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Critiques de Martin Michaud (355)
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Crimes à la librairie

Seize nouvelles littéraires dont le thème est le même: un crime (presque tous des meurtres) dans une librairie. Plusieurs de ces nouvelles sont très intéressantes, d'autres le sont moins. J'ai beaucoup aimé la librairie comme scène de crime, cela donnait des meurtres cocasses, des mobiles intrigants, une atmosphère bien différente des polars habituels.



J'ai été amusée par Public cible de Patrick Senécal, Jungle jungle de Jacques Côté et par un Cadavre au crépuscule de Robert Soulières.

J'ai bien aimé le libraire et l'enfant de Martine Latulippe, même si on voit tout de même venir la fin. J'ai beaucoup apprécié la nouvelle de Mario Bolduc intitulée «Mon combat», car le thème politique et le lieu (Croatie) étaient originaux et fascinants.



Ce que je trouve dommage des recueils, c'est qu'après coup, on ne se souvient plus trop de ce qu'on a lu et même si plusieurs nouvelles m'ont plu, deux jours après je ne me souviens plus des titres ni des intrigues.
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Ghetto X

Victor Lessard est un homme optimiste. Oui, dit ainsi, et si vous découvrez le quatrième de couverture, vous vous dites que ce n’est pas la caractéristique que vous attendez de lui. Et pourtant : il en faut, de l’optimisme, même si le mot n’est pas prononcé, pour continuer à agir alors que tout ou presque s’est effondré autour de vous, et il lui en faudra, jusqu’au dénouement.

Agir, oui, est le maître mot, pour protéger les siens, pour empêcher une opération particulièrement meurtrière d’être mise en œuvre. Non, parce qu’au début du roman, tout était presque paisible, serein. Presque. Victor, en effet, perdait un vieil ami, un des derniers témoins de son enfance, de son passé, du drame fondateur qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu, et il a reçu des données qu’il ne possédait pas avant. Alors que fait quelqu’un qui a travaillé aux Crimes Majeurs ? Il cherche, recherche, il se replonge dans son passé, et contacte quelqu’un qui a bien connu ses parents. Cela aurait dû être quelque chose de simple, banal, même si les circonstances évoquées étaient tragiques – si ce n’est que la tragédie s’invite à nouveau dans la vie de Victor Lessard. Quel secret a-t-il bien pu remuer, des décennies après la mort des siens ? Y aurait-il un lien avec la mort de ce journaliste d’investigation, lui aussi très investi dans son travail ?



Victor doit prendre le temps de se poser des questions, il n’a pas le choix, tout en faisant avec la douleur qui l’entoure -Victor a des amis qui tiennent à lui, et qui sont prêts à prendre des risques pour lui, quitte à en payer le prix très cher. On ne lit pas ce livre en se disant que rien ne peut arriver aux héros ou à ses proches, tous peuvent payer les conséquences de leur engagement, surtout face à des ennemies que rien n’arrête. Mais qui sont-ils, ces ennemis, quelles sont leurs motivations ?

Nous les découvrons, au cours du récit, nous suivons le parcours de leur « leader », de son entraînement à son aboutissement. J’ai repensé à un livre de David Vann, en lisant son parcours : l’armée transforme des hommes en tueurs froids, en exécuteurs d’ordre, et ne se préoccupent pas des conséquences quand ses hommes sont démobilisés. Puis, qui se préoccupent aussi de l’évolution de nos peurs ? En effet, ce livre nous montre comment nous sommes passés de la peur du communisme pendant la guerre froide, du « péril rouge » à la peur du terrorisme, de l’immigrant, en un raccourci sidérant. Oui, je dis « nous », dans le sens de la société occidentale, nous qui nous interrogeons (ou pas) sur la manière de vivre après (les attentats) et avec (ceux qui ont projeté d’en commettre).

Et s’ajoute, s’entrelace, quelque chose qui n’a pas changé, quelles que soient les idéologies : la soif de pouvoir. Ceux qui tirent les ficelles dans cette intrigue sont ceux qui désirent en avoir, qu’ils se l’avouent ou non – mais la plupart du temps, ils ne se voilent pas la face. Victor, Jasmine, Gagné, d’autres encore (Virginie, Yako….) ont comme point commun de vouloir mener leurs missions à bien, en en ayant strictement rien à faire de dominer les autres : toute la différence pour mener sa vie, et vivre avec les autres, non contre les autres.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

Martin Michaud est un romancier québécois qui écrit des polars.

J'avais acheté ce livre le 12 août dernier dans le cadre de l'opération « j'achète un livre québécois ».

Ce roman marque le début de la série des enquêtes de Victor Lessard.

Peu importe l'intrigue : elle est classique, sans excès de descriptions trop crues et pas si originale. Idem pour les personnages, ils sont les mêmes que dans beaucoup de romans du genre, policier alcoolique, jeune femme charmante qui cache un lourd secret, adolescent délinquant, etc…

Mais voilà, ça fonctionne. le style est fluide, les descriptions de Montréal donnent envie de prendre l'avion pour aller flâner sur le Mont-Royal. Les personnages deviennent attachants, notamment Victor Lessard, enquêteur borderline d'une grande sensibilité. L'auteur le dépeint avec beaucoup de tendresse.

