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Critiques de Maurice Sachs (20)
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Soutine par ses contemporains

Il en a bouffé de la vache enragée notre ami Soutine. Déjà pas facile de nouer une relation avec ce personnage revêche, solitaire, se prétendant d'aucune école bien qu'on voit dans son oeuvre l'influence de Munch, Nolde, l'école de Paris dans laquelle il a baigné .. On le classe comme expressionniste, même si ses paysages, ses portraits sont torturés à l'excès .. Je ne suis pas sûr non plus que chez les expressionnistes la viande était leur tasse de thé ?



I "Un jour cependant nous rapporte Paul Guillaume marchand d'art et galeriste, que j'étais allé voir chez un peintre un tableau de Modigliani, je remarquais dans un coin de l'atelier une oeuvre qui sur le champ m'enthousiasma. C'était un Soutine, et cela représentait un pâtissier - un pâtissier inouï, fascinant, réel, truculent, affligé d'une oreille immense et superbe, inattendue et juste ; un chef d'oeuvre, je l'achetai. le docteur Barnes le vit chez moi. et du jour au lendemain Barnes prit le relais et de Soutine on ne souriait plus ! .. C'est étonnant, devait dire plus tard Soutine, tout le monde m'offre de me prêter de l'argent"



II Vu par Drieu la Rochelle, maintenant.

Jusqu'à présent, je me suis interdit de lire Pierre Drieu la Rochelle - à tort ou à raison -, à cause de la collaboration. A lire cette chronique, je ne pense pas que j'en lirai davantage : il m'énerve à chercher le sens de la formule à tout prix, il ne peut pas écrire normalement ? Je ne sais pas s'il a étudié la peinture, il veut donner le sentiment que rien ne lui échappe en tout cas : "Mais peu m'importe par quel bout vous prenez le monde , si vous avez de fortes mains pour le saisir.."

Bon, je vais citer un paragraphe qui tient à peine la route :

"Révolte, amour, résignation se confondent dans ce cri. Il ne se dérobe pas, il fera en plein ce qu'il lui faut faire. Et vraiment il y a un amour immense dans cet homme : tout ce qui se passe par sa rétine est imprégné de ce phosphore. Mais comme il a été mis au monde, il met les choses au monde : dans un sanglant déchirement."



On s'aperçoit que toutes les raclures qui trainaient au début de la guerre comme des mulets dans les eaux visqueuses, à forte odeur de gasoil du port, ont été récupérées par la collaboration.



III Pensant y trouver quelques avantages et se jouer de la Gestapo à laquelle il offre ses services, Maurice Sachs est à son tour arrêté et emprisonné à Hambourg par la gestapo qui le juge encombrant et véreux ! C'est pendant cette incarcération qu'il commet ce texte, entre autres - entre autres sera réuni dans Tableau des moeurs de ce temps - qui s'intitule Karim, qui n'est autre que Soutine.

Spontanément Sachs et Soutine ont un point en commun : devenir respectivement grand écrivain et grand peintre un jour. Peut-être que Sachs rêvait à travers ces lignes d'être Soutine qui prenait tout sur lui de son triste sort -et ce trop-plein il le distillait dans son art -, et jamais d'en faire baver les autres, mais, mais, mais il n'en a nullement été ainsi ! L'homme qu'il voyait chez Soutine, il ne le fut pas !



" Montparnasse est un asile. Entre ses ateliers et ses cafés c'est bien le diable si on ne trouve pas un ami riche de vingt francs qui vous en passe dix, une poêlée de frites, un lit hasardeux, une maîtresse peut-être, une bouteille de vin blanc sûrement. Et puis le Louvre n'est pas loin où on peut s'emplir les yeux de peinture. C'est là que sont le vrai luxe, le grand buffet aux mets immortels, l'amour et la vérité. Il y a les jambons de Manet, les gigots de Goya, les langoustes de Delacroix, les plumets, les brocards et les escarboucles de Rembrandt, les grands bois ombrageux de Courbet où il fait bon se promener, les rives ensoleilles de Corot, les palais mystérieux de Poussin, les grands navires de Lorrain, et les femmes, des femmes, tant de femmes, admirables, nues et serrées au bain, fondantes, moelleuses, imprégnées de lumière, tristes, farouches, offertes ou réticentes, toutes les femmes de l'univers, Karim regardait tout ça et se sentait heureux. Et puis, il retournait à sa pauvreté ..."



