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Martine Desjardins (Autre)
EAN : 9782896944705
Alto Editions (01/10/2020)
3.71/5   294 notes
Résumé :
On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu'elle en a oublié son véritable prénom. Elle marche tête baissée, le visage caché derrière ses cheveux, pour épargner aux autres la vue de ses Difformités. Elle-même n'a jamais osé se regarder dans un miroir. Placée dans un institut pour jeunes filles à la merci d'adultes peu scrupuleux, Méduse n'a de cesse d'accéder à la bibliothèque des lieux, seul moyen pour elle de s'ouvrir à la connaissance du monde. A force de ruse e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 294 notes
bouleversant
Commenté en France le 12 décembre 2023
L'auteure nous plonge dans une histoire hors norme, avec des personnages atypiques, Un roman totalement déroutant et captivant à la fois, C'est l'histoire de Méduse , surnom donné par ses soeurs ,née avec une difformité oculaire , qui fait d'elle un " monstre". Elle doit vivre en se cachant le visage avec ses cheveux, elle ne peut que sortir la nuit. Ses parents ne supportent plus de la voir, ils ne lui donnent pas le choix , ils décident de se débarrasser d'elle , en l'envoyant dans un institut pour personnes ayant un handicap physique. Elle fait peur, sa vie sera de récurer les sols, personne doit voir son visage, Cette institut, profite des personnes pour assouvir, la perversité des personnes hauts placés. Méduse va vivre recluse pendants des années, un jour un échappatoire, elle n'hésite pas, est ce vraiment une bonne idée, est ce vraiment le bon choix, arrivera t-elle à accepter son handicap? Nous sommes dans le questionnement tout le long du récit J'ai eu une énorme empathie pour Méduse, malgré ses tourments, il y a encore un souffle d'espoir. Un roman intense en émotion,
L'auteure ne tergiverse pas dans ses descriptions, ce qui m'a mis mal à l'aise, j'ai eu un sentiment de voyeurisme, envers Méduse, Un histoire d'une noirceur extrême, glauque à souhait, une atmosphère terrifiante ,L'auteure use d'une plume efficace, subtile sensible, entraînant une lecture fluide qui nous plonge directement dans un monde irréelle , que nous avons du mal à nous imaginer L'humiliation, la vengeance, un monde pervers, la remise en question de la condition féminine, des mots qui résument parfaitement cette histoire, Un livre court, qui nous fait passé moult messages, Un roman que je vous conseille fortement, Un gros coup de coeur.
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Dans leur volonté de mettre en avant des voix francophones de l'imaginaire, les éditions L'Atalante traversent l'Atlantique pour visiter la Belle Province. Après Faunes de Christiane Vadnais en début d'année, voici maintenant Méduse de Martine Desjardins. L'autrice de la Chambre Verte nous invite cette fois à suivre l'histoire d'une jeune fille jetée en pâture à de libidineux bienfaiteurs dans un institut aussi mystérieux qu'inquiétant… Mais cette jeune fille, Méduse, n'est pas comme les autres…

Affublée depuis sa naissance de globes oculaires qualifiés de monstrueux, Méduse n'a jamais connu l'amour, ni de ses parents ni de ses soeurs et encore moins celui d'un hypothétique prétendant. Devenue beaucoup trop encombrante pour les siens, elle est emmenée après un énième incident à l'Athenæum, un institut pour jeune fille tenue par une directrice particulièrement stricte qui fait tout pour satisfaire les « bienfaiteurs » de son établissement. Celui-ci n'est en rien un refuge ou une école, mais bel et bien une sorte de maison close où des « protégées » aux attributs grotesques doivent satisfaire les extravagantes envies des haut dignitaires de la ville toute proche. Ses pouvoirs grandissants avec le temps, Méduse devient la plus recherchée des concubines. Mais en secret, celle-ci ne rêve que de s'échapper…
De façon complètement transparente, Méduse renvoie à la Gorgone de la mythologie grecque capable de pétrifier les hommes qui croise son regard.
Si Martine Desjardins assume pleinement cette filiation, et même si le surnom de la jeune fille lui vient tout d'abord d'une comparaison douteuse avec l'animal marin du même nom, c'est pour mieux moderniser le mythe et le mettre en phase avec un sujet actuel, celui de la place du corps de la femme dans la société. Sous la forme d'un conte rapporté directement par la principale intéressée, le roman dégage une noirceur à la fois délicieusement surannée et délicatement moderne.
Sauf qu'ici, le monstre n'est pas celui que l'on voudrait faire croire.

