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Critiques de Martine Desjardins (129)
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Méduse

Méduse, c’est le surnom que lui donne ses sœurs et qui lui colle si bien à la peau qu’elle en oublie son véritable prénom. Tout ça à cause de ses yeux qui seraient cauchemardesques selon les gens qui les voient. Quand à Méduse, elle a si honte, qu’elle n’ose pas elle-même regarder ses yeux. Sa famille va se débarrasser d’elle pour la mettre dans un Institut étrange, là où des familles sans scrupules abandonnent leurs filles ayant des « difformités ». C’est un lieu pervers et dangereux, avec des personnes qui font froids dans le dos. Mais Méduse va y grandir, et évoluer, elle et ses yeux.



Ce livre est si bien écrit, le style n’est pas lourd mais très beau, j’ai vraiment aimé la voix de Méduse qui nous raconte son histoire, son passé jusqu’à son présent. L’autrice glisse habilement des jeux de mots sur les yeux de Méduse, elle décrit de façon percutante les événements, c’était une écriture lyrique qui se dévore. Les chapitres sont hyper court, faisant du roman un vrai page-turner.



L’histoire est intéressante, elle a un côté fantastique et un peu étrange. Une ambiance un peu poisseuse et assez originale. J’ai aimé découvrir Méduse et sa vie, je ne me suis jamais ennuyée et j’étais curieuse d’en apprendre plus sur l’Institut, sur sa directrice et ceux nommés « les bienfaiteurs ». J’étais également intriguée par les yeux de Méduse, car au final tout tourne autour de ça. À quoi peuvent-ils bien ressembler pour provoquer autant d’effroi ?



C’est un roman que j’ai trouvé intelligent et très bien construit. J’en ai aimé le déroulement, le développement de Méduse, et sa fin. Bien qu’elle passe pour un monstre à cause de ses yeux, j’ai trouvé que les personnages qui l’entouraient étaient bien plus des monstres qu’elle.



C’était donc une lecture que j’ai adoré faire, pour Méduse, pour l’écriture, pour l’histoire.
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Méduse

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce livre est petit mais puissant! C'est un roman atypique, qui offre une belle métaphore sur la puissance du féminin qui s'exprime ici dans l'horreur et dans le sombre.

La symbolique de la Méduse est à mon sens très bien exploitée, et permet de développer de nombreuses pistes de réflexion sur la place des femmes dans la société, et sur l'oppression subie au cours de l'histoire.
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Méduse

Ce court roman se lit comme un conte. Un conte très sombre qui nous plonge dans des situations extrêmement incommodantes. L'autrice joue avec les mots et si le style peut paraître simpliste, accessible ; je pense qu'il ne faut pas mésestimer l'écriture et ses niveaux de lecture. Bien que je pense avoir compris les fondements de l'ouvrage, je n'ai pas été « retourné » par sa lecture. Ce ne sera sans doute pas le cas pour tout le monde.
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Méduse

Une des petites merveilles de cette prolifique rentrée littéraire sera sans nul doute Méduse de Martine Desjardins.

Comme me l’a si bien fait remarquer ma copine Caroline de « Fondu Au Noir, ce roman est fascinant et ce sur plusieurs aspects.

Tout d’abord bien évidemment le personnage de Méduse. Méduse est une enfant pour le moins mal-aimée et maltraitée, elle est élevée comme un animal avant d’être abandonnée dans une institution réservée aux jeunes filles souffrant d’handicap. Elle servira ensuite de « jouet » aux "bienfaiteurs" de cet institut.

Ensuite l’histoire. Celle de cet enfant que tous voient comme un monstre. Elle-même se considère comme tel, inconsciente que ce qu’elle voit ne l’est qu’au travers des yeux des autres. Les siens, bien au contraire, se doivent de rester dissimulés de peur de causer des ravages. Petit à petit, Méduse va apprendre à vivre avec cette laideur dont on l’affuble, à en tirer parti aussi.