J'ai adoré : la référence au film La folle journée de Ferris Bueller, grand souvenir de mon adolescence mais relativement méconnu

J'ai moins aimé : le thème du paranormal qui s'installe en force dans le récit et n'a pas grand intérêt au regard de l'intrigue.

Globalement, je recommande ce roman qui se lit avec grande facilité et qui est bien écrit. Je lirai les autres aventures de Victor Lessard avec plaisir.

Challenge Petit Bac 2016-2017

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Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

Première enquête de l'inspecteur Victor Lessard. Difficile de résumé ce polar sans trop en dire. Un assassin sévit au Quebec et renverse une jeune femme qui se retrouve dans le coma. L'inspecteur, séparé de sa femme et ancien alcoolique, doit faire vite avant que le meurtrier ne sévisse encore.
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Violence à l'origine

Oubliez la carte postale du pancake tiède et du sirop d'érable fondant, oubliez aussi les jolies baleines du Saint Laurent et les caribous batifolants dans les forêts. Oubliez même Garou et Céline Dion... La Montréal que nous peint Martin Michaud est bien plus dark ! Et ce n'est pas la nouvelle enquête du sergent-détective Victor Lessard qui va l'ensoleiller : il doit mettre la main sur le tueur qui a eu l'audace de séparer de son corps la tête de Maurice Tanguay, gradé des services de police, homme bien sous tous rapports et accessoirement supérieur hiérarchique de Lessard.

Flanqué de sa typique et hautes en couleurs collègue Jacinthe, Lessard va se mettre en chasse et creuser les bas-fonds, sur la piste du meurtrier qui a le bon ton d'annoncer ses prochains crimes par des graffitis.

Dépaysant et original, voici les deux mots qui me viennent pour parler de « Violence à l'origine ». Dépaysant car le cadre de Montréal change un peu des grandes villes américaines où le crime est une seconde nature, ou des plaines enneigées des pays nordiques, actuellement en vogue. Cette excursion au Québec est riche de surprises et de découvertes, que n'évoquent pas nécessairement les guides touristiques. Je pense notamment aux gangs de rue, dont j'aurais aimé que l'auteur nous parle un peu plus, mais cela dit, il l'a peut-être fait dans d'autres romans de la série.

Original également car notre serial-killer est plutôt atypique et ses motivations sont complexes. L'auteur n'est pas tombé dans le piège d'une psychologie à deux sous, où le tueur est un pauvre détraqué à arrêter par tous les moyens. Les personnages, finement brossés, ont tous leurs zones d'ombre et leur éthique propre, même et y compris les bad boys. Ces altérités rendent le roman moins lisse, la frontière entre le Bien et le Mal plus relative... D'ailleurs, c'est bien le thème du mal et de la violence qui intéresse ici. Plutôt que les péripéties, nécessaires mais finalement accessoires pour attraper le tueur, l'auteur mène une profonde réflexion sur l’origine de la violence et du mal. Une réflexion truffée de références psychologiques et philosophiques non dénuées d'intérêt.

Un bon polar donc, riche, complet et intelligent qui, cerise sur le gâteau, est bourré d'humour.

Même si ce titre appartient à une série dont il est le quatrième volet, « Violence à 'origine » peut être lu indépendamment des autres, Martin Michaud sachant habilement éclairer la lanterne du lecteur prenant le train en marche.

Un auteur à suivre, indéniablement.
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Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

Il ne faut pas parler dans l'ascenseur - Martin Michaud



« Je me suis posé la question dès ma toute première montée : pourquoi personne ne parle dans un ascenseur? »



…« Quand il se sent piégé, l’homme se replie sur lui-même »



Après avoir été séduite par S.A.S.H.A., vol 459, mon premier rendez-vous avec l’auteur, je me retrouve maintenant, par l’entremise de ce deuxième thriller psychologique, à passer mes journées – et quelques nuits blanches d’une enquête sordide – avec l’inspecteur Victor Lessard, enquêteur à la ville de Montréal. Il faut se le dire, le gars manque nettement de nuance, pour ne pas dire de délicatesse, il est rustre, cru, sec, aussi tranchant qu’une arme blanche. Mais moi il me plaît bien ce Lessard. Il met du piquant dans mon quotidien, cette petite touche épicée dans la douceur d’un bol de crème glacée au sirop d’érable. Mais là je m’égare… :D



C’est donc l’histoire de Simone, designer Web chez Dinar Communications, une agence de pub. Hasard ou force du destin, au moment où elle sort du boulot, ce jour-là, une berline noire fonce à toute allure et la happe violemment. Elle passe vingt-quatre heures dans le coma. Qu’est-ce qui peut bien se passer dans l’autre monde et qui s’incruste si solidement à la chair qu’on se trouve changé lorsqu’on en revient?



