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Citations de Maxime Rovere (183)


L'extension du domaine juridique comporte un grave risque : en multipliant les lois, elle ouvre l'une après l'autre les portes de votre vie à l'intervention de l'Etat, ce qui n'est pas une bonne nouvelle, car l'Etat ne devrait intervenir qu'en cas d'extrême nécessité. Ensuite, elle tend à vous habituer à faire appel à la justice, autrement dit à la grosse-machine-pus-forte-que-toi-sale-con, au lieu de privilégier d'autres manières de résoudre les conflits, ce qui est un inconvénient, paradoxalement, encore bien plus sérieux que le premier.
En effet, les lois évoluent en s'adaptant à la société, pendant que la société évolue en fonction d'un nombre infini de facteurs (la technologie, l'environnement, les échanges, les idées, les arts..etc et les lois). Tout rapport de pouvoir s'inscrit donc dans des jeux d'actions et de réactions extrêmement complexes. Cela signifie, en particulier, que les relais de l'autorité de l'Etat ne sont pas tant les policiers et autres fonctionnaires que les citoyens eux-mêmes, quand ils prennent l'habitude, sans en mesurer les avantages et les inconvénients, de situer leurs rapports "d'en haut". Par malheur, ceux qui ont la grande chance de vivre dans un Etat de droit développent naturellement une tendance à désirer une loi pour tout. Cette tendance favorise la pénétration de l'Etat partout, et un Etat omniprésent est la définition du totalitarisme.
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Les êtres humains ne sont pas toujours cons par erreur, par hasard, par défaut ou par excès, du fait des circonstances, et pour ainsi dire malgré eux. Il y a des cons de système.
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En somme comme un chien ou un renard cherchent à passer la rage une fois mordus, l'opérateur -telecom- vous saisit à la gorge là où vous êtes tous deux impuissants. Par là, les sociétés de communication nous renvoient, avec une cruauté que personne d'autre n'oserait au phénomène qu'elles sont censées surmonter : l'incommunicabilité. A l'image de tout effort de communication, ces "services clients" sont plutôt moins destinés à régler vos problèmes qu'à les étouffer jusqu'à la prochaine facture.
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Maxime Rovere
Dire ou ne pas dire… Comment parler, sans se mettre en danger, sans blesser son interlocuteur… ces questions semblent éternelles ; en réalité, elles sont très malléables, et les maladresses de Schuller, bien qu’elle n’appartiennent qu’à lui, témoignent bien l’éveil d’une nouvelle économie des savoirs. En effet, les hommes d’avant Descartes, veillaient toujours à se trouver des références parmi les auteurs canoniques, à montrer qu’ils étaient d’accord avec les Anciens…
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Ah, les chiens ! Des types qui avouent ouvertement qu’ils n’ont aucune idée de Dieu ! Qui le connaissent seulement par ses créatures, et encore ! Sans en savoir les causes ! Des types, comme ça n’ont pas honte d’accuser les philosophes d’athéisme ?
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En suivant l’usage des géomètres, Spinoza a voulu présenter de la manière la plus claire et la plus efficace possible ce qu’il conçoit comme un ensemble de méthodes destinées à former une éthique, c’est-à-dire une manière d’évoluer dans l’existence.
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Pour aborder les comportements humains, les disputes sont un excellent terrain de guerre. en tenant compte de leurs aspects les plus surprenants, ceux que les conceptions contemporaines de la causalité peuvent éclairer d'une manière éclatante.
En suivant du doigt les interactions jusque dans nos échanges les plus douloureux, la joie de les comprendre est d'autant plus vive qu'en leur accordant son attention , rien que son attention, on voit se modifier la manière dont on voit le monde et dont on réagit soi même.
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"Ce que je suis dépend de ce que je vis et ce que je vis dépend de ce que je suis."
Cette circularité renferme un secret , celui qui consistera à agir sur nos interactions, de décélérer nos échanges et même d'apaiser notre sentiment d'insuffisance ,lorsque la crise fait rage. Les individus ne sont pas des entités renfermées sur elles mêmes. Chaque individu se défini à partir d'une myriade d'interactions qui se déroulent en permanence dans toutes les directions, à toutes les échelles de temps, qui interfèrent en permanence et qui n'ont aucun rapport cohérent entre elles.