En réalité, nous allons suivre la vie terriblement triste et douloureuse de Méduse qui est non seulement perçue comme une abomination mais également comme un objet, celui du désir des hommes.
La vision de la gente masculine n'a ici rien de reluisante, c'est une plongée cruelle que nous propose Martine Desjardins dans ce que les hommes font des femmes et ce que les femmes, à leur tour, peuvent faire aux femmes.
C'est au coeur du sinistre Athenæum que se déroule le roman et où Méduse découvre petit à petit l'étendue de ses dons. Rongée par la honte qu'il lui a été inculquée depuis sa plus tendre enfance, la jeune fille reste prisonnière du regard des autres et, bien sûr, de celui des hommes qui la possèdent à tour de rôle lors de rendez-vous pour le moins malaisants.
L'écriture méticuleuse de Martine Desjardins parvient parfaitement à restituer l'atmosphère onirique du conte tout en y mêlant un soupçon de réalisme qui fait froid dans le dos. Méduse devient page après page une histoire universelle qui fascine autant qu'elle répugne, entretenant jusqu'au bout le mystère sur la véritable nature des Affrosités de son héroïne, tout en faisant remonter à la surface l'injustice de l'héroïne face à des hommes qui l'avilissent et la torturent encore et encore. Pour briser le joug, l'autrice convoque la puissance de l'enseignement et des livres mais aussi la prise de conscience de ses propres possibilités, ouvertes sur le monde et qui rendent aux monstres leur vraie visage, enfin.

Méduse quitte les rivages de la Grèce Antique pour aborder ceux de notre imaginaire moderne, s'emparant sans vergogne du corps féminin et de ces hontes qui le rongent depuis trop longtemps. Martine Desjardins signe un conte aussi noir que redoutable d'intelligence, un de ceux qui devrait vous ouvrir les yeux une bonne fois pour toute.
Lien : https://justaword.fr/m%C3%A9..
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Avec de simples mots, on peut créer de la magie. Avec des phrases, inventer des émotions, parfois inimaginables. Ce pouvoir n'est pas à la portée de tous, les écrivains qui le maîtrisent ont de l'or entre les doigts.

C'est le cas de la québécoise Martine Desjardins. Bonne pioche de la part de l'éditeur L'Atalante que de proposer ce Méduse aux lecteurs de ce côté-ci de l'Atlantique, sublimé par sa couverture magnifique.

C'est l'histoire d'une jeune fille qu'on dit tellement laide que son simple regard pétrifie. A tel point que quasi personne n'a vu ses yeux si « terribles », elle qui vit tête baissée depuis son enfance, cachée derrière ses cheveux. Elle qu'on surnomme Méduse, jusqu'à même oublier son vrai patronyme.

Elle sera envoyée dans un horrible institut pour enfants difformes, jetée purement et simplement par ses parents. Avant de devenir la pupille d'un des « bienfaiteurs » de l'endroit. Notez le clin d'oeil par rapport à la particularité physique de la jeune fille ! le livre en est plein, très subtilement. C'est un personnage en apprentissage, qui gagne en force au fil des années, jusqu'à s'accepter, s'assumer.

Ce texte allégorique, empli de poésie noire, au travail ciselé sur la langue, est un conte gothique, qui joue avec le mythe de la Méduse pour en proposer une réinterprétation moderne.

Un court roman de 200 pages, mais c'est amplement suffisant pour raconter l'histoire de cette femme en devenir. A lire comme une métaphore de la honte liée aux corps féminins, au fait d'être femme. Un premier niveau de lecture prenant, mais un second qui touche au coeur.

Ce roman est de la dentelle (noire). Écrit avec finesse et créativité, jouant avec la langue autant qu'avec les concepts. Jusqu'à inventer à chaque chapitre un nouveau mot pour décrire l'indescriptible, ces yeux de Méduse, ces Immondices comme elle le dit.

Étonnant talent que d'ainsi modeler les mots et traiter avec subtilité, puissance et astuce du diktat de la beauté et de la condition féminine. Jusqu'à une fin surprenante, mais qui donne tout son sens au récit.

Méduse est un roman qui ressemble à nul autre, dérangeant, sinistre. Mais beau et enrichissant, par la poésie noire de sa narration autant que par les idées véhiculées. Et sacrément ludique aussi.

Il fallait un sacré talent pour rendre cette expérience de lecture atypique aussi marquante, c'est le cas de Martine Desjardins qui cultive l'amour de la langue comme son verger.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Histoire d'une petite fille trop laide, un monstre rejeté par ses parents.

Ses soeurs lui ont donné le surnom de Méduse depuis si longtemps qu'elle a oublié qu'elle avait un autre prénom. On l'envoie dans un « institut » pour enfants difformes, mais même là, on ne l'accepte que comme domestique pour astiquer les planchers. Elle ne doit jamais lever les yeux de son travail, personne ne doit jamais croiser son regard.

