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Gökmen Yilmaz (Traducteur)
EAN : 9782264049773
288 pages
10-18 (18/02/2010)
3.45/5   10 notes
Résumé :

Cultivé et amateur d'opéra, Burçak pratique la boxe thaï et rêve de ressembler à Audrey Hepburn. Le jour, c'est un brillant informaticien en jean. La nuit, surmaquillé et vêtu de robes glamour, il gère un club de travestis à Beyoglu, le quartier chaud d'Istanbul. Lorsqu'il apprend que plusieurs " filles " ont été assassinées dans de troublantes circonstances, il décide de prendre l'enqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Polar turc totalement dépaysant, car non seulement il se déroule à Istanbul, mais son héros dirige un bar de travestis et lui-même passe ses soirées habillé en femme.

Ce n'est donc pas vraiment la société turque qu'on découvre, mais plutôt un microcosme, le milieu particulier de ces créatures grimées comme des vedettes et des clients qu'elles recrutent. Les personnages sont un peu caricaturaux, parfois un peu loufoques avec leurs petites misères et mesquineries quotidiennes, mais ce sont aussi des personnes qui vivent des situations difficiles et souvent dangereuses.

Car en plus de la violence occasionnelle des clients, dans ce polar, il y a des meurtres sordides, une des leurs est brûlée dans son appartement, une autre noyée dans une citerne, etc. L'enquête ne sera pas facile pour le détective amateur.

L'écriture (ou est-ce la traduction ?) est plutôt ordinaire, c'est un roman qu'on lira pour l'intrigue policière et surtout pour plonger le milieu marginal des « femmes nées hommes ».

Quant à la Turquie, on en retiendra un guide de prononciation en début de livre, qui nous aidera à déchiffrer les noms des personnages qui nous confondent avec leur s à cédille et autres fantaisies.
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Le scénario, ici, se concentre moins sur l'identification du tueur - assez vite résolue - que sur les moyens de le confondre et, en arrière-plan, sur la vie de la communauté transgenre d'Istanbul. L'auteur croque ses personnages avec une sympathie, une tendresse indéniable qui n'exclut pas la dérision et l'humour. Et les personnages en question sont hauts en couleur ! Certains, à la limite de la caricature, valent surtout pour planter le décor. D'autres, beaucoup plus ambigus et travaillés, donnent une certaine profondeur au propos - tout particulièrement le mystérieux "djihadiste" et le personnage principal, héritier doublesexe d'Audrey Hepburn et de Bruce Lee au caractère de cochon tendance dictatoriale.

Ce n'est pas le polar du siècle et on déplore un style un peu plat, parfois même maladroit, sans doute dû en partie à la traduction. Malgré tout, cela reste un bouquin fort sympathique, auquel on se laisse prendre avec plaisir.
La plongée dans cette facette méconnue de la société turque, sur un ton à mi-chemin entre parodie et sérieux, comme un masque à paillettes sur des réalités souvent assez sombres, vaudrait à elle seule le détour. Travestis, transsexuels, homosexuels, ambiguïté des uns aux autres et de leurs rapports avec la religion, dans un pays laïc mais de forte tradition musulmane où l'homosexualité elle-même a ses définitions particulières : le tableau ne peut qu'être intéressant, et donne envie d'approfondir le sujet.
Lien : http://babel-oueds.livejourn..
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Hécatombe chez les élues de Dieu est le premier roman de Mehmet Murat Somer à paraître aux éditions du Masque (septembre 2008, 18 €, ISBN 978-2-7024-3409-3). Peygamber cinayetleri (pubié par Everest Yayınları, Istanbul, 2003) est traduit du turc par Gökmen Yılmaz.



Mehmet Murat Somer est né en 1959 à Ankara mais il vit à Istanbul. Il est devenu ingénieur puis banquier mais travaille comme consultant en gestion d'entreprise car il ne peut pas vivre uniquement de ses droits d'auteur. Cultivé, il aime la musique classique et les chanteurs lyriques (et même la musique pop), le cinéma et la littérature. Ses auteurs préférés sont « Honoré de Balzac, Patricia Highsmith, Saki, Truman Capote, Christopher Isherwood, Reşat Koçu, André Gide, Le Marquis de Sade, Choderlos de Laclos, Yusuf Atılgan, Hüseyin Rahmi Gürpınar, Gore Vidal, Serdar Turgut et tant d'autres encore. » (page 266). Meurtre d'un gigolo est annoncé au Masque pour 2009 et j'ai lu dans les remerciements de l'auteur, en fin de livre, que cette série (A Hop-Çiki-Yaya mystery) est prévue en 5 tomes.



Du même auteur

On a tué Bisou !, Actes Sud, collection Actes noirs, février 2007, 340 pages



Dès la première phrase, j'ai senti que ce roman allait me plaire et j'ai plongé dedans !

« Ce matin, j'ai pris le journal et ma tasse en main et je me suis installé dans le fauteuil près de la fenêtre ; c'est le moment que je préfère dans la journée. » Mais un article dans le journal « me démoralisa au plus haut point » : « Un travesti est mort brûlé »... « Ces derniers temps, les cas de décès ont augmenté dans notre milieu ». (page 9).

Quel milieu ? Celui des travestis, surnommés « les élues de Dieu » ! En effet, le narrateur (Burçak) travaille comme consultant informaticien mais le soir, il se travestit et gère un club où viennent des « filles ».

[...]
Lien : http://laculturesepartage.ov..
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A Istanbul un tueur en série assassine des travestis portant des prénoms de prophètes en s'inspirant de l'histoire des prophètes en question (Jonas est noyé). le narrateur, gérant d'un club de travestis sous son identité féminine, informaticien sous son identité masculine, mène l'enquête.

Cela me fait penser à Millénium chez les Turcs, le suspense en moins. C'est sympathique et pas déplaisant à lire mais l'enquête policière offre bien peu de surprises et le roman ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
… qualifier les nôtres de personnes sensées serait leur faire injure ; elles ne peuvent certainement pas être considérées comme des individus au sens classique du terme. Ainsi, elles se confortent dans l’idée qu’elles peuvent mener une existence plus libre que Monsieur Tout-le-monde, avec un soupçon de marginalité.
(p.209)
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Ce matin, j'ai pris le journal et ma tasse en main et je me suis installé dans le fauteuil près de la fenêtre ; c'est le moment que je préfère dans la journée. [...] me démoralisa au plus haut point [...] : Un travesti est mort brûlé [...]. Ces derniers temps, les cas de décès ont augmenté dans notre milieu. (page 9)
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Que pouvait donc faire cette fille dans cet immeuble en ruine ? Toute seule en plus... D'habitude, elle sélectionnait les clients et les lieux. (page 16)
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