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Critiques de Maxime de Lisle (26)
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Le passage intérieur

J'aime bien ce genre d'expérience humaine où un groupe d'ami décide de faire une expédition en Alaska à bord d'un kayak. Il faut avoir l'énergie de la jeunesse ainsi que le courage d'affronter des eaux froides et parfois des ours. C'est cela la communion avec la nature.



Il s'agit bien entendu de se déconnecter de la vie et de ses difficultés pour retrouver un autre lien avec les éléments naturels. Ainsi, l'auteur Maxime de Lisle fuit un divorce douloureux et a besoin d'un projet pour tourner cette page. C'est une démarche assez honorable dans le principe. Il faut aller de l'avant.



Il y a effectivement un côté assez écologique pour nous dire que dans les endroits les plus reculés de notre planète, le réchauffement climatique commence à modifier la faune et la flore. La fonte des glaciers est assez impressionnante même en Alaska. Que dire également de ces forêts en souffrance absolue ? C'est inquiétant et il faut agir collectivement avant qu'il ne soit trop tard.



J'ai apprécié la précision du trait graphique qui retranscrit assez bien les personnages réels que l'on peut voir également sur des photos. Il y a également toute l'émotion de ces images de la nature comme ces baleines surgissant du flot de l'océan pour offrir un spectacle incomparable. Les doubles pages sont d'ailleurs saisissantes de beauté. Il y a une utilisation à bon escient de la couleur.



Pour une première de la part des deux auteurs, c'est une franche réussite dans une BD qui oscille entre documentaire, carnet de voyage et aventure initiatique sur fond de protection de l'environnement et de sensibilisation non agressive.



Il y a également ces petites réflexions disséminées ici et là qui peuvent amener à la réflexion. Ainsi, on découvrira une ville déserte car les habitants restent chez eux sur leur canapé en train de regarder Netflix. Au moins, ils ne détruiront pas la nature.



Le passage intérieur n'est pas qu'une aventure exploratrice des beautés de la nature en plein Alaska mais également un voyage intérieur pour trouver notre place à travers ce monde. A noter également la présence de petits conseils techniques et pratiques pour ceux qui voudraient faire ce type d'expérience.



Evidement, je remercie Babélio ainsi que l'éditeur Delcourt de m'avoir permit de découvrir un très beau carnet de voyage que je n'oublierais pas de sitôt. A vous également de le découvrir ! L'Alaska vous attend !
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Le passage intérieur

Une fois passées les premières pages destinées à expliquer l'origine et la préparation du voyage - de manière un peu convenue - l'album nous amène dans les grands espaces de l'Alaska dans un grand souffle de liberté et d'air frais. Ces pages, magnifiquement illustrées par l'artiste Bach Mai et commentées avec parfois une certaine poésie et une grande authenticité par Maxime de Lisle, l'un des trois voyageurs m'ont fait un bien fou. Une envie de partir, de grand large, d'aventure, de dépaysement, de sensations nouvelles s'est fait ressentir, une sensation que j'avais oubliée.

Maxime explique que le but de cette BD est de servir de guide, de mode d'emploi à ceux qui voudraient, comme lui, parcourir la côte nord américaine en Kayak au niveau de l'Alaska: équipement, trajet, mises en garde sont détaillés ici. Mais cette BD est bien plus que ça: sensibilisation à la nature, observation des conséquences du changement climatique jusqu'à des endroits aussi reculés que ceux qu'ils parcourent, introspection... une petite mine d'or en peu de pages.

Petit bémol, comme je le soulignais: un début un peu maladroit au niveau narratif.
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Le passage intérieur

Le Passage intérieur, c'est une voie maritime très fréquenté en Alaska. Dans cet album, Maxime de Lisle raconte son périple avec des amis pour remonter cette voie en kayak. Sans réel expérience, le groupe se prépare, tant sur le plan physique que logistique pour mener à bien cette aventure.

Dans ce journal, l'auteur raconte la préparation, les pépins, les rencontres, la nature qui se dégrade sous l'action irraisonnée des hommes et surtout, le merveilleux de cette aventure qui va les pousser à se dépasser. Les planches de l'album sont enrichies d'explications sur la nature et la géographie des paysages croisés lors de cette expédition.