Méduse découvrira que cet institution cache des activités mystérieuses. Une fois par mois, les fillettes enfermées serviront de jouet aux vieux riches qui finance la maison.

Allégorie des diktats de la beauté imposée aux femmes, allégorie aussi de la peur atavique qu'inspire le corps des femmes.

Un roman qui flirte avec l'horreur et plonge dans un imaginaire tragique.
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Enfin, un autre coup de coeur pour l'année 2023 ! Cela faisait longtemps…

En commençant ce roman, j'ai tout de suite accroché au style d'écriture, à l'ambiance, au personnage de la jeune fille, surnommée Méduse.

Méduse, cette jeune fille aux yeux étranges, si laids que personne ne peut la regarder dans les yeux. Ses parents l'obligent à vivre cachée, à laisser ses cheveux pendre devant ses yeux.

Ensuite, lorsqu'on l'enverra dans cet horrible institut pour enfants difformes, on lui ordonnera à marcher à quatre pattes.

Cette réécriture du mythe de méduse, est un conte cruel, sombre, violent, notamment en raison des bienfaiteurs de l'abominable institut, qui se comportent comme des enfants cruels, lorsqu'ils obligent ces jeunes gamines à jouer avec eux.

En 200 pages, l'autrice nous fait passer par bien des émotions, souvent fortes et la jeune fille que l'on a surnommée Méduse est un personnage fort, emblématique, qui marque durablement (elle rejoint les personnages féminins que j'ai adorés dans divers romans).

Elle devra s'accepter, grandir, trouver sa place dans ce monde qui n'accepte pas les différences, les difformités, au point d'abandonner et ensuite d'enfermer des enfants qui en sont pourvus.

Dans ce roman sombre, les hommes n'ont pas le beau rôle, ils sont tous un peu lubriques, méchants, dominateurs, certains de posséder un pouvoir grâce à leur sexe, considérant toutes les femmes comme des moins que rien, juste bonnes à les servir, de toutes les manières possibles et imaginables (sans oublier d'être belle et de se taire).

Dans nos sociétés, de tout temps, une femme doit d'être belle, élégante et répondre aux diktats de la mode de son époque. Les femmes font peur aux hommes (certains les obligent même à se couvrir la tête).

Ce récit, pris au premier degré, est une réécriture d'un mythe, mais analysé au second, parle assurément du féminisme et de la difficulté pour les femmes de se faire une place dans ce monde phallocrate et patriarcal.

Avec peu de dialogues (quasi aucun), avec une écriture ciselée, que l'on aimera ou pas (moi, j'ai adoré), avec un choix nombreux d'adjectifs que Méduse utilisera pour parler de ses difformités, de ses monstruosités, sans jamais nous parler de l'époque, l'autrice arrivera sans problème à nous entrainer dans ce monde de noirceur où tout ne sera pas si noir que ça. Oui, il y a parfois des lueurs dans la nuit, même la plus noire.

Méduse fait partie de ces romans qui m'ont sorti de ma zone de confort, qui m'ont apporté des émotions fortes lors de ma lecture.

C'est un récit dérangeant, qui met mal à l'aise, mais que l'on ne peut s'empêcher de lire, tant on est subjugué par le style d'écriture et par ce conte, gothique, dramatique et sombre.