"..tristes, farouches, offertes ou réticentes..!"



Ce texte est magnifique !



Est-ce que ce texte rachète toutes les saloperies de Sachs, non bien sûr ! On doit rester plus sensible à l'homme qui se comporte bien, malgré l'épreuve. Comme Soutine ! Je ne peux citer ces saillies poétiques et littéraires sans y adjoindre une vie amorale ..La vie c'est aussi ce qu'on en fait !..

Je ne peux m'empêcher ce citer un autre extrait de Sachs à propos de Soutine : "Soutine à ses commencements avait deux choses contre lui : être slave, être juif". Ce témoignage montre bien aussi le sort qu'on réservait aux slaves en France dans ce Paris des années 20, entretenu par ce rejet par l'idéologie des russes blancs...

Et cet extrait : "les israélites qui aiment tant la peinture n'ont jamais été capables d'en faire.." Ca me fait penser aux bretons qui ont accueilli les plus grands peintres, à Pont Aven .. dont on ne voit aucun nom associé !
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Mémoire moral

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions L'Herne pour ce livre reçu à l'occasion d'une masse critique.

Ce livre est une autobiographie dans laquelle l'auteur nous amène dans les méandres de son esprit et de ses petits moments de vie qui l'ont construit et qui ont fait de lui ce qu'il est. L'écriture est fluide et parfois même poétique ce qui berce le lecteur et le porte là où l'auteur veut nous faire aller avec une facilité déconcertante. Malgré quelques digressions, le récit se suit facilement et l'auteur nous attendrit et nous déconcerte parfois. C'est une belle "mise en mots" qui donne envie de se plonger dans le reste de sa vie pour connaître davantage cet auteur.
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Le sabbat / souvenirs d'une jeunesse orageuse

l'un des grands livres maudits de la littérature française par celui qui fut un ami de Picasso, de Cocteau , de Gide, Max Jacob, Coco Channel...

« Le sabbat » est une confession qui dépasse la simple biographie de son auteur, le juif alsacien Maurice Sachs et se situe dans le genre de l'autobiographie romancée. Ce sont les mémoires d'un aventurier dans lesquelles le lecteur assistera au début de la fin d'une Europe qui commençait à saigner à mort et avec elle ses élites intellectuelles et artistiques. Maurice Sachs n'est rien d'autre que le plus grand représentant de cette débâcle : Juif, homosexuel, faux, filou et le plus épineux, aussi informateur. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale empêcha la publication de "Le sabbat", qui vit finalement le jour en 1946, alors que Sachs était déjà décédé. Le succès fut immédiat, en même temps il suscita une polémique sans fin...



Maurice Sachs est la dissidence sauvage transformée en littérature : un Juif collaborationniste, un homosexuel homophobe et un escroc pharisaïque. Contrairement aux "collabo utopistes », gens de prétendue bonne foi qui voyaient en Hitler l'incarnation d'un Nouvel Ordre Mondial au sein duquel la France pourrait retrouver la grandeur d'antan, il s'inscrit dans un collaborationniste « pratique » soutenu par ceux qui voyaient dans l'occupation l'opportunité de prospérer , pour acquérir une bonne situation personnelle et, accessoirement, rembourser les dettes contractées depuis l'époque de la Troisième République. Aucune des deux n'est excusable. La deuxième, celle de "Sachs" me semble encore pire.

Autoproclamé coupable de toutes les perversions, le Parisien assume sa responsabilité presque avec indifférence, et au lieu d'écrire quelques aveux dans le plus pur style chrétien du terme, il rédige une sorte d'acte d'accusation sous la forme littéraire d'un faux aveu : le résultat se concrétise dans deux livres, Le Sabbat ( Le Sabbat. Souvenirs d'une jeunesse orageuse , écrit en 1939 et publié à titre posthume en 1946, un an après sa mort par exécution), et La Chasse ( La Chasse à courre ).

