Maurice Tillieux

Comme le dit la couverture : "Dix aventures"... des plus courtes, avec toujours les enquêtes de Jourdan, les gaffes et boulettes de Crouton et les bons mots de Libellule.

Dans "Carats en vrac", Tillieux s'est fait aider par Gos pour les dessins, et ça se voit. Pour ceux qui ont lu "Khéna et le Scrameustache" on reconnait de suite le trait de Gos dans les personnages.



Encore une aventure qui bouge et où il flotte à qui mieux mieux. Libellule est toujours en forme pour les calembours et les autres sont pareils à eux-mêmes. Jourdan est sérieux et Crouton gaffeur et pas très malin.



"Gil Jourdan et les fantômes" explore le côté plus scientifique avec des recherches sur l'antimatière dans le but d'être vendus à des pays, pour les rendre les plus forts en cas de guerre.



Dans "Sur la piste d'un 33 tours", nous passons à l'espionnage avec une formule gravée sur un support peu habituel...



Les enquêtes sont différentes, toujours aussi bien faites, l'humour est présent et on passe de bons moments à lire Gil Jourdan.



A noter aussi que tout l'album est dessiné par Gos et que dans ce recueil, nous n'avons pas droit à des infos juste avant le début de l'histoire. Dommage, j'aime bien en apprendre un peu plus.

Dans la première aventure de ce recueil "Les Cargos du Crépuscule", nous avons une évasion de la prison assez... inhabituelle !



Un peu de fantastique dans cette enquête et de la médecine.



Libellule a toujours son rire qui fait grincer les dents de ses amis, Jourdan est toujours sérieux et Crouton toujours fidèle à lui-même : gaffeur !



Dans "Surboum pour quatre roues", nos amis seront trempés comme des soupes, Libellule fera autant de jeux de mots ou de calembour qu'il n'est tombé de litres de flotte pendant que son patron découvrira un fameux plan diabolique. Une super enquête que j'adore.



Tandis que dans "Les moines rouges", l'enquête se déroulera dans la purée de pois plus épaisse que les bons mots de Libellule, avec un fantôme fort peu convaincant et un maire qui veut attirer les touristes à tout prix. Mais le moine rouge, il est innocent, à ça oui !



Encore un sacré moment d'humour.



L'album se termine par une histoire que j'avais lu à l'époque en entier, dessiné en noir et blanc, sous forme de mini-récit de Félix, un autre personnage de Tillieux et nommé "Les momies de Saint-Sulpice". Un petit récit qui m'avait fichu les chocottes, à l'époque. J'osais plus descendre à la cave !

Ma première rencontre avec Gil Jourdan eu lieu durant ma tendre enfance, en lisant les "Spirou" que mon père avaient lu étant enfant... Malheureusement, je n'avais jamais su lire une histoire de Jourdan en entier, ma grand-mère ayant bazardé das tas de numéros de Spirou. O rage, ô désespoir.



Alors, bien plus tard, lorsque les éditions Dupuis les réédita en recueil, je sautai sur l'occasion. Je n'étais plus un enfant, mais une presque adulte, et pourtant, la magie opéra une fois de plus.



Je les ai tellement lu que je connais les répliques quasi par coeur, mais elle me font toujours rire et c'est avec grand plaisir que je viens, une fois de plus, d'entamer ma relecture de toute la série.



Le scénariste Tillieux vous distille de l'humour à forte dose, des jeux de mots et des répliques dignes d'Audiard.



Attention, ce sont des concentrés d'humour et les zygomatiques le sentent passer.



Les personnages y sont pour beaucoup :

- L'inspecteur Crouton, le pire flic de toute la France, gaffeur, crétin, terriblement attachant car sans lui, moins de gags !



- Libellule, ouvreur de coffre-fort au toucher, voleur, pickpocket de génie, avec lequel nous ferons plus ample connaissance dans la première aventure "La Poursuite", très courte, où il est poursuivi par l'inspecteur Crouton.



On sent déjà que entre eux deux, cela va vanner à mort, la suite m'avait prouvé que oui.



Toutes les occasions seront bonnes pour Libellule de faire des jeux de mots ou des calembours, partant ensuite d'un rire qui doit ressembler plus à celui d'une hyène ou d'un chien... Oui, Libellule aurait tué père et mère pour une belle répartie. Lui, c'est notre assurance fou rire.