Suite de l’interrogatoire… Prenez votre temps Simone, essayez de nous parlez de Miles. Vous le connaissez depuis longtemps? Merde, c’est le fruit de votre imagination ou quoi? Hallucinations? Folie? Reprenons à zéro, comment se fait-il que les lieux autour de vous aient subi autant de transformations? Au fait vous l’avez rencontré où ce Miles? Vous cherchez à prendre la fuite d’un événement traumatisant ou quoi?



« Mes idées se bousculaient. Je me sentais prisonnière d’un monde où la réalité et mes hallucinations s’affrontaient, avec mon cerveau et ma santé mentale comme champ de bataille. »



C’est bien ce que je disais! Je me retrouve après ce deuxième rendez-vous avec Martin Michaud à me dire à quel point l’auteur arrive à me séduire avec son sens de l’analyse et sa fine psychologie. Sa plume est incisive et laisse une trace nette sur la chair de l’âme, qu’il manipule malgré nous avec tellement de soin qu’il arriverait à en convaincre le plus sceptique d’entre nous. Les mystères entourant la psyché humaine et les limites de la santé mentale, juste avant le point de rupture avec la folie, sont autopsiés avec doigté ; les déviances sexuelles, la paranoïa, les personnalités limites, les traumatismes de l’enfance et les psychoses de toutes sortes. Le sujet de la mort est placé sous la loupe d’une analyse poussée qui met en premier plan cette autre réalité de laquelle certains individus reviennent ou non : le coma. Et puis avant tout, on y parle des effets irréversibles des avancées médicales, de l’aveuglement de notre société vis-à-vis les fautes qu’elle commet et de déresponsabilisation...



« Je suis schizophrène, et moi aussi. » - Carl Jung



Un deuxième rendez-vous 100% réussit en compagnie de Martin Michaud, quand la folie côtoie le désir de vengeance…


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S.A.S.H.A.

« Le 24 juin, le vol 459 en partance de Paris s’est abîmé en mer. C’est la proposition de laquelle sont partis quatre auteurs québécois de talent pour imaginer des histoires haletantes, touchantes, intrigantes »



Voici celle de Martin Michaud :



Terrés dans une cabane au fin fond des bois, dans la vallée québécoise de la Missisquoi, Elias et le petit Sasha, sept ans, vivent en retrait du monde, solitaires. Ils chassent, pêchent, attisent le feu, les sens en alerte dans une perpétuelle confrontation avec la nature. Là-bas, Elias avait cru qu’avec le petit ils y seraient en sécurité. De qui ou de quoi d’autre aurait-il besoin puisqu’il était la seule personne au monde à le rattacher à la vie?



« Ce qui lui donnait l’impression de suffoquer, c’était la perte de sa liberté, l’enracinement que provoquait le fait d’être responsable de la vie de quelqu’un d’autre »



Avait-il eu tort? Et merde, quelles étaient ces voix dans sa tête? Arriverait-il à se sortir de son monde intérieur? Pour combien de temps encore pourrait-t-il continuer à lui mentir?



« À force de vivre reclus dans les bois, il n’était même plus certain de faire la distinction entre ce qui relevait de la réalité et ce que son imagination lui faisait voir »



« Tu n’entends même plus quand je te parle, Elias. Là où tu es, je suis incapable de te rejoindre »



Ému par la fragilité et l’innocence de l’enfant, Elias avait réalisé à quel point l’homme avait le pouvoir de changer, sinon le cours de sa vie, du moins ses motivations. Il ne s’était jamais douté que Sasha pouvait le ramener à sa propre douleur, à son père et à l’héritage qu’il lui avait transmis. Et qu’il pourrait le transmettre à son tour, lui apprendre le monde, lui enseigner la vie. Mais tout ça, c’était bien avant l’incendie qui les força à fuir. Compte à rebours, retraverser la Missisquoi en sens inverse à travers un froid mordant, de la neige jusqu’aux cuisses, les yeux cernés, injectés de sang, une barbe de plusieurs jours et des engelures. Tous ces vêtements défraîchis qui sentent la fumée. Une odeur de souvenirs imprégnés à la chair, celle d’une cabane abandonnée au fin fond des bois. Tout perdre et se perdre de vue… Est-ce que l’homme est en fuite ou est-ce qu’il fuit un passé qu’il faut taire?



« Lorsqu’il s’était endormi, Elias saisissait une bouteille de whisky et se glissait dehors sur la pointe des pieds. Assis près du feu, il observait les flammes danser devant le contour flou des arbres, tendait l’oreille au bruit du bois humide qui sifflait, humait les effluves piquants de la fumée. Et là, dans le ventre de la nuit, il songeait parfois à sa vie d’avant ».



