans temps morts, haletante et soutenue par un fil de suspense intense et continu.



Les dialogues sont animés, drôles et justes. Il faut rendre grâce à l'ineffable Jacinthe qui, par ses sarcasmes et ses expressions colorées, contribue à atténuer des situations parfois très glauques et sombres.



Attention! C'est un véritable « page turner ». Début de lecture 13:00 et fin à 04:00 le lendemain! Jacinthe me dirait; « Eille mon homme, cé plus d'ton âge! ».

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Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

Nous avons ici une enquête policière mêlant meurtres, paranormal et drames familiaux. Au début, ce polar est un peu désarçonnant alors qu'on alterne entre tueur, victimes et personnages. Beaucoup de matériel et on craint de se perdre. Mais non! Tout devient rapidement clair …



Les personnages sont attachants. Je pense à Simone Fortin, à Miles et à l'écorché de service : Victor Lessard.



L'écriture de Martin Michaud est fluide et l'intrigue très bien construite.



C'est un excellent premier roman et un excellent divertissement.
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Ghetto X

On retrouve Victor Lessard après sa démission de la section des crimes majeurs. Il vous faut lire les tomes précédents pour en connaître les raisons.



Il est tellement flic que lorsque Jacinthe, son ex- partenaire, lui demande de passer sur une scène de crime pour avis, il rapplique fissa. Ces deux-là sont liés par une grande complicité et une amitié profonde.



En parallèle son mentor qui lui a servi de père de substitution révèle, juste avant de décéder, des éléments qu'il avait tenu secrets sur son père qui a tué sa mère et ses deux frères. Victor en est bouleversé.



Ce ne sont que le début des deux intrigues principales; ça ne s'arrête pas là! Retenez votre souffle …



L'auteur, Martin Michaud, utilise tous les outils qui font un bon polar et un bon roman.

Il propose des intrigues avec du rythme, des allers-retours dans le temps, des dialogues savoureux sinon truculents, des rebondissements crédibles et dosés.



Vous n'allez pas vous ennuyer!
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Ghetto X

Même si pour ce cinquième opus, Victor Lessard ne fait plus partie de la police, il n'en demeure pas moins un enquêteur hors pair, et n'hésitera pas une fois de plus à mouiller sa chemise et à sortir son flingue pour défendre ceux qu'il aime. Et lorsque son douloureux passé refait surface, il continue de creuser pour enfin tout savoir. 



C'est parfois un peu flou mais au final c'est toujours un régal. 



De toute façon, pour qui a commencé avec Victor, ne pourra pas résister à cette nouvelle enquête qui en dit long sur son passé.

Chronique complète sur mon blog : lien ci-dessous ⬇️⬇️ 



Il se pourrait même qu'il rempile…



À suivre…
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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Ghetto X

Ghetto X est le 5ème tome de la série Victor Lessard et contrairement à ce que je croyais, ce n’est pas une nouveauté puisque le livre date de novembre 2019… Une nouvelle enquête est bien parue au Québec en octobre 2021 sous le nom de « Jusqu’au dernier cri ». J’ai donc pu constater que l’édition de Ghetto X, reçue, est une version « française », un peu retouchée par rapport à la version québécoise, les tournures de phrases propre au québécois ont été gommées, cependant quelques expressions fleuries de Jacinthe Taillon, la « partner » de Victor Lessard ont été gardées.

Après l’enquête précédente, Victor Lessard a quitté le SPVM (Service de Police de la Ville de Montréal) et travaille maintenant dans un casino. Mais lorsque Jacinthe appelle son ex-partenaire à venir sur une scène de crime, Victor accepte. Un journaliste a été abattu dans son appartement du 44e étage, depuis l’extérieur, seul un tireur d’élite peut avoir fait cela. En parallèle, Victor a des soucis personnels, son mentor est mourant et celui-ci lui communique des détails sur le drame de son enfance et Victor se décide enfin de mener son enquête sur la mort de toute sa famille, le laissant seul rescapé. Et voilà que Victor échappe à un attentat, il décide de disparaître pour sa sécurité. Ces deux affaires ont-elles un lien ? En marge de la police, Victor et Jacinthe vont suivre la piste de tueurs extrémistes… L’intrigue est rythmée, les pistes multiples et l’histoire dévoile enfin un peu du passé de Victor. Je suis devenue une inconditionnelle de ce duos atypiques qui se mettent dans des situations souvent périlleuses.



