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Critiques de Martine Desjardins (129)
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Maleficium

Maléficium est l’un des livres que j’ai pu lire dans le cadre de la rentrée littéraire 2012. J’avoue l’avoir acheté un peu par hasard. La couverture m’a beaucoup plu et laissait supposer un coté très sombre et dépravée à l’histoire. Et la quatrième de couverture n’a que conforté mon envie (et m’a accessoirement fait flipper).



Maléficium est un livre très court qui se lit donc très vite. On y retrouve les courtes (voire très courtes vu la taille du bouquin) confessions de sept hommes. Leur point commun ? Ils ont tous rencontré un jour une curieuse jeune femme.

Tous ces récits sont teintés d’un exotisme qui dépayse et qui est très agréable à lire. On voyage sur différents lieux du globe (à vitesse supersonique…).



Contrairement à ce que je pensais, il ne s’agit pas d’un bouquin sur la corruption des corps à proprement dit. Je n’ai pas trouvé que c’était si noir, si érotique. Pour parler clairement j’ai été déçu dans mes attentes. Je voulais avoir peur. Je voulais de la religion, de la possession, du démoniaque, le tout ayant une allure cauchemardesque. Je n’ai rien retrouvé.



La succession des courtes histoires mettant en scène ces hommes est trop rapide. Les récits sont trop courts, trop répétitifs. J’ai donc eu beaucoup de mal à rentrer dedans. Les personnages disparaissent trop rapidement au profit d’autres, qui eux-mêmes s’éteignent… trop vite, toujours trop vite. Je n’ai même pas eu le temps de m’attacher à eux.

Tous ces « petits contes noirs » ne se renouvellent pas dans leur construction : Un incipit, l’apparition démoniaque, la victoire apparente du personnage, la chute finale. Du coup, dès la troisième histoire, le suspense n’était plus vraiment là. Je ne m’attendais plus à rien, et j’ai été un peu lasse.



Bref, on m’avait vendu du rêve. J’ai été déçue… Une redondance dans toutes ces histoires qui est devenue lassante. Un exotisme qui était agréable mais qui a malheureusement trop pris le pas sur le coté noir que je recherchais.



Heureusement, ce livre était court, et j’ai donc réussi à le terminer. Mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable…
Lien : http://arale-books.over-blog..
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Maleficium

Un livre vraiment original et étonnant, issu d'une imagination subtile ! Sept chapitres pour sept histoires, très joliement racontées et plutôt extraordinaires ! Des hommes, à la recherche qui du safran le plus pur, qui d'insectes très rares, qui de tapis sublimes ... rencontrent une jeune femme à la lèvre supérieure fendue; ils sont systématiquement frappés de maux et de souffrances après l'avoir connue, et viennent se confesser à un vieux prêtre de leurs faiblesses et raconter leur histoire. Le dernier chapitre donnera la clé du mystère, et on reste confondu par l'ensemble du récit.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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Maleficium

[...]Alors typiquement, celui-ci, sur table, je ne pense pas que je l’aurais pris. Je ne suis franchement pas fan de l’esthétique de la couverture et je vais rarement vers Phébus pour le roman contemporain. Probablement parce que chez eux, j’ai commencé par les collections de classiques oubliés, qui sont d’ailleurs absolument exceptionnelles. Mais du coup mon esprit obsédé par l’organisation les a mis dans une case – fonds de qualité – et j’ai du mal à les en sortir.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Maleficium

A travers huit tableaux/contes/nouvelles, l’auteure nous plonge dans une atmosphère quelque peu sulfureuse, sensuelle, épicée et chargée de senteurs orientales. Huit confessions donc au-près du même abbé qui, dans une structure redondante mais qui ne lasse pas, nous relatent à la première personne, les mésaventures diaboliques de huit personnages. Il y a à travers eux – tableaux et personnages- un fil d’Ariane qui nous fait nous émerveiller de la chute du 8ème. Que de bonheur de se retrouver dans ces « Contes des mille et une nuit », de ces « Canterbury Tales » revisités dans une langue ciselée, tellement savoureuse et pleine de piment. On garde d’ailleurs au fil des histoires, ce parfum safrané de la 1ère tant dans le nez qu’au palais. Un vrai régal pour tous nos sens !
Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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On a tous les jours 5 ans

