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3.96/5 (sur 49 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Sinaïa , le 11/07/1946
Biographie :

Archiviste paléographe, spécialiste de la Roumanie.

Né en 1946 à Sinaïa (Roumanie), Matei Cazacu a une licence d'histoire de l'université de Bucarest (1969) et un diplôme de l'École nationale des Chartes, Paris (1977). Il est docteur en histoire et civilisation du monde byzantin et post-byzantin (Paris I Panthéon-Sorbonne, 1979). Il vit en France depuis 1973. Chercheur au CNRS (depuis 1979), spécialiste de la Roumanie et du monde balkanique, Matei Cazacu enseigne à l’université Paris IV et à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).
Parmi ses thèmes de recherche, les rapports entre mythe et histoire l'ont amené à étudier les figures du prince Vlad III l'Empaleur et du comte vampire Dracula d'une part, du baron Gilles de Rais et de l'ogre Barbe Bleue d'autre part.
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
En cette radieuse journée du mois d'août 1456, Vlad voïévode, fils de Vlad voïévode (il n'y avait pas de numérotation des princes à l'époque, on les identifiait à leur sobriquet), se présenta devant son peuple, l'air sombre et déterminé. Il avait vingt-six ou vingt-sept ans. Nicolas de Modrussa, qui l'a connu quelques années plus tard, nous en a laissé un portrait saisissant :

"[Il n'était pas] très haut de stature, mais très vigoureux et fort, avec un air cruel et féroce, le nez grand et aquilin, les narines gonflées, la peau du visage fine et légèrement rougeâtre, dans lequel les cils très longs entouraient des yeux verts et largement ouverts, et les sourcils noirs et fournis les rendaient menaçants ; le visage et le menton rasés, à l'exception de la moustache. Les tempes enflées augmentaient le volume de la tête. Un cou de taureau reliait la nuque large aux larges épaules, sur lesquels tombaient des cheveux noirs et bouclés."

Le pape Pie II, qui avait vu seulement un portrait approximatif du prince valaque (une gravure ornant l'incunable de Vienne 1463), le décrivait comme : "un homme d'apparence grande et honnête, dont le visage semble digne d'un prince, à tel point l'âme humaine est différente de l'aspect physique."