Durant 24 heures, ils vont déambuler dans les couloirs de l’Aéroport Trudeau de Montréal. Et attendre le Vol 459 en provenance de Paris. Je n’en dis pas plus…



J’ai dévoré ce petit livre de 135 pages comme une louve affamée! L’intrigue se dévoile au fil de l’eau, avec beaucoup de finesse et de subtilité. L’écriture est directe, sans fioritures. Martin Michaud ne passe pas par quatre chemins, d’ailleurs, ce n’est pas le genre de roman qui se prête aux grandes métaphores poétiques. En revanche, il arrive à nous séduire par la profondeur des réflexions qui émergent de ses écrits. J’ai été touchée par sa façon de nous parler de la perte, du deuil, de l’espoir aussi, de l’héritage affectif qui nous est transmis. De notre part de responsabilité et d’engagement envers ceux que nous aimons et qui dépendent de nous, pour qui nous faisons le choix de nous impliquer émotionnellement, comme le petit Sasha pour Elias. Par le fait même, il aborde la paternité à travers l’espace sauvage et libre d’une nature qui se prête à l’introspection. La force d’un amour peut être si grand qu’il nous transforme à jamais. Il nous amène à concevoir la liberté sous un autre regard, en plus de nous apprendre que nous sommes souvent tout aussi libres en relation avec l’autre qu’avec soi-même, ne serait-ce que par nos incessantes remises en question…



«Mon objectif premier en acceptant d’écrire ce roman était de me mettre en danger. J’avais envie de faire autre chose, d’aller où je vais moins habituellement, donc plus dans l’introspection. Évidemment, on est vite rattrapé par sa nature. Alors oui, il y a un peu de thriller.»



«Écrire est un exercice solitaire et ce roman-là ne fait pas exception. Je l’ai écrit seul avec moi-même. Ce qui a été différent par contre, c’est tout ce qui est venu avant: le choix de notre thème, la catastrophe à imaginer et à minuter et tout le travail d’intersection entre certains personnages. C’est là que le véritable travail d’équipe s’est fait. C’est motivant de savoir que trois autres personnes sont en train d’écrire un roman et te poussent dans le derrière pour que tu avances.»



Ce « petit » grand livre me fut l’occasion de découvrir un auteur de talent sous une plume à la fois douce et révoltée…


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Je me souviens

Cela faisait longtemps que j’avais envie de lire un roman de Martin Michaud et je remercie Babelio de m’en avoir donné l’occasion.



« Je me souviens » est la devise inscrite sur les plaques d’immatriculation des voitures au Québec. Et c’est dans le climat particulièrement rigoureux qui caractérise le Québec à l’approche de Noël, que Victor Lessard, détective-sergent à la section des Crimes Majeurs de Montréal mène l’enquête avec sa tonitruante collègue Jacinthe Tallion.



Un SDF semble s’être suicidé en portant sur lui les portefeuilles de 2 victimes assassinées dans d’étranges circonstances.



Des dizaines de courts chapitres sectionnent ce pavé de plus de 600 pages où le lecteur découvre une intrigue dense et complexe ainsi qu’une multitude de personnages.

Souvent menée en bateau par de fausses pistes jusqu’à la découverte de LA vérité, j’ai apprécié la découverte d’expressions typiquement québécoises et le contexte historique dans lequel baigne le récit.

Toutefois, ce polar ne m’a pas totalement embarquée et m’a laissé sur ma faim. Peut-être l’intrigue est-elle un peu trop complexe ?



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Je me souviens

Je remercie Babelio et Kennes éditions pour m'avoir permis de découvrir cet auteur Québécois qui vaut le coup qu'on connaisse son nom.



"Quel pavé !", c'est à peu près la première pensée qui m'a traversé l'esprit lorsque j'ai reçu ce livre. ça m'a fait un peu peur, parce que je n'ai pas l'habitude de lire des polars aussi gros : je trouve que le genre a tendance à s'essouffler si l'enquête n'est pas menée tambour battant. Au final, j'ai lu ce roman sans ennui : les chapitres sont courts, rythmés, il y a une abondance de personnages intéressants, fouillés, et d'intrigues à suivre. Et puis, la plume de l'auteur à cette capacité de nous faire glisser sur les lignes avec facilité qui ne peut qu'être appréciée.



L'enquête de Victor Lessard et son équipe commence avec deux crimes apparemment sans lien : le meurtre d'une vieille scientifique de renom et le suicide d'un clochard. Les ramifications de ces évènements sont plus complexes qu'elles n'y paraissent et l'on va très vite se retrouver embarqué dans un tourbillon de révélations.



Le personnage de Victor Lessard m'a tout de suite été sympathique, il m'a semblé très humain, très vrai. C'est aussi le cas du reste de son équipe, même s'il faut un peu plus de temps pour apprendre à les connaitre.



Le style fait pour beaucoup dans l'intérêt de ce polar : il est fluide, agréable à lire, l'écriture en petits chapitre nous oblige à continuer à tourner les pages bien après qu'on ait raisonnablement décidé de reposer le livre.