Le fait est que le sentiment précoce d'être différent - pauvre parmi les riches, Juif parmi les gentils - provoque chez Sachs, au lieu d'une recherche d'approbation de ses collègues, un rejet exacerbé de la majorité et une volonté ferme d'exagérer cette différence par une différenciation réactive qui soit une réponse pour la confirmer. Confronté au monde par des faits dont il n'est pas directement responsable, il accepte le défi et se bat pour accentuer sa défaite, se vautrant dans le bourbier de l'échec et espérant atteindre la libération par l'autopunition un peu comme les martyrs chrétiens, "ces masochistes que les châtiment porté à son maximum et, par conséquent, ne renonceraient jamais à leur foi, puisque la mortification était devenue leur nourriture spirituelle."

Le contrepoids pour équilibrer la balance, il le trouve dans la découverte de l'art, cette activité uniquement humaine qui élève le bipède en érection au sommet du règne animal, cette création inutile d'un point de vue évolutif mais fondamentale au développement de l'homo sapiens et qui est "la seule tentative réussie de contact entre l'humanité et la nature, la seule transcendance possible non conditionnée par la morale ou éthiquement répréhensible, le seul signe de pleine liberté de l'être humain." Comment concilier les deux tendances, l'autodestructrice et l'artistique, c'est à cela que Sachs a consacré sa vie et qu'il raconte dans cette première partie de ses mémoires.

A dix-huit ans, Sachs rencontre l'homme qui aura la plus grande influence sur sa vie, Jean Cocteau , et est immédiatement séduit par son mélange de localisme et de cosmopolitisme :

«Je serai toujours redevable à Jean Cocteau, car il fut le premier à me faire éprouver cette profonde volupté de l'âme où se mêlent amitié, sens religieux, dévotion à la beauté et vénération de la grandeur, qui sont une sorte d'amour qui peut ne s'épanouir en nous qu'à un certain âge, mais à cet âge-là elle est plus nécessaire que l'eau et le pain, une ferveur sans laquelle la jeunesse ne vaut pas la peine d'être vécue»;

Cocteau est au zénith de sa gloire et Maurice est en âge de ne pas y résister. . Il est vrai que plus tard il a bien perçu la part d'ombre de Cocteau,, mais l'effet était déjà produit et d'ailleurs cette empreinte été depuis longtemps estampée.

C'est aussi par la médiation de Cocteau, dont l'influence sur la jeunesse qui l'entoure fut incommensurable, que Sachs rencontre le Dieu chrétien. Fanatique presque inné, il a vécu une époque de ferveur religieuse, bien que peu croyante, éblouie par l'idée d'un être tout-puissant, par l'image du Christ et, surtout, par l'hagiographie chrétienne et l'histoire sacrée : la partie mythique du christianisme le conquiert car il trouve en elle la confirmation d'une partie de ses idées sur l'impureté et la rédemption. Mais aussi le sentiment d'appartenir à un groupe - bimillénaire ! - dans lequel dissoudre la responsabilité de ses actes et e ses idées individuellement discutables. Il intégra le séminaire (par vocation ou pour fuir ses nombreux créanciers?) mais finira par en être expulsé (surpris en plein acte sexuel avec un autre séminariste) et avec la ferme conviction de ne jamais revenir à la discipline chrétienne.

Il s'essaya sans plus de succès à l'armée. Dans ces organisations grégaires et masculines il apprécie d'être libéré de la responsabilité dans la prise de décision (qui incombe aux supérieurs) et de n'avoir autre tâche que celle d'obéir, mais en définitive, ce qui l'attire le plus c'est la possibilité d'y trouver des partenaires sexuels (C'est parce qu'il sera surpris en pleine activité sexuelle qu'on l'expulsera du séminaire...) , ainsi que la possibilité de ne pas être d'accord et de désobéir.

Dans ce livre Sachs parle beaucoup des trois hommes qui contèrent le plus pour lui. : Jean Cocteau, Max Jacob et André Gide pour lesquels y eut de l'admiration mais auprès desquels il recherchait surtout l' approbation car ils s'agissait de personnalités publiques notoires - auxquelles, à coup sûr, il aspirait à ressembler et avec lesquelles il partageait des prétentions plus personnelles que littéraires, une miroir dans lequel il aurait aimé se voir reflété.

