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Critiques de Martine Desjardins (129)
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Maleficium

Au départ, j'ai cru avoir affaire à un recueil de nouvelles ayant des personnages et des lieux en commun. Mais c'est bien plus que cela. C'est un roman baroque construit et huit chapitres et un prologue m'avertissant que je lisais un livre dangereux, soit-disant caché par l'évêché de Montréal, un livre écrit par l'abbé Jérome Savoie.

Ma réserve viendrait d'une répétition certaine dans la construction des huit chapitres. Lorsqu'on aborde le cinquième ou le sixième, on sent une pointe de lassitude, mais finalement largement compensée par une écriture magnifique. Martine Desjardins travaille son écriture, sans que l'on sente la sueur que ça lui a sans doute coûté. Elle use d'un langue recherchée, qui sent le XIXe, le voyage, l'exotisme, la sensualité.

Un -gros-soupçon de fantastique qui fleure bon l'époque également est le bienvenu. Immédiatement, j'ai pensé à Edgar Allan Poe (mais peut-être me trompé-je, mes références littéraires XIXe étant assez limitées ?). Le décor est planté, oriental. Les odeurs sont présentes, les épices dont le safran, les fleurs, les effluves humaines. Les lieux et les corps sont décrits admirablement : on se promène dans les uns et on admire ou regarde avec curiosité les autres (chacun choisira l'ordre de la phrase). Tout concourt à la fascination du lecteur pour ce livre et ce qu'il décrit et raconte. Et quelle érudition -ou documentation- de l'auteure qui sait parler du safran, des écailles de tortues et de la reproduction de celles-ci, d'espèces animales peu connues, d'insectes ou encore de fabrication de tapis et qui sait nous emmener dans les rues, les palais et les jardins des villes que ses personnages visitent !

Il y a sûrement des significations intellectuelles, scientifiques, philosophiques, des interprétations de mêmes ordres de ce texte de Martine Desjardins. Son héroïne, troublante, est sans doute la personnification de croyances, doctrines, ... Mais de tout cela, je n'en ai cure ni n'ai les capacités à les expliquer. Un seul conseil demeurera de mon billet : laissez-vous faire ! Découvrez Maleficium, son monde imaginaire, fantastique -comme le fantastique du début XIXe- et son écriture superbe qui vous envoûtera.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Méduse

La réécriture de ce mythe m’a laissé mitigé et un peu sur ma faim.

La vie de Méduse est tragique. Tout au long de l’histoire, le mal être profond de l’héroïne m’a touchée et les violences qu’elle subit m’ont révoltée. Les épreuves qu’elle surmonte vont l’aider à se découvrir elle-même et ses pouvoirs. J’aurai aimé que sa vengeance soit à la hauteur de ce qu’elle a vécu.



Méduse est un livre qui prend aux tripes, qui évolue dans un monde où les injustices et les violences sont omniprésentes. L’histoire s’essouffle au milieu et n’arrivera pas à reprendre le rythme du début. J’ai trouvé que l’auteure n’a pas pris le temps de conclure son histoire. Cela manquait d’émotions et de développement.


Lien : https://lantredunereveuse.wo..
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Méduse

Une lecture originale, qui ne laisse pas indifférent. Méduse est une jeune fille si laide et monstrueuse que sa famille la rejette, et la livre à un institut pour jeunes filles. Le début d'une nouvelle vie et peut-être d'une émancipation ?



Radical, dur, sombre, violent, Méduse est un roman prenant qui ne nous ménage pas, à l'image de sa protagoniste qui se fait sans cesse malmener.



J'ai bien aimé cette lecture mais cela n'a malheureusement pas été un coup de coeur, je n'ai pourtant pas réellement de reproches, c'était original, ne ressemble à rien que je puisse déjà avoir lu, et en même temps je suis un peu resté extérieur au récit et cela s'est terminé un peu trop rapidement à mon gout.



Je recommande en tout cas, ne serait- ce que de jeter un coup d'oeil, à vos risques et périls ...
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Méduse

J’étais très intrigué par ce livre. Inspiré de mythologie et surtout du mythe de Medusa.