Recueil de nouvelles inédites. Certaines sont surprenantes. À découvrir.
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Maleficium

C'est un des meilleurs livres j'ai lu ma vie. Le style gothique rappel un peu le Parfum de Süskind. Un incontournable!!!
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Méduse

Un roman gothique qui revisite avec audace le personnage de Méduse, devenu ici le symbole d'une croisade contre la honte du corps.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Méduse

Allons-y sans détour avec le positif. Le livre se lit rapidement avec de courts chapitres sans temps mort. L’histoire est déroutante, dérangeante, choquante, triste, pénible à lire lors de certains passages, mais somme toute intéressante. On voudrait sauver Méduse de cet horrible Institut complètement dépravé et l’aider à se libérer de cette honte qui la gruge afin qu’elle s’épanouisse. Sauf que…



Le style d’écriture m’a trop dérangé. L’usage de mots complexes quasiment à chaque paragraphe alourdit inutilement le texte et n’apporte (tant qu’à moi) absolument rien sauf de l’agacement. Je ne suis pas non plus adepte des textes trop poétiques et imagés, je trouve cela pénible à la longue.



Bref, une lecture qui me laisse perplexe…

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Méduse

J’avais déjà eu mon oeil attiré par cette splendide couverture signée Marcela Bolivar, je me suis donc lancé dans l’aventure... Et le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne l’ai pas regretté !

D’abord, par le style absolument somptueux de l’autrice. On pourrait le trouver trop soutenu, presque ampoulé, personnellement, j’ai trouvé qu’il servait à merveille cette histoire.

Et quelle histoire.

Je pense que je ne verrai plus jamais le personnage de Méduse, la mythologie qui l’entoure de la même manière. D’une manière aussi précise qu’un scalpel chirurgical, avec la même emphase tragique que celle des classicistes, l’autrice nous livre une magnifique réinterprétation intemporelle de Méduse, cette jeune femme dont personne ne peut soutenir le regard sans sombrer aussitôt dans une folie homicide...

De victime des jeux les plus sadiques, elle trouve cependant la force dans ses “Difformités” et apprend à se servir d’elles plutôt que les redouter. Transformant par là sa destinée toute entière...

J’ai été emporté par le flux narratif de ce roman court, par le récit en “je” de Méduse s’adressant à un correspondant dont on ne découvre l’identité qu’en tout dernier lieu.

En conclusion , un roman absolument coup de poing, qui va me rester en tête encore longtemps !



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Méduse

Un livre assez spéciale de par la plume de l'autrice mais très intéressant, sa manière d'écrire nous permet de ne pas décrocher tout au long de l'histoire. Le personnage principal est très bien construit cependant je ne vois pas spécialement ce qu'il a de féminisme car tous ses choix ont été construit par ceux des hommes et on ne remarque pas ou du moins très peu une Méduse indépendante. Cependant on peut noter une très belle métaphore de ce que certaines femmes peuvent vivre, le fait de se voir à travers le regard des autres et non à travers le sien, faire face à des hommes qui souhaiteront jouer avec toi et finir rabaisser, soumise presque esclave, sans qu'il se soucis de tes ressentis, et vouloir à tout prix atteindre cette norme, être "normale", "belle" afin d'être acceptée et ne plus être considérée comme un monstre. Mais par ce livre, qui est sincèrement le vrai monstre ?
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Méduse

Première lecture de cette saison d'Automne, et je ne suis pas déçue.

Je pense que c'est un des livres les plus anxiogène qu'il m'est été donné de lire.