Enfin l’écriture, sublime, riche à un point incroyable, l’auteur arrivant à donner des dizaines de noms à ce regard si différent.

Martine Desjardin dénonce à travers ce conte cruel le harcèlement psychologique sur des êtres immatures, la création de complexes, voire de névroses par des adultes qui n’hésitent pas à se servir d’eux. Se voir au travers des autres peut détruire ou transformer un enfant innocent en monstre, bien réel cette fois-ci.

C’est sans aucun doute un texte réellement fascinant, qui vous happe très vite et le personnage de Méduse n’est pareil à aucun autre.

A découvrir absolument aux éditions de L’Atalante.

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La chambre verte

Pas du tout ce à quoi je m'attendais, en lisant la quatrième de couverture, qui parlait de saga joyeusement gothique. Mais au final, j'ai bien aimé. Une sympathique découverte, avec une histoire originale et des personnages horriblement bien campés.
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La chambre verte

Le récit s'ouvre sur une introduction fort intrigante : des huissiers découvrent un cadavre momifié dans le coffre-fort souterrain d'une maison qui s'avère être la narratrice...



Nous sommes à l'Enclave (au Québec), labyrinthe d'impasses et de ronds-points, banlieue d'une ville modelée par un urbaniste monarchiste sur les lignes entrecroisées formant le drapeau du Royaume-Uni. La maison est celle de la famille Delorme, dont elle (la maison, donc, si vous avez bien suivi) va nous conter la chute... Bâtie par le patriarche Prosper, modeste paysan qui fit fortune grâce à son entêtement à conserver des terrains guignés par une compagnie de chemins de fer alors en pleine expansion -quand tous ses voisins se sont empressés de vendre à la première offre, dérisoire-, elle est ensuite occupée par son fils Louis-Dollard et sa bru Estelle, ainsi que par ses trois filles, aux prénoms et aux marottes plus excentriques les uns que les autres, affectées, sous l'intraitable férule de leur belle-sœur, aux tâches ménagères et à la cuisine.



La particularité des Delorme est d'avoir érigé la pingrerie au rang de religion, le souci de la moindre économie déterminant chaque geste, chaque décision. Le sous-sol où sera trouvé le cadavre évoqué ci-dessus est d'ailleurs la chapelle, aménagée par Prosper, où la famille rend hommage au Dieu Argent, et où s'entasse la fortune qu'elle est trop méfiante pour laisser à la banque.



L'arrivée de Pénélope Sterling, nouvelle locataire de l'immeuble dont sont propriétaires Louis-Dollard et Estelle, va sonner le glas de cette stérile opulence. Obsédés par la richesse que la jeune femme doit à l'invention d'un jeu de société, ils n'ont plus qu'une idée en tête : la marier à Xavier, leur fils unique. Bientôt rentré du camp de scouts où il a passé l'été, ce dernier est embarrassé par les peu subtiles manigances parentales. Il faut dire que Xavier n'est pas comme les autres Delorme : c'est un jeune homme simple et ouvert qui montre aussi peu d'intérêt pour l'argent que pour l'épargne. C'est la raison pour laquelle la maison, qui chaque jour se désole de sa décrépitude, est décidée à tout mettre en oeuvre pour qu'il soit son futur propriétaire, car il est le seul susceptible d'engager enfin des frais pour la "renipper".



Je me suis installée dans ce roman pleine de la confiance que me donnaient le plaisir de la lecture de deux autres titres de Martine Desjardins, son ton drôle et sarcastique, et les situations cocasses et caricaturales, évoquant les obsessions secrètes des membres détestables et ridicules de la famille Delorme, ou leurs manœuvres inventives pour économiser le moindre sou ou le moindre grain de sucre. Mon enthousiasme est malheureusement retombé assez vite, face aux ficelles grossières tissant une intrigue sans réelle surprise, dont on prévoit les rebondissements, il est vrai sans doute intentionnellement annoncés par l'auteur, dans sa volonté de jouer sur le registre d'une horreur à la fois baroque et comique.