Côté dessins, Bach Maï apporte la douceur de ses traits et de ses couleurs à ce récit vantant la beauté de la nature.

Le résultat est un bel album, ode à la nature un peu attendue, mais jolie échappé belle dans l'immensité des paysages alaskiens.

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Pillages

Maxime de Lisle est militant écologiste. À ce titre il a participé à plusieurs opérations avec Sea Shepherd. C’est là que se trouve la trame de « Pillages », une BD Docu-fiction qui nous parle du pillage des ressources des mers africaines par la pêche illégale, par la surpêche, par les dérives d’un système économique non maîtrisé.



Je découvre avec stupéfaction (et horreur) le nombre de chalutiers chinois et européens qui chaque jour vident les mers des côtes africaines de leurs poissons : 17.000. Que certaines zones soient protégées ne leur pose pas de cas de conscience. Une pêche souvent illégale, faite de braconnage, de non-respect des règles de base. Qu’importe que certains poissons soient si jeunes qu’ils n’aient pas eu le temps de se reproduire, qu’importe que cette razzia se fasse au détriment des petits pêcheurs locaux, obligés de s’éloigner de plus en plus des côtes pour trouver un peu de nourriture, au risque de rencontrer ces monstrueux bateaux-usines.



Les gouvernements sont impuissants à faire respecter les lois. La corruption est partout. Les ONG font leur part, sans se leurrer sur les effets d’échelle de leur action. Faut-il pour autant rester les bras croisés ?



Et tout ça pour nourrir la demande en poisson des Européens, parmi lesquels, nous Français, figurons dans le peloton de tête.



Au travers du destin de quelques activistes sur un bateau d’une ONG qui ressemble beaucoup à Sea Shepperd, et de celui de Marius, jeune père de famille et petit pêcheur africain contraint de quitter sa famille pour l’Europe, c’est ce que démontre cette BD dans cette fiction qui essaie de montrer tous les aspects (désastre écologique, non-sens économique, immigration, insécurité, pêcheurs transformés en esclaves, etc). Quelques planches didactiques viennent appuyer la démonstration.



Le dessin de Renan Coquin est captivant. Les couleurs sont vives ou douces, chaudes ou froides. Associées aux planches didactiques elles permettent la fluidité de la lecture.



Une BD à mettre en toutes les mains. Parce que nous avons tous un rôle à jouer !



Merci aux Éditions Delcourt et à NetGalley pour cette lecture très instructive.

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Pillages

Désiré vend les licences de pêche aux industriels,  Marius est pêcheur en pirogue, Grace, Daria et Selim font partie de l'équipage de "L'aboyeur" un navire de l'ONG Ocean Defender... tous font un constat alarmant sur l'état des mers du continent africain. Mais que peuvent-ils contre les 17000 chalutiers qui les ratissent pour remplir les assiettes occidentales ou asiatiques ?

Maxime De Lisle a passé un an en mer, en tant que commandant en second sur les navires de Sea Shepherd, pour lutter contre la pêche illégale en Afrique. Dans "Pillages", il mêle fiction et documentaire pour nous faire comprendre la situation catastrophique des mers africaines et les conséquences sur les populations locales mais pas seulement. 

Les personnages se succèdent dans des courtes histoires entrecoupées par des pages documentaires instructives. Après "Le sourire d'Auschwitz", Renan Coquin livre ici de belles aquarelles qui mettent en avant la mer ainsi que les femmes et les hommes qui sont, pour différentes raisons, au centre du récit.

Comment sortir de cette lecture sans être convaincu qu'avec des océans malades, nous n'aurons pas d'humanité en bonne santé ? Que la pêche illégale provoque misère, piraterie, migration et extinction de certaines espèces ? Pillages éclaire et explique, une BD intelligente comme on les aime, pour tous publics !
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Le passage intérieur

Maxime De Lisle nous raconte son voyage en Kayac pour découvrir le passage intérieur avec ses deux amis. Objectif : aller voir les ours et les baleines. Un périple magnifique dans les paysages sauvages de l'Alaska.