Après avoir essayé de se rapprocher de ces hommes de lettres notables, il tentera la notoriété sociale en fréquentant le Faubourg Saint-Germain ( la plus grande concentration de beaux, riches et célèbres dans tout Paris).Mais ce sera encore un échec. Il abandonne donc la tentative, mais avec la nette volonté de réussir socialement par lui-même afin de pouvoir se venger plus tard d'une position qu'il aura atteinte sans avoir à renoncer à sa vanité. Et pour satisfaire cette aspiration, toute voie, détour ou raccourci est valable : vol, escroquerie, tromperie et abus légitimé au nom d'un bien supérieur.

Cette recherche le mènera en Amérique où il gère une exposition et donne une tournée de conférences sur des sujets sur lesquels sa compétence est plus que discutable - mais que les Nord-Américains surestiment parce qu'il vient de vieille Europe Après une malheureuse et trompeuse aventure matrimoniale mal planifiée et mal concrétisée il retourne à paris avec un amant américain ou ils vivent dans une très grande précarité.

André Gide qui l'aime bien lui offre du travail à la Nouvelle Revue Française. Mais Sachs peu bâti pour la stabilité s'enfonce dans la paresse, les dépenses constantes, et la rechute dans l'alcoolisme.



C'est de la grande littérature mais il faut avoir un estomac qui digère bien.



#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay
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Alias

J'ai connu Maurice Sachs via la lecture de Violette Leduc dont il fut l'ami et sur l'injonction duquel elle commença a écrire ses souvenirs d'enfance. Alias est son premier roman. C'est un texte très autobiographique. L'histoire est celle d'un jeune homme qui quitte le pensionnat et va faire son entrée dans le monde de la bourgeoisie bohème parisienne en en rencontrant ses personnalités excentriques.

J'étais plutôt séduite par le début du livre et en particulier par la description fine et comique du salon mondain tenu par Mme Charpon. Mais dans l'ensemble, le héros n'est pas très sympathique et ses actions ne sont pas assez explicitées sur le plan psychologique. Le fait qu'il supporte de côtoyer des personnages assez odieux est difficilement compréhensible et n'accroche pas vraiment le lecteur malgré le comique absurde de certaines situations.
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Chronique joyeuse et scandaleuse

Cette plongée déjantée dans le monde des marchands d'art de l'entre-deux-guerres ne m'a nullement déplu, car elle est très bien écrite et qu'elle est souvent assez drôle, le personnage principal étant tout simplement amoral. Certains passages peuvent choquer; je note aussi une plume de tout premier plan.
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Le sabbat / souvenirs d'une jeunesse orageuse

Un sacré personnage ce Maurice Sachs !

Il aura brûlé la vie par les deux bouts, prêt à tout pour en jouir, au détriment des autres s'il le faut. Il n'aurait pas hésité à vendre son âme au diable, s'il avait existé. Et tout cela pour une vie ratée alors qu'il avait de nombreuses cartes dans les mains pour réussir.

Une autobiographie sur la première partie de sa vie, bien écrite, où il semble honnête avec lui même. Il y a bien quelques longueurs sur la fin mais cela ne va pas me décourager, de lire la deuxième partie, "La chasse à courre".
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Au Temps du Boeuf sur le Toit

« Les gens de la Gestapo sont des magiciens ; d’un coup de téléphone ils transforment le sort d’un homme. » Voilà, Maurice Sachs, c’était un peu ça : l’amoralisme fertile en expédients, le dilettantisme exemplaire – et légendaire –, l’opportunisme érigé en vertu inaltérable....



http://www.denecessitevertu.fr/
Lien : http://www.denecessitevertu...
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Alias

Ce petit récit autobiographique de Maurice Sachs ne paie pas de mine. Court, il est assez enlevé et nous présente en une centaine de pages les aventures de Blaise Alias qui, de son collège de province monte à Paris, rencontre un escroc homosexuel qui le plume, une Madame de Staël ratée et obséquieuse, perd un ami, rentre au séminaire, en sort aussi vite qu’il y est entré pour mener chemin avec le peintre César Blum qui semble devoir influencer largement sa vie future.



