Citations de Martine Delomme (224)
Elle avait besoin d’être seule, de retrouver le calme, le silence de ses années de célibat. Même si cette solitude lui semblait déroutante, parfois. Une trop grande confusion régnait dans ses pensées. Elle était perdue…
En regardant le bulletin d’information, elle laissa ses pensées vagabonder, remonter le temps jusqu’à ses vacances en Bretagne. Comme un rituel, son grand-père ne manquait jamais le journal télévisé. C’était le moment où il se servait un doigt de vin de mirabelle que sa femme préparait chaque été avec les fruits du jardin.
Elle y avait laissé ses rêves, ses secrets d’enfant, avec les chapeaux de paille et les robes d’été à fines bretelles. Elle se rappelait le jardin toujours fleuri, la balançoire… et la terrasse éclairée à l’heure du dîner. Des souvenirs revinrent, et comme un interlude paisible ils dessinèrent un sourire sur ses lèvres.
Un peu de solitude lui semblait salutaire pour remettre de l’ordre dans ses idées et replacer les récents événements dans une perspective rationnelle. Elle devait absolument se reprendre en main et faire face aux angoisses qui l’oppressaient.
Rien ne la stimulait autant que la crainte qu’elle provoquait chez les hommes, comme s’ils redoutaient le moment où elle se lèverait en repoussant sa robe noire en arrière d’un geste large, un sourire un tantinet arrogant aux lèvres.
Et je ne t’apprendrai pas qu’un fait divers chasse l’autre, l’intérêt des journalistes finira par s’estomper sous la pression de l’actualité.
" Cette sangsue lui a tout pris, ses enfants, ses biens. Il avait tout perdu. Comment voulez-vous qu’il survive à cela ? "
Elle qui ne croit pas aux astres, elle aurait mieux fait de lire son horoscope ce matin-là… Il lui prédisait une journée agitée !
Les femmes préfèrent une avocate qui pousse les hommes à bout.
Elle était la seule personne qu’il regardait au moment de tirer. Elle jurerait qu’il avait souri. Un sourire furtif, résigné. Celui du sacrifice accepté.
Elle avait su prendre une place discrète dans la vie des enfants, leur montrer de l’affection, sans s’imposer et en évitant de jouer le rôle d’une seconde mère.
C’est complètement stupide ! Votre destin n’est pas inscrit dans les étoiles mais dans vos choix.
Ces femmes qui niaient les relations extraconjugales de leur mari et refusaient de voir les manœuvres dont il était capable pour échapper à ses obligations familiales la surprenaient encore. Toutes, elles assuraient que leur conjoint n’était « pas si mauvais que cela ».
Le Président Mallard souffrait de réunionite aigüe, mais pour finir il prenait les décisions et entendait être le seul aux commandes.
D'expérience, Martin savait que le passé cessait d'être un enfer le jour où on était capable de vivre avec lui.
Tout ce qu'on ne dit pas est si lourd à supporter...
Les arabesques turquoises dessinant des guirlandes enroulées de fines perles incrustées dans la porcelaine, le tracé des filets délicats…
L'obscurité gagnait les collines par petites touches et le paysage prenait des couleurs plus légères ... cet instant subtil où l'on ne voit plus le soleil, et pas encore les étoiles.
Nous n'étions plus que des numéros !
Excepté quelques furtives allusions, ils n’avaient pas abordé le passé et les blessures qui les habitaient toujours. Ils n’évoquaient pas l’avenir non plus. Mais combien de temps se satisferaient-ils de l’instant présent ? Charlotte évoquait le dernier livre qu’elle avait lu lorsqu’elle prit conscience que son pas était trop rapide.