J’avais beaucoup d’attente car on m’avait vendu un livre sombre et plutôt glauque.

Ce n’est malheureusement pas ce que j’ai eu, du moins pas totalement.



J’ai eu du mal à comprendre là où l’auteure voulait nous emmener et j’avoue avoir été perturbée par ce groupe d’hommes / père adoptifs. Ils m’ont tout bonnement dégouté et je les ai méprisés.



La fin du livre ne m’a pas convaincu, je m’attendais à une autre tournure d’événement. A un développement plus approfondi de Meduse et de ses pouvoirs.
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Méduse

En lisant le résumé de ce roman, je me demandais s’il aborderait le thème de Méduse de manière métaphorique ou fantastique. L’adjectif « gothique » apposé sur la 4e est un bon indice et résolument le meilleur qualificatif pour ce roman étrange qui se joue des limites des genres, de celles de la langue française et surtout de celles de la vraisemblance. On est dans l’héritage dark d’Alice au pays des merveilles, dans une version sensuelle et gore, genre Tim Burton rencontre Kickass ou Harley Quinn.



Notre héroïne, dont le surnom "Méduse" a effacé toute trace de son identité antérieure, est affectée d'yeux difformes, dont on ignore pendant la plus grande partie du roman à quoi ils ressemblent, et qui se voient qualifiés affectueusement (et au féminin) de Difformités, Affreusetés, et autres qualificatifs qui n'hésitent pas à se jouer de la langue française. Leur dénomination change au fil du roman, nous donnant des indices sur leurs pouvoirs mais aussi sur l'évolution de la narratrice à l'égard de ses Abominations, qui rebutent les femmes et pétrifient les hommes sur place.



Sans que ce soit du tout un roman érotique, il y a aussi une dimension "SM" dans ce roman, pas avec "BD" devant dans la veine "sain sûr et consensuel", du vrai bon vieux sado-masochisme écœurant et révoltant, où des jeunes filles à peine pubères sont forcées de subir toutes sortes de tortures de la part de vieux barbons ignobles - tortures qui ne sont apparemment pas d'ordre sexuel, genre bataille de peluches, de bonbons ou de bestioles dégueulasses, mais ce n'est pas très difficile à décrypter pour le coup. Or Méduse, grâce à ses Étrangetés, bénéficie d'un atout extraordinaire : sa résistance à la douleur est sans limite, elle parvient même à jouir des sévices qui lui sont infligés (CQFD).



À partir de là, nous suivrons la destinée curieuse de cette jeune femme qui apprend à se servir de l'atout que sont ses Horreurs, à se défendre, à se libérer et à se faire justice. La rencontre avec Persée est un moment particulièrement intéressant et savoureux du roman, et le twist final (qui révèle la vraie nature des yeux de Méduse) vient confirmer tout ce qu'on a confusément ressenti entre ces pages.



Je pense que si j'avais lu ce roman quand j'étais ado, il m'aurait plongée dans la plus grande confusion et excitation, et j'aurais certainement été obligée de le relire plusieurs fois pour en faire le tour et comprendre les émotions qu'il m'aurait procurée. Adulte, je l'ai lu avec plus de distance et en grinçant parfois un peu des dents face à certaines tournures de phrases. Il n'en reste pas moins que c'est un texte unique, étonnant, détonnant et fort, comme on n'en fait plus. A ne pas louper !
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Méduse

Vous cherchez un OLNI ? Avec ce roman vous allez être servi !!



Ce livre est un régal des sens et il est de ce fait assez intrigant, dérangeant et affreusement difficile à chroniquer 🤣



C'est dur d'expliquer de quoi parle le livre sans trop en dire mais j'ai vraiment apprécié cette expérience littéraire.



La plume est singulière, l'autrice joue avec les mots souvent en lien avec son personnage principal et c'est excellent.

La construction narrative joue déjà beaucoup dans le fait que j'ai apprécié cette lecture.