Portée par le souvenir de l'envoûtement provoqué par l'originalité troublante de "Maleficium" et de "L'alliance de sel", de cette même auteure, j'avoue avoir eu du mal à y trouver mon compte...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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La chambre verte

Un excellent livre d'une cynisme parfait, merveilleuse description de la pingrerie élevé en religion. A Lire
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Méduse

Je n'ai pas du tout aimé mais pas dans le sens où l'histoire est intéressante, plutôt dans l'écriture, le style.



Au contraire le roman m'attire sur tous les points : la couverture magnifique, le titre en lien avec la mythologie grecque et la quatrième de couverture plus qu'accrocheuse.



Mais je n'ai pas réussi à continuer ma lecture que j'ai malheureusement stoppée car je n'aime pas l'écriture de l'auteure. On dirait plus un recueil de pensées du personnages. Il n'y a pas de dialogues à proprement parlé, sauf sous format de citations par ci par là. C'est surtout des descriptions et des pensées en focalisation interne.



J'avoue que j'aime avoir des dialogues et plusieurs personnages en interaction. C'est d'ailleurs dommage car le livre a un énorme potentiel et à l'air incroyable.
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Méduse





Ce livre est vraiment dur, mais j'ai totalement été plongée dans l'histoire. Le personnage de Méduse est attachant, elle nous fait de la peine mais en même temps, je me suis retrouvée à être fière de cette jeune fille qui devient femme, qui tire partie de ce que la nature lui donne et des facultés qu'elle peut se découvrir. Elle endure des choses absolument affreuses et pourtant, elle se réconforte, elle réfléchit. Ce livre m'a fait réfléchir sur la bêtise humaine, la cruauté, la naïveté aussi.



Je me suis retrouvée totalement envoutée, il n'est pas long à lire mais c'est intense. On assiste au changement de mentalité de la jeune femme et ça fait plaisir aussi, de voir qu'on arrive lentement mais sûrement vers une vie meilleure pour elle.



Les révélations finales sont dures elles aussi, peut-être pas à la hauteur de ce qu'on pourrait attendre par rapport au reste du livre, mais ça reste pour moi un livre que je recommande.
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Méduse

Peu d'ouvrages peuvent se targuer d'avoir des accroches prometteuses alors que l'on a à peine soulevé la couverture. [...] En roman gothique moderne qu'il est, Méduse aborde la quête d'émancipation et la force dévastatrice du harcèlement avec plus d'efficacité que Carrie ne l'avait fait en son temps, et s'erige en rejet de notre époque.
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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Méduse

Une question reste coincée dans mon esprit, pourquoi ce livre est-il tant apprécié ?



J'étais plus que ravie lorsque j'ai appris qu'un livre reprenant le mythe de Méduse avait été écrit et qu'il avait autant de retours positifs. Mais quelle ne fut pas ma déception !



Parlons d'abord de ce style d'écriture très particulier. Il est plutôt léger et pas très complexe, facile à lire. Sauf lorsqu'elle parle de ces yeux et qu'elle décide de les nommer chaque fois d'une manière différente. C'est indigeste.



L'histoire dans sa globalité ne m'a pas du tout convaincu. J'ai eu l'impression qu'elle se servait de l'effet de mode qu'il y avait en ce moment avec l'incarnation du féminisme par le biais du mythe de la Gorgone.

La morale est bâclée, les personnages clichés et le pire de tout: le seul personnage bienveillant est en fait... un homme. Bravo.

Alors oui la sexualité de la femme... mais c'est bien le seul axe qui est abordé dans ce livre. Ça manque grandement de relief! Sommes-nous que ça ?