Méduse est une jeune fille atteinte vraisemblablement d'une difformité oculaire. Cette dernière entraîne à sa vue un choc intense chez les êtres vivants qui la voit. Le mystère est entier : quel est ce regard qui cause tant de troubles ?

Il n'en suffit pas plus à son entourage pour la maltraiter. Et la pauvre jeune fille va encaisser de sacrés tourments !

Et ne parlons pas de l'institut qui la recueille et qui m'a donné de véritables frissons dans le dos de gêne et de malaisance...

Le livre fait environ 200 pages et nous conte l'histoire cruelle et résolument sombre et cynique de Méduse, surnom qui lui colle à la peau...

Alors, simple histoire d'horreur morbide et étrange sans réelle profondeur ?

Et bien non, à travers le mythe du même nom et l'animal, l'œuvre se révèle poétique, remplies de messages à la portée symbolique et féministe, et c'est du grand art. Cet éclairage nouveau apporte un aspect percutant à cette fable, et nous fascine par sa mise en scène morbide et la réflexion qu'elle initie chez le lecteur.

Cette lecture m'aura marqué pour le long terme, elle est grandiose et sombre. Intelligente. Une véritable réussite à mon sens.
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Méduse

Méduse. Son véritable prénom ? Cela fait longtemps que personne ne l'a prononcé, elle l'a désormais oublié... Abandonnée par sa famille, elle fait le larbin dans un institut pour jeune fille. D'institut, il n'y en a que le nom et l'aura de mystère. C'est tel la figure de l'antiquité que Méduse cache ses monstruosités derrière ses cheveux, car elle n'est pas une jeune fille comme les autres, ses yeux sont maudits.



Un roman : poignant, finement ciselé, sur une base d'ambiance gothique, saupoudré de teintes d'horreur, rehaussé de poésie.



Il s'agit là d'un véritable petit bijou à la fois féministe et sociétal, un témoignage fort de la perception du corps. Martine Desjardins déploie ici tout un arsenal de métaphores et un champ lexical des plus fournis notamment en ce qui concerne les yeux de Méduse. C'est cela qui renforce cette atmosphère sombre et poétique, c'est cela qui en fait un roman qui se dévore. Sa pluralité de niveaux de lectures vient finir d'achever son lectorat, car en plus d'un roman, d'une référence à la figure mythologique de Méduse, cette histoire nous interroge : les monstres sont-ils ceux qui ne correspondent pas à la "norme" ?

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Méduse

je n'ai pas accroché à la plume de l'auteur.

L'histoire nous parle d'une adolescente doté d'un handicap, ses yeux. Elle n'en a pas, lui rendant à son visage un aspect ideux. En pleine souffrance et éprouvant une honte inconditionnel à son apparence, elle se cache sous différent artifices.

Elle ne trouve aucune aide de part son entourage encore pire elle est renié par celle ci et placé dans un pensionnat dirigé par des sœurs abritant plusieurs jeunes filles doté de malformations. On suit l'histoire de méduse, qui comme la légende nous raconte, à la capacité de transfomer en pierre celui où celle qu'elle voit. Il n'y a pas de mauvais roman, seulement des avis différents. L'histoire de fond quand à elle est présente et belle.
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Méduse

Une vraie claque ce roman, issu de la rentrée littéraire, c'est un petit OLNI envoûtant et mystérieux. Sous la plume ciselée et fouillée de l'autrice, une jeune femme prend vie et se découvre, à travers ses rencontres abjectes et ses épreuves ignominieuses. Méduse, c'est une jeune femme dont les yeux révulsent, effraient, paralysent (et on passe son temps à se demander ce qu'ils sont exactement), au point qu'elle est envoyée dans une pension absolument atroce. Des murs froids, une directrice ambiguë, des jeunes filles monstrueuses pour la société et surtout, des nuits passées dans le secret des bienfaiteurs. Ce roman, c'est de l'effroi, de la poésie, une rencontre avec le féminin, un roman d'apprentissage dans une ambiance freaks gothique. Un roman à découvrir absolument pour qui aime ces ambiances délicieusement ambivalente, entre dégoût et fascination, et les plumes architecturales.
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Méduse

"On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu’elle en a oublié son véritable prénom."