On a plusieurs fils à suivre en parallèle, certains dans le présent et d'autres dans le passé. Le principal étant Victor Lessard et son enquête, ainsi que sa vie privée. On suit aussi les déboires de son fils, des flash-backs sur des évènements mystérieux s'étant déroulés dans les années 60, le tueur qui fait de plus en plus de victimes et dont les motivations se révèlent peu à peu...

L'auteur alterne les récits avec une virtuosité certaine : chaque intrigue est comme le fil d'une toile d'araignée que l'on suit, captivé, dans l'attente que tous se réunissent pour nous dévoiler toutes les pièces du puzzle. Au final, tous les personnages trouvent leur place dans le tableau, et elle n'est pas toujours celle que l'on croit : entre victime et coupable, la ligne est floue.



L'enquête finit par prendre une ampleur inattendue quand, au fil des pages, entrent en jeu des vérités sur l'affaire Kennedy et certains complots top secrets impliquant la CIA et des expériences sur la manipulation mentale.



Je dois avouer que, au début, je butais à chaque fois sur les dialogues : le parlé familier québécois est quand même pas mal différent du nôtre et c'est parfois assez déstabilisant. Et puis, il y a aussi les expressions dont on ne comprend pas le sens tout de suite, des mots inconnus qui peuvent nous sembler ridicules et qui, sur le coup, nous sortent un peu de l'histoire. La palme revient au personnage de Jacinthe, son vocabulaire familier m'aura appris tout un tas d'expression québécoises fleuries ! Je me suis quand même habituée peu à peu (en 600 pages, on a le temps de se faire à tout).



En conclusion, c'est un bon polar raconté par un excellent écrivain, qui sait conserver notre intérêt et la tension de l'histoire même lorsqu'il semble s'en écarter. ça donne envie de découvrir les autres romans impliquant Victor Lessard, auquel je crois bien m'être attachée.





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Il ne faut pas parler dans l'ascenseur

Martin Michaud, pour le moment, on en entend parler partout, absolument partout. De récompenses en articles élogieux en passant pas une large présence sur notre Foire du livre nationale (Bruxelles), il est là partout pour porter les couleurs de son Québec natal. Et bon sang ... la belle province ne pouvait être mieux représentée!



La nouvelle voix du thriller elle est là, elle nous vient du pays de la poutine, du sirop d'érable et de chanteuses aux timbres perçants. Elle est là, dans les lignes de cet auteur qui était injustement peu connu chez nous. Etait? Oui car je pense que dorénavant lorsque nous parlerons de grands noms du thriller, le sien sera cité et bon dieu, c'est mérité. Quoi je jure? Oui j'assume c'est l'effet "bon roman refermé là à l'instant même" veuillez me pardonner.



J'étais curieuse, curieuse de savoir ce qui pouvait bien se cacher entre les pages de cet auteur dont Argali nous a déjà pas mal parlé. Curieuse de savoir ce qui pouvait bien rallier les lecteurs à sa cause, alors je me suis procurée ce premier volume des aventures de Victor Lessard. J'ai passé un moment parfait avec ce flic dévoué à sa carrière au point de faire éclater sa vie de famille. L'intrigue est rythmée et menée au fil de chapitres ni trop longs ni trop courts, mais pile comme il faut pour avoir envie de lire le suivant. Les personnages sont riches et travaillés mais ni trop ni trop peu, juste de quoi nous permettre de nous les imaginer et de voir leur film se dérouler. Pas de rebondissements époustouflants non, mais par contre une tension constante pour cette enquête menée dans l'urgence et où les éléments sont doucement amenés avant le dénouement final. Oui vient le moment où l'on sent la solution venir, oui ce n'est pas l'effet feu d'artifice final, mais oui c'est diablement bien ficelé pour tout de même nous tenir en haleine.



Ce premier volet est plein de promesse pour la suite. La bonne nouvelle? Nous ne devrons pas attendre trop longtemps, deux sorties sont prévues pour cette année. Une plume fine et futée gage d'un bon moment lecture comme je les aime et surtout annonciatrice de futures belles lectures!
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Sous la surface, tome 1

Gihef, au scénario et Marco Dominici, au dessin nous entraînent dans un thriller sur fond de campagne à l'investiture démocrate pour la présidentielle aux États Unis.



Depuis vingt ans, Leah est marié à Patrick Adams qui brique l'investiture de son parti. Il est légèrement donné favori dans les sondages. Leah a été mannequin par le passé et auteur de livres à succès. Elle se prépare dans un rôle nouveau pour elle, celui de first Lady en cas de victoire de Patrick.



Patrick et Leah sont originaires de Lowell, dans le Massachusetts. Il y reviennent dans le cadre de la campagne parce qu'il est bon de montrer son attachement à un territoire, pour marquer ses origines. Mais vous êtes parfois rattrapés par le passé. Leah reçoit un sms qui la déstabilise.