Et le personnage de Méduse. Je l'ai trouvé tellement vide, comme si elle était arrivée dans la vie dans un corps d'adolescente de 16ans. Sa famille la déteste, la place dans un institut et on a l'impression qu'elle découvre seulement là ce qu'est le rejet et la souffrance,... ça a le don de me faire lever les yeux aux ciels.



Bref, vous l'aurez compris. Il ne m'a pas plu... Lorsqu'on s'attaque à la mythologie grecque j'en attends plus, j'en attends mieux!
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Méduse

Il y a pas mal de choses à dire sur ce roman. Tout d'abord, je dirais qu'il est dérangeant. Je comprends qu'on l'aime mais l'aspect lubrique dans ce contexte n'est pas vraiment passé avec moi..

La plume m'a vraiment plu, il y a un très beau travail d'écriture mais je crois que cela m'a éloigné des personnages auxquels je ne me suis pas attachée.

De même pour l'ambiance gothique du début que j'ai aimé mais qui a laissé place à une deuxième moitié de l'histoire assez différente et une fin que je n'ai pas tout à fait comprise (et dont je n'avais pas envie de faire l'effort de comprendre).

Du bon et du "mauvais" qui me laissent un avis assez moyen...
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Méduse

Elle ne s’est jamais vue dans le miroir. Elle ignore à quoi ressemblent ses proches et a oublié son propre prénom. Surnommée « Méduse » par ses sœurs, elle doit absolument cacher ses yeux : difformités, atrocités… Personne ne doit les voir.



Méduse est placée dans un institut pour jeune fille « difformes », soumise aux pratiques douteuses d’hommes puissants (vous serez surpris.e.s par ces pratiques d’ailleurs). Petit à petit, Méduse découvre que ses yeux ont un réel pouvoir et se dit qu’un jour, elle pourrait bien prendre l’ascendant sur ses oppresseurs…



Un véritable coup de cœur pour ce roman initiatique et conte gothique qui aborde le délicat sujet de la honte de soi, notamment quand on est une femme. À quel moment une jeune fille devient-elle une femme ? Dans une société où les apparences sont reines, Méduse détonne, choque et ne peut vivre une vie normale : elle est bien trop différente.



Tout est dans le regard… Martine Desjardins nous exhorte à être nous-mêmes, à ne rien cacher de soi. Car ce sont les autres qui jugent, c’est à travers leurs yeux que l’on se voit. Et si on se voyait d’abord soi-même ? Ce n’est pas simple, évidemment, mais l’histoire de Méduse est inspirante, résolument féministe et pleine d’espoir.

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Méduse

Quel livre particulier. À deux niveaux de lecture : le premier étant celui de l’histoire pure et simple qu’on nous raconte, et le second, juste sous la surface, de dénonciation, de féminisme, de la question de la différence, du rejet, du regard néfaste de la société.



C’est une histoire qui monte crescendo, à laquelle on se prend petit à petit, au fur et à mesure que l’on découvre Méduse.



Ce n’est pas un personnage très attachant, cela dit. Très distante, glaciale, et ce dès le départ. On ne peut pourtant pas s’empêcher de la comprendre, et c’est sans doute ce qui est le plus déstabilisant.



Il y a quelque chose d’hypnotique dans son histoire, dans le rythme et dans la narration. Quelque chose de très justement dosé, d’équilibré, qui fait que l’on ne peut pas lâcher la lecture en cours de route.



Méduse évolue, rencontre des obstacles, se confronte au regard des autres, subit le jugement, et absorbe ses expériences pour se forger.

Plus ça va, plus elle s’affirme, plus la cruauté se présente, s’exacerbe, et c’est fascinant.

Plus ça va, plus elle se découvre et avance doucement vers l’acceptation de soi, et c’est inspirant.



Petit bémol pour ma part, malgré tout, ou plutôt petit point sur lequel je reste dubitative, incapable de savoir si je trouve ça malin ou de trop : tout le caractère sexualisé détourné qu’on trouve au fil des pages pour qu’il explose à la fin. Pas nécessaire, ou très justement placé ? Mon avis vacille sur la question.