Ensuite que de mystère autour de cette "méduse", cette fille énigmatique, rejetée pour ses atrocités, difformités oculaires pour lesquelles l'auteure prend d'ailleurs un malin plaisir à nous les cacher.



On va suivre le quotidien de ce personnage qui va être enfermé car c'est le mot dans un institut très spécial.

Et l'on va apprendre à la connaître, ressentir ce qu'elle traverse, et faire la connaissance de personnages pas fréquentables, assez antipathiques.



Le livre aborde des sujets forts et j'ai aimé comment l'autrice nous en parle.

Ici on parle bien sûr de féminité, mais aussi du rejet, de la beauté, de la force, des interdits.



C'est un fou mélange de tout cela porté par une plume atypique et une ambiance à la fois onirique et sombre.



Malgré un passage qui m'a dérangée et un tournant du livre auquel je n'ai que moyennement adhéré, c'est une incroyable découverte littéraire dont je me souviendrai longtemps.

J’ai passé un bon moment avec “méduse”, la plaignant, l’admirant.

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Méduse

Avec son roman Méduse, Martine Desjardins réinvente le mythe antique de la gorgone Méduse de façon moderne et gothique. C’est un récit clairement atypique qui propose une expérience de lecture qui ne laisse pas indifférent.



Le roman fait un peu plus de 200 pages et les chapitres très courts, d’à peine quelques pages, donnent du rythme à la lecture mais hachent parfois un peu les actions et le déroulé des événements. La plume est très belle, poétique et soutenue avec une recherche très poussée dans le vocabulaire et l’utilisation de mots rares. Il y a de belles tournures de phrases même si on frôle parfois le pompeux. J’ai ressenti une distance avec le personnage de Méduse qui est froide mais j’ai tout de même eu de l’empathie pour cette jeune fille rejetée, isolée et j'ai été en colère vis-à-vis de ce qu'elle vit et subit.



L’intrigue repose sur le mystère des yeux de Méduse qui provoquent des réactions extrêmes à quiconque les croisent. Pendant tout le roman, le lecteur s’interroge et ne peut qu’imaginer la monstruosité sans cesse évoquée de ces yeux. D’autant plus que Méduse développe, au fur et à mesure des épreuves et expériences auxquelles elle est confrontée, des pouvoirs magiques. C’est d’ailleurs sur ce point que j’ai eu du mal à bien saisir la frontière entre la réalité, le surnaturel et le métaphorique au sein de l'histoire.



C’est un roman court mais intense dont se dégage un fort sentiment d’étrangeté voire de malaise à plusieurs reprises avec des passages sombres et dérangeants. Véritable ode au pouvoir et à l’émancipation de la femme, Méduse délivre un message fort et féministe de façon métaphorique. L’autrice dénonce avec ce texte la pression sociale qui est exercée sur les femmes et en particulier les normes de beauté de la société, mais aussi le poids du regard des autres, les violences faites aux femmes, le harcèlement, l’injustice...
Lien : https://adoptlibrarian.blogs..
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Méduse





Originalité, richesse du vocabulaire, invention de mots. Narration au Je. Ce qui fait bizarre pour moi, c’est que le style est très riche pour une narratrice soit dit sans éducation, mais qui, tout de même, semble avoir lu beaucoup. Invraisemblance ? N’importe, une fois cela accepté, le roman est loin d’être banal. Méduse a une difformité aux yeux. Mise au ban de la société, rejetée par sa famille, elle est placée dans un institut où d’autres, laides comme elle et qu’on appelle les protégées, doivent endurer leurs bienfaiteurs qui s’amusent avec elles ( non, ce n’est pas ce à quoi l’on pense, ce serait trop facile ). L’œuvre est plus originale que cela. En fait, c’est une allégorie. Comment Méduse évoluera-t-elle dans ce milieu ? Pourra-t-elle s’en sortir un jour et trouver de la bienveillance quelque part ? Acceptera-t-elle sa vie ? Que fera-t-elle de son pouvoir qu’elle découvre petit à petit ? Le style est vif, haletant, les chapitres sont courts et nous incite à lire dans une espèce de fièvre. J’ai beaucoup aimé.
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Méduse

Martine Desjardins nous livre ici un conte gothique et cruel, et nous invite à suivre l’histoire de Méduse, une jeune fille souffrant de difformités oculaires.