Une allégorie puissante… Un coup de coeur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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critiques presse (6)
LeFigaro
12 avril 2024
Un roman gothique qui revisite avec audace le personnage de Méduse, devenu ici le symbole d'une croisade contre la honte du corps.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Syfantasy
19 janvier 2024
Peu d'ouvrages peuvent se targuer d'avoir des accroches prometteuses alors que l'on a à peine soulevé la couverture. [...] En roman gothique moderne qu'il est, Méduse aborde la quête d'émancipation et la force dévastatrice du harcèlement avec plus d'efficacité que Carrie ne l'avait fait en son temps, et s'erige en rejet de notre époque.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
18 août 2023
Si son atmosphère étrange et volontiers sombre pourra sans doute déranger une partie du lectorat, il serait fort dommage de renoncer à ce titre à cause d’une certaine dureté, sans détour, dans le propos.
Il n’en est que plus fort.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
LeJournaldeQuebec
28 décembre 2020
Un roman d’horreur gothique à haute teneur symbolique et mythologique, traitant de monstruosité et de pression sociale : Méduse. À travers un personnage de jeune femme qu’on trouve différente des autres, donc affreuse, elle montre les effets de la honte du corps, de l’oppression et, en même temps, le pouvoir de la féminité.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
30 novembre 2020
Chez Martine Desjardins, l’étrangeté va de soi. Tout comme l’opulence du vocabulaire. Et la perversité, déclinée de mille façons. Son sixième roman, Méduse, est encore de cette eau.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
02 novembre 2020
Martine Desjardins est de retour avec Méduse, son sixième livre, probablement le plus féministe. En tout cas, s’il semble hors du temps, et il est tout à fait dans l’air du temps. Avec un boys club de vieux riches immatures et cruels en son centre qui paieront cher leurs vices.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
Autant l'aile des protégées était dénudée, autant celle des bienfaiteurs était encombrée, a en juger par le long corridor qui s'étendait devant moi et qui était décoré, du plancher jusqu'au plafond, de cadres et de vitrines réunissant une impressionnante collection de collections, clairement identifiées par des plaquettes de laiton gravé. Timbres déchirés, insectes effrités, cartes dépareillées à l'effigie d'athlètes renommés, bouts de ficelle, soldats de plomb cassés, emballages de gomme à mâcher, canifs aux lames ébréchées, modèles d'avions en morceaux : ces objets avaient été amassés par les bienfaiteurs durant leur enfance, et généreusement donnés à l'institut.
Il y avait quelque chose de sinistre dans cet amas de souvenirs brisés, dans leur disposition en panoplies désordonnées et dans leur exposition comme autant de trophées nostalgiques. Outre le caractère maniaque de leurs collectionneurs, cette accumulation immodérée dénotait une incapacité à se détacher du passé, et un besoin de mettre en boîte ce qui était détérioré. Elle n'etait pas sans rappeler la collection de difformités entreposée dans l'aile des protégées...
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À l'œil qui recherche naturellement la symétrie et l'harmonie des formes, les malformations de ces filles étaient effroyables. Or la directrice avait jugé que mes Dégoûtanteries étaient encore pires. Dans ce cas, elles devaient être d'une répugnantitude à briser les miroirs.
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Les méduses, qui n'ont ni cerveau ni système nerveux central, doivent tout de même se sentir étourdies lorsqu'elles sont prises dans les remous du lac. Comme tous les cnidaires, elles ont, à la frange de leur ombrelle, un ourlet de cellules sensorielles qui leur permettent non seulement de se maintenir en équilibre et de s'orienter dans l'espace, mais aussi de percevoir la luminosité de l'eau, d'en analyser la composition chimique, d'en discerner l'odeur, d'en évaluer la température - et de sentir le contact de leurs proies.
Elles tirent leur nom de la Méduse, à cause de l'analogie de forme avec la chevelure en serpents du monstre. Savais-tu qu'en période de famine il leur arrive de manger leurs propres gonades ? Je l'ai appris dans la monographie sur les méduses que j'ai trouvée dans la bibliothèque du fondateur. Le livre est illustré de quarante planches peintes par un naturaliste allemand du nom de Haeckel, qui fut le premier à accomplir l'exploit de documenter les différentes morphologies et cellules (d'après des agrandissements au microscope) de ces animaux éphémères. Composés presque exclusivement d'eau gélatineuse, ceux-ci ne laissent comme dépouille ni os, ni écailles, ni fossiles, mais une pellicule aussi fine qu'une feuille de papier bible.
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La voiture a enfin tourné dans un chemin privé qui débouchait au bout d'un lac inerte, à la surface duquel venaient s'éteindre les vacillements des étoiles. De cette marmite de désolation s'élevait une brume poisseuse et stagnante, aux relents saumâtres de croupissures végétales, qui m'a prise à la gorge et frigorifiée jusqu'aux os.
Le seul signe de vie sur les rives de ce plan d'eau sauvage était une grande bâtisse en granit noir, faite d'un corps de logis flanqué de deux ailes latérales, dont la silhouette aussi lugubre que brutale se découpait sur les bois environnants ; les fenêtres étaient étroites comme des meurtrières, et faiblement éclairées. Un peu à l'écart se dressait une volière en fer forgé, vide de tout oiseau.
Il y avait quelque chose de si inhospitalier dans ces lieux que j'en ai eu l'estomac noué. J'ai tout juste trouvé le courage de demander å mon père:
- Quel est cet endroit?
- Un instítut, a-t-il répondu d'une voix rocailleuse que je ne lui connaissais pas, C'est ici qu'on enferme les monstres de ton espèce.
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Quel refuge reste-t-il donc aux monstres tels que moi? Le centre d'un labyrinthe? Un repaire sous-lacustre? Un château des Carpates ? Les gouffres infernaux ? La Méduse, elle, avait pu se sauver au bout du monde, sur une île aux rochers escarpés où venaient se pétrifier les malheureux qui avaient l'audace de s'y aventurer. Or, je n'avais pas ce luxe. L'institut était, pour moi, ce qui ressemblait le plus à une île isolée.
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