Merci à Babelio et aux éditions Kennes pour cette lecture palpitante.
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Violence à l'origine

Bonsoir,

Une découverte ce soir grâce à la masse critique Babelio.com et les Kennes Editions que je ne connaissais pas. Un policier « Violence à l’origine » de @martin michaud. Une enquête de Victor Lessard. Ce cher Victor est québécois tout comme son auteur, et a à son actif plusieurs enquêtes. C’était ma première mais pas la sienne mais cela ne m’a absolument pas dérangé et cela m’a même donné envie de découvrir les autres. C’est dire qu’il m’a plu. J’ai beaucoup aimé les personnages, l’histoire, l’intrigue, la surprise que j’ai eue. Bref si vous aimez les policiers et que vous ne le connaissez pas encore foncez !

Quatrième de couv. Responsable de la section des crimes majeurs en l’absence de son supérieur, le sergent-détective Victor Lessard se voit confier la mission d’enquêter sur la mort d’un haut gradé du SPVM dont on a retrouvé la tête dans un conteneur à déchets. Formé du jeune Loïc Blouin-Dubois, de l’inimitable Jacinthe Taillon et de Nadja Fernandez, avec qui Victor partage sa vie, le groupe d’enquête qu’il dirige doit faire vite, car l’assassin a laissé un message qui annonce de nouvelles victimes. Confronté à un tueur particulièrement retors, qui peint de lugubres graffitis sur le lieu de ses meurtres et évoque un curieux personnage surnommé le "père Noël", pressé d’obtenir des résultats rapides par sa hiérarchie sans pour autant recevoir l’appui nécessaire, Victor Lessard s’entête envers et contre tout à résoudre "l’affaire du Graffiteur", dédale inextricable d’une noirceur absolue qui ravivera les meurtrissures de son âme, ébranlera ses convictions les plus profondes et le mènera au bord du gouffre.
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Violence à l'origine

Violence à l'origine est le 4e tome de la série mais il peut se lire indépendamment des autres puisque les références sont peu nombreuses et n'empêchent pas la compréhension.



Comme dans le roman précédent, Je me souviens, on retrouve le même duo d'enquêteurs formé du sergent-détective Victor Lessard et de sa coéquipière Jacinthe Taillon, auxquels on ajoute quelques collègues. Pour autant, les personnages ont évolué et ont pris de bonnes résolutions : Victor ne touche plus à l'alcool et Jacinthe s'est mise au régime. Ces personnages sont donc moins caricaturaux qu'avant, bien que Jacinthe m'exaspère toujours autant.



Comme son titre l'indique, ce roman est une réflexion sur les origines de la violence, les protagonistes s'interrogeant notamment sur son caractère inné ou acquis.



A partir d'un meurtre, plusieurs affaires se dévoilent et donnent lieu à une enquête à plusieurs facettes. Mais, en tant que lectrice, je ne me suis pas sentie impliquée, les liens entre les protagonistes étant trop complexes pour je puisse imaginer des hypothèses. Je me suis donc laissée porter par cette histoire qui ne trouve son dénouement qu'à la toute fin du roman.



Ce qui est sympa, avec Martin Michaud, c'est qu'il revendique ses origines canadiennes et que ses romans ne sont donc pas traduits pour les francophones. le texte est donc truffé de délicieux québécismes, qui ne provoquent pas de problèmes de compréhension même si certaines expressions restent nébuleuses pour moi.



En définitive, je dois avouer que j'ai trouvé que Violence à l'origine était un peu long et manquait de peps. J'ai eu du mal à me concentrer jusqu'au bout et j'en ressors un peu déçue.