Ce sms lui donne un rendez-vous sous le pont des six arches. Il y a vingt-cinq ans, Leah était amoureuse de Chase. Ils avaient partagé la moitié d'une photo de Paris et s'étaient donné rendez-vous sous le fameux pont de Lowell vingt-cinq plus tard. Le problème est que Chase est mort en 1991 et que personne d'autre que lui et Leah, n'était au courant de leur projet. Leah est complètement déstabilisée.



Les deux auteurs nous proposent cette intrique tout en nous faisant plonger dans l'univers impitoyable des primaires aux États-Unis. On voit que tout est orchestré, manipulé. On voit aussi qu'il faut toujours avoir un coup d'avance sur son adversaire et garder un atout dans sa manche. On voit aussi que tous les coups sont permis parfois au détriment de la morale.



Gihef et Marco Dominici posent les personnages et la trame de l'histoire dans ce tome 1. Le scénario se déroule comme un script de film. Les scènes s'enchainent avec parfois des ruptures. Les plans sont proches de ceux que l'on peut retrouver dans un film.



Que faut-il chercher sous la surface des choses ? Que faut-il chercher derrière les apparences ? Quels sont le liens entre politique et justice ?



Je me suis laissé prendre par cette BD et par le scénario proposé même s'il y a comme un arrière goût de déjà vu. J'ai lu d'une traite le tome 1 et j'ai tout de suite enchaîné par le tome 2. J'ai vraiment apprécié le style graphique que Dominici donne à voir et gros travail sur les couleurs de Cyril Saint-Blanca. Et naturellement j'ai une grosse envie de lire le thriller de Martin Michaud dont la BD est tirée.
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Ghetto X

J'avais découvert, un peu par hasard, Martin Michaud, celui que l'on considère comme l'un des maîtres du thriller québécois avec SASHA et je m'étais promis de revenir vers lui.

C'est chose faite avec Ghetto X, un roman de la série consacrée aux enquêteurs Victor Lessard et Jacinte Taillon.



Comme souvent, je n'ai pas procédé en suivant l'ordre des opus…

Victor Lessard a démissionné de la section des Crimes majeurs de Service de Police de la Ville de Montréal. Il accepte pourtant de donner ses impressions à son ancienne partenaire, Jacinthe Taillon, sur la scène du meurtre d'un journaliste d'enquête respecté et influent, visiblement abattu par un tireur d'élite.

En parallèle, Victor a entrepris des recherches sur sa famille et sur le drame dont il a été le seul survivant. Il a besoin d'éclaircir le passé de son père au sujet de qui il a appris des choses troublantes au chevet de celui qui a été, pour lui, un père de substitution.

Pris pour cible et blessé dans un attentat par les assassins du journaliste, Victor doit disparaître pour assurer sa sécurité et celle de ses proches et enquêter clandestinement, en marge de son statut de policier. Jacinte accepte de le seconder dans ses recherches non officielles.



Un thriller complexe sur fond de relents de guerre froide, d'extrémismes fascisants, de complots, de quête du pouvoir… Une intrigue aux nombreuses ramifications jusqu'aux sommet des élites policières… Il est toujours difficile de parler d'un thriller sans divulgâcher… Je n'essayerai pas d'en dire plus.

Au-delà des nombreuses péripéties, je me suis attachée aux deux personnages principaux et à leur parcours au point de désirer reprendre la série par le début, surtout que je me suis rendu compte (trop tard !) que je possède le premier tome (les abysses de ma PAL sont intersidéraux…). Je voudrais comprendre les raisons de la démission de Victor qui semblait très impliqué dans son boulot de flic, j'avoue une grande sympathie pour Jacinte, sensible et émouvante sous ses dehors extravertis…



L'écriture est efficace et captivante, fouillée et travaillée. Dès le début, j'ai été conquise par le sentiment d'urgence qui se dégage, même si le personnage suicidaire qui ouvre le récit n'est là que pour illustrer l'ambiance générale. Ensuite, les différentes temporalités donnent un éclairage diffracté sur les évènements, maintiennent un lien ténu avec l'ensemble.

J'avais choisi la version audio, lue par Patrice Robitaille, chez Vues er Voix et j'ai adoré cette narration avec l'accent québécois, émaillée de ces expressions que j'adore retrouver dans le contexte.


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Violence à l'origine

Commencer un récit par le chapitre 48, en plus d'étonner, plonge directement le lecteur dans l'action et éveille brutalement la curiosité. Celle-ci sera d'ailleurs méchamment mise à contribution tout au long de cette histoire plutôt intrigante, à multiples développements, dont les ramifications ne cessent de s'accumuler. Les fidèles de Victor Lessard retrouveront l'équipe d'enquêteurs des crimes majeurs du SPVM dans ce quatrième opus de la série consacré à cet électron libre. L'intrigue est bien bâtie, la construction qui amène périodiquement des flash-back et des incursions vers d'autres acteurs soutient l'intérêt sans casser le rythme. J'ai dévoré ce roman en deux jours tellement j'avais hâte de voir où ces pistes allaient mener et le dénouement ne m'a pas déçu.