Effrayante, troublante, passionnante Méduse. Il faut dire que j'en ai soupé, des figures mythologiques : les encyclopédies d'abord, les grands classiques ensuite, pour finir devant de longs monologues de profs passionnés dans des amphis (plus ou moins) bondés. S'il y a des œuvres que j'ai délibérément enfoui dans un recoin des tréfonds de mon jemenfoutisme, il y en a qui ne m'ont jamais quittées.



D'abord, ce fut Antigone. Puis Médée. Puis Circé. Puis Perséphone. Et c'est ici Méduse qui s'immisce dans mon palmarès, sans ses serpents mais non sans suspense (vous noterez l'allitération, j'essaie de rentabiliser mes études de lettres). Car dans ce conte gothique règne une attente : celle d'un éveil, d'une réappropriation du corps et, qui sait, d'une prise de pouvoir.



La cruauté et la violence sont omniprésents dans ce roman, et j'ai été happée par ce portrait adolescent tout en étrangeté. Les pyjamas à motif de dinosaures côtoient les toges de prêtresses, les jouets en plastique trônent à côté des couteaux aiguisés, les rires enfantins résonnent dans les couloirs sombres de l'Atheneum. Martine Desjardins nous propose une glaçante exploration d'un monde sans époque ni repère, avec une écriture délicieusement ciselée.



Pour moi, c'est un grand Oui.
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Méduse

Si son atmosphère étrange et volontiers sombre pourra sans doute déranger une partie du lectorat, il serait fort dommage de renoncer à ce titre à cause d’une certaine dureté, sans détour, dans le propos.

Il n’en est que plus fort.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Méduse

Que signifie la normalité ? Pourquoi la différence heurte, dégoute, nous plonge dans la honte ? Comment la différence, sous toutes ses formes, nous exclut de la société ?

A travers le personnage de Méduse, qui n'est pas son vrai nom, mais le seul qui lui reste, l'autrice interroge.

Elle questionne la bienséance qui dicte sa loi dans nos sociétés, les normes imposées - qui étreignent, étouffent, écrasent les personnalités, les envies, les besoins, les désirs -, les diktats de beauté envers les femmes, la honte du corps - surtout celui de la femme.



D'une plume poétique, parfois très travaillée, l'histoire se dessine, l'histoire d'une femme brimée, réduie à fermer les yeux, baisser la tête et l'échine, rejetée par une société, une famille qui refuse la liberté, la différence, la sensualité des femmes. L'allégorie devient son arme, son jeu, son outil pour nous décrire un pensionnat terrible, où les hommes de pouvoir baissent la garde, enlèvent le masque et s'adonnent à tous leurs penchants refoulés, enfantins, honteux, avec des jeunes filles qui sont à leur merci.

Ils sont un monde d'apparence, de faux semblants, de mensonges, de normes avillissantes.



Méduse est un personnage magnifique, sublime, hypnotique. Elle est la sensualité, la sexualité bridée des femmes, le désir honteux et interdit, une Eve pécheresse dans toute sa splendeur et sa monstruosité dans une société étriquée et religieusement hypocrite.



C'est un récit court, percutant, qui joue avec le gothique, le grotesque, les images et les représentations, aussi hypnotisant que le serpent qui ondule dans le jardin d'Éden, aussi malsain que le poison des méduses. Une vraie réussite.



Un seul bémol pour moi : l'autrice n'avait pas besoin de nous expliquer son message à la fin du roman, il était limpide.
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Méduse

première lecture de la rentrée littéraire et déjà un premier coup de coeur. méduse, c'est un récit perdu entre le gothique, le fantastique et ce je ne sais quoi de décalé typique de la littérature québécoise. Si vous voulez découvrir un univers tant dérangeant que malsain, foncez !
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L'Alliance de sel

Québec, début du dix-neuvième siècle...