Présenté sous forme de journal intime illustré et de guide de voyage, cette bande dessinée est un vrai beau moment d'évasion.

Les dessins sont magnifiques, chaque case pourrait être un tableau à l'aquarelle à part entière. Les dessins sont réalistes, on sent bien les émotions des personnages, la beauté des paysages et les couleurs sont très belles. Tout ce qui concerne directement le voyage est coloré et le reste est en noir et blanc

J'ai aimé les passages informatifs comme celui qui explique quoi emmener pour faire un bon bivouac ou les passages sur les animaux.

Cette bd alerte sur le réchauffement climatique et fait réfléchir le lecteur.

Un ouvrage accessible aux grands enfants et aux adultes.

Je vous invite à le découvrir.

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Le passage intérieur

Les dessins sont magnifiques... il y a certes ce qu'ils représentent qui doit être très beau, mais encore faut il savoir représenter cette nature sauvage. Et c'est très réussi de ce point de vue.

Et il y a le récit.

Et c'est là que je n'ai pas du tout adhéré. Je n'avais pas emprunté cette BD pour avoir la liste des sites et blog utiles à la préparation de ce type d'expédition, ni la liste de ce qui est embarqué dans chaque Kayak.

j'aurais préféré un récit moins linéaire, avec les épisodes les plus marquants plus détaillés. Et surtout j'ai fini par en avoir marre de ces citations d'auteurs. Non pas que les citations ne soient pas bonnes, c'est juste qu'il y en a beaucoup trop. et donc j'ai bouclé ma lecture en ne lisant plus le texte, juste en regardant les images.
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Le passage intérieur

La passage intérieur est un récit d’expédition, Maxime et ses amis ont entrepris de remonter en kayak le long des fjords de Prince Ruppert du côté canadien à Petersburg en Alaska. On découvre d’un côté l’organisation, technique et logistique, d’un autre, l’aspect écologique, c’est l’occasion de mettre l’accent sur le drame du réchauffement climatique, et enfin l’aspect visuel superbement mis en aquarelles par Bach Maï assez proche du style d’Emmanuel Lepage. Le fond est très didactique, le périple simplement raconté, mais l’extase et la poésie ne sont jamais loin, offrant un formidable dépaysement, dans les mers pleines d’icebergs, à la rencontre des oiseaux, ours, baleines…
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Pillages

Merci aux éditions Delcourt de m’avoir permis de découvrir ce livre, via netgalley.



Un livre qui oscille entre didactique (avec des double pages qui pourraient sortir directement d’un documentaire) et fiction (avec un pays du Golfe de Guinée non identifié, un bateau qui ressemble à un de ceux de Sea Sheperd mais qui est ici rebaptisé et appartient à une ONG fictive, les Ocean Defenders, un personnage qui incarne les victimes, et a une trajectoire qui nous permet de voir différentes facettes du problème, c’est Marius). Ce n’est pas toujours un mélange des genres que j’affectionne beaucoup, parce que l’on n’a pas la richesse d’un véritable documentaire et que l’on a une histoire guidée par un souci didactique plutôt que par un intérêt pour la trame ou pour les personnages. Il m’a donc fallu accepter les défauts inhérents à ce format, et une fois fait, je me dis que le scénariste s’en sort plutôt pas trop mal : le livre donne beaucoup d’éléments intéressants (j’ai appris que la France était un très gros consommateur de poisson, avec 35 kg par habitant et par an, je ne l’aurais pas cru !) et le partage d’une campagne de surveillance à hauteur d’équipage est bien rendue (j’ai eu un peu plus de mal avec le personnage de Marius, un peu trop téléguidé et improbable).

Le livre décrit bien le problème, sa complexité (et cela je l’ai apprécié), il ne cache pas non plus le fait que ce que peut faire une ONG comme Ocean Defenders (Sea Sheperd dans la vraie vie) est une goutte d’eau dans l’océan, c’est bien le cas de le dire, que ce qu’il faut, c’est bien un changement systémique. Et sans donner de leçons ou dicter de comportement, il tente de nous faire réfléchir à nos propres comportements et comment, même si nous ne nous engageons pas pour une campagne de surveillance, nous pouvons peut-être penser à nos actes individuels, pour nous aussi ajouter notre goutte d’eau à l’océan, pour qu’il retrouve le goût de la mer, plutôt que celui des larmes.