Remerciement à Babelio et aux Editions Kennes pour cette lecture.
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L'effet placebo et autres textes

Loin des Victor Lessard de ce monde auquel on nous a habitués, d’une mélopée drapée par la vivacité d’esprit, la touche toquée de Vian, « L’effet placebo » de Martin Michaud donne plutôt dans la polémique poétique de la quête, la vengeance, la trahison, traçant de son trait biscornu l’analogie entre croyance et religion, châtiment de sa déception; crochet de style qui en vaut certes le détour, la tentation ! « Je ne crois plus au Père Noël, mais j’imagine que c’est plus facile d’accepter la mort si on a la foi... Et ceci est mon corps, livré pour vous. »
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S.A.S.H.A.

Le commentaire de Martine :

Un roman troublant, dérangeant, on est dans un roman du genre road trip, un père et son fils dans un aéroport en attendant que la mère du petit arrive. La relation entre le père et le fils se joue entre le déchirement et l’instinct de protection. C'est une histoire remplie d’émotion, de sensibilité et de tension.

Ces moments, passés dans cet aéroport, nous révèlent sur les personnages de plus en plus de choses, ce qui se présente comme un casse-tête et s'est en assemblant chaque pièce que l’histoire se crée. Le petit Sasha m’a vraiment conquise, il est délicat, sensible et attentif, Élias est un homme, un père, il dégage l’homme fort, mais il a un cœur tendre.

C’est un récit captivant, avec des personnages attachants, et que dire de la finitude de ce récit, Martin Michaud offre un dénouement mystérieux et savoureux. Un bon moment de lecture, un excellent roman avec suspense qui est une bonne science-fiction. Un thriller bien mené d’une main de maître.
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Violence à l'origine

Hello les z'ami(e)s !

Aujourd'hui, je voudrais vous parler de Violence à l'origine, un excellent polar québécois de Martin Michaud.

C'est une lecture très originale : ne vous étonnez pas si le premier chapitre est le chapitre 48, c'est histoire de nous mettre dans l'ambiance tout de suite !

L'intrigue est très bonne et nous emmène sur des pistes tordues qui se perdent pour retomber sur d'autres. Ce récit est un véritable puzzle.

Attention, certaines scènes sont à la limite du supportable (à mon humble avis), mais je m'en suis tout de même délectée !

Autre chose : si la psychologie des personnages est particulièrement travaillée, j'ai adoré, mais vraiment adoré un des protagonistes, il s'agit de Jacinthe Taillon, la collaboratrice de Lessard. Cette fille-là n'a vraiment pas froid aux yeux et n'a pas sa langue dans sa poche, une vraie grande gueule comme on les aime, un personnage truculent !

Et encore une dernière chose : j'ai beaucoup apprécié le charme de ces expressions québécoises qui ponctuent certains dialogues.

A bientôt, les z'ami(e)s, pour un prochain retour !
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Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

RÉSUMÉ:"Une jeune femme s'éveille après quelques heures passées dans le coma et se lance à la recherche d'un homme qui semble ne pas exister. Un meurtrier sans merci décide que chacun doit payer pour ses fautes et applique sa propre justice. Des meurtres commis à une journée d'intervalle dans des circonstances identiques tourmentent le responsable de l'enquête, le sergent-détective Victor Lessard, de la police de la Ville de Montréal."



MON AVIS: J'ai fait la connaissance de Victor Lessard et j'avoue avoir eu peu d'empathie pour ce personnage. Pour en dire plus sur lui il faudra que je lise ses autres enquêtes, voir comment il évolue.

Sinon,j'ai bien accroché à ces 2 histoires parallèles, pas vraiment liées mais avec une figure centrale. C'est un peu embrouillé mais ça donne envie d'avancer dans le roman pour lire le dénouement. Martin Michaud garde le suspense jusqu'au bout et si nous n'avons pas toutes les réponses, c'est honnête ,car il n'y en a peut-être pas.







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Sous la surface, tome 2

Suite et fin du tome 1. Leah va faire face à son passé et découvrir ce qu'il s'est réellement passé le soir où Chase a disparu, ce qu'il y a sous la surface de chacun, son mari comme leur conseiller le plus proche. Suspens particulièrement bien rendu, découvrant toutes les petites et grosses magouilles nécessaires pour atteindre le poste suprême, Leah est la victime désignée mais elle va se battre car si Chase est encore en vie, cela vaut peut être la peine de continuer.