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En effet, l’effort de s’exprimer orienté par la peur ne peut ni être relayé, ni reçu, ni reconnu par personne, puisque personne n'écoute Plus. Un tel élan laisse à lui-même ne peut que s’emballer dans une accélération perpétuelle - jusqu’a l’effondrement.
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Un verre qui se renverse, des clés qu'on ne trouve pas, un ton qui agace, une manière de regarder... Les disputes les plus graves comme les plus superficielles peuvent naître de n'importe quoi. N'importe quelle étincelle, même ridicule, peut mettre le feu aux poudres et engendrer les interactions négatives qui les définissent. Les mots prennent alors tonalité dissonante, les gestes deviennent plus fantasques,le ton plus sec...en peu de temps, quelques échanges de plus en plus irritants donnent forme à un tourbillon qui,s'il n'est pas étouffé, peut dégénérer en un fantastique ouragan...
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Elle se produit souvent comme en plein paradis : là au bord d'un paysage, au cours d'une promenade, lors d'un week-end, dans un repas de fêtes ou pendant un moment qu'on espérait privilégié... voilà qu'on s'embrouille. Plus étrange qu'un tremblement de terre fissurant le sol, la dispute a surgi, l'aide, hirsute, inacceptable. Une révélation choc,une phrase qui dérange, une réponse qui dérape, un vieux conflit qui reparait , une attitude sempiternel _ bientôt les oiseaux ne chantent plus, le dessert n'a plus de goût,la promenade n'a plus de sens. Tour est gâché, ,,,
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Ce que je suis dépend de ce que je vis
Ce que je vis dépend de ce que je suis.
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Dans cette situation, inutile d'insister sur les bienfaits de la tolérance en assurant que nous devons nous accepter tous différents pour danser une grande ronde. Ce moralisme collaboratif est absurde : être différents c'est exactement s'attacher à des préférences, qui incluent une tendance naturelle à la répulsion.
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Sans commencer par vous asseoir sur le jugement des cons, vous ne vous en sortirez pas.
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Il faut y insister, cette façon qu’ont les individus d’affirmer leur toute-puissance, irréfléchie et autoritaire, mais également sensible et vulnérable, ne vient pas d’un retour dans le temps où ils étaient réellement des enfants ; elle est l’enfance, en ceci qu’elle révèle l’extrême fragilité de tout individu en proie à une brèche.
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Dans toutes ces attitudes, par où chacun veut imposer aux autres ses propres vérités, il est facile de reconnaître quelque chose d’un caprice : même lorsque les sujets sont graves et les enjeux importants, n’importe quel adulte s’exprime et se comporte comme un enfant. Pourquoi ? Parce que c’est justement la brèche agitant les agents qui veut parler, c’est elle qui veut dire « je ».
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Si les conflits les plus violents avec les êtres qui nous sont les plus chers nous mettent aux abois et nous plongent dans le doute de ce que nous sommes, c’est qu’ils engagent une révélation où l’image que chacun se fait de lui-même est mise à l’épreuve de la pratique, de sorte que la souffrance d’être soi qui couve dans les plus vives disputes révèle surtout les impasses de notre « identité » telle que nous l’avions envisagée jusqu’alors.
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L’« identité » individuelle désigne précisément l’image que la conscience se donne d’elle-même, et cette image agglomère invariablement toutes sortes d’éléments qu’elle emprunte à droite et à gauche. En ce sens, nous sommes littéralement pétris de ceux que nous aimons.
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Malgré l’impression de constance que nous donnent la continuité de nos souvenirs et la lenteur des transformations de notre corps, nous sommes faits d’éléments trop hétérogènes et trop mobiles pour que notre « je » soit considéré comme univoque. La chose qui dit « je » est l’interaction motrice d’un système bien plus complexe et bien plus chaotique que ne le laissent entendre notre nom et notre forme extérieure.
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La différence paraît subtile, mais elle est essentielle : elle distingue un homme en colère qui conduit et un bon conducteur en colère. L’écart entre eux, c’est que l’homme en colère qui conduit sera de plus en plus dangereux à mesure que sa colère augmente ; le bon conducteur sera de moins en moins en colère à mesure qu’il conduit. Dans un cas ou dans l’autre, l’interaction motrice n’est pas la même.
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