Cependant le personnage de Taillon m'a autant énervé que dans les premiers tomes et j'ai trouvé dommage que Michaud fasse un James Bond de Lessard dans un passage où vraiment, même avec la meilleure volonté du monde, il est impossible de croire à de telles prouesses face à autant de durs-à-cuire . . . Il reste que c'est un excellent polar, qui peut se lire indépendamment, mais qui prend toute sa saveur lorsque les épisodes précédents ont été savourés.
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Ghetto X

J’aime énormément le Québec. C’est ce qui m’a attiré au début vers Martin Michaud, auteur québécois de thrillers. J’ai ainsi découvert son couple récurrent de policiers, Victor Lessard et Jacinthe Taillon avec leur accent si doux à mon oreille, enfin ici à mon œil. Franchement, ces deux-là, ils valent vraiment le détour ! Et depuis je suis avec plaisirs leurs aventures. Je n’avais pas encore eu l’occasion de lire le 5e tome de la série : « Ghetto X ». Et là, chance incroyable, Babélio le proposait dans sa dernière opération masse critique. Je n’ai pas résisté ! Et voilà, je viens de terminer les 552 pages et j’ai adoré ! Je tiens à remercier vivement Babélio et les éditions Kennes pour cet envoi.

On retrouve ici Victor Lessard, quelques mois après sa démission des crimes majeurs pour des raisons que vous retrouverez dans les tomes précédents. Occasion pour moi de vous indiquer si besoin qu’il est absolument préférable de lire les autres livres des enquêtes de Victor Lessard pour apprécier à sa juste valeur « Ghetto X ». Il n’est donc plus le partner de Jacinthe. C’est son amoureuse, Nadja, qui fait maintenant équipe avec Jacinthe. Victor travaille actuellement à la sécurité d’un casino. Il n’a pas répondu aux diverses sollicitations de Jacinthe pour se revoir. Il a besoin de faire un break, un peu comme un alcoolique doit s’abstenir de boire. Car être flic fait tellement partie de lui que cette situation est assez difficile à vivre pour lui. Alors que Jacinthe vient de lui envoyer un texto lui demandant de passer sur une scène de crime pour avis, sans réfléchir Victor s’y rend. Les deux anciens partenaires sont très émus de se retrouver car une grande complicité et une amitié profonde les lient. Alors que Victor se trouve ainsi bien malgré lui impliqué dans cette enquête sur le meurtre d’un journaliste sans doute exécuté par un duo de tireurs d’élite, son mentor qui lui a servi de père de substitution se meurt. Juste avant de décéder, celui-ci lui révèle des éléments qu’il avait tenus secrets jusqu’ici sur le père de Victor qui a tué sa mère et ses deux frères. Victor complètement bouleversé par son décès et les révélations se retrouve au milieu d’un complot sanglant à multiples ramifications. Sa blonde, Nadja, est blessée alors qu’elle tente de le sauver, lui aussi sera blessé et les meurtres s’accumulent autour de lui. Jacinthe ainsi qu’un ancien collègue, Gagné, vont l’aider à résoudre cette ténébreuse enquête au péril de leur vie. Ils enquêtent en secret car ce complot touche sans doute des hauts placés dans les différents services de police. Je vais m’arrêter là et ne pas en dévoiler plus sur cette histoire certes un peu complexe mais passionnante aux personnages attachants et qui nous plonge pour partie, dans l’enfance de Victor. Cette enquête l’emmène vraiment très loin dans son passé et toutes ses certitudes s’effritent peu à peu. Il devra alors faire face à la vérité et l’apprivoiser pour pouvoir vivre avec. J’ai beaucoup aimé « Ghetto X » et j’ai grand espoir de retrouver bientôt la fine équipe dans d’autres aventures.


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La chorale du diable

Plus qu'un simple roman policier sans être complètement un thriller à vous clouer sur votre fauteuil, ce livre m'a confirmé dans mon impression que Michaud fait partie des auteurs majeurs de ce genre. À partir du meurtre d'une famille entière, l'enquête soulève un tas de lièvres, autant de pistes qui se compliquent, se recoupents parfois et nécessitent finalement l'implication de diverses équipes spécialisées. Ce coté “enquête” est déjà très bon, complexe à souhait, flirtant une conspiration au sein de l'Église, la dépravation des moeurs et le perversion morbide. Le scénario est très bien construit, implacable d'une certaine façon, le rythme s'accélère au fil des pages et une touche de mystère est juste assez présente pour donner un cachet particulier au tout.