Ce petit récit se déroule aussi vite que s’écrit cette critique. Esquisse des mémoires complètes de M. Sachs passé à la postérité pour bien d’autres choses que ses écrits, il y a une certaine frustration à ne pas atteindre véritablement une description sociologique de qualité ou encore une recherche plus approfondie sur le personnage principal dont le pseudonyme est pourtant révélateur de la complexité d’un jeune homme qui se cherche.



Il faut semble-t-il, lire encore un peu plus de Sachs pour mieux le connaître, mais Violette Leduc en parle à merveille et nous décrit cet homme qui, comme tous les « ratés » , mérite notre attention.

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Derrière cinq barreaux

Il m'est difficile de donner un avis explicite sur le livre, tout simplement car comme le dit la quatrième de couverture, ce livre n’est pas vraiment un roman.

En effet c'est plutôt un livre ou l'auteur à écrit ses pensées du moment ou des phrases tirés de livre qui lisait etc.. Dons il n'y a pas de file conducteur ni de logique, ce qui m'a dérouté et ne m'a pas permis d'apprécié ma lecture dans sa juste valeurs.

Pourtant au début je me suis accroché à ma lecture en pensant qu'aux fils des pages j'arriverai à comprendre où veux en venir l'auteur, je pensais qu'il allait partager avec nous un peu son vécu et sa vie, (qui d'ailleurs à été richement mouvementé). Mais pas du tout et cela m'a
Lien : http://cindylecture.over-blo..
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Alias

Voici les confessions sympathiques d'un innocent, qui ne voit le mal nulle part.



Certes court, le texte nous permet de faire connaissance avec un état d'esprit des plus positifs, et nous invite effectivement à nous renseigner plus avant au sujet de son auteur.



À noter que le récit s'achève par ce qui suit :



À SUIVRE
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Le sabbat / souvenirs d'une jeunesse orageuse

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Vernon Subutex 1

Vernon Subutex 1

Despentes, Virginie

3.89

1 of 5 stars[ 2 of 5 stars ]3 of 5 stars4 of 5 stars5 of 5 stars

read, french-lit

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Dans ses personnages et le déroulement de l' intrigue "Vernon Subutex I" ressemble énormément à "La Tropique de Cancer" (1934) de l'américain qui décrit la les milieux culturels défavorisés parisiennes des années 1930. Même si le lecteur anglophone voit immédiatement la similitude entre els deux romans, il n'y a aucune raison de croire que Despentes a lu roman de Miller. Je crois plutôt que les deux auteurs ont trouvé indépendamment le véhicule idéal pour décrire la vie des marginaux dans la capitale française.

"Veron Subutex I" qui est sur et avant tout ordurier a quand même ses moments touchants. Despentes ne parle pas de la jeunesse rebelle. Ses personnages sont les gens dans la quarantaine ou la cinquantaine qui ont raté leur départ de la bohème. Leurs mauvais sorts font pitié. "Veron Subutex I" vous offre le revers de la médaille du ton triomphal des "Scènes de la vie de bohème" d'Henri Murger. C'est sa valeur s'il en est.

(less) [edit]

Dec 24, 2020 [edit]

Dec 21, 2020

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All My Puny Sorrows

All My Puny Sorrows

Toews, Miriam

3.98

1 of 5 stars2 of 5 stars[ 3 of 5 stars ]4 of 5 stars5 of 5 stars

read, canadian-literature

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Four points on the Canadian scale.

