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Citations de Martine Delomme (224)


Louise était d’une maigreur innommable. Son visage, autrefois si beau, était marqué de rides profondes et sombres, ses yeux, enfoncés dans leurs orbites, avaient perdu tout leur éclat, et ses poignets osseux disparaissaient dans les manches d’une chemise de nuit trop grande. Un foulard lui enserrait la tête, et quelques mèches de cheveux blancs s’échappaient de sa nuque si fragile.
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Comment expliquer à une femme âgée qui avait vécu un seul et tragique amour ces moments dans une vie de couple, où on cesse de se voir, où on partage le même espace, sans vraiment vivre ensemble ?— Je suis restée en bons termes avec mon ex-mari, nous assurons la garde partagée d’Annaëlle, et tout se passe bien.Enfin, j’espère, pensa-t-elle, tandis que Louise lui adressait un sourire plein de tendresse.— Je comprends, et je suis sûre que tu es une mère merveilleuse.Louise se retint d’ajouter que c’était bien d’avoir un enfant, même si selon elle c’était mieux de l’élever ensemble. Mais que connaissait-elle de la vie des couples d’aujourd’hui ?Charlotte rassembla les photos, elle en sélectionna certaines qu’elle donna à Louise. Était-elle une bonne mère ?
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C’était toujours ce qui arrivait aux personnes qui avaient la capacité d’aimer. Enfin presque toujours…Elle espérait que la jeune femme trouverait la maisonnette à son goût, quoique le confort y soit réduit au strict nécessaire. Cette indépendance lui donnerait-elle envie de rester quelques jours ? Ou bien partirait-elle après la confrontation avec les autres ?
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Charlotte forte et fragile à la fois, et qui avait toujours cette tristesse au fond du regard. D’adolescente, elle était devenue une belle jeune femme. La douleur mûrit souvent, et embellit parfois, pensa Louise. Elle avait deviné sa pudeur à parler de l’échec de son mariage. Elle aurait voulu lui dire que l’amour était en elle, qu’il y resterait, et qu’un jour, elle tomberait de nouveau amoureuse.
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Elle avait fait de son mieux pour maintenir la cohésion familiale pendant toutes ces années, mais elle ne mourrait pas sans avoir réglé quelques comptes.
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Des instantanés de ses années de mariage lui revenaient : la première fois qu’ils avaient fait l’amour, quand le prêtre les avait déclarés mari et femme, Nicolas avec Annaëlle poussant ses premiers cris dans ses bras. Tous ces moments où elle avait cru vaincre ses démons.
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On ne peut pas changer notre histoire, répondit Martin, elle est inscrite en nous, mieux vaut sans doute l’affronter avec lucidité.
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Retrouver les lieux de son enfance, braver des souvenirs tapis dans sa mémoire comme des bêtes malfaisantes… Si elle cédait à la requête de Louise, Charlotte savait qu’elle s’infligeait une épreuve dont elle ne sortirait pas indemne.
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Ils avaient appris à travailler en parfaite symbiose, mais Charlotte, toujours si distante, si prudente avec les hommes, avait gardé une certaine réserve vis-à-vis de Martin. Il avait fallu du temps avant que leur collaboration ne se mue en amitié, puis en réelle affection.
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La douceur s’éteignit sur le visage de Charlotte pour laisser la place à une profonde tristesse. Martin s’aperçut qu’il venait de toucher un point sensible et respecta son silence. Elle se résolut à raconter le remariage de son père, l’arrivée de Nicole et de son fils Cédric, de quatre ans plus âgé qu’elle.
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Le destin lui avait offert l’amour, le lui avait repris et elle l’avait donné sans réserve aux enfants de sa cousine. Émue, Charlotte reprit la lecture de la lettre. Louise formulait son souhait, une requête désespérée :Reviens, Charlotte, je mesure l’étendue du sacrifice que je te demande, mais je t’en prie, fais-le pour moi ! Reviens juste quelques jours, je ne veux pas mourir sans t’embrasser une dernière fois.
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Certains pourraient voir dans mon existence une tragédie… mais rencontrer Henri, vivre avec lui, même si peu de temps, m’a comblée de bonheur. Et je me suis occupée de la famille, de toi, ma Charlotte. La seule vraie tragédie, c’est toi qui l’as vécue…
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Un jour, les différences pour lesquelles ils s’étaient aimés ne furent plus que des différences. Leur union s’était terminée dans la peine, et depuis, elle menait l’existence qu’elle avait choisie, essentiellement consacrée à sa fille et à son travail.
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Elle manquait tellement d’assurance, de confiance en elle. Nicolas s’était révélé un homme adorable, disponible et attentionné. Sa gentillesse avait vaincu toutes les défenses de Charlotte qui avait cédé au bonheur d’une relation stable, surprise de s’en remettre à un homme pour la première fois.
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C’était différent depuis qu’Estelle s’était installée dans sa vie, et par voie de conséquence dans celle d’Annaëlle. De surcroît, l’appartement de Nicolas, luxueux mais exigu, ne facilitait pas la cohabitation. Au cours de la procédure de divorce, ils avaient décidé que Charlotte garderait la maison. Elle était censée rembourser la moitié de sa valeur à Nicolas et dans ce cas-là aussi, ils avaient trouvé un accord amiable. Elle avait versé une somme assez conséquente à son ex-mari et elle s’acquittait du solde par mensualités.
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Elle mangeait si peu quand elle était seule, une salade composée, ou un potage et un yaourt qu’elle disposait sur un plateau, et elle dînait en regardant les informations du soir. Tant pis, pensa-t-elle, je me replierai sur le congélateur et les conserves. Toutefois, elle fit une halte à la boulangerie avant de quitter Arles en direction de Moulès, situé à une dizaine de kilomètres.
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Elle ferma les yeux, les douleurs lui broyaient le ventre par vagues qui affluaient, refluaient. Elle se contraignit à de profondes respirations pendant de longues minutes, puis le calme revint.
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Elle savait tant de choses qu’elle devait taire, tant de secrets qu’elle n’avait pas le droit de dévoiler. Soudain le visage de Charlotte jaillit de sa mémoire. Quel âge avait-elle aujourd’hui ? Louise réfléchit et compta sur ses doigts, comme à l’école. Quarante-deux ans, elle devait avoir quarante-deux ans… La petite Charlotte, vive, enjouée… elle l’appelait sa poupée. Et c’était vrai qu’elle ressemblait à une poupée avec ses boucles brunes et ses grands yeux bleu azur. Tout l’émerveillait !
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Le point faible de Louise, c’était son affection pour les enfants, son amitié pour Bernard Louvier, un homme qui lui rappelait Henri par bien des qualités. Des sentiments que Nicole avait su exploiter à fond ! Le temps avait filé et Louise prenait conscience qu’avec lui s’éloignaient les possibilités de construire sa vie, sa famille.
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Elle enviait l’agilité, la désinvolture des danseurs, et mourait d’envie de les rejoindre, de les imiter. Bien trop timide pour cela, elle s’était contentée de battre la mesure du bout de ses pieds. La voyant désemparée, Janine lui avait présenté un jeune homme. Il s’appelait Henri. La minute suivante, elle était tombée amoureuse de ce beau garçon brun aux yeux clairs.
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