Passant à la deuxième aventure du recueil, "Libellule s'évade", nous faisons connaissance avec Gil Jourdan, licencié en droit qui cherche à s'établir veut se faire connaître avec une affaire retentissante.



Lui, c'est le type sérieux, parce qu'il en faut bien un ! Ses enquêtes sont sérieuses, bien faites, c'est un enquêteur hors pair.



C'est en lisant "Libellule s'évade" que nos trois protagonistes se trouveront réunis, parce que c'est Jourdan qui aide Libellule à s'évader !



Vous vous doutez que tout ce petit monde deviendra ami et que nos trois compères résoudront quelques enquêtes ensemble. Pour le meilleur et pour le pire de vos zygomatiques.



L'avantage d'acheter des recueils, ce sont les explications qui se trouvent en début de chaque aventure.



C'est là que j'ai appris la raison du titre de la troisième aventure : "Popaïne et vieux tableaux" que je n'avais comprise à dix ans, ne réalisant pas qu'il parlait de "cocaïne".



Pourquoi une telle chose ? A cause de la censure de l'époque, pardi ! Jourdan fut publié dans Spirou en 1956... et la censure était terrible à l'époque. Il fallait à tout prix cacher un mot tel que "cocaïne".



C'est la raison aussi pour laquelle l'assistante de Jourdan, nommée Queue-de-Cerise était si peu féminine, n'ayant pas de formes, des cheveux courts et peu d'attraits "sexuels". Censure, quand tu nous tiens !



Gil Jourdan, c'est une excellente collection qu'il faut découvrir en entier, pour les amateurs de bons mots, de jeux de mots, de dialogues humoristiques qui font mouche.



Faut en abuser, de cet humour, sauf si vos zygomatiques sont coincés irrémédiablement...

Maurice Tillieux (Huy, 7 août 1921 - Tours, 2 février 1978) fait partie de ces créateurs de bd admirés pour ne pas dire vénérés par leurs pairs et souvent - injustement - moins connus du grand public. La preuve ? José-Louis Bocquet a lui-même établi pour Dupuis la dernière intégrale en date des enquêtes de Gil Jourdan.



La série policière "Gil Jourdan" apparaît dans "Spirou" en septembre 1956. Le trio formé par le détective privé Gil Jourdan, l'ex-perceur de coffres-forts Libellule et le très vieillot et limité Inspecteur Crouton descend d'un autre trio héros entre 1949 et 1956 de 65 "aventures complètes" dans l’hebdomadaire "Héroïc-Albums" : Félix, Allume-Gaz et Cabarez.



Dans Libellule s'évade, le maître du récit policier d'humour et d'atmosphère qui rêvait d'être marin nous emmène... en bateau avec le cocktail dont il a le secret : une histoire de détective à la trame et aux ressorts très réalistes où humour, mystère et action sont finement dosés.



Jeune détective privé au fait des nouvelles méthodes du crime organisé, Gil Jourdan aide un cambrioleur à s'évader et lui propose de travailler pour lui. Leur première enquête les conduit - en bateau donc - à Gènes sur les traces de trafiquants de popaïne. Muté au stups après avoir laissé filer Libellule, l'inspecteur Crouton et sa moustache en balai-brosse sont aussi du voyage...



Tillieux livre dès ce 1er tome un album étincelant où brillent toutes les facettes évoquées plus haut : les décors parfaits, précis, réalistes, évocateurs et pleins d'humour balaient tout le répertoire de ce type d'histoire. Le dessinateur - excellent malgré ce qu'il disait de lui-même à ce sujet - y campe et fait vivre une galerie de personnages dignes d'un vrai polar aux traits parfaits et caractères saisis à point. Quant au dialoguiste, il nous régale par son esprit d'à-propos et son sens de la formule.



Du grand art au service d'une histoire au rythme aussi implacable que l'enchaînement des surprises et des gags visuels ou jouant sur les mots. Libellule, as de la cambriole, se rêve aussi roi du calembour.

Un recueil assez fourre tout. On a 3 histoires assez différentes, de qualités inégales, sans vraiment de lien entre elles.