"All my Puny Sorrows" is two things. First it appears to be the culminating point in Miriam Toews literary vocation ...more [edit]

Dec 20, 2020 [edit]

Dec 18, 2020

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On Writers and Writing

On Writers and Writing

Atwood, Margaret *

3.91

1 of 5 stars2 of 5 stars[ 3 of 5 stars ]4 of 5 stars5 of 5 stars

read, canadian-literature, criticism

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Begun as a series of six lectures delivered at Cambridge University in 2000, Margaret Atwood's "On Writers and Writing" does not appear to have made m ...more [edit]

Dec 18, 2020 [edit]

Dec 16, 2020

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Le sabbat

Le sabbat

Sachs, Maurice

3.55

[ 1 of 5 stars ]2 of 5 stars3 of 5 stars4 of 5 stars5 of 5 stars

read, french-lit

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J’ai lu ce livre parce que c’était écrit sur le dos que Sachs avait beaucoup fréquenté Violette Leduc pendant un certain temps. Enfin, Sachs avait connu beaucoup de gens de talent. Hélas, il avait lui-même très peu.

Mon passage préféré du « Sabbat » il raconte la fois où la maison d’édition lui avait confié la tâche d’évaluer « De l’ouest, Rien de Nouveau » d’Erich Maria Remarque. Sachs qui buvait beaucoup à l’époque l’a laissé moisir sur son bureau pendant plusieurs mois sans le lire. Alors, l’agent de Remarque l’a offert à une autre maison d’édition qui l’a publié. Comme partout ailleurs dans le monde, le succès du roman en France a été énorme.

La vie de Sachs était mouvementée, courte et tragique mais son livre est drôlement ennuyant. On y trouve des quelques passages intéressants mais on aurait souhaité beaucoup plus.
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La chasse a courre

Avec "La chasse à courre", Maurice Sachs continue de nous narrer sa vie tumultueuse, menée sans aucune morale. On a malgré tout plaisir à suivre ses frasques qui en même temps nous scandalisent !

C'est avant tout une vie "brûlée" et gâchée d'un homme qui portait le mal en lui. Cela laisse bien songeur sur le destin des hommes.
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Chronique joyeuse et scandaleuse

Moui, ce livre me laisse perplexe dans la mesure ou il s'avère être à notre époque dépassé. Et ce bien qu'il nous permette de pénétrer dans le monde complexe des marchands d'art, métier qu'il a exercé un temps.



A noter toutefois, certaines descriptions de personnages haut en couleur, aussi cruelles que jubilatoires, en vrac :



...la tête à la renverse, sur le tapis, les jambes allégrement butant l'air, on aurait dit un monstrueux bébé, un bébé poilu, posant pour sa première photographie...



... elle ouvrait bien trop la bouche sur une rangée de dents perlées qui étaient tout ce qu'elle avait à dire...



... une de ces bouches qui font peur aux hommes tant elles apparaissent comme un sexe denté...



... derrière ce tir de barrage de bulles de salive et de gin...
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Derrière cinq barreaux

Inégal, dérangeant, lunatique.

Voilà comment il serait possible de définir à la fois ce livre et la lecture que je fis de celui ci.



Loin d’être un livre traditionnel, nous comptant une histoire, nous instruisant de l’une ou l’autre façon ou nous demandant une interaction, celui ci ressemble davantage à un pèle-mêle de pensées et d’idées couchées les unes à la suite des autres, souvent sans suite logique, dans l’attente d’être reprises et/ou organisées plus tard.



Or ici aucune organisation n’a été appliquée. Aucune des idées n’a pu être développée. L’auteur étant mort peu de temps après s’être arraché le dernier mot de ce gloubi-boulga cérébral.



Tout en contradictions. De la première à la dernière page



Les premières pages, toute la première moitié du livre en fait, sont très indigestes. Entre notes misogynes, antisémites et références biblique à outrance il est extrêmement difficile de s’accrocher, de ne pas mépriser celui qui écrit. Celui qui, bien qu’il prétende avoir une faible estime de lui même, semble au contraire prendre tout le monde de haut à l’exception de ses quelques idoles.



J’ai mis près d’un mois pour lire cette première moitié tant chaque mot m’était pénible et m’ennuyait. Je n’avais aucun empathie pour cet homme prisonnier, cet homme qui semblait davantage rêver sa carrière d’écrivain que la vivre au moment où il noircissait ses pages. (La grosse majorité de son œuvre ne sera éditée et reconnue qu’après sa mort).



Étrangement la deuxième partie fut plus fluide et il m’est même arrivé de comprendre certaines pensées du prisonnier. De l’auteur.