En parallèle, la psychologie de Victor Lessard, enquêteur principal plus ou moins en disgrâce suite à un bavure antérieure, ainsi que ses relations mouvementées avec collègues et patron, occupent une place de choix dans le livre. À ce niveau le héros passe par toute la gamme des émotions et il doit composer tant bien que mal avec son passé pour le moins chargée autant dans son aspect personnel que professionnel. Et j'ai aussi bien aimé cette dimension, avec un bémol toutefois. Je trouve navrant qu'un auteur de la trempe de Michaud nous serve un inspecteur stéréotypé: lourd passé personnel, résout tout presque seul en gueulant et malgré le boss, complice d'un belle collègue compréhensive etc. Un peu d'originalité ici aurait amélioré le tout de façon notable. Reste que cet opus, le deuxième, de la série consacrée à Lessard, m'a convaincu sans hésitation de lire la suite!
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Sous la surface

Je viens de me rendre compte que je participe au mois québecois sans le savoir, ou presque. Cela faisait un moment que j’avais noté ce polar, je l’ai déniché à la bibliothèque, et il se trouve que l’auteur est québécois.

Plus qu’un polar, c’est un thriller, qui tout à fait prenant dès les premières pages, et pratiquement d’actualité. La partie contemporaine commence en effet en mars 2016 pendant la campagne pour les primaires démocrates aux États-Unis, plus précisément en mars, au moment du super Tuesday. On nage en pleine politique-fiction et cela n’est pas pour me déplaire. Le personnage principal, Leah, est la femme et le soutien très proche du candidat à la primaire qui a le plus de chance de l’emporter, Patrick Adams. Cependant, un retour en 1991 nous permet de savoir que le passé de Leah comporte un drame, son petit ami, premier amour de sa vie, s’étant noyé pour porter secours à une jeune femme dont la voiture était tombée dans un fleuve.

Au moment clé de l’intrigue, Leah retourne, pour les besoins de la campagne électorale, à Lowell, la ville où elle vivait jeune, et reçoit un petit mot qui la bouleverse, car seul son ami mort pouvait en savoir assez pour lui écrire cela. Serait-il vivant, finalement ? Et pourquoi n’aurait-il pas donné de nouvelles pendant vingt-cinq ans ? Les pages tournent toutes seules et les rebondissements s’enchaînent à vive allure.

Toutefois, à partir de la moitié du roman, on verse vraiment dans les codes et les scènes incontournables du thriller, ce qui plaira aux adeptes du genre, mais pour moi, c’est un peu trop. [...]
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La chorale du diable

Deuxième enquête du détective Victor Lessard. Un roman assez noir où différent thème sont abordées : la religion, la pédophilie, l'exorcisme... Des scènes sont insoutenables et me laissent encore des frissons. Un bon polar qu'on ne lâche pas facilement.
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Quand j'étais Théodore Seaborn

Martin Michaud a du R.J. Ellory dans le nez. La même urgence d'écrire. La même façon d'emballer ses chapitres à la fin.
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Violence à l'origine

Amateur de polar... celui-ci est pour vous! Je suis une grande fan de Martin Michaud! Mais vraiment là!!



Tous ses romans sont divins, je vous présente ici son plus récent...

On retrouve dans ce livre-ci, notre enquêteur bien-aimé: Victor Lessard! Le culot dont il fait preuve dans ce tome... j'ai adoré! Et que dire de son acolyte, Jacinthe, qu’il me fut un plaisir de retrouver avec sa personnalité bien à elle et ses répliques mordantes. On ne la veut pas autrement! Bref, un duo du tonnerre!



Le récit m'a tenu en haleine du début à la fin tant l'histoire était captivante (malgré le fait que Martin traite d'une réalité que l’on préfèrerait ne pas voir exister dans notre monde).



Un roman à lire absolument... particulièrement si vous ne connaissez pas encore cet auteur!
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Violence à l'origine

Grande adepte de thrillers, plus particulièrement anglais, américains voire français, je découvre avec ce roman que le Québec recèle lui aussi de petits trésors. Pour être franche, mis à part Michel Tremblay, je n'avais jamais lu de littérature québecoise. Une fois habituée aux expressions locales, voilà un thriller bien écrit qui se lit bien et remarquablement bien ficelé.



L'enquêteur, Vincent Lessard, est également le héros des trois précédents opus de Martin Michaud. Ceci dit, nul besoin de les lire avant d'apprécier ce livre. Ancien alcoolique, il est loin d'être infaillible, mais il compense par une ténacité et une intelligence qui lui permettront de mener à bien cette enquête, avec l'aide de sa partenaire Jacinthe, sa compagne Nadja, et le "bleu" Loïc. Plusieurs histoires sont imbriquées, et les nerfs de l'équipe seront mis à rude épreuve ; policiers corrompus, trafic d'êtres humains, tortures en tout genre, attachez vos ceintures et plongez dans cette descente aux enfers où le bien et le mal se mélangent, prouvant que le monde n'est pas manichéen.



J'ai également bien apprécié le côté légèrement féministe de cet ouvrage ; où l'auteur pointe du doigt les multiples violences faites aux femmes, chose que peu de personnes arrive à relier au fonctionnement de notre société et de ses tentacules inégalitaires qui s'étendent partout. Je finirais ma critique par dire que non seulement ce thriller est remarquable dans son genre, mais aussi qu'il fait réfléchir sur nombre de sujets que nous pensons connaître, mais qui se révèlent être bien plus compliquées en réalité...
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