Une écriture percutante, bourrée de métaphores et de poésie noire.

Une réflexion sur la pression sociale, la stigmatisation, la place dans la société des personnes dites " différentes ".

C’est un récit atypique, surprenant et je dirais par certains côtés dérangeant.

Une lecture marquante qui m’a fait froid dans le dos mais que j’ai adoré !
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Méduse

Méduse de Martine Desjardins, tout récemment sorti chez les Éditions L'Atalante



Depuis son plus jeune âge, à cause de difformités au niveau de ses yeux, elle est mise à l'écart par sa famille. Surnommée Méduse par ses sœurs, elle en a oublié son véritable nom. Quand par accident elle fait fuir la bonne après avoir posé les yeux sur elle, sa famille l'envoie dans un institut financé par de riches "bienfaiteurs", où vivent d'autres jeunes filles aux particularités physiques anormales...



Dans ce conte gothique, Martine Desjardins revisite de loin le mythe de Méduse. Écrite à la première personne, dotée d'un vocabulaire riche et percutant, cette histoire nous plonge dans la vie d'une jeune femme rejetée par la société. Tout d'abord résignée et obéissante, elle va évoluer en se rendant compte du pouvoir que peuvent avoir ses "Abominations" (comme elle parle de ses yeux) sur les autres...



Traitant de la place du corps féminin dans la société, Méduse est un court roman horrifique, à l'atmosphère poisseuse, et aux personnages complexes et détestables, à savourer pour cette rentrée littéraire...
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La chambre verte

Une famille ultra cheap de génération en génération ou presque. Un cadavre incroyablement bien conservé dans le coffre-fort situé au sous-sol de la maison familiale. La famille prie Sa Majesté. Le roman est narré par la maison, qui est un personnage très actif. Même si j’ai compris un punch rapidement, ça ne m’a pas empêché de m’asseoir dans mon lit parce que j’étais trop stimulée par le suspense pour rester couchée!
Lien : https://julielitaulit.com/20..
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La chambre verte

La chambre verte oscille entre le burlesque un peu caricatural et le fantastique inquiétant. Grossissant les traits de chacun, Martine Desjardins compose une « séraphinade » qui tient plus de la farce que du thriller.
Lien : http://www.ledevoir.com/cult..
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Maleficium

Un roman troublant rédigé dans un style riche et fleuri. L'auteure aime la langue française et les confessions de ces pécheurs semblent tout droit issues des nouvelles fantastiques d'un Poe ou d'un Lovecraft, avec des tournures légèrement surannées et une abondance de propositions et de compléments.

La structure est un peu répétitive et peut lasser mais aboutit assez vite à un retournement dans le 8e récit, plus sombre et au changement de ton radical. Une réussite.
Lien : http://arpenteur-de-pages.ov..
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Méduse

Un livre décevant qui prend des allures de fable sans jamais réussir à convaincre de la véracité ou de l’incongruité de son univers, l’essence féministe du livre est caricaturale est peu profonde, le style est précis, clair, mais souffre de la volonté artificielle de toujours vouloir trouver un synonyme différent pour qualifier les yeux du personnage – ce qui, tout le long de la lecture, est honnêtement assez ridicule à lire. Je ne recommande pas.
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Méduse

Un roman sombre, gothique, parfois très malaisant mais bien écrit (je dis ça, mais j'avoue il y a pas mal de mots que je n'ai pas compris). J'ai apprécié les messages sur la honte de soi, l'acceptation du corps et bien sûr le côté féministe de l'histoire. Après je pense que c'est un peu trop métaphorique à mon goût et je n'ai pas su m'attacher beaucoup à la protagoniste. Une lecture intéressante tout de même.
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Méduse

Sorti en août 2023 aux éditions l'Atalante, Méduse, célèbre Gorgone de la mythologie grecque, revisitée sous la plume de Martine Desjardins, revêt une dimension moderne qui résonne avec les thématiques féministes actuelles.



