C'est très intéressant de lire l'histoire de la Valachie de l'époque de Vlad Tepes. On retrace l'histoire de ses ancêtres, puis la sienne puis celle de ses enfants. Dans un contexte extrêmement précaire avec des pays pris entre les ambitions de grandeur de l'Empire Hongrois et de l'Empire Turc. Un contexte très sanglant et très difficile. Beaucoup de trahisons. L'histoire des violences de Vlad Tepes est en fait contenue dans quelques chants qui au fil des années et des pays où ils sont créés changent quelque peu. L'analyse est vraiment très intéressante. Beaucoup de documents. Enfin la nouvelle de Nivet, le capitaine Vampire qui clos le livre et aurait inspiré Stoker est sympathique à lire même s'il y a peu d'éléments surnaturels.
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La vie de Vlad l'empaleur...personnage bien réel qui a inspiré Bram Stocker pour son vampire. Vlad dû se battre toute sa vie pour que sa principauté rest indépendante coincée entre l'Empire Ottoman et la Hongrie de Matthias Corvin...D'un autre côté, Vlad était aussi un seigneur sans pitié...
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En cette radieuse journée du mois d'août 1456, Vlad voïévode, fils de Vlad voïévode (il n'y avait pas de numérotation des princes à l'époque, on les identifiait à leur sobriquet), se présenta devant son peuple, l'air sombre et déterminé. Il avait vingt-six ou vingt-sept ans. Nicolas de Modrussa, qui l'a connu quelques années plus tard, nous en a laissé un portrait saisissant :
"[Il n'était pas] très haut de stature, mais très vigoureux et fort, avec un air cruel et féroce, le nez grand et aquilin, les narines gonflées, la peau du visage fine et légèrement rougeâtre, dans lequel les cils très longs entouraient des yeux verts et largement ouverts, et les sourcils noirs et fournis les rendaient menaçants ; le visage et le menton rasés, à l'exception de la moustache. Les tempes enflées augmentaient le volume de la tête. Un cou de taureau reliait la nuque large aux larges épaules, sur lesquels tombaient des cheveux noirs et bouclés."
Le pape Pie II, qui avait vu seulement un portrait approximatif du prince valaque (une gravure ornant l'incunable de Vienne 1463), le décrivait comme : "un homme d'apparence grande et honnête, dont le visage semble digne d'un prince, à tel point l'âme humaine est différente de l'aspect physique."
En fait, il existe un seul vrai portrait de Vlad, conservé encore dans les collections du château d'Ambras, au Tyrol autrichien.