Oh, et un mot quand même des dessins, puisqu’il s’agit tout de même d’une œuvre graphique. Je m’excuse auprès du dessinateur que cette mention arrive si tard dans ma note de lecture, parce que c’est son dessin sur la couverture qui m’a d’abord attirée vers ce livre, et pendant toute ma lecture, j’ai passé du temps à juste profiter des dessins. Le découpage varie, souvent un trois ou quatre bandes par page très dynamique, mais avec parfois des dessins en pleine page comme des respirations dans l’histoire. Les cadrages alternent, entre plans très rapprochés et vues d’ensemble, entre attention au détail et contemplation des paysages. Et les couleurs, le plus souvent très vives donnent de l’énergie au livre. Les bleus intenses de la mer, bien sûr les rouges du sang des animaux, c’est à la fois le massacre et la vie. Le travail du dessinateur fait beaucoup pour le succès de cette bd. Il lui donne son relief et sa profondeur, il accompagne et souligne le propos, et il donne lieu à de très belles planches dans lesquelles on aimerait se promener, rêvant d’un monde plus idéal que le nôtre.
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Pillages

Un livre à lire!

Que ce passe-t-il dans nos océan?

Mais surtout, quel est le coût biologique de notre (sur)consommation de poisson?

Je dois avouer que même si je me doutais de ce qui s’y passe, je ne pensais jamais que c’était d’une telle envergure.

J’ai eu un peu de mal avec les dessins des visages que je n’ai pas trouvé très jolis, mais ce n’est clairement pas ce qui est le plus important dans ce livre.

Le reste des dessins est vraiment parlant. Il y a même quelques planches qui sont sans texte, et franchement, il n’y a pas toujours besoin de texte pour comprendre un message.

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Le passage intérieur

Quatre amis décident de tenter l’aventure en kayak en remontant un fjord en Alaska. La récompense : une nature sauvage, les grands espaces, la liberté et les baleines. Pour se faire une bonne préparation physique est nécessaire tout comme celle du terrain.

Chacun s’acquitte d’une mission afin de préparer au mieux ce projet, le rêve est à portée de main. Un vol puis un deuxième qui les laisse à Prince Rupert au Canada où les effets du réchauffement climatique sont bels et bien visibles. Récupération des kayaks et achats de vivres, trois des quatre amis s’engagent sur les eaux, premiers coups de pagaies, regards enchanteurs et inquiets sur cette mer magique qui risque fort de leur donner des frayeurs à un moment donné. Qu’importe la beauté est devant leurs yeux.



Les illustrations sont ce qui étonne dans ce roman graphique, on se retrouve auprès de ces trois aventuriers remontant vers le nord et qui s’émerveillent devant la faune et la flore qu’offre la nature à leurs yeux de citadins. Mais avant d’en arriver là, il faut vivre avec eux les différentes étapes de préparation comme un guide à l’intention de futurs baroudeurs : outils, vêtements, le poids des choses, et les vivres qui peuvent tenir l’humidité, …, une fois au Canada, les décors changent.

Émerveillement certes mais aussi respect de la nature, l’impact de l’homme ne doit pas perturber les écosystèmes.

Une leçon de morale certes mais qui a tendance à se contredire. Les illustrations font rêver, l’aventure même donne envie, pourtant sans être une écologiste je me dis que le voyage serait magnifique mais mon impact catastrophique.

J’ai pu m’évader avec bonheur, glissant sur l’eau et emplissant mes poumons d’air frais.


Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Le passage intérieur

A ce moment de son existence où il sent qu’il a besoin d’un changement, Maxime de Lisle organise avec ses amis une expédition en kayak à la découverte du Passage Intérieur, qui s’étend au-delà de l’Alaska jusqu’en Colombie Britannique, au Canada. Si leur objectif avoué est de voir des baleines et des ours, les trois hommes vont pourtant aller à la rencontre de leur moi intérieur et revenir transformés. Par ailleurs, ce voyage va bien au-delà de la découverte d’un espace sauvage ; en quittant la France, Maxime et ses amis vont aussi faire le constat du dérèglement climatique, ce qui va engendrer une réflexion et un besoin d’action.