Bien que ces pensées ne s’ordonnent toujours nullement il ressort de certains jets un peu de matière qui me parle.

Parfois j’ai vu où il voulait en venir. Parfois j’ai même été d’accord avec son avis tranché et obstiné. J’ai eu l’impression de l’avoir compris, de l’avoir senti proche de moi.



En même temps…



L’auteur semble admettre qu’il a de nombreux torts et de nombreux défauts. Qu’il est plein de contradictions et de ce fait il est assez simple de se retrouver dans certains de ces écrits vu que nombres de points vus dans la première partie seront repris à l’envers dans la seconde.

Loin de vouloir plaire à tout le monde je crois surtout qu’il ne savait pas très bien ce qu’il était ou même ce qu’il pensait être vrai.



Toujours remettre ses acquis en question est plutôt une preuve d’intelligence



Du coup, est-ce que j’ai aimé ce livre ? Bof. Est-ce que je le relirais un jour ? C’est peu probable. Est-ce que je comprends, au moins en partie, l’état d’esprit nécessaire à l’écriture de telles « mémoires » ? Je pense que oui.



Bien que je sois en désaccord avec l’auteur sur de nombreux points je comprends qu’il en était probablement de même pour lui. Et être en désaccord avec soi même c’est un état que je ne comprends que trop bien.

Cela n’excuse pourtant en rien les propos gerbants que l’on retrouve de ci de là au fil de l’ouvrage. Je ne choisi pas de les ignorer mais faire un procès à leur auteur quelques 60 ans après sa mort ne servirait strictement à rien.



Il est tout de même une chose que j’ai comprise dans la dernière partie de ce non-livre. C’est que certains des écrits qui le composaient résonnaient en moi. Même dans la première partie que j’ai tant détestée. Et que je n’aimais pas le son que produisait leur échos.
Lien : http://kobaitchi.com/derrier..
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Mémoire moral

Je remercie BABELIO rt les Editions de L'HERNE de m'avoir permis de lire "MEMOiRE MORAL" de Maurice SACHS. Il s'agit, comme l'indique l'auteur de la préface, Henri Raczymow, d'un texte inédit. Il s'agit d'un texte assez court, d'une centaine de pages, autobiographique, écrit en 1936, qui sera abandonné et deviendra son roman principal, " Le Sabbat" en 1939.

Il s'agit des souvenirs d'enfance et d'adolescence de l'auteur. Il parle longuement de sa famille. Ses parents ont divorcé et son père parti, sa mère ne s'occupe guère de lui. Il fut apparenté aux familles Bizet et Halévy . Certains membres de sa famille auraient inspiré certains personnages de PROUST.

L'auteur s'auto-déprécie et se considère comme un auteur mineur. Cependant, je trouve son style assez recherché, bien qu'un peu alambiqué. Sa description de la nature est assez lyrique.

Il fait la découverte de son homosexualité, lors de ses années de pension. Son explication de l'origine de l'homosexualité et de l'hétérosexualité est assez singulière.

Au total, un livre assez intéressant qui inciterait à découvrir son oeuvre principale : "Le Sabbat".
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La chasse a courre

L'ouvrage vaut surtout pour ses descriptions de l'exode. Le reste va de l'ennuyeux au révoltant dans son éloge de l'Allemagne de 1943…

On lui préfèrera largement «Le Sabbat».
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Alias

Autobiographie drôle et grave à la fois....
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Au Temps du Boeuf sur le Toit

On s'y perd tant son journal comporte un grand nombre de notes éparses, parfois même empruntées..........
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Chronique joyeuse et scandaleuse

Si l’oeuvre de Maurice Sachs n’a pas la richesse de sa vie, son témoignage éclaire malgré tout le parcours de nombres de jeunes gens qui ont traversé la vie littéraire et mondaine de l’entre-deux-guerres...
Lien : http://www.denecessitevertu...
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Au Temps du Boeuf sur le Toit

1919-1929. L’après-guerre. L’avant-guerre. Au temps du bœuf sur le toit, journal fictif, relate cette décennie pleine d’effervescence...
Lien : http://www.denecessitevertu...
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