Celle que l'on appelle Méduse prend les traits d'une jeune fille qui ne se rappelle même plus son propre prénom. Habituée aux brimades et moqueries dues à ses yeux, si étranges que repoussants que personne ne peut la regarder dans les yeux sans passer de vie à trépas, à l'instar de la Méduse mythologique, la jeune Méduse est malaimée et maltraitée par ses propres géniteurs qui l'envoient vivre dans un terrible institut appelé Athenaeum qui accueille les jeunes filles porteuses d'une difformité. Elle y subira la méchanceté de l'austère directrice des lieux ainsi que les affres des notables de la ville qui se rendent à l'institut pour y assouvir leurs cruels désirs inavouables. Sa seule échappatoire : la bibliothèque de l'institut, à laquelle elle aura un total accès si elle devient le compagnon de jeu idéal de ces messieurs.



Abominations, Monstruosités, Dégradances, Éhontitudes, Ignominies, Affrosités... La narratrice ne manque pas d'épithètes et de néologismes pour qualifier l'objet de sa honte. Dans ce roman gothiques aux accents poétiques morbides, Méduse est mise au ban de la société à cause de ses yeux qui pétrifient. J'y vois ici une analogie aux jeunes filles que l'on envoyait si facilement dans des "instituts" spécialisés pour un oui pour un non : si elle attirait trop les convoitises de ces messieurs, si elle avait commis une faute impardonnable, si elle refusait de se conformer à ce qu'on attendait d'elle...



Puis j'ai vu dans ce récit une double lecture : métaphore filée de la honte de la sexualité féminine, mais aussi le carcan dans lequel la société essaie de nous corseter pour que l'on entre dans le rang : en tant que femme, il faut être jolie mais pas trop attirer les regards, apprêtée mais pas trop pour ne pas ressembler à une prostituée, intelligente mais pas plus que les hommes, affirmée mais pas trop pour ne pas écraser la parole des hommes. Méduse représente tout cela. Elle le dit elle-même "Cet asservissement assure notre obéissance aux normes, notre crainte du qu'en dira-t-on, notre subordination aux critères de beauté, notre soumission à la conformité".



Méduse est soumise au bon vouloir des hommes sa vie durant : son père tout d'abord, qui la traite comme une moins que rien et l'envoie dans cet institut. Les notables de la ville ensuite, qui se serviront d'elle pour satisfaire leurs envies malsaines et cruelles. Même celui qu'elle rencontrera plus tard et dont elle tombera amoureuse. Pour briser ce joug de la servitude et de l'asservissement, Méduse n'a qu'une solution, accepter la cause de tous ses maux et assumer enfin qui elle est. Pas un monstre difforme, mais une femme forte et sûre d'elle : "J'étais prête à l'affirmer maintenant : j'étais Méduse. L'éternel féminin. La manifestation du chaos primordial. La destructrice des miroirs du monde. Je n'avais plus rien à craindre – ni des reflets ni des ombres .



La plume acérée et brutale de Martine Desjardins délivre un récit sombre, original et sans concessions. J'ai été envoûtée pendant 200 pages par les yeux de Méduse et cette relecture audacieuse et insolente d'un mythe millénaire qui mérite d'autres réécritures aussi brillantes que celle-ci.
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Méduse

La première chose que j’ai pensée en entamant ce livre, c’est que l’autrice aimait bien se regarder écrire. C’est pourquoi elle répète plusieurs fois la même chose, avec un dictionnaire des synonymes à portée de main, et qu’elle y choisit toujours le plus soutenu et le plus inusité.

La sensation est passée et j’ai fini par accompagner « Méduse » le long de son chemin.