Avant tout autobiographique, Le Passage Intérieur – Voyage essentiel en Alsaka est aussi un guide pratique à destination de tous ceux qui souhaiteraient entreprendre l’aventure. Avec ses pages informatives, la bande dessinée prend aussi la forme d’un carnet de voyage superbement illustré. Bach Mai a un trait réaliste qui semble poser sur le papier visages expressifs et paysages à couper le souffle comme s’il captait l’instant présent et le photographiait. Le choix d’utiliser le noir et blanc ponctué de couleurs renforce l’impression de journal intime tenu au jour le jour, illustré d’aquarelles à l’image de la faune et de la flore locale, de photographies et agrémenté de notes pratiques et de citations d’auteurs. Cela procure un sentiment d’intimité qui captive et entraîne dans l’immensité des paysages, desquels l’illustrateur retranscrit toute la beauté dans ces pages. Les planches en double pages sont carrément époustouflantes – celle de la danse des baleines m’a littéralement mise les larmes aux yeux.

Ce voyage au bout du monde civilisé amène une réflexion écologique forte lorsque les comparses découvrent que la main de l’homme se tend aussi loin que possible, dénaturant les grandes forêts dans les coins les plus reculés et provoquant inévitablement un bouleversement des écosystèmes. Le réchauffement climatique, visible dans des lieux encore sauvage, interroge les hommes qui, soucieux de sauver ce qui peut encore l’être, en oublieraient presque le froid, la fin et la fatigue auxquels ils s’exposent par ce voyage aux limites du monde et d’eux-mêmes.

Quelques visuels sur le blog.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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Le passage intérieur

Le passage intérieur c'est le passage qui en Alaska permet de relier Prince Rupert au Cananda à Storm Islands en Alaska mais c'est aussi le chemin intérieur de l'auteur Maxime De Lisle qui a un moment de son histoire personnelle, saisi par la tristesse d'un divorce doit effectuer pour reprendre le cours de sa vie. Avec trois amis il planifie ce voyage en canoé comme l'occasion de faire une transition. D'abord celle entre deux moments de vie, ensuite vers de nouvelles activités d'engagement. Mais le sens de ce voyage se fait jour peu à peu au fil des jours, des déconvenues, des émerveillements. Le but affiché pour lui est de voir les baleines et au bout du voyage cela sera bien plus en réalité.

J'ai aimé le récit du voyage avec des pages "techniques" intercalées qui donnent de l'épaisseur aux évènements et déroulement du voyage. On assiste à la fois à la description de l'aventure des trois amis mais aussi à celle de l'univers dans lequel ils évoluent. On est clairement dans un point de vue autobiographique et c'est donc à la manière dont l'auteur a vécu le voyage qu'on s'intéresse. En fait c'est comme si l'intérieur et l'extérieur de l'auteur ne faisait plus qu'un, l'immersion est totale, l'expérience bouleversante et extrêmement forte

J'ai aussi apprécié toutes les citations d'auteurices (peu de femmes ?!) d'ouvrages en lien avec l'écologie, le voyage. Cela vient à la fois illustrer les temps du récit mais aussi nous donner des pistes pour des lectures.

A découvrir !
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Le passage intérieur

Ce passage intérieur nous offre un beau voyage doublé d'une intéressante réflexion. Des hommes qui se reconnectent au plus près de la nature, se dépassent, tout en ayant une solide amitié, en étant respectueux. Le lecteur lui peut profiter de très beaux paysages, partager avec eux virtuellement les diverses sensations, réfléchir à certaines paroles et faits, continuer à se cultiver. Un voyage essentiel qui vaut le coup.

Le graphisme est très réaliste, il dégage quelque chose, il est beau, les traits des humains sont bien capturés, on les dirait à nos côtés. La couleur et les paysages sont superbes, en plus il y a un jeu sur les couleurs, certains passages ou morceaux de passages sont en noir et blanc.

