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Critiques de Mehmet Murât Somer (10)
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On a tué Bisou !

Appréciant les romans d’Orhan Pamuk (prix Nobel de littérature), ma curiosité m’a poussé à découvrir d’autres auteurs turcs et l’un des noms qui revenait souvent lors de mes recherches est Mehmet Murat Somer.



Auteur de 4 romans policiers, sa principale particularité est de raconter des histoires qui se déroulent dans les milieux gays turcs qu’il semble bien connaitre. C’est la première fois que je lis un polar qui met en scène quasiment que des personnages gays. Je dois dire qu’au début cela déstabilise légèrement car l’auteur féminise à la limite de la caricature ses personnages masculins mais passé ce choix d’écriture, il est intéressant de découvrir les lieux emblématiques des homos d’Istanbul.



Loin de la Mosquée bleue et de la Basilique Sainte-Sophie, l’auteur nous emmène dans les quartiers prisés par la jeunesse stambouliote où la nuit se confond avec le jour. Drogue, sexe, violence… Tous les ingrédients sont réunis en préambule pour servir une histoire policière à suspense.



Cependant, même si la personnage principale (une travestie, patronne d’un club la nuit et informaticien le jour) est attachante et assez marrante, l’histoire manque de piquant et capte que très peu l’intérêt du lecteur.

L’intrigue est simple : une travestie très entreprenante, qui se fait appeler « Bisou », est retrouvée morte, très probablement assassinée par un ou plusieurs clients.



Le mobile de ce crime semble facile : des documents compromettants se baladent dans la nature et pourraient être exploités à mauvais escient.

L’enquête : la police n’est pas sur le coup et c’est donc la « patronne » de Bisou qui va prendre les choses en mains sans se rendre compte que sa vie est déjà menacée. Elle comprendra très rapidement qu’il n’est pas pratique de courir après des assassins en talons hauts et robe moulante. Malgré ses convictions elle patauge. Très peu d’intuition, une étrange capacité à se jeter dans la gueule du loup sans assurer ses arrières, une faiblesse d’esprit qui fait d’elle un élément manipulable à souhait bref une carrure qui ne colle pas avec les vêtements peu sexy d’enquêtrice.



Bizarrement ce décalage entre la personnalité de l’héroïne et le rôle que lui attribue l’auteur, est une force pour cette histoire et sans la rendre crédible à 100%, la rend grandement plausible étant donné le contexte du meurtre.

Même si la plume de l’auteur est agréable et qu’il préfère user des dialogues courts entre les personnages plutôt que de longues descriptions de narration, le constat est sans appel : très peu de rythme et un manque de suspense d’un chapitre à l’autre.



Ce n’est clairement pas le genre de livre qu’on a du mal à lâcher à la fin d’un chapitre et c’est bien le problème ! Moins de 300 pages pour découvrir qui a tué Bisou mais aucun artifice de la part de l’auteur pour pousser le lecteur à dévorer son roman.



Vous l’aurez compris, une grande déception pour cette découverte.



L’originalité seule ne fait pas le succès d’une histoire. Reste à voir si les autres romans de Mehmet Murat Somer sont plus percutants.



A voir oui… mais pas pour cette année !

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Hécatombe chez les élues de Dieu

Polar turc totalement dépaysant, car non seulement il se déroule à Istanbul, mais son héros dirige un bar de travestis et lui-même passe ses soirées habillé en femme.



Ce n’est donc pas vraiment la société turque qu’on découvre, mais plutôt un microcosme, le milieu particulier de ces créatures grimées comme des vedettes et des clients qu’elles recrutent. Les personnages sont un peu caricaturaux, parfois un peu loufoques avec leurs petites misères et mesquineries quotidiennes, mais ce sont aussi des personnes qui vivent des situations difficiles et souvent dangereuses.



Car en plus de la violence occasionnelle des clients, dans ce polar, il y a des meurtres sordides, une des leurs est brûlée dans son appartement, une autre noyée dans une citerne, etc. L’enquête ne sera pas facile pour le détective amateur.



L’écriture (ou est-ce la traduction ?) est plutôt ordinaire, c’est un roman qu’on lira pour l’intrigue policière et surtout pour plonger le milieu marginal des « femmes nées hommes ».



Quant à la Turquie, on en retiendra un guide de prononciation en début de livre, qui nous aidera à déchiffrer les noms des personnages qui nous confondent avec leur s à cédille et autres fantaisies.

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On a tué Bisou !

Le narrateur et héros, informaticien le jour et fille ressemblant à Audrey Hepburn la nuit, se retrouve confronté à une série de meurtres dont celui de Bisou, une fille qui bosse dans la boite qu'il tient. Bisou avant de mourir lui avait confié qu'elle détenait des documents compromettants pour certaines personnalités.