Mais après tout, ce n’est qu’un détail parmi d’autres et il est certain que cette lecture, en plus d’être très atypique et déstabilisante, possède sa propre empreinte et ses messages diablement bien amenés.

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Méduse

"Méduse" c'est l'histoire d'une jeune fille mise de côté par sa famille, par honte du handicap qu'elle à, que tout le monde prend pour une aberration, elle en a peur elle-même à force de subir cette honte et se cache toujours derrière ses cheveux.

Elle va être placée dans un pensionnat très étrange et va découvrir des personnes fréquentant l'établissement pour assouvir leur besoin de harcèlement physique et moral.

Le personnage de Méduse m'a complètement convaincu, elle est perdue et a l'esprit torturé, abîmé, mais elle est très intelligente, le lecteur ne peut qu'avoir de la compassion pour elle.

Les autres personnages ne sont pas en reste, que nous les apprécions ou pas, Martine Desjardins a fait un superbe travail dessus, mais aussi sur l'histoire et l'ambiance.

L'histoire en elle-même est comme une réécriture du mythe de Méduse et Persée, mais vraiment différente, disons que seuls quelques éléments y font référence pour nous livrer un récit propre à lui-même.

L'ambiance sombrement gothique, m'a envoûtée du début à la fin, on frissonne, on a peur de ce qui peut arriver à tout instant.

"Méduse" est finalement un roman fantastique, féministe, engagé, qui dénonce les préjugés sur la différence, le handicap, l'impunité des plus riches et des hommes au comportement déviant.

L'écriture de Martine Desjardins est superbe, très littéraire et en même temps fluide, passionnante.

Vous vous devez de lire ce roman, qui est une oeuvre majeure de la rentrée littéraire et qui je l'espère trouvera un large public car il le mérite vraiment.
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Méduse

Quelle lecture ! Je n'ai pas pu m'arrêter de lire, complètement hypnotisée par Méduse. L'ambiance du livre est vraiment unique ; l'univers est très perturbant, assez malsain, et cela se reflète bien durement dans le regard de notre héroïne. Le combat qu'elle mène est touchant et révoltant. Vraiment, ce fut une lecture -on peut le dire !- très originale, mais ô combien captivante. J'en suis encore toute médusée.
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Méduse

La société à tendance à contribuer à la vie humaine, à son développement et à la vision que l'autre peut avoir sur soit. Mais qu'en est-il lorsque l'humain tente d'en sortir et de casser les codes que la société a construits ?



Méduse est née monstre. Ses yeux sont des immondices. Quiconque les voit est touché par l'horreur. Ses cheveux sont tentaculaires. Telle la Gorgone, mieux vaut ne pas s'en approcher.



Ses parents décident donc de l'envoyer en pensionnat. Un endroit spécialisé pour les monstruosités féminines de son genre tels les bossues, naines ou autre sortant des cases. Malheureusement, en terme de terreur, Méduse les dépasse tous. Elle se verra donc reléguée au rend de bonne qui ne doit pas lever les yeux sous peine de se voir châtiée.



Avec Méduse, roman éponyme, le lecteur assistera donc à un récit de vie sur un personnage aux yeux abominables qu'on apprendra à découvrir au fil de ce court roman. Le lecteur suivre son épopée avec beaucoup d'empathie pour elle mais aussi une grande curiosité autour de ses yeux.



Pourtant ce n'est pas un récit de vie comme les autres. Martine Desjardins grâce à une plume unique réussira à nous emmener dans une ambiance bien particulière. Sa narration interpelle directement. La deuxième personne nous plonge comme dans un journal nous permettant de découvrir les péripéties de Méduse comme si elle nous les contait. Ainsi nous découvrons sa vie dans ce pensionnat, plongé dans un cocon gothique mystérieux et pesant.