Très divertissant, après la mise en place du premier tome, l'action se précipite dans le second et s'est particulièrement bien fait.

A lire.

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Sous la surface, tome 1

Thriller politique, Leah est mariée depuis plus de 20 ans au futur candidat à la présidentielle démocrate, Patrick Adams. Tous deux viennent d'une petite ville, qu'ils ont quitté et que Leah n'a jamais souhaité revoir.

Incidemment ils y reviennent, et Leah commence à recevoir des textos étranges qui sembleraient vouloir dire que son ex fiancé mort dans un accident de voiture il y a 25 ans serait toujours en vie.

Accident qui impliquait Chase, donc mais aussi le mari de Leah car c'était sa voiture volée qui avait été retrouva au fond de la rivière avec une jeune femme morte à son bord. La même nuit Chase disparut. Pour tous il avait cherché à sauver la jeune femme et s'était noyée en le faisant.

Tandis que Leah méne son enquête sur ses faits anciens, le conseiller de Patrick cherche à convertir les derniers opposants de Patrick et découvre qu'un ancien secret pourrait lui barrer la route aux élections.

Bien fait, on plonge dans les arcanes de la politique US et son système d'élections bipartites.

Seul reproche : la couverture, qui semble en dire trop par rapport au contenu de la BD.

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Violence à l'origine

Le quatrième roman de la série Victor Lessard vient de sortir en France. Je n’ai pas lu ses deux premières aventures et même si je me doute que j’y gagnerai en approche des personnages, ceci n’est pas un handicap à la compréhension de l’intrigue. Le québécois donne toujours un petit côté exotique et les répliques sont souvent savoureuses, surtout dans la bouche de l’adjointe Jacinthe.

Lessard, meurtri par ce qui ressemble à une bavure, a porté pendant des années le poids de la culpabilité en se réfugiant dans l’alcool. Il a refait sa vie et s’en sort semble-t-il bien quand le passé sordide le rattrape.

Meurtres en série, vengeance, gangs de rue, trafic, enlèvements, manipulations, corruption … tout y est dans ce monde de brutes où la hiérarchie est elle aussi trouble que les malfrats. Oui le Saint-Laurent n’est pas un long pleuve tranquille !

Certes une fiction … mais très proche de la malheureuse réalité urbaine où tout peut s’acheter et surtout l’innocence.

J’ai beaucoup aimé !


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La chorale du diable

1ère incursion chez Martin Michaud

Je démarre la série des Victor Lessard par le 2ème opus mais ça n'est pas gênant puisque celui-ci revient grandement sur le passé de Lessard et permet de prendre facilement le train en route.

Sur la forme c'est très agréable à lire, c'est bien construit, Michaud alterne bien ses différents fils narratifs et distille parfaitement les rebondissements.

Sur le fond il mêle habilement double drame familial,kidnapping d'une jeune femme, groupuscule secret du Vatican et un semblant de touche de fantastique autour d'un flic attachant au caractère bien trempé.

C'est cru,c'est dur, les persos y laissent des plumes et les références musicales de qualités y sont nombreuses.

1er essai plus que validé et encore plus apprécié car lu sur place à Montréal qui a une place entière dans le récit.
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Violence à l'origine

Un polar classique.

Une enquête multiple.

Une écriture correcte.

Des caricatures de personnage.

Des dialogues très colorés, pour ceux qui apprécient la couleur québécoise, qui est très présente.



La fin d'un cycle de Michaud ?

Le temps nous le dira.

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Quand j'étais Théodore Seaborn

Martin Michaud délaisse pour un temps Victor Lessard et nous propose un thriller géopolitique mettant en scène la DGSE, des terroristes de l’EI et un publicitaire de Montréal. Par un enchaînement de choix en apparence anodins, ce dernier sera confronté à sa vraie nature, le jour où il croisera par hasard son «sosie».

Nous sommes bien loin du Québec ou de la course à l’investiture aux USA. Une part importante de l’intrigue se déroulant à Racca, la capitale de l’Etat Islamique. En ancrant son roman dans un contexte particulièrement instable et lointain, Martin Michaud a pris des risques. L’actualité lui a, hélas, donné un coup de pouce, rendant tangibles les faits sortis de son imagination. L’action riche en rebondissements et la tension constante ajoutent à l’intérêt du récit.