Ils sont amis et s'apprêtent à vivre une grande aventure. Ils en rêvent. En kayak, en autonomie, en contact avec la nature, pagayer, profiter du paysage mais aussi de se recentrer sur soi-même, de réfléchir.

Nous voyons aussi selon le moment de l'histoire, les différences, à un moment donné ils sont seuls face à eux-mêmes et au monde, ensuite en retrouver leur fait même bizarre.

Ils ont leur propre vie et soucis, nous le sentons bien mais si nous avons juste des bribes de certains.

Il y a également un aspect guide et formation pour donner des informations importantes, en plus nous voyons que tout est réfléchi, il y a eu une préparation, des discussions, évidemment cela ne veut pas dire non plus que tout coulera de source sans souci.

Le scénario est assuré par Maxime De Lisle. Le graphisme par Bach Maï. C'est un oneshot sorti chez Delcourt.

La fin boucle bien les choses, tout en prolongeant les réflexions, celles-ci le long de notre route sont notamment écologique, l'impact de l'humain sur la nature mais également les dérives de notre société, ou encore un peu d'Histoire. Le titre "Le passage intérieur" fait référence à l'endroit le plus critique et un des plus isolés, en Alaska. Ils vont dire quelques mots là-dessus à la fin.

Merci à eux de nous avoir également offert et partager cette aventure.

Ne trouvez-vous pas la couverture magnifique ? Elle nous invite au voyage.
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Pillages

Un grand merci à Masse Critique et aux Editions Delcourt pour cet album.

C'est un album à la fois écologique et militant, on y trouve tous les problèmes rattachés à la pêche : pêche excessive, pêche dans des zones interdites etc...

Ce livre graphique n'est pas vraiment une découverte malheureusement, mais nous montre à quel point les choses ne changent pas voire s'aggravent...

Cette BD nous amène à une réflexion sur notre société actuelle et j'espère pourra faire évoluer les esprits car nous avons tous un rôle à jouer même à notre niveau.

On ne peut qu'être reconnaissant envers les personnes s'engageant dans des associations et qui vont lutter parfois au risque de leur vie pour sauver "la planète" en l'occurrence les océans.

Un très beau roman graphique à lire et à regarder.

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Le passage intérieur

Cette BD-témoignage est un formidable outil didactique aussi sympathique que distrayant. Les auteurs partagent l’aventure d’une vie de Maxime et ses compagnons, un voyage au bout du monde en kayak. Et elle commence avant le départ (comme le souligne la citation de Kessel). Il faut obtenir des visas, s’entraîner physiquement, faire une préparation logistique technique également et ce parcours est semé d’embûches. À tel point que nos aventuriers doivent changer d’itinéraire juste avant de partir. Mais ils sont déterminés et Maxime nous décrit ce périple de toute beauté, sans oublier de nous parler des signes visibles du réchauffement climatique comme les arbres morts desséchés sur le chemin (en particulier le cèdre rouge). Ce récit est en plus complété par des pauses plus pédagogiques sur le matériel nécessaire, les sites et podcasts... consultés, les différences entre le canoë et le kayak... Cet ouvrage est divertissant, mais tire aussi, à sa façon, la sonnette d’alarme. Merci pour cet ouvrage passionnant qui apporte sa pierre à la protection de l’environnement qui intéressera aussi bien tous ceux qui ont envie de tenter l’expérience que tous les amoureux de notre belle planète menacée.



#LePassageintérieur #NetGalleyFrance
Lien : https://sharingteaching.blog..
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Pillages

Pillages

Le titre donne le ton! Court et percutant!

La couverture aussi ! On voit un océan d'un joli bleu , avec des bateaux de pêche...mais là où le filet est remonté l'eau se teinte de rouge…

D'ailleurs les couleurs des pages en aquarelles sont vraiment jolies!

La BD aborde un sujet , celui des chalutiers près de l'Afrique . On rencontre les pêcheurs locaux , les autorités locales , les ONG qui luttent contre l'illégalité…

Et on peut voir que tout est lié malheureusement , surpêche , dérèglement climatique , pauvreté , migration…même si je m'y attendais c'est toujours pire qu'on ne le croit!!