Sorti des abîmes

Maurice Tillieux, Will

8/10 Un épisode qui a marqué mon enfance. Ce monstre sorti des abîmes a nourrit mon imaginaire. La qualité du scénario est moyenne, je dois bien le reconnaitre avec mon regard d'adulte. Mais c'est un véritable plaisir de revivre ces sensations.



Le Scaphandrier mort

Maurice Tillieux, Will

7/10 Cet épisode démarre plutôt bien avec de l'humour, de l'exotisme et du mystère. J'ai été un peu circonspect par rapport au détachement des protagonistes face aux différentes morts violentes qui jallonnent le récit. Mais c'est un peu le ton de l'époque, dans les fims d'espionage ou les westerns, ça dézingue à tout va, sans état d'âme. Je pense que ça serait différemment perçu de nos jours, surtout pour une BD s'adressant à un jeune public.



Tif et Tondu à New York

Maurice Tillieux, Will

5/10 Un épisode qui comme son titre l'indique se déroule aux USA, et on retrouve nos 2 compères dans une aventure bien mouvementée avec beaucoup de scènes de cascades et de poursuites de voitures. Un peu cliché, l'humour est assez lourdingue, pas mon épisode préféré.

Ça n'est sans doute pas l'intrigue la mieux ficelée. Par contre, il s'agit pour moi de l'une des histoires les plus drôles. Bien entendu, le campagnard que je suis aurait sans doute à redire que la représentation du maire et de son adjoint, mais dans le fond les moqueries ne sont pas méchante. Nous suivons ici Libellule, Gil et Crouton dans une enquête autour d'un château qui serait hanté. Le bâtiment de l'abbaye est beau et les échanges nous rappellent que cette histoire n'est que faiblement postérieure à la second guerre mondiale. Entre mystère d'un autre temps et résistance presque contemporaine, c'est un passage dans les représentations du passé, ou de ce présent de Tillieux, que j'ai trouvé très intéressant

Natacha est indestructible….. ça pourrait être le titre de cet album. Jetée d'un train en marche, elle se relève et prend un bus….

C'est donc ma seconde incursion dans cet univers, et comme pour ma première expérience je trouve que c'est une jolie présentation d'un pays : ici la grande bretagne.

Par contre pour le reste, je ne suis pas franchement convaincue. Je trouve ce scénario un peu trop… trop…. abracadabrant.

C'est toujours amusant, mais sans plus.

Je vais vite oublier

Un scénario original pour cette nouvelle aventure de nos deux amis rondouillards mais vifs.

Paysages enneigés, poursuites et bagarres sont au rendez-vous même si la fin de notre histoire est un peu tirée par les cheveux (comme dirait Tif !).

Une affaire très classique de disparition à élucider par Gil Jourdan. Il apparaît vite que le disparu a vu quelque chose qu'il n'aurait pas dû sur des cliché topographiques, quelque part en Iran, au Dahomey ou au Yemen.



Cela nous permet de nous cultiver un peu, la République du Dahomey ayant cédé la place au Benin en 1975.



Pour le reste, le tome est largement dominé par le duo de malfrats, une grosse brute et un jeune zazou. Le premier file des calottes au second, plutôt bavard et râleur, à chaque "bonne" occasion. C'est dommage de se dire que le rouage comique repose sur deux truands, dont on finit par se demander comment ils ont fait pour en arriver là, tant ils sont nuls. Cela dit, ils manient pas mal la matraque et sont dépourvus de scrupules, comme il se doit dans leur branche.



Le grand moment (comme à chaque fois, il y a 1 grand moment) est la tirade des nez de Cyrano réinterprétée en tirade des cheveux quand deux garçons bouchers se moquent de la tignasse d'un des deux malfrats. Et le zazou de se lancer dans un "on aurait pu dire bien des choses", pendant qu'un des bouchers se demande où il a déjà entendu cela... Très bon moment. Mais le tome en est assez pauvre, au final.

Voilà un album lu et relu et qui agit toujours sur moi comme les madeleines sur Proust... me replongeant dans mon enfance. On retrouve tous les éléments qui font la marque de fabrique de la série. En entrée de jeu on a la disparition d'un homme, dont la voiture est rattrapée par la marée (qui remonte à la vitesse d'un cheval au galop, comme au Mont St-Michel) puis on enchaîne sur le professionnalisme de Jourdan face à un client, et sur l'opposition machiste entre Libellule et Queue-de-cerise.