 

Quand on commence le livre il est un peu dur de savoir quelle est la vraie « nature » du narrateur, c'est peut être mon besoin de mettre les gens dans des cases pour savoir avec qui je vais faire la route. J'y ai retrouvé les réflexions que les homos peuvent avoir à l'égard des hétéros : ils ne sont pas soignés, peu attirants, médiocres. Je regrette que lorsque l'affaire devienne plus difficile le héros/ héroïne se dégonfle et préfère laisser tomber l'enquête, alors qu'il / elle était prêt(e) à tout faire pour venger la mort de Bisou.

Le roman est remarquable car il est écrit dans un pays bien que laïc mais avec une composante musulmane importante et où l'homosexualité est encore mal vue (je ne dis pas que chez nous c'est mieux).
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On a tué Bisou !

Polar surtout sympa pour la galeries de personnages, assez déjantée, pour la découverte très intéressante d'une partie de la société turque très mal connue depuis l'Europe et pour une lecture détente. Force est d'admettre ceci dit que l'enquête ne casse pas trois pattes à un canard. On se laisse prendre quand même mais quelques maladresses de style tirent ds grimaces. Cela reste un moment de lecture sympathique, ceci dit
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On a tué Bisou !

Assez moyen, ce polar stambouliote de la dernière génération... L'intérêt consiste dans le personnage du narrateur (jamais nommé), un travesti athlétique et cultivé, mélomane à ses heures (Bach) et cinéphile (James Bond 007) avec un penchant mimétique pour Audrey Hepburn, informaticien accompli de jour et patron de boîte la nuit, victime de la chasse croisée de la mafia et d'un politicien ambigu plus que fin limier à l'occasion du meurtre d'une de ses "sœurs". Le style est passablement vivace sans jamais se détourner du parlé, entre monologue intérieur et dialogues en argot (y compris le "lubunya" des homosexuels turcs).

Mais l'intrigue me paraît faible et parfois prévisible, le déroulement lent et pas construit; pas assez de complexité pour le genre, et surtout il me manque cette atmosphère de l'arrière-scène sulfureuse de Beyoglu, pourtant tellement nécessaire comme cadre de ce type de situations, un milieu ambigu, transgressif et morbide qui pourtant est un topos littéraire depuis plus d'un siècle (on pourrait remonter bien plus loin) dans la littérature aussi bien turque que levantine qu'occidentale de voyage à Istanbul. (En plus, ce milieu existe bel et bien, il suffit de sortir le soir et de le décrire, nom de nom!!!)
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Hécatombe chez les élues de Dieu

Le scénario, ici, se concentre moins sur l'identification du tueur - assez vite résolue - que sur les moyens de le confondre et, en arrière-plan, sur la vie de la communauté transgenre d'Istanbul. L'auteur croque ses personnages avec une sympathie, une tendresse indéniable qui n'exclut pas la dérision et l'humour. Et les personnages en question sont hauts en couleur ! Certains, à la limite de la caricature, valent surtout pour planter le décor. D'autres, beaucoup plus ambigus et travaillés, donnent une certaine profondeur au propos - tout particulièrement le mystérieux "djihadiste" et le personnage principal, héritier doublesexe d'Audrey Hepburn et de Bruce Lee au caractère de cochon tendance dictatoriale.



Ce n'est pas le polar du siècle et on déplore un style un peu plat, parfois même maladroit, sans doute dû en partie à la traduction. Malgré tout, cela reste un bouquin fort sympathique, auquel on se laisse prendre avec plaisir.

La plongée dans cette facette méconnue de la société turque, sur un ton à mi-chemin entre parodie et sérieux, comme un masque à paillettes sur des réalités souvent assez sombres, vaudrait à elle seule le détour. Travestis, transsexuels, homosexuels, ambiguïté des uns aux autres et de leurs rapports avec la religion, dans un pays laïc mais de forte tradition musulmane où l'homosexualité elle-même a ses définitions particulières : le tableau ne peut qu'être intéressant, et donne envie d'approfondir le sujet.
Lien : http://babel-oueds.livejourn..
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On a tué Bisou !

La collection "actes noirs" - rendue célèbre par "millenium" - est spécialisé dans l'édition de policiers et polars étrangers. Avec "on a tué bisou" on entre de plain-pied dans le milieu méconnu et caché des travestis turcs. L'intrigue n'est pas forcément prenante, mais la lecture de ce roman est très divertissante. On prend plaisir à suivre ce héros (héroïne ?) extrêmement cultivé, amateur de musique classique qui est toutefois capable de déployer une force de lion quand la situation le requiert, dans l'univers nocturne et débridé des clubs de travestis d'Istanbul; point de départ de complots et de meurtres.