Lily McEvoy -ou Black Lily, ainsi que la surnomment les gens du canton- fait régner sur le domaine d'Armagh, depuis la mort de son père, le contre-amiral Magnus McEvoy, sa sèche autorité. A son image, le vaste manoir endeuillé dont elle a hérité est un lieu de ténèbres et de solitude, comme plongé dans une torpeur malsaine.



Et pourtant, une certaine effervescence vient soudain secouer ces mornes lieux : Lily a annoncé à Ursule et Perpétue, ses deux domestiques, qu'un invité serait présent pour le dîner, événement qui ne s'est produit depuis bien des années. L'heureux élu est le vieil Anselme, un sculpteur que la jeune femme héberge dans une maisonnette située près de la mine de sel qui a fait la fortune paternelle, mais qui désormais n'est plus exploitée.



En attendant son hôte, le lecteur découvre, par flash-backs, les événements -dont certains sont antérieurs à la naissance de Lily- qui ont fait d'elle une recluse amère et cruelle.



La passion pour le sel, alors considéré par certains comme le cinquième élément, source de fortune, objet de convoitise, est au cœur du récit, et, sans mauvais jeu de mot, contribue à lui donner son piquant ! Consommé comme une drogue par l'héroïne, qui a par ailleurs interdit sous son toit la consommation de sucre, il assèche à la fois son corps et son âme.



J'ai découvert Martine Desjardins avec le troublant "Maleficium", et "L'alliance de sel" a également exercé sur moi son charme vénéneux...



Bien que relativement court, son récit est d'une richesse étonnante, original, nourri à la fois d'Histoire et de superstitions, aussi sombre que fabuleux, mêlant violence et surnaturel en une subtile alchimie qui le rend fascinant. Son imagination féconde lui permet d'étoffer son texte de détails et d'anecdotes marquants, et de rendre d'autant plus lourde et prenante son atmosphère gothique et mystérieuse.
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Maleficium

Comme prologue à "Maleficium", un avertissement de son éditeur, sur la nature à la fois rare et prohibée du texte qui va suivre, et sur le risque d'excommunication qui guette celui qui s'aventurera à le lire...



Quoi de plus tentant ?



Ce récit se compose de confessions consignées par le prêtre Jérôme de Savoie au début du XXème siècle, celles de sept pêcheurs venus lui révéler l'abomination des punitions qu'ils eurent à subir pour avoir succombé à diverses tentations.



Ces hommes, animés de passions plus ou moins coupables (celui-là se pâmera devant la croupe d'une jeune fille, quand tels autres nourriront une véritable obsession pour les insectes ou pour l'odeur du safran) ont voyagé dans de lointaines contrées, parcouru les routes du Cachemire et les terres de Zanzibar, ont rencontré de hauts dignitaires éthiopiens, ou d'inquiétants sorciers œuvrant au cœur du désert.



Ils ont surtout tous, à un moment ou un autre, croisé le chemin d'une étrange créature dont le bec-de-lièvre n'était pas la pire de ses difformités, puisqu'elle exhibait de surcroît tantôt un sexe en forme de pistil, tantôt un nombril habité par une larve, et je ne vous dévoile pas toute la diversité de ses appas monstrueux et vénéneux...



Martine Desjardins nous enveloppe d'une atmosphère exotique, sensuelle, et en même temps capiteuse et délétère, presque écœurante. Son univers d'odeurs fortes, de chaleur lourde, est très évocateur, se fait une invitation au voyage, un voyage à la fois mystérieux et effrayant, mais fascinant.



Les confessions rapportées dans son roman se présentent comme des contes surnaturels et cruels dont la conclusion, surprenante, rehausse encore la qualité de l'ensemble.



"Maleficium" est un récit original et prenant que je vous invite instamment à découvrir.
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