Le clou de l'album se produit quand Jourdan, Libellule et Crouton sont à leur tour victime de cette marée qui envahit la drève à toute vitesse. Malgré mes nombreuses lectures, je tremble encore à chaque fois.



Un album quasiment sans faute, on sent l'emprunt au roman noir américain dans les rouages et le développement de l'enquête. Seul bémol, le coupable est facile à deviner... la seule personne qui ait menti est fatalement coupable, n'est-ce pas?

Où l'on retrouve les compères Gil Jourdan, Libellule et Queue-de-Cerise dans leur enquête sur la filière italienne de la popaïne. Gil Jourdan a réchappé de peu à la mort à Gênes et il profite de l'obsession de Crouton de les retrouver pour revenir en France. L'enquête trouvera alors son point final lors d'une réception organisée à des fins artistiques durant laquelle Gil Jourdan et Libellule se métamorphoseront en Grecs plus vrais que nature.



Poursuivant sur le même rythme, usant du même ton, ce deuxième tome de la série s'immisce dans le monde de l'art, grimant et parodiant l'extase exagérée dont font preuve certains habitués du milieu, prêts à toutes les compromissions pour ne pas révéler qu'à vrai dire, ils ne comprennent rien aux velléités de l'artiste. Gil Jourdan, c'est confirmé, use aussi bien de ses poings que de sa tête et Queue-de-Cerise, pas si éloignée de l'action que cela, est bien indispensable à la résolution de l'énigme.

La lecture des ces BD que je dévorais dans ma tendre enfance sont savoureuses, parce qu'elles me replongent dans un monde d'aventures, de découvertes et d'innocence. Le lecteur de roman policiers que je suis devenu ne peut cependant s'empêcher d'être critique sur les raccourcis de scénarios. Le problème n'était pas le manque d'imagination de Tillieux, mais le format de 50 pages pour faire rentrer des histoires abracadabrantes, comprenant mystère, dépaysement, humour, et action. Tout cela aurait mérité plus de profondeur.

Pour aborder les rives du Jourdan



Etant passé de Pif Gadget à Tintin, j'ai raté Spirou et donc, le Gil Jourdan de Tillieux.

Il n'est jamais trop tard pour bien faire, surtout quand on tombe sur un aussi beau travail d'édition.

Dupuis a mis les petits plats dans les grands à l'occasion de cette intégrale, avec 4 albums : "Libellule s'évade", "Popaïne et Vieux tableaux", "La voiture immergée" et " Les cargos du crépuscule", introduits sur une trentaine de pages par José-Louis Bocquet.

En termes de qualité si on prend aussi en compte le beau et épais papier sur lequel tout ça est couché, c'est un must !



Quant aux aventures de Gil Jourdan, on y retrouve les fondamentaux du genre : le détective privé (Gil), l'associé faire-valoir (Libellule) et le policier maladroit (Crouton). Le dessin est d'un dynamisme remarquable, oscillant entre Hergé et Franquin avec un fort tropisme vers ce dernier, les compositions s'éloignant de plus en plus du style semi-réaliste pour tendre vers la caricature plus prononcée.

Les amateurs de Facel Vega, Ford, Dauphine et autres Fregate seront comblés car en la matière, Tillieux était un maître.

Les histoires sont simples mais agréables, l'humour est omniprésent.

De la BD à l'ancienne, ça fait du bien aussi.

Xique-Xique se trouve dans l'un de ces pays d'Amérique du Sud que la BD franco-belge produit assez facilement. Comme pour le Sans Theodoros de Tintin, il s'agit d'une dictature dont le leader prête plus à sourire qu'autre chose, une sorte bébé capricieux qui s'est retrouvé là sans que l'on sache bien comment. Gil et ses comparses partent à la recherche d'un scientifique enlevé dans la dictature pour qu'il produise une arme sur puissante. On peut penser à l'Affaire Tournesol. Avec un régime alimentaire tourné autour du melon, ce nouveau pays est lui-même une caricature du Tiers-monde de l'époque. Je ne suis pas fan de ces représentations frelatées, mais elles vont avec l'époque de l'écriture.