Toutefois, je ne sais toujours pas quoi en penser. Son symbolisme est si dénué de subtilité qu’il n’est même plus… symbolique. Un peu comme si, pour designer une clinique dentaire, tu la faisais en forme de brosse à dents. Cela me semble aller à l’encontre du propos, car il devient difficile de s’identifier, or c’est le récit de l’émancipation d’une femme. La portée universelle de l’œuvre s’en trouve amoindrie.
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Méduse

Si vous pensez lire un livre mythologique, vous faites fausse route. C'est une réécriture ou la " mythologie " arrive sur le tard.

Je suis très mitigée sur cette lecture car ce roman m'a dérangé à plusieurs reprises, on comprends à travers la plume de l'auteur rapidement la perversité des hommes face à des jeunes filles qualifiés de " Monstrueuses " par la société. Plusieurs scènes bien qu'écrit sous forme de " jeux " faisaient, pour moi référence à des scènes de viols. Comme ce passage où Méduse s'interroge : " Avec le recul, je m'en veux de m'être prêtée si docilement à ces jeux dangereux avec des hommes sans indulgence, qui ne m'inspiraient aucune confiance et dont je ne pouvais espérer aucune affection." qui a plusieurs reprises fait face à du " Victime Blaming ".

Sans parler des scènes où les jeunes filles sont droguées pour satisfaire les plaisirs " de jeux " de ses messieurs.

Malgré tout ça, je trouve l'évolution de Meduse intéressante tout au long du roman, mais le peu de paragraphes où elle reprends le dessus sur son corps n'est pas assez impactant à côté de toutes les scènes d'horreurs que j'ai pu lire. Pour autant, le roman est très bien écrit, presque poétique. Le nombre de mot utilisé pour qualifier les " yeux " est exceptionnel, ça a même enrichie mon vocabulaire. Les chapitres sont courts. Le livre aussi d'ailleurs, ce qui fait une lecture plutôt rapide, et qu'on se le dise, la couverture est vraiment magnifique.



Mais je pense qu'un " Avertissement " aux lecteurs devraient être mis au début du livre, il est pour un public averti et à ne pas mettre entre toutes les mains.





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Méduse

Encore un peu déconcertée par cette lecture, je me lance tout de même dans une critique. J'ai été attirée de suite par la couverture, par son résumé, et aussi en connaissant l'éditeur. Pourtant je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non ce livre. Ce qui est certain c'est que je l'ai lu rapidement, avide d'en savoir plus sur Méduse, sa particularité et ce qui allait lui arriver, j'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice qui nous rapproche par le "je" et le "tu", ce mystérieux "tu" de l'histoire, et qui nous tient à distance avec ce vocabulaire complexe et si précis. Je ne peux donc que vous proposer de vous faire votre propre avis ! Je suis tout de même ravie d'avoir découvert cette autrice ! Et cette histoire à laquelle je vais sûrement réfléchir encore un peu, et à mon avis c'était le but ! Mission remplie ;)
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Méduse

Beaucoup de gens ont adoré Méduse mais je dois avouer que la lecture m'a laissée perplexe.

Je dois d'abord souligner la plume de l'autrice qui possède une véritable personnalité ainsi qu'une poésie qui sert le texte. Les chapitres courts sont ainsi dynamisés par elle, c'est très appréciable.

Je dois aussi évoquer la thématique, la façon dont on se construit par le regard des autres, dont celui-ci peut nous influencer, la relativité de la beauté, tout cela est très bien mis en scène dans cette novella et ce sont des thèmes qui sont importants, surtout au sein de notre société.

Mais...

Je suis restée relativement extérieure au texte. Je l'ai parfois trouvé un peu long et j'ai rapidement compris où l'autrice voulait en venir donc la fin n'a pas apporté la moindre surprise pour moi hormis l'apparence des yeux de Méduse. C'est le genre d'ouvrage dont je vois l'intérêt littéraire mais qui ne parvient pas à me toucher ni à m'emballer parce que j'ai le sentiment que malgré sa bonne volonté, l'autrice ne va pas au bout des choses et c'est dommage. Elle se contente d'une jolie plume mais l'histoire reste très banale, en surface, elle manquait de sel. Un retour mitigé donc.
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