En fait, il existe un seul vrai portrait de Vlad, conservé encore dans les collections du château d'Ambras, au Tyrol autrichien.
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Mais si, en écrivant Frankenstein, Mary s'est inspirée des croyances locales, pourquoi ne l'a-t-elle pas révélée dans ses lettres et dans son journal ?
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La plupart des biographes de Mary ont également remarqué sa dépendance très marquée envers ses expériences, envers les choses entendues ou vues. Mary elle-même a admis sa dette envers les paysages naturels admirés et envers les personnes connues ou décrites par elle. Serait-il donc possible qu'elle ait délibérément détruit toutes les traces de ses sources pour ce récit en particulier, en vue de se créer une réputation d'originalité créative qui en réalité lui manquait - et que Claire ait été sa complice ?
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Nous n'offrons pas notre théorie comme la seule explication de l'écriture du roman. Il y eut indubitablement beaucoup d'influences à l'oeuvre sur Mary qui peuvent être tracées depuis son enfance jusqu'à l'été de 1816. En tout cas, nous ne sommes pas convaincus par l'opinion généralement admise, et que Mary elle-même voudrait nous faire croire, que Frankenstein fut le résultat d'un cauchemar, une conséquence indirecte d'une proposition d'écrire chacun une histoire de fantômes.
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Imaginons le soir du 16 juin : dehors la pluie et le vent frappent contre les hautes fenêtres donnant sur la véranda, les éclairs marchent au-dessus du lac, et le tonnerre fait entendre son écho dans les montagnes. À Diodati, tous se pelotonnent autour du feu dans le grand salon attendant la suite. Byron vient de choisir dans les rayonnages un livre que lui ou Polidori vient d'acheter à un libraire de Genève. Il est intitulé "Fantasmagoriana". Avec l'intonation appropriée, Byron lit l'histoire d'un époux qui embrasse son épouse pendant la nuit des noces pour découvrir, à son horreur, qu'elle s'était transformée en cadavre, celui d'une femme autrefois aimée. Le groupe, engourdi dans le silence, attend toujours.
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Dehors, la tempête continue sans relâche et la conversation se tourne naturellement sur les pouvoirs mystérieux de l'électricité, quand Byron raconte comment il a vu un arbre revenir à la vie après avoir été frappé par l'éclair. Les conversations tournent ensuite autour du galvanisme.....
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À sa manière tranquille et placide, Mary avait aussi souffert de la relation entre Byron et Shelley. Très probablement, sa fierté avait été blessée de voir Shelley faire si peu de cas de son intellect, Shelley qui montrait une préférence appuyée pour la compagnie de Byron. Qui plus est, elle trouvait la personnalité de Byron si écrasante qu'elle restait virtuellement muette en sa présence, incapable d'exprimer une seule idée. Très amoureuse de Shelley, elle était malheureuse de voir qu'il la négligeait des heures entières, occupé qu'il était à se promener avec Byron dans les collines environnantes, à parler avec Byron sur la véranda ou à naviguer avec lui sur le lac. Même dans ses moments d'oisiveté, Shelley semblait plus intéressé par la situation fâcheuse de Claire que par Mary.
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La première apparition de Karloff dans le rôle du monstre fut un véritable choc pour les simples spectateurs de cette époque. Nous voyons une porte s'ouvrir lentement et la créature entrer de dos. Alors qu'il se tourne avec lourdeur, la caméra se fixe dans un plan rapproché sur le fameux maquillage qui est devenu un classique. Le seul ingrédient qui fait défaut est la musique qui doit accompagner le personnage (un des principaux défauts du film est l'absence de fonds musical).
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On ne doit jamais sous-estimer la valeur d'une bonne partition musicale, spécialement dans le cas des films d'horreur.
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Au moins un de ses biographes suggère que notre alchimiste devenu médecin utilisa ses expériences sur les animaux pour rechercher, à l'aide de la pierre philosophale, les procédés chimiques ou autres qui donnent naissance à la vie. La philosophie de Dippel sur les relations entre le corps et l'esprit était très originale : il pensait que le corps était une substance inerte animée par l'esprit vagabond qui pouvait le quitter à tout instant pour infuser la vie à un autre. D'après la prémisse de Dippel, la création de l'impulsion de la vie se résumait à faciliter le passage de l'esprit dans le corps inanimé d'un autre. Mais il ne répondait pas à la question de savoir de quelle façon pouvait être réalisée cette opération. Cependant, à en juger d'après sa philosophie, le processus d'animation à la vie pouvait être réalisé par des rites magiques plutôt que par la science à laquelle prétendait croire Victor Frankenstein, le héros de Mary Shelley.

( Johann Konrad Dippel, un alchimiste obscure allemand du début de 18ème siècle - un modèle possible pour le personnage de Frankenstein ?)
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Domna Rosanda était une maîtresse femme dont le pauvre boyard subissait, pour ainsi dire malgré lui, la subtile influence; son rêve maternel était de voir ses filles briller un jour à la cour de Saint-Pétersbourg, et les sympathies avouées de la noble dame étaient devenues, tout doucement, les sympathies secrètes de son faible époux. Aussi n'était-ce pas sans un vague sentiment de plaisir que le boyard voyait circuler dans les rues de Bucharest [sic!] les cosaques aux mines farouches et les jolis hussards sanglés comme des demoiselles. Androclès, qui, comme d'autres moins naïfs, se laissait abuser par des apparences séduisantes, croyait sincèrement faire acte de patriotisme en accueillant les Russes comme des libérateurs.
(p. 533, extrait de "Le Capitaine vampire, une nouvelle roumaine par Marie Nizet, 1879)
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Mon propos n'est pas de blanchir Vlad Dracula des accusations qui lui ont assuré une place aux côtés des grands tyrans de l'histoire. Le lecteur découvrira un portrait le plus honnête possible de ce prince médiéval d'une incroyable complexité, évoluant dans un univers politique et diplomatique tout aussi complexe. On sera loin des clichés généralement admis selon lequel un homme est bon ou méchant, pieux ou contempteur de la religion, courageux ou lâche, réfléchi ou impulsif. Le cas de Vlad Dracula est un exemple qui rappelle la nécessaire humilité avec laquelle le biographe doit envisager son œuvre, fatalement incomplète et partiale.
(Extrait de l'avant-propos)
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En somme, l'histoire de la famille de Gilles de Rais relève du conte de fée.
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