L'auteur, tout en réussissant à dénoncer l'hypocrisie de la culture turque face à la vie et la prostitution de ces hommes/femmes, évite l'écueil du glauque. Tout est traité assez légèrement et on sourit beaucoup des situations souvent cocasses que vivent ces "soeurs d'infortune"

En somme, un roman qui ne vous prendra pas les tripes par son suspens mais qui vous fera passer un bon moment. Idéal pour l'été par exemple.
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Meurtre d'un gigolo

Voilà un roman policier qui décoiffe, c’est le moins qu’on puisse dire, même si parfois la traduction manque de fluidité. C’est toujours le danger et le méchant écueil des traducteurs, lorsqu’ils collent trop au texte original.



Néanmoins, cela ne doit pas vous détourner de la lecture de ce roman policier « queer ». Tout d’abord, l’auteur Mehmet Murat Somer adore sa ville Istanbul et cela se sent fortement dans les descriptions du Bosphore.



Ensuite, le héros est un homme qui aime les hommes, et en plus qui se travestit pour ressembler à Audrey Hepburn. Qui possède un Club où l’Istanbul interlope se produit. Et qui travaille pour une boîte informatique le jour. Ouf ? Non. Il se remet à peine d’un chagrin d’amour et est réconforté par un opulent travesti Pompon.



Voilà que ce dernier lui présente un couple dont le mari est avocat. Voilà que notre héros tombe sous le charme de cet Apollon. Voilà qu’en plus un gigolo notoire, chauffeur de minibus est assassiné.



Notre héros se lance dans l’aventure et enquête, un peu comme une Miss Marple mais avec un meilleur goût vestimentaire.



C’est souvent drôle, souvent hystérique et toujours très réaliste. On découvre une vie stambouliote bien loin des clichés habituels, une jeunesse turque profondément marquée par la culture occidentale et une société plus ouverte qu’il n’y parait.



Ce roman policier est une vraie bouffée de soleil, une découverte dépaysante au milieu de l’automne.
Lien : http://livrespourvous.center..
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Hécatombe chez les élues de Dieu

A Istanbul un tueur en série assassine des travestis portant des prénoms de prophètes en s'inspirant de l'histoire des prophètes en question (Jonas est noyé). Le narrateur, gérant d'un club de travestis sous son identité féminine, informaticien sous son identité masculine, mène l'enquête.



Cela me fait penser à Millénium chez les Turcs, le suspense en moins. C'est sympathique et pas déplaisant à lire mais l'enquête policière offre bien peu de surprises et le roman ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Hécatombe chez les élues de Dieu

Hécatombe chez les élues de Dieu est le premier roman de Mehmet Murat Somer à paraître aux éditions du Masque (septembre 2008, 18 €, ISBN 978-2-7024-3409-3). Peygamber cinayetleri (pubié par Everest Yayınları, Istanbul, 2003) est traduit du turc par Gökmen Yılmaz.







Mehmet Murat Somer est né en 1959 à Ankara mais il vit à Istanbul. Il est devenu ingénieur puis banquier mais travaille comme consultant en gestion d'entreprise car il ne peut pas vivre uniquement de ses droits d'auteur. Cultivé, il aime la musique classique et les chanteurs lyriques (et même la musique pop), le cinéma et la littérature. Ses auteurs préférés sont « Honoré de Balzac, Patricia Highsmith, Saki, Truman Capote, Christopher Isherwood, Reşat Koçu, André Gide, le Marquis de Sade, Choderlos de Laclos, Yusuf Atılgan, Hüseyin Rahmi Gürpınar, Gore Vidal, Serdar Turgut et tant d'autres encore. » (page 266). Meurtre d'un gigolo est annoncé au Masque pour 2009 et j'ai lu dans les remerciements de l'auteur, en fin de livre, que cette série (A Hop-Çiki-Yaya mystery) est prévue en 5 tomes.







Du même auteur



On a tué Bisou !, Actes Sud, collection Actes noirs, février 2007, 340 pages







Dès la première phrase, j'ai senti que ce roman allait me plaire et j'ai plongé dedans !



« Ce matin, j'ai pris le journal et ma tasse en main et je me suis installé dans le fauteuil près de la fenêtre ; c'est le moment que je préfère dans la journée. » Mais un article dans le journal « me démoralisa au plus haut point » : « Un travesti est mort brûlé »... « Ces derniers temps, les cas de décès ont augmenté dans notre milieu ». (page 9).



Quel milieu ? Celui des travestis, surnommés « les élues de Dieu » ! En effet, le narrateur (Burçak) travaille comme consultant informaticien mais le soir, il se travestit et gère un club où viennent des « filles ».



[...]
Lien : http://laculturesepartage.ov..
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