Volontairement déstructurée temporellement, la narration mêle différents protagonistes, différentes histoires qui semblent n’avoir aucun point commun. Ce n’est qu’au fil des pages que l’on tisse l’écheveau des trajectoires des uns et des autres, convergeant à divers moments. Rencontres qui vont parfois bouleverser le cours de leur vie. Il faudra arriver aux dernières pages pour avoir enfin une vue d’ensemble de la situation et comprendre les tenants et les aboutissants de tout cela.

Au-delà de l’intrigue politico scientifique, Martin Michaud nous interroge sur notre humanité, notre rapport au monde et nos relations aux autres. Le fil conducteur de cette intrigue repose, en effet, en grande partie, sur la relation qui se noue entre Théodore et Samir. Aucun point commun ne semble les réunir et tout devrait les opposer. Cependant un événement inattendu va brouiller la donne. Cela nous offre de belles pages d’échanges entre hommes, laissant espérer que tout changement est encore possible dans notre société.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Théodore. Malgré ses failles, sa dépression et son passé, il se montre capable de résilience même dans une situation extrême. L’auteur a particulièrement travaillé la psychologie de son héros et c’est un personnage solide, crédible et attachant qu’il nous propose, nous ferrant ainsi d’un bout à l’autre des quatre cents pages de ce roman addictif.

Martin Michaud marche sans cesse sur un fil ténu. Il n’est pas facile de donner la parole à des djihadistes sans tomber dans les clichés ou la propagande. Il tire avec maitrise son épingle du jeu, révélant en chacun non seulement l’idéologie dominante mais également un zeste d’humanité.

Je soulignerai cependant un petit bémol, un petit truc auquel je n’ai pas cru un instant : la confession finale en vidéo (je ne tiens pas à en dire trop). La fin m’aurait plu davantage sans ces révélations too much, laissant alors planer des zones d’ombres bien compréhensibles vu la situation.

Ceci excepté, nous sommes ici face à un très bon thriller et à un récit qui tient la route d’un bout à l’autre. « Quand j’étais Théodore Seaborn » est certainement le roman le plus humain de Martin Michaud. Preuve, s’il le fallait, que la palette de ses écrits est vaste et nous réserve encore quelques belles surprises.

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Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

La collègue, qui m’a fait découvrir cet auteur et qui m’a conseillé de prendre la série des Victor Lessard dans l’ordre chronologique, avait grande difficulté à m’en parler…. pour les mêmes raisons que je vais avoir pour vous en parler. Car comment vous faire partager le goût de le lire sans en divulguer le moindre indice de l’énigme sous-jacente.



Disons que tout comme l’héroïne au début du livre, nous sommes un peu perdus : lisons-nous une description de rêves, de la réalité, de fantasmes, serions-nous dans un livre à la David Lynch, ou bien l’héroïne est-elle victime d’altération ou a subi une modification de la mémoire; serions-nous dans un récit de Chris Carter des X-Files. Bref nous sommes dans le flou….



Et que vient faire ce tueur que recherche Victor Lessard ?



Bien que Martin Michaud sache donner au compte-gouttes les indices, son histoire progresse de façon régulière avec de fréquents rebondissements. On apprend à connaître cet enquêteur et son équipe, les relations qui les unissent et leur passé.



La lecture de Il ne faut pas parler dans l’ascenseur est très agréable, fluide, et parfois comique : point de traduction ou de francisation du livre, le lecteur aura la joie de découvrir certaines expressions québécoises pur-jus.



Donc un roman très intéressant et un auteur dont nous prendrons plaisir à lire les autres tomes de la série des Victor Lessard.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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Violence à l'origine

Je viens de finir ce roman d'une traite. Palpitant, captivant, je découvre l'auteur avec ce livre et du coup j'ai hâte de lire ces autres romans. Les personnages sont originaux et attachants, on rentre tout de suite dans l'intrigue et on se laisse captiver. Bref je suis conquise.
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