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Le passage intérieur

Voilà une lecture rafraîchissante en pleine canicule !



Quand j'ai reçu cette bd, je l'ai d'abord feuilletée pour en connaître le style graphique. Et j'ai immédiatement été subjugué. Les paysages et la faune sont magnifiquement représentés. Certaines doubles pages sont juste waou !



Puis je suis passée à la lecture du récit d'aventure de ces trois hommes. Au départ, je me suis dit "ils sont fous ! ". Mais plus on avançait dans leur voyage et plus je me disais qu'ils avaient bien fait. Ce genre de reconnection à la nature, tout le monde devrait le faire au moins une fois dans sa vie.



Cette Bd est également un bon guidé de voyage, avec ces conseils pour préparer le voyage, des explications des lieux, etc...



J'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre. Merci Babelio, merci Delcourt et surtout merci Maxime de Lisle et Bach Mai pour ce merveilleux voyage.
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Le passage intérieur



Même si j'apprécie en lire de temps à autre, je ne suis pas celle des deux Clonettes qui dévore le plus les bandes dessinées, pourtant dès que j'ai vu la couverture de celle-ci je n'ai eu qu'une envie : la découvrir. Il faut dire que je voue un amour incommensurable à la nature et l'Alaska est une partie du monde qui me fascine ! J'ai donc embarqué dans le Passage Intérieur !



Cette BD c'est le récit de trois hommes qui se lancent dans la découverte du fameux Passage Intérieur, là où un fjord protège la côte américaine sur plus de 1000 kms. Ils planifient de remonter ce passage de 300kms en kayak afin d'être au plus près de l'eau et donc de la nature. L'endroit est supposé avoir des températures clémentes et surtout leur permettre d'apercevoir de la faune aquatique et terrestre comme des baleines ou des ours sur leur trajet, mais aussi des traces des civilisations indiennes avec notamment la présence de nombreux totems.



Les amis ont déjà bourlingué ensemble, mais cette aventure est un cran au-dessus de ce qu'ils ont déjà accompli par le passé. Qu'à cela ne tienne, ils calculent leurs finances et voient pour poser 3 semaines de vacances : le périple est lancé ! De là, nous suivons étape par étape la mise en place de ce projet et je comprends alors en quoi cette BD est plus un guide qu'une histoire ! Rien n'est laissé au hasard et des listings sont présents pour aiguiller le lecteur sur toutes les choses à penser s'il veut, lui aussi, se lancer dans une expédition d'envergure ! On va donc suivre le petit groupe planifier leur voyage, mais aussi s'entraîner au kayak (dont on a des croquis par exemple), puisqu'ils n'en sont pas familiers !



Au delà de l'histoire, j'ai bien aimé les illustrations qui alternent entre couleur et noir et blanc, ne possédant parfois qu'une simple touche de couleur pour cibler l'essentiel sur le dessin. Les paysages sont sublimes et donnent envie de voyager avec eux ! Mais il n'y a pas que cela. Il y aussi des panoramas abîmés qui alertent sur l'impact écologique du réchauffement climatique. On voit notamment les cèdres rouges qui meurent de soif. On a des petits cours d'histoire ou des explications sur divers sujets important concernant le comportement à adopter au milieu d'étendues sauvages, vis à vis de la terre, mais aussi de la faune et de la flore.



Vous l'aurez compris le Passage Intérieur est une BD très riche, mais tout aussi belle à contempler qui porte des valeurs importantes sur la nature et qui met en lumière certaines problèmes de la vie moderne et ses conséquences sur notre monde. J'ai particulièrement apprécié les illustrations sur les animaux, les passages qui se passaient de texte, porteurs seulement d'une citation.
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Pillages

Camille Etienne nous propose des pistes pour agir à notre niveau, pour nous-mêmes comme pour toutes les autres formes de vie croisées dans ce récit. On sort de cette BD remué, avec l’envie de la mettre au plus vite entre toutes les mains. Comme une urgence…
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