Mais ce n'est pas tout. L'autrice a soigné son écriture et a su jouer de la langue française pour apporter au lecteur une expérience de lecture immersive. L'œil étant au centre du récit, le début de tout ce malheur, il sera ainsi présent tout du long grâce à un vaste champ lexical. De même, l'autrice aime jouer avec les énumération notamment concernant les descriptions. Tout cela peut paraître lourd mais c'est au contraire très fluide et contribue grandement à la richesse de ce récit !



Au delà de ce travail, il est clair que Martine Desjardins souhaitait avant tout parler de ces sociétés qui catégorisent les personnes sortant du moule et qui pour une apparence dérangeante se retrouvent marginalisées et répudiées. Elle nous dévoile un autre message avec cette fin réussie !



Pour moi Méduse fut un excellent récit. Il était poignant de par sa rudesse envers le traitement de notre protagoniste mais il était également beau et fort pour ses messages passés. Martien Desjardins a indéniablement une plume atypique, recherchée et vraiment très plaisante à lire ! C'est riche et ça fait du bien de découvrir une si belle plume qui nous apprend tant en vocabulaire sans nous perdre et rendre la lecture lourde. C'est un roman court qui mérite vraiment d'être lu pour toutes ses qualités narratives, son message fort et cette ambiance prenante et indescriptible.
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Méduse

Ce roman de la rentrée littéraire nous offre un récit fort, poignant, révoltant même. Vibrant d'émotions de bout en bout, il en ressort un texte juste et percutant sur le regard des autres et l'appréciation de soi qui, grâce à une plume sensible, mais puissante, ne devrait pas vous laisser indifférents...
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Méduse

Alerte OLNI ! 📣



Fan de romans inclassables, à la frontière des genres, et qui sortent des sentiers battus, avec Méduse j’ai été servie 😊 !



Dans Méduse, on ne sait ni où on se trouve, ni quand on se trouve, et honnêtement on s’en fout !



Ce flou au niveau de nos repères ajoute une touche à l’ambiance déjà très intrigante que la plume fluide et poétique de l’autrice installe avec brio.



Nos repères visuels sont également très étriqués, à l’instar de ceux du personnage principal qu’est Méduse et qui nous raconte son histoire… L’histoire d’une jeune fille considérée comme une erreur de la nature par sa propre famille, et qui rase les murs pour n’incommoder personne de sa différence. Je me suis attachée très rapidement à ce personnage qui, à force de baisser la tête devant le rejet, connait plus les détails du sol de sa maison que le visage de ses parents. Et qui n’ose pas affronter son propre reflet de peur d’y trouver la monstruosité que tout le monde lui décrit 😢



Je l’ai dévoré en une journée tant l’effet page turner était présent, avec cet équilibre fragile entre flou total et illumination ; car plus j’avançais et plus je comprenais où l’autrice voulait en venir avec tous ses partis pris.



Quant à l’intrigue, je n’en dirais rien, à part qu’il s’agit d’une quête identitaire poignante et contenant plusieurs messages forts que l’on peut souvent trouver sous forme d’allégories (avec des traits forcés et assumés pour servir le propos).



C’est à n’en pas douter un roman qui gagne à être relu un jour, pour y trouver d’autres messages cachés, dans lequel chaque lecteurice y trouvera des choses différentes



Méduse, de par son originalité, ne pourra peut être pas plaire à tout le monde, mais si vous vous laissez tenter, il est fort probable que vous viviez une expérience de lecture unique 😊
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La chambre verte

J’ai lu par bribes, mais l’intrigue captive. Le récit est très original, ne manque pas d’intérêt. Le narrateur est « la maison ». Les personnages sont tous des originaux, très particuliers, ce qui augmente l’intérêt de la lecture. Le style d’écriture est simple : ça se lit très facilement. C’est un grand plaidoyer contre l’avarice et ses abus.

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