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3.48/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : La Havane , 1952
Biographie :

Mayra Montero est une femme écrivain d'origine cubaine née à La Havane en 1952. Résidant à Porto Rico depuis son enfance, elle se considère comme portoricaine.

Elle reçoit le prix Liberature à Francfort en 1999 et le prix Sourire Vertical à Barcelone en 2000, pour son roman Pourpre Profond. La Havane, 1957 (Son de Almendra) est l’un des trois titres nominés par le jury du Prix des Amériques insulaires et de la Guyane, en juin 2008.

Mayra Montero s'est mobilisée au côté d'auteurs et de célébrités latino-américains pour l'indépendance de Porto Rico.

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Bibliographie de Mayra Montero   (7)Voir plus

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Je m’étais dit que si, par chance, j’avais un jour le privilège de me retrouver au lit avec elle et qu’elle acceptât de jouer du cor rien que pour moi, toute nue dans ses oreillers, je risquais de mourir de fureur, de désir d’éjaculer cent fois dans son sexe chaud et blond, du désir de la lécher là où l’on ne parvient que difficilement à lécher une femme : de l’extrémité de son âme jusqu’à l’endroit le plus pourpre et le plus inaccessible de son vagin. Ce que j'appelle le pourpre profond et qui est la conquête fondamentale de l’homme. Je déclare ici que le pourpre profond et la musique sont les véritables valeurs de la vie.
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Le jour de sa mort, Anastasia enfreignit deux règles de base pour n'importe quel chef mafieux de son envergure: il s'assit en tournant le dos à la porte d'entrée, ce qu'il ne faisait jamais d'ordinaire, et il ferma les yeux tandis qu'on le rasait. Il ne se méfia pas des détails inhabituels, par exemple que son barbier attitré était malade, ou que le patron de la boutique, Arthur Grasso, avait quitté précipitamment le salon quelques secondes avant l'irruption de deux hommes armés. Il ne s'étonna même pas que son chauffeur et garde du corps, Anthony Coppola, ait décidé d'aller prendre un café, au lieu de rester auprès de lui comme il le faisait toujours, en profitant pour se faire cirer les chaussures ; ç'avait été une mort par négligence, indigne du cerveau impitoyables de Murder, Inc.
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C'était un Portugais assez vieux, environ soixante ans, chauve et les oreilles décollées, avec une barbichette rouge, le fameux bouc que se laissent pousser tous les magiciens, une vraie tête de Belzébuth. Lorsqu'il entra à la maison, maman était en train de préparer le déjeuner, et elle eut l'impression que l'âme de cet homme avait attrapé la sienne avec un hameçon extrêmement fin accroché à un fil invisible sur lequel le magicien commença immédiatement à tirer, tirer, tirer, jusqu'à la saisir avec sa main et la porter à sa bouche. Elle me racontait qu'elle avait tout vu: les mains de l'homme en train de bouger comme s'il ramassait le fil, puis elle le surprit en train de savourer et de sucer, comme si c'était un bonbon, le tendre petit poisson qui n'était autre que son âme tout entière.
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Enrico Caruso débarqua à La Havane le 5 mai 1920 avec une rage de dents et l'envie de retourner aussitôt à New York. Il avait quarante-sept ans, il souffrait d'une migraine chronique, fumait un minimum de cinquante cigarettes par jour et se réveillait tous les matins en ayant mal au foie et avec la bouche amère.
Quand il demanda dix mille dollars à l'impresario qui lui proposait d'aller chanter à Cuba, il était persuadé qu'on lui répondrait que c'était impossible. C'était un cachet exorbitant, une somme démente, plus qu'on lui avait donné dans toute autre ville du monde et plus que ce qu'aurait rêvé de gagner n'importe quel autre ténor.
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Elle voulait que je la prenne à l'endroit et à l'envers, avec douceur, avec brutalité, par surprise, sans la prévenir, sans la moindre pitié. J'avais fini par rougir, je n'avais jamais rencontré une pianiste, virtuose ou pas, qui parlât avec une telle vulgarité.
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Prendre son petit déjeuner avec quelqu'un d'autre, le regarder d'une certaine façon dans les yeux, tandis qu'on avale une petite gorgée de café, déclenche toujours une subtile complicité, très astucieusement déguisée. Au saut du lit, chacun éprouve une plus grande disposition à s'y glisser de nouveau.
Page 40
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Jouer du cor, c’est comme pratiquer une fellation.
Que ce soit un homme ou une femme, je vois le musicien entourer l’instrument de ses bras, ajuster l’extrémité de ses doigts sur les pistons – le pouce de la main gauche, par exemple, qui bouge sans la moindre pudeur – et coller ses lèvres sur l’embouchure. J’observe alors l’expression de son visage, ses yeux mi-clos et ses joues gonflées et, malgré moi, une image se superpose à la première : je le vois jouer du cor, bien sûr, mais je le vois également sucer, lécher et exciter d’autres pistons bien plus rosés et singulièrement plus tièdes.
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Quelles pensées enfouies, quelles sombres nostalgies, quelles pénombres assassines doivent forcément se déchaîner pour que deux hommes, qui n'ont jamais désiré un autre homme, se reconnaissent soudain, au plus profond de leur peau et de leur instinct, et se jettent dans les bras l'un de l'autre, comme deux créatures sans mémoire, deux sauvages ignorant l'existence de la pudeur ?
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Dans la vie d’une femme, il n’y a que deux moments qui, telles deux profondes brûlures peuvent lacérer durablement son esprit : le moment où il lui déchire un vêtement qu’elle porte sur elle, et celui où il lui demande de lui tourner pour la première fois le dos. Après toutes ces années, je m’aperçois que ces deux évènements continuent à les perturber toute leur vie, et que ce sont des instants qui se rappellent régulièrement à elles, les obligeant à rechercher un réconfort.
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Elle était de profil, et plutôt de me fixer sur sa poitrine, qui possédait une charpente et une masse plus que respectables, j’avais dirigé mon regard sur ses pieds.
Les pieds en disent souvent long sur le caractère musical d’un violoniste. En général, j’examine leur taille et leur forme ; la façon dont le musicien les joint ou les écarte. J’observe également les mollets et je suis sûr que, dans une certaine mesure, l’expressivité vient de là, elle vient des chevilles et des jarrets. Cet après-midi-là, pendant la répétition, Virginia portait des sandales blanches : je ne peux concevoir rien de plus doux ni de plus approprié pour une violoniste qui va se plonger, telle une nymphe, dans La fontaine d’Aréthuse.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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