Malgré tout ce qui est attendu, cette histoire est plutôt agréable.

Voici déjà la deuxième intégrale consacrée à ce détective privé emblématique créé par Maurice Tillieux en 1956 !



Cette deuxième intégrale reprend les quatre aventures publiées de 1960 à 1963, pendant «l'âge d'or» du Journal Spirou. On retrouve donc les tomes 5 à 8 de cette série, ainsi qu’une histoire courte, inédite en album, située durant la période où Libellule est encore cambrioleur et Gil pas encore détective.



- "L'enfer de Xique-Xique" (tome 5) - "Surboum pour 4 roues" (tome 6) - "Les moines rouges" (tome 7)

- "Les 3 taches" (tome 8)

- "La poursuite" (histoire courte)



La première histoire est vraiment excellente et emmène Gil Jourdan et Libellule dans la république de Massacara, une dictature en Amérique du sud. La deuxième propose une enquête sur des mystérieux vols de camionnettes, alors que les suivantes tournent respectivement autour d’un étrange fantôme et d’un vol de cartes géographiques.



Les scénarii sont à nouveau bien construits et l’humour est toujours au rendez-vous, avec des dialogues truculents et d’une justesse incroyable. Le duo constitué de Gil Jourdan et Libellule, son acolyte aux fou-rires bruyants, fonctionne à merveille et est brillamment complété par l’inspecteur Crouton, le flic maladroit qui apparaît inévitablement dans chaque histoire.



Au niveau du graphisme, la modernité du découpage et de la narration continue de surprendre lors de ces aventures qui datent tout de même d’un demi-siècle. Le trait semi-réaliste de Maurice Tillieux, mêlant style Ligne-Claire et Gros-Nez, accompagne parfaitement les aventures rocambolesques de ce privé légendaire.



Un chef-d’œuvre de la bande dessinée franco-belge !

TILLIEUX AVANT TILLIEUX



Maurice Tillieux (1921-1978), dessinateur et scénariste belge francophone, crée un personnage référence dans les années 1950-1960, Gil Jourdan.



Avant lui, Tillieux existait déjà notamment grâce à Felix et Marc Jaguar, caractère bien trempé voué à une vie éphémère. On retrouve dans "Le Lac de l'Homme Mort" la patte Tillieux....



Scénario pensé, élaboré et bien mené, graphisme d'emblée reconnaissable, précis, cadré à la typo immédiatement identifiable, qualité des dessins et des décors.



Tillieux excelle à créer un climat "polar", des ambiances populeuses, populaires ou rurales avec une prédilection pour une campagne sauvage, silencieuse, très peu fréquentée.



On retrouve d'ailleurs des convergences avec "Surboum pour quatre roues" qui constitue, à mon sens, avec "Les cargos du crépuscule" et "Les moines rouges" les réussites les plus abouties de son oeuvre.



Les aventures de Marc Jaguar et Gil Jourdan ne se sont pas prolongées. Personne n'a repris ces deux personnages comme pour Blueberry, Blake et Mortimer ou Spirou. Faut-il le regretter ? Voilà une question pour celles et ceux qui aiment cet art graphique littéraire.

Toujours de l'humour et des situations improbables bien amenées

Bien joué Tillieux !

On se dit, au début de cet album : "il va nous ressortir le poulpe géant de "Sorti des abîmes" et sans trop se fouler concocter une autre histoire avec la bébête. Mais non ! Et ce nouvel opus est assez réussi. Avec une belle course poursuite dans une vieille bicoque qui vaut celles de Daniel Craig.



A propos, un chimiste nommé White et qui décide de se lancer dans le trafic de drogue à grosse envergure cela ne vous rappelle rien ?

C'est mon tome préféré jusqu'à présent, les dessins sont améliorés par rapport aux tomes 1 à 3 et l'aventure présente encore une fois beaucoup d'actions. L'histoire est la suivante, le vol de Natacha est différent de son quotidien habituel puisqu'un roi offre un coûteux collier de perles à Natacha et lui promet un trône. Natacha ira donc visiter le palais du roi amoureux et sera malgré elle impliquée dans un trafic d'or